dimanche 20 décembre 2009

Fantasmes sur l'école japonaise (part.1)

Je suis un gros fan de tous ces anime "tranche de vie" (Azumanga Daiô, Clannad, Kare Kano, Bamboo blade, etc.) qui te présentent le quotidien des collégiens/lycéens japonais.

Je sais qu'on te pourrit avec les "grandes universités japonaises", que les mecs de la Tôdai sont soi-disant des putain de cerveaux mais, en vrai, l'université japonaise est un mythe.
Il n'y a pas d'universités au Japon.
La preuve, tu auras remarqué que dans les anime, l'université n'existe pas : sitôt qu'un personnage entre à l'université, il s'auto-détruit et on n'en entend plus jamais parler. Dans Clannad, l'astuce est donc limpide : le héros est un cancre et il abandonne ses études après le lycée pour entrer directement dans la vie active. Ah ah, comme c'est bien trouvé.

Pas étonnant que personne n'entre dans ces grandes universités, puisqu'elles n'existent pas ! D'ailleurs, c'est plutôt rassurant, parce que vu la taille du complot, on peut complètement supposer que ces "universités" soient du genre "The Island" ou "Soleil Vert", tu vois, genre depuis que ton meilleur ami est entré à l'université il ne donne plus de nouvelles (il a tellement de travail) et les sushi de ton combini sont devenus bien meilleurs...

Mais revenons à nos lycéens.

J'aime cette vie écolière par procuration et comme je ne suis sans doute pas le seul, nous allons essayer d'analyser la situation :

1) Tout est bien qui finit bien. Si j'étais un écolier japonais, peut-être que j'aurais une vie complètement dégueulasse, que je me ferais tabasser tous les jours et que je finirais par me suicider en avalant des poches de silicone (France2 m'a dit que ça arrivait...), mais dans les anime, rien de tout ça : les gens sont tous gentils et serviables, le héros a forcément au moins 2 nanas à ses basques et les méchants bizuteurs rentrent dans le rang pleins de remords ou subissent la loi du karma.
Bref, être lycéen dans un anime, c'est que du bonheur. Jamais tu vas en juku, jamais tu foires tes exams, jamais tes vieux te font chier, ou si ça arrive, tout cela est sans conséquences. Fais-moi rêver.

2) Le rapport à l'école est différent de celui que nous connaissons en France. Un aspect non-négligeable de la force motrice de ces anime est le rapport à l'école en tant qu'institution et symbole d'appartenance.
Par exemple, l'uniforme. Quand je vois des gamins dans la rue, je sais pas forcément à quelle école ils vont. Au Japon, si. Chaque école a ses couleurs et quand tu vois des ados en uniforme, tu peux les rattacher à une école sans même les connaître. Est-ce que tu piges le système : avant d'être toi-même, tu es "membre de". On te définit d'abord par ton appartenance à un établissement scolaire plutôt que par n'importe quoi de personnel. C'est pourquoi le personnage du rebelle ou du voyou porte toujours une coupe ou une couleur de cheveux singulière et détourne l'uniforme de sa fonction première, "uniformiser", en gardant sa veste ouverte par exemple. Chercher à affirmer ton identité fait de toi une forte tête et donc potentiellement quelqu'un de dangereux (pour la société).

Ce rapport est amplifié avec le phénomène des clubs, auxquels il est fortement recommandé de s'inscrire et qui constituent une deuxième vie, puisqu'ils monopolisent toutes tes soirées (entraînement), tes week-ends (tournoi) et même tes vacances (camp d'entraînement).
Là encore, tu ne vas pas pour défendre tes capacités personnelles mais pour représenter ton établissement. Tu n'es qu'un rouage de la machine et c'est bien pour ça qu'on te met autant la pression : l'enjeu de ta performance dépasse ta petite personne, c'est la réputation de ton établissement que tu défends, avec toute son histoire (pas trop lourd à porter, hein...).

Heureusement, dans les anime, ou tu gagnes et tu deviens un héros, ou tu perds et tu passes à la phase 2 : faire mieux la prochaine fois. La victoire, ce n'est pas japonais ("la noblesse de l'échec", tout ça...). Ce qui est japonais, c'est de faire de ton mieux et d'aller au-delà de toi-même pour une cause juste puisque institutionnelle (l'individu disparaît, l'institution est éternelle). La logique étant la suivante : c'est parce que tu défendais ton école que tu as pu aller au-delà de toi-même. Donc même si tu es un surdoué, que tu as fait une perf' de super-héros, tout le mérite en revient à l'école, qui a su si bien développer ton talent et te montrer la voie à suivre pour que tu puisses t'épanouir pleinement.
Ça t'apprendra un peu la modestie.

3) Le rythme. Tu n'auras pas été sans remarquer que l'année scolaire est rythmée par des événements récurrents : la journée du sport (体育の日), la visite médicale, la fête culturelle (文化祭), le voyage de fin d'année, etc.
On passe là de l'univers macrocosmique (défense de ton école au niveau régional et national) à l'univers microcosmique (défense de ta classe contre les autres classes du même établissement).
Tout ceci a pour but de renforcer la cohésion de groupe, les préparatifs étant réalisés par les élèves.
Au cœur de ce microcosme, le professeur principal, qui a un rôle un peu plus important que celui que nous connaissons en France : le prof principal, c'est pas seulement celui que tu vois le plus souvent, il peut te convoquer personnellement, te pourrir la vie ou te mettre sur la voie de la réussite. II participe au groupe au même titre que les élèves et se rapproche de ce que tu as pu connaître en primaire.

Tous ces éléments font que l'école n'est pas seulement un lieu où tu vas étudier et voir tes potes, c'est un lieu que tu vas entretenir. Tu appartiens à l'école, et l'école t'appartient.

Bien entendu, tes années scolaires sont encadrées par une cérémonie d'ouverture pendant laquelle tu te fais chier, et une cérémonie de clôture pendant laquelle tu chiales comme une madeleine.

Ajoute les quelques touches d'exotisme (les casiers à chaussures, pour mettre des punaises ou déposer des lettres enflammées), de la musique (ah ouais, ça c'est un truc, dans la vraie vie t'as rarement des BGM), une petite dose d'improbable, et tu obtiens un package à succès.

jeudi 17 décembre 2009

Un peu de culture ne nuit pas...


Comme je te l'ai déjà dit ailleurs, le quotidien japonais est imprégné de certains éléments culturels.
Notamment les contes.

Je vais donc te parler aujourd'hui de Urashima Tarô, auquel je faisais moi-même allusion dans un précédent article (et si tu n'avais pas compris l'astuce du titre, on se demande bien comment t'as fait pour obtenir ton JLPT 1).

Urashima Tarô, en deux mots, est un jeune pêcheur qui sauve une petite tortue de la maltraitance ("les enfants sont cruels", comme disait Jacques Martin) et la rejette à l'eau. La mère de la tortue vient le remercier et l'endosse jusqu'au Palais de la Mer, où il est reçu avec faste par Otohime, et rien que savoir ça te rend déjà plus cultivé qu'un diplômé de l'Université de Kyôto.
Après avoir passé 7 jours au Palais, Tarô se languit de son village, victime du fameux "Syndrôme du Palais de la Mer", comme tant d'autres Japonais en exil.
Otohime lui remet une boîte avant qu'il ne parte, en lui ordonnant de ne pas l'ouvrir. OK, tu me files un cadeau mais je dois pas l'ouvrir, WTF ?!
Arrivé dans son village, Tarô ne reconnaît plus rien et lorsqu'il demande où est la maison d'Urashima Tarô, on lui dit que le pauvre garçon a disparu et n'est jamais revenu, mais c'était il y a cent ans.
Tout abasourdi par le calcul mental de la durée d'une journée au Palais de la Mer (100*354/7, de tête, euh.... 5057,1428 jours ?), Tarô oublie les recommandations d'Otohime et ouvre la boîte.
S'en échappe alors une épaisse fumée blanche et Tarô prend 100 ans dans la gueule.

Il y a un tas de détails autour de cette histoire (genre Tarô retourne ensuite au Palais de la Mer), mais je te la fais rapide, parce que ce ne sont justement pas les détails qui nous intéressent.

Ce qui nous intéresse, ce sont les éléments de base, ceux que tu vas pouvoir balancer n'importe où, n'importe quand, et tout le monde va piger la référence.
Un sauvetage de tortue (Dragon Ball, tome 1) ? ⇒ Urashima Tarô !
Une boîte, de la fumée, un vieux ? ⇒ Urashima Tarô !

Par exemple, sur cette publicité de Sakura Fudôsan (en tête d'article), tu n'as pas besoin de savoir que la mascotte ressemble d'habitude à ça.

Les éléments suffisants sont :


- 1. Le décor ! UrashimaTarô est un pêcheur. Le décor de la plage te situe déjà hors de la réalité (tu mates cette affiche dans le métro de Nagoya), t'amenant à changer ton référentiel.
- 2. Une boîte ouverte d'où s'échappe de la fumée : cet élément ajouté au décor de la mer, ton cerveau a déjà compris la référence.
- 3. Le vieux, évidemment, indispensable personnage (sinon, quel intérêt ?). A ce moment, tu noteras que ton cerveau ayant déjà compris où on l'emmenait, le personnage peut être n'importe quoi ; ici, c'est un arbre (un cerisier), mais ça pourrait être une voiture, une nana, un animal, n'importe quoi puisque tu sais déjà qu'on a replacé le produit dans le contexte du conte.
- 4. La petite touche pour ceux qui comprennent vite quand on leur explique longtemps : la tortue.

Et voilà comment on te refile de la référence non-stop au Japon.
Si tu veux t'entraîner un peu et te cultiver, check ça.

dimanche 6 décembre 2009

Tenki ga ii kara, sanpô shimashô...

Je sors du JLPT (1-kyû, hein, restons un peu sérieux), eh ben les manos, tout Robert Patrick que je suis, je peux vous dire que si j'étais parti dans l'espoir d'un 100%, maintenant je croise juste les doigts pour l'avoir !

Un JLPT tout comme il faut, avec ses bonnes vieilles expressions de grammaire que personne n'utilise, même pas les gars qui écrivent des livres (et crois-moi, niveau littérature, j'ai donné récemment...), et bien sûr ses réponses que même si on te dit qu'il y en a une de bonne dans le tas, elle est quand même limite hors-sujet, du pur bonheur.

Du coup j'ai complètement surfé sur la vague du total guessing, que ç'en était comique.


D'ailleurs niveau comique, les mecs nous ont gâtés pour la section audio, on entendait les gens serrer les fesses pour pas exploser de rire. Laisse-moi te dire que les gars qui font les sujets d'examen, ils savent très bien à quel public ils s'adressent....

Franchement, si c'était pas aussi cher, je me le ferais bien tous les ans, ce JLPT, tellement c'est fun. Et puis on en profiterait pour faire des after, déconner entre japonisants tout laids (ah ouais, ça je t'ai pas dit, mais les mecs qui naviguent dans les hautes sphères du japonais, c'est pas que des Apollons, hein), mais bon, à 60€ les 4 heures, on va essayer de l'avoir cette fois-ci pour pas remettre le couvert en version hard.

dimanche 29 novembre 2009

Nolife = Notaste.


Bon, toi-même tu sais, d'habitude je regarde pas la télé. C'est pour ça que je suis moins con que la moyenne (t'as vu, je mets pas en avant la génétique ou une obédience quelconque, hein, l'étude de la langue japonaise m'a rendu humble).
Mais là j'étais un peu "obligé" de regarder Nolife, rapport à une de leurs émissions que je devais enregistrer pour un pote Japonais.
Nolife, si tu veux, j'avais déjà regardé, j'avais déjà rigolé de leur accent merdique dès qu'il s'agit de prononcer le nom d'un jeu en anglais ("Kingdom Hurts", LOL !), j'avais déjà été atterré de leur laideur physique et de leur non-présence à l'écran, mais je trouvais le fond pas trop dégueu les rares fois où je tombais dessus, genre les mecs te racontent un jeu avec des anecdotes que personne connaît (essentiellement parce que tout le monde s'en fout, cela dit...).

Bon.

Mais là, histoire de pas rater OtoEx à 21h, j'allume ma télé à 20h30. Grave erreur.
Je suis tombé sur des programmes, que même si Nolife est une chaîne gratuite, j'ai quand même l'impression de me faire arnaquer. D'abord pour le temps perdu, bien sûr, mais surtout parce que Nolife, c'est des gens on dirait qu'ils essaient de violer ton shame limiter, tu vois, comme s'ils essayaient de forcer ton seuil de tolérance à la honte et à la médiocrité à baisser.

Par exemple ce soir, je suis tombé sur un 2-hit combo, mais un truc que quand ce genre de vidéo arrive sur Youtube, y a 3000 commentaires pour se foutre de leur gueule, tu vois. Mais là non, ça passe à la télé et, comble du culot, t'as un keum qui arrive juste après ces deux programmes DE MERDE ABSOLUE pour te dire que ce serait cool si tu t'abonnais à Nolife en payant, comme ça ils pourraient continuer à te fournir des programmes de qualité.
Parce que les mecs pensent déjà que les programmes qu'ils te fournissent c'est le nec plus ultra, tu vois.
Je vais évidemment te dire de quels programmes il s'agit, que tu puisses éventuellement juger par toi-même et voir que je les tacle pas pour le plaisir (sachant que c'est des potes de potes, faut vraiment que j'aie la bouche pleine de vomi pour les descendre auprès des mes 5000 lecteurs, et je te laisse croire que quand tu t'es nourri de Chocapic toute la journée t'as pas le vomi gastronomique) :
- le premier truc, genre juste pénible, ça s'appelait Flander's company. J'ai coupé le son.
- le deuxième truc, là vraiment en-dessous de tout, c'était Noob. Imagine un Kaamelott encore moins drôle (ouais, je trouve que Kaamelott c'est déjà pas drôle).
Je peux te dire que le mec qui pond ce truc-là, lui il a fait sauter son limiter il y a longtemps déjà, il doit même plus se rendre compte de ce qu'il fait. En étant encore très gentil, je dirais que c'est un programme qui définit bien la vacuité.

Tu vas me dire : "est-ce que ça mérite un article sur ton blog qui traite du Japon vu que, précisément, ces deux programmes n'ont AUCUN rapport avec le Japon".

Je pourrais te répondre qu'effectivement tu marques un point, mais que comme je suis amoureux de ma prose (ne nie pas l'avoir remarqué), j'écris un article dès qu'on me donne l'occasion d'ouvrir ma gueule, juste pour le plaisir de me relire ensuite. Et ce ne serait pourtant pas la vraie réponse.

Car la raison de cet article se trouve dans le programme suivant qui, lui, traite de musique japonaise. De musique japonaise en France, même, vu qu'il s'agissait essentiellement de rapports de concerts ayant eu lieu récemment.

Et là, même si je ne me sens pas particulièrement en phase avec l'otaku de base qui ne jure que par un perso merdique d'un animé merdique doublé comme de la merde par une bigleuse aux jambes cependant interminables qui aura pas volé son anulingus dès que je la croise dans l'ascenseur, je ne peux quand même pas nier que quand on a l'intégrale de Jojo chez soi, qu'on se tape en ce moment même un marathon des émissions dans lesquelles apparaissent les Morning Musume en 2000 (putain, mais RIEN à voir avec les pétasses qu'on nous sert aujourd'hui, quoi !), on est quand même un peu assimilé à un otaku.

Cette émission m'offrait donc un peu la vision de la considération qu'on m'attribuait par le prisme des artistes qu'on invitait en France pour me/nous faire plaisir.
Alors ce qui est censé me plaire à moi pauvre connard qui regarde des dessins animés, c'est un groupe naze qui fait de la merde en barre avec un synthé qui fait bip bip et essaie de gagner les faveurs du public en jouant – mal – le thème de Goldorak. Tellement ils sont mauvais, leur nom apparaît pas dans le programme sur le net, t'as qu'à voir. Ou alors je serais censé aimer Wotaku World Wave, un groupe de reprises avec une chanteuse qui chante faux. Ou encore Yaneka, un groupe qui fait des chansons inécoutables qui se ressemblent, avec une chanteuse qui a également des problèmes de justesse.
Faut pas s'étonner de l'engouement pour les chanteuses virtuelles si chaque fois qu'une Japonaise chante en live t'as l'impression qu'on égorge un animal.

Et donc moi, l'otaku, je suis supposé kiffer gravement ces trucs-là et cultiver mon amour de leur culture et de leur pays à travers leur talent, c'est ça ?
Je pense que vous avez pris mes oreilles pour des écoutilles à merde.

La bonne nouvelle, c'est que j'ai compris que je ne suis PAS un otaku. Je n'ai AUCUN point commun avec les décérébrés qui s'extasient sur des anime pourris où le fan service a banni la notion même de narration, sur des manga où la présence de 10 assistants n'empêche pas la comparaison avec mes délires graphiques du baccalauréat, et qui acceptent de payer, d'applaudir ou de bouger sur de la musique moins bonne que celle des simples démos que j'enregistre quand j'ai 10 minutes de libre.

dimanche 15 novembre 2009

Robert Patrick fait son Senbei.

Parce qu'il y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui se sacrifient pour la nation en s'enfilant des merdes asiatiques.

Je vais donc vous parler aujourd'hui de Kung-Fu Chefs, film à classer dans la catégorie "ces réalisateurs qui ne doutent de rien". Si. Quand t'es Chinois et que tu veux faire un film sur la cuisine et le kung-fu, ou bien tu sais que tu vas faire mieux que Tsui Hark et son Festin Chinois (bonne chance, mec !), ou bien t'es vraiment un gars qui doute de rien si tu t'entêtes à réaliser un film qui souffrira inévitablement de la comparaison.

La seule raison pour laquelle je me suis enfilé ce nanar est évidemment la présence de ma copine Kago Ai, dont vous savez déjà tous à quel point j'apprécie sa reconversion en prostipute.

D'aucuns lui préféreront cependant la présence du légendaire Sammo Hung, le Steven Seagal Chinois (= j'ai une seule expression dans mon jeu d'acteur).

Démonstration interactive : toi aussi, devine à quelle émotion correspond l'expression de Sammo Hung (réponse en passant la souris sur l'image, comme d'hab') !

Ce film était avant tout l'occasion de me faire une idée des talents d'actrice de Kago Ai, puisqu'il est hors de question que je me goinfre les productions Hello Project ou, pire, le dernier Jû-on, vu comment je m'étais chié dessus en regardant le premier (d'ailleurs je te mets le lien du trailer, mais j'ai même pas osé le regarder, tu vois comment je suis une grosse flipette, en vrai).

Soyons honnêtes : elle joue exactement comme les Chinois qui l'entourent, c'est-à-dire comme une merde. Ça, c'est un truc complètement rédhibitoire avec les films populaires chinois : les mecs peuvent pas sortir une ligne de texte sans gesticuler de partout ou sans faire une grimace improbable. A croire que le critère pour réussir un casting en Chine, c'est d'avoir la Tourette. Sauf quand t'es une femme, évidemment : si ton physique convient, ton hystérie génétique te garantit le rôle.
Tout est surjoué et t'as juste envie de mettre une grosse tarte à tout le monde.
Non mais checke-moi ces gueules de con :

Vraiment horripilant d'un bout à l'autre, même les scènes de cuisine sentent la cheaperie des cadreurs qui n'ont jamais filmé ne serait-ce qu'une émission culinaire.

Au final, une seule scène à sauver : celle où Ai se suspend à un luminaire pour se jeter à corps perdu sur un méchant.
Et un gros plan sur ses seins qui débordent. Pfff...On se motive comme on peut...

Verdict : pathétique. 1/5

dimanche 8 novembre 2009

Oreiller d'herbes absolues, ou bien ?

J'étais tranquillement en train de bosser tout en écoutant ma playlist en mode shuffle, quand tout à coup me tombe dans les oreilles la chanson "Poussée par le vent" (la version single) d'Atlantique, dont les moins de 20 ans ne peuvent connaître ni ses mains, ni ses cheveux, ni ses seins.

Et là, tu le crois : Atlantique, elle a sûrement beaucoup joué avec sa Megadrive, parce que sa chanson c'est JUSTE du Yûzô Koshiro, mais genre je te pompe la batterie, les percussions et bien sûr la ligne de basse, copypasta power !

Je vous mets au défi d'écouter les premières secondes de ce morceau et de pas croire que vous venez de commencer une partie de Streets of Rage !

Spéciale dédicace à Kikinawak :


samedi 31 octobre 2009

Ronery Halloween.

Ah ouais, c'est vrai que c'est Halloween. La fête où on se déguise. Comme si j'avais que ça à penser.
Je devrais faire quelque chose de ma soirée, il paraît (genre, la fête, LOL. La fête à mon œuf, ouais !).

Alors je vais vider un peu ce qu'il me reste de photos non-utilisées. Pour te parler du vrai Japon, comme d'habitude.

Par exemple celle-ci :

tandis que sur ce poste électrique d'un feu de circulation on peut lire "ne pas coller de publicité ici", un petit malin a répondu que l'étoile de shérif était déjà une publicité, une propagande pour "ce gouvernement de tricheurs qui cachent les affaires qui ne les arrangent pas".

Sur le même feu :

"Un gouvernement qui nous cache tout !"

Ben qu'est-ce qui se passe, les Japonais, chez vous c'est aussi pourri qu'ailleurs, alors ? Z'avez qu'à faire la révolution, sur fond de musique de Super Robots, comme les Russes.

Je dis ça, je dis rien, hein.

jeudi 15 octobre 2009

Victimes de la mode - Girl's side.

J'ai failli.

J'ai failli lancer un putain de coup de gueule contre ce mépris des mecs Japonais sous prétexte qu'ils ont un sens de la mode plus raffiné que celui de la caillera de banlieue qui, dans l'ignorance crasse qui la caractérise, s'enorgueillit de sa démarche d'orang-outang, de son survêt' jaune canari et de sa casquette de golio assortie.

Ouais, le mâle Japonais porte un sac à main. Ouais, le mâle Japonais a perdu ses poils de Sébastien Chabal asiatique. Ouais, le mâle Japonais a droit à autant de godasses que les meufs dans les magasins, avec le même panel de rubans, de lacets, etc.

Sauf que je commence à être un peu saoûlé de cette mentalité à l'Américaine, où tout est "so gay" dès qu'on n'est pas dans le stéréotype macho ultra-musclé "qui en a". Saoûlé des abrutis qui trouvent que la Les Paul Goddess est "so gay" en violet burst parce que ces trous-du-cul de chez Gibson ont essayé de choper la clientèle féminine en croyant que le public de la Nintendo DS allait se ruer sur des grattes à 2000€ pour une simple question de couleur.
Mec, si tu trouves que la couleur de cette guitare a quoi que ce soit d'efféminé, you've got serious issues.

A côté de ça, bien sûr, l'armée et toute la symbolique militaire représentent le top de la virilité. Quand tu sais comment ça s'enfile chez les bidasses, bonjour le déni.
Mais continue à croire que Top Gun n'est pas un coming out...

J'en étais donc à vouloir plier du Ricain-homo-qui-s'ignore, quand en fouillant mes archives à la recherche d'illustrations adéquates, je tombe sur une photo oubliée.

Ouais, le problème des mecs Japonais, c'est pas le soin qu'ils prennent d'eux, c'est leur putain de conformisme à la con. Comme les Ricains.

Je crois que je deviens misanthrope.

mardi 6 octobre 2009

WHAT.THE.FUCK ?!

J'étais tranquillement en train de subir une émission de France Culture sur Héraclite aujourd'hui, quand tout à coup mon oreille absolue qui mange des génériques de dessins animés full force en ce moment (Super Taisen Z oblige) me fait comprendre que nos amis Russes ont complètement décidés d'investir dans la musique de robots géants.

Je vous laisse juger sur pièces :





J'étais bien calmé !

lundi 14 septembre 2009

Des envies de tuer...

Putain, les gens ont vraiment AUCUN respect !

Des illustres inconnus qui viennent faire chier sur Youtube pour qu'on supprime des vidéos où ils apparaissent (parce que genre ils perdent de l'argent quand on les voit en vidéo, surtout au Kôhaku, hein, bande d'ingrats !), des chaînes comme la Fuji Telebi qui font supprimer des vidéos également, une putain de chaîne GRATUITE, quoi, et tout ça fout un beau bordel dans mes précédents articles. Bon, ça vous fait aussi des liens vers des vidéos en HD, mais merde, y avait des vidéos INTROUVABLES dans le tas !

Gars, dès que je suis une reusta au Japon, je te promets que je vais aller fumer tous ces fils de tainp' en leur expliquant à coup de chandelier à cinq branches dans la gueule comment on évite de bousiller son marketing pour des raisons de merde.

Ils ont le droit d'être con, mais pas quand ça pourrit MON travail.

Du coup, les anciens articles sont en remaniement pour l'instant...

lundi 24 août 2009

Les funérailles japonaises.

Nous y voilà.
Attention, je ne prétends pas que ça se passe toujours comme ça, ça dépend un peu de la religion de la famille.

Alors d'abord, tu commences par la veillée de 2 jours, dont le premier avec le cercueil chez toi. Ouais, je sais, un macchabé dans la maison par 35°C, ça te paraît pas être l'illustration du bon sens, mais en fait ça pue pas, ils ont dû mettre des trucs dedans, un peu comme pour les momies. D'ailleurs l'analogie ne s'arrête pas là, vu que le cercueil c'est pas un truc en bois tout sobre qui ressemble à la boîte de ton vibro Mylène Farmer, mais un coffre magnifiquement orné d'un tissu avec des motifs en dorures, que même Toutânkhamon il est jaloux.
Et puis une petite fenêtre pour voir le visage du mort, hein, des fois que tu aurais des souvenirs de lui en bonne santé, là comme ça t'es sûr d'avoir une dernière image bien glauque...

Le deuxième jour de la veillée, ça se passe dans une salle de réception (en général d'un grand établissement prévu pour ça), because c'est là que se tient la première cérémonie.
Alors le matin les mecs viennent chercher le cercueil, et si t'es Robert Patrick t'as la chance de le porter jusqu'au corbillard, comme dans les films américains sur la mafia, et tout.
Là, les mecs ils ont le brancard et le rail ad hoc pour faire glisser le cercueil dans la voiture et roule !
Et toi, t'a plus qu'à te rendre à la cérémonie par tes propres moyens.

Arrivé sur place, t'hallucines : le cercueil est déposé devant un parterre de fleurs qui doit faire 8 mètres de large sur 3 de profondeur, et tout ça a coûté le prix d'environ 300 Final Fantasy XII.
Toi tu fais un peu tâche, parce que t'es pas Clarence Boddicker, donc t'as pas de costard "spécial enterrement" qui ferait que les 3 nanas de moins de 80 ans présentes dans la salle se pâmeraient devant ta classe française. Et pas possible d'y aller non plus avec mon costume de Casshern, tu penses...
Ah oui, parce que pour la cérémonie, il y a une tenue de rigueur, et tout le monde est sapé pareil :


Collier de perles quasi-obligatoire pour les nanas (sans doute pour rappeler le motif du chapelet).
Alors fatalously, tu te retrouves le seul Blanc, EN PLUS dans les 4 ou 5 places accordées à la famille du défunt, bref, on ne voit que toi et tu sens lentement monter la tension, la pression, l'impression d'oppression quand vient le moment de la récitation (de sûtras).
Parce qu'il y a un moine qui vient et qui chante un sûtra, et FORCÉMENT, le mec a pas commencé depuis 10 secondes que déjà tu as ça dans la tête et une envie de te bidonner difficile à contenir. Donc tu gamannes à donf'.

Ensuite tu passes devant un meuble avec de l'encens et tu déposes des graines sur des charbons ardents.

Après tu salues tout monde, tu manges 2-3 sushis et tu vas dormir, normalement sur place (c'est une veillée, hein, donc c'est un peu le principe), mais comme t'es arrivé en avion le matin même, tu vas dormir dans une vraie maison, histoire d'être en forme pour la vraie cérémonie funéraire du lendemain.

La cérémonie funéraire, donc (c'est là qu'il faut pleurer pour de vrai).

La première partie ressemble beaucoup à celle de la veille (c'était une répèt', alors ?), sauf que là on a mis les petits plats dans les grands : il y a une pianiste qui joue pendant quasiment toute la cérémonie, et elle, t'as pigé que les enterrements elle fait ça par vocation, quoi : elle a une gueule de nana qu'a oublié à quoi ça pouvait servir de sourire. Elle est pas très très laide, juste quelconque, mais une quelconcité morne, genre elle va pas se toucher devant les érotiques d'M6, tu vois (ne ris pas, je connais des filles qui font ça, I swear). Genre plus morte que le mort, je sais pas, peut-être c'est fait exprès pour remonter le moral de la famille en deuil, avec le contraste...
Et avec ça une maîtresse de cérémonie qui refait la même annonce que la veille (genre elle te résume la vie du défunt, des fois que tu serais présent à l'enterrement par hasard. Quand tu sais ce que ça coûte d'être invité à un enterrement...), mais qui aura un rôle bien plus important dans 5 minutes.

Tu te souviens du meuble avec les charbons ardents et dessus on met des graines ? Eh ben cette fois-ci, c'est pas la famille qui y va, c'est TOUS LES AUTRES, présentés par la maîtresse de cérémonie (et là t'as un peu l'impression d'être devant le générique de ton émission de télé qui te présente ses sponsors), et la famille du défunt reste debout à côté du meuble et fait des courbettes devant chaque groupe. Amis du lumbago, bonsoir.

Le moine refait une récitation de sûtra, on fait un speech, on prend une photo de famille, puis on ouvre le cercueil et tout le monde dépose des fleurs ou des objets pour le défunt, on lui touche le visage (WTF ?!), on lui prélève quelques rognures d'ongles qu'on placera dans le o mamori de l'année, et puis après on referme le cercueil et on se dirige vers le crématorium : le corbillard devant et un minibus pour la famille derrière.

On entre maintenant dans le domaine exclusif de la famille plus ou moins proche : la crémation.

Toujours super équipés, les mecs placent un rail devant le four et font glisser le cercueil sur une plaque en terre refractaire (ça sent les ateliers de poterie), ils referment la porte (y a 9 portes les unes à côté des autres, donc on est clairement dans la crémation industrielle, hein, les mecs ils font ça toute la journée, tous les jours de la semaine).
La crémation prend environ 1h30, pendant laquelle on t'accompagne dans un autre bâtiment où tu peux manger et boire à volonté. Ça tombe bien, j'ai faim.

Au sortir de cette petite collation, tu retournes au crématorium où on ouvre le four pour te présenter... le squelette du défunt. Et là tu comprends pourquoi la crémation dure 1h30 alors que ça pourrait très bien mettre 15 minutes pour peu qu'on joue avec le thermostat façon Spinal Tap : si on chauffe pas trop exprès, c'est pour conserver le squelette.

Oh, il en reste pas grand'chose, hein : le crâne et deux-trois os longs. Et puis te plains pas, les mecs à côté il leur en reste encore moins (LOL !).

Et qu'est-ce qu'on en fait, de ce squelette ? Eh ben les employés ils arrivent avec des baguettes et ils explosent le crâne, qui fait un bruit de meringue, donc, et ils placent certains os dans un récipient (surtout un, super important, mais j'ai oublié le nom et j'ai la flemme de chercher).
Là-dessus, les membres de la familles vont devoir, deux par deux, saisir ces os avec des baguettes (pas la peine de dire que toi t'as l'habitude de manger avec une fourchette et un couteau, hein, ils vont pas changer les couverts exprès pour ta gueule) et les placer dans 2 boîtes en bois ad hoc : une grande pour les os "normaux", et une petite pour l'os spécial.
Bien évidemment, tu seras gentil de pas foirer ton coup en faisant tomber ton morceau d'os.

Après ça tout le monde retourne à l'hôtel de la cérémonie, pour une dernière récitation de sûtra où t'es pas du tout assis comme avant, mais en seiza et tu souffres ta race, ainsi qu'une collation prestigieuse, et puis, enfin, tu rentres chez toi et les mecs qui ont géré l'enterrement t'apportent les gros bouquets de fleurs qu'il y avait à la cérémonie, avec aussi des posters du défunt, des fois que t'aurais envie d'en tapisser ta maison (WTF ?!).

Et là le calvaire (et Hobbes) commence : les fleurs tu dois t'en occuper, et bien sûr ces connards ont choisi des lys.
Alors Robert Patrick t'en apprend une bien bonne sur les lys : c'est une fleur blindée d'un pollen marron qui s'envole au moindre coup de vent et QUI NE PART PAS AU LAVAGE ni sur la peau, ni sur les vêtements.
Donc ta visite quotidienne à l'autel du défunt (chez toi) au milieu des lys, tu la fais dans un imperméable acheté au 100¥ shop du coin (par 35°C, tu jouis ta race) si tu veux pas flinguer ta nouvelle collection de T-shirts UNIQLO...

Tu comprendras que je suis pas super pressé de perdre un autre membre de ma famille Japonaise...

vendredi 7 août 2009

L'été japonais.

L'été japonais est invivable.
D'ailleurs j'y étais pour un enterrement, histoire de prendre une longueur d'avance avec un petit topo sur les funérailles japonaises : c'est pas sur un blog touristique qu'on te racontera comment un crâne qu'on éclate après crémation, ça fait un bruit de meringue...

D'abord, l'été japonais fait que tu pues tellement ta sueur que t'as l'impression que c'est l'odeur d'un autre.

Ensuite, tout ce qu'on vous raconte ailleurs est faux : l'été japonais, ce n'est pas la saison des feux d'artifice. Ne dis pas "si", connard, sur 3 mois à 40°C on te balance 3 feux d'artifices et ça y est, tu t'es cru à la parade de Disneyland ?!

L'été japonais, c'est la saison des mariages et de la bière. Comment je le sais ? Ben j'ai regardé la télé.

PAS une plage publicitaire, PAS UNE, t'entends, où on te balance pas minimum 3 spots pour la bière, d'autant que depuis que Kirin et Suntory ont fusionné, la bière à la télé, c'est un peu comme Sarkozy sur TF1, tu vois.

L'autre plaie télévisuelle, c'est les mariages. Des pubs gravement pompées sur la vidéo d'une grognasse qui vole, avec les pétales de roses partout, pour un pays qui a décapité près de 40.000 chrétiens à Shimabara, je trouve le retournement de veste assez balaise.
Pubs évidemment à destination des femmes, vu que le mariage (et le divorce) c'est plutôt dans leur intérêt à elles. Cette conne d'Edith Cresson a raté le prix Nobel de socio en traitant les Japonais de fourmis sans aller au bout de sa comparaison. Elle avait pourtant mis le doigt dessus : les mâles bossent sans relâche pour nourrir la Reine et sa descendance. Au lieu de se faire défoncer par tout le monde, elle aurait eu droit aux mêmes égards que le père Roland Barthes, c'est ballot.
C'est ça votre problème, les gonzesses : vous avez tout plein d'intuition, mais aucune méthode.

Dès que j'ai fini de rien foutre de mes journées, je vous explique comment c'est de mourir au Japon...

vendredi 17 juillet 2009

Les drama.


Ben oui, fallait bien qu'on y arrive, je pouvais pas t'avoir parlé de la télé japonaise et faire l'impasse sur ces morceaux de bravoure que sont les drama.

Le drama, c'est une institution ; y en a le matin, y en a le soir, y en a des modernes, y en a des anciens, y en a toute l'année.

Je vais pas te faire la totale sur les drama, parce qu'ici c'est juste le Japon de Robert Patrick, pas le blog d'un lycéen qui aurait que ça à foutre de ses journées de mater tout ce qui se fait dans le genre. On va donc juste tenter une approche du phénomène.

D'abord, le drama est avant tout un medium à part entière. On y trouve donc de tout, de la création originale à l'adaptation tirée d'un roman ou d'un manga. De plus, le drama possède un cadre bien spécifique, lui autorisant une certaine liberté : il est un medium expérimental.

En effet, la caractéristique principale du drama (et donc commune à tout drama, peu importe le genre), c'est un ramassis d'acteurs à chier au milieu d'une production totalement professionnelle.
On se retrouve donc avec des couleurs superbes (photographie qui bute), des musiques sublimes (compositeur de haut niveau), des cadreurs qui connaissent leur taff et des scénaristes qui se cassent un peu le cul (parfois).
Mais des acteurs, mais alors... Tu te demandes comment ils ont fait pour être pris.

Mais c'est ça le drama : un goutte d'amateurisme dans un océan de professionnalisme. C'est précisément l'intérêt de la chose, car comme tout le monde est habitué à avoir des acteurs pourris, on en profite pour faire passer la moindre belle gueule devant la caméra, au cas où un talent insoupçonné se révèlerait. C'est le côté profondément expérimental dont je te parlais tout à l'heure.

Le drama, en fait, n'est qu'une vitrine. Il sert à mettre en avant des belles gueules qui iront ensuite te vanter des crèmes pour la peau, de la bière, du thé, du chocolat... Et puis comme ça tu commenceras à t'intéresser à leur vie privée et ça te fera acheter des magazines de gonzesses.

Evidemment, tu peux pas n'avoir QUE des acteurs mauvais, on n'est pas à "Plus Belle La Vie", ici.
Donc on te met toujours 2-3 rôles principaux qui savent ce qu'ils font parce qu'ils le font depuis des années, et puis ça sert aussi à former les nouveaux.

Parmi les anciens qui font l'unanimité, il y a évidemment Abe Hiroshi. Comme il y a des drama par dizaines, sur toutes les chaînes, Abe Hiroshi est LE joker qui va faire que les gens vont regarder ton drama plutôt qu'un autre.
Chez les femmes, c'est Nakama Yukie, qui, bien qu'étant l'idéal esthétique féminin japonais, joue quand même un peu comme une patate (= j'ai 3 expressions dans mon jeu et je récite mon texte).
Ah, Yukie, comme tu m'avais pourtant ému avec ce charmant petit rot dans 溺れる魚...

Le drama, c'est aussi une continuité : il y a des acteurs qui ne font quasiment que ça, ils jouaient des jeunes quand ils étaient jeunes, et maintenant qu'ils sont vieux ils jouent des vieux.

Au niveau de la durée, une saison fait en moyenne 9 épisodes, ce qui permet une rotation importante, sauf le drama annuel "taiga drama", qui, lui, fait une cinquantaine d'épisodes et est toujours de type "jidaigeki", c'est-à-dire racontant une partie de l'histoire du Japon féodal, ou une légende, style "Le Voyage vers l'Ouest" (西遊記).

Pour les genres, il y a de tout : l'inévitable drama scolaire, déclinable à l'infini, le drama qui fait pleurer dans les chaumières sur fond de sujet grave ("ma copine à le cancer", "ma fille de 15 ans est enceinte", voire "ma fille de 15 ans est enceinte et a le cancer"), le drama comique, souvent adapté d'un manga, etc.

Parmi les drama que j'ai aimés et que je te recommande, il y a les premières saisons de TЯICK et Gokusen, Hana yori Dango, 33pun Tantei, et en ce moment j'aime bien Mr.Brain, mais ça tient surtout au fait que je suis bluffé par la qualité visuelle, vu que c'est mon premier drama en HD.

Tu vois, je suis pas un acharné.
inb4 : tout le monde balance son drama préféré dans les commentaires...

lundi 6 juillet 2009

JLPT = Japon : Légendaire Pathos Technologique.

Les Japonais, on ne le dira jamais assez, sont de grands enfants. Ils ont ce rapport à la technologie qu'ont les enfants avec les LEGO® : tu passes ton temps à construire des nouveaux trucs et jamais à jouer avec.

C'est pour ça que dans un pays qui te sort gadget après gadget, nouveauté après nouveauté et révolution high-tech après révolution high-tech, tu constates encore des archaïsmes flagrants, des trucs qui te font dire :

Japon, Japon, quand donc mettras-tu ton génie au service du bon sens ?

Le dernier exemple qui m'a été donné, c'est le fameux Test d'Aptitude au Bachotage Bourrin, plus communément appelé JLPT, ou 日本語能力試験, pour ceux qui veulent se la péter.

Savez-vous bien que les résultats ne vous sont communiqués que 2 mois après avoir passé l'examen, alors que le format du test est un simple Scantron, et que tu pourrais donc connaître ton score en sortant de la salle, comme au permis de conduire ?

Est-ce que ces gens ne seraient pas un peu attardés, voire carrément déficients ?

Japon, Japon, quand donc mettras-tu... (bis repetita) ?

vendredi 19 juin 2009

Robert Patrick sauve le Japon (part.1).

Alors comme ça, on me reproche de généraliser ?

C'est vrai, j'avoue. C'est mal.

C'est pourquoi j'ai décidé de faire amende honorable et d'essayer d'être plus créatif et constructif : plutôt que de critiquer sèchement quelques Japonaises attardées, pourquoi ne pas plutôt se référer aux Japonaises qui ont tout compris à la vie et en faire des exemples pour les autres ?

Avec le talent pédagogique que vous me connaissez, je pense qu'on peut faire des miracles.

Première mission : apprendre aux Japonaises à se tenir correctement sur un vélo.

Voici donc ma première contribution, à distribuer à toutes vos amies Japonaises.

J'espère un retour positif dans les 48h. Go Japan !

mercredi 17 juin 2009

Victimes de la mode (part.4 下)

La virulence de mon dernier article n'a probablement pas été sans faire monter en toi un chevaleresque sentiment de révolte : "mais pourquoi s'en prendre ainsi spécifiquement aux Japonaises, les régimes de merde, ça existe partout dans le monde, non ?!"

Comme je l'avais précisé en fin d'article, je ne parlais que de la partie visible sans être au Japon ; une fois sur place, tu rencontres les filles qui se soumettent à ce genre de régime et c'est là que tu constates toute l'ampleur des dégâts.

En effet, les Japonaises obnubilées par les régimes, c'est des nanas gaulées comme ma copine Hirano "the whale" Aya :


ou comme ma copine Ishikawa "dat ass" Rika :


quand dans le même temps les filles qui auraient vraiment besoin de perdre quelques kilos, ne serait-ce que pour leur santé (ah ah, j'adore trop cet argument de la santé), nommément Yanagihara Kanako :


ou sa rivale Watanabe "Beyonce" Naomi :

elles, grossissent à vue d'œil et détaillent sans complexes leur prise de poids d'émissions en émissions.

En clair : au Japon, c'est pas les grosses qui veulent mincir, c'est les bonnasses qui font des complexes.

Est-ce que tu mesures un peu mieux le degré de connerie nationale ?

Alors tu peux pas en rester là, évidemment, en bon scientifique, tu te demandes d'où peut provenir une telle déformation de l'image du corps. Et tu trouves pas, vu que la fille que tu connais et qui veut être mince comme celle de la télé est en général déjà plus mince que celle de la télé.

Mais comme t'es un bon Robert Patrick et que tu fais plein d'efforts pour t'intéresser à la culture japonaise, la chance a décidé de te sourire au moyen d'un insight : c'est en passant devant les magasins de fringues que la vérité t'est révélée ! Check this out :



T'as deviné ?

Non ?

Je t'aide :



Sérieusement, j'aurais pu enserrer une cuisse de ces mannequins avec une seule main.

Voilà donc la norme de minceur au Japon. Seul problème : ces mannequins n'ont pas à assurer des fonctions vitales, donc leurs impératifs biologiques ne sont pas tout à fait les mêmes.

Comme d'habitude, on n'est pas dans la violence, dans l'imposition brusque, juste dans le subliminal : un détail que la Japonaise va voir malgré elle une bonne dizaine de fois par jour, beaucoup plus les week-ends (la Japonaise a rarement d'autres loisirs que le shopping) et au final ça te fait une copine méga-baisable, mais que t'as à peine envie de toucher tellement elle te gave en permanence avec ses "soucis", ses putain de réflexions sur ta perte de cheveux inexistante (non, tu ne perds pas tes cheveux, mais on sait jamais, avec toutes les saloperies que tu manges... Tu veux pas reprendre des algues, plutôt ?), sa recherche frénétique et morbide des calories dans sa bouffe comme dans la tienne, ses heures passées devant le miroir à se trouver des bourrelets invisibles et, bien sûr, SES PUTAIN DE 20 KILOS DE BANANES qui envahissent ta maison et qu'elle est la seule à manger pendant les 3 semaines de son nouveau régime.

Allez les gars, on va se mettre un bon tonkatsu entre hommes, elles savent pas ce qu'elles perdent, ces dindes.

mardi 16 juin 2009

Victimes de la mode (part.4 上)

Nous allons parler aujourd'hui d'un autre aspect de la mode :

le corps qu'il me faut/
pour les habits que j'vaux/
le corps parfait/
pour les fringues que j'mets/

Ce petit slam t'est offert par Robert Patrick, non, ne me remercie pas, c'est cadeau, c'est la famille. Le simple fait de savoir que tu auras inéluctablement ces phrases en tête quand tu verras passer une demoiselle suffit à mon plaisir.

Tu sais sans doute déjà que le sport national masculin, c'est le base-ball ; nous allons donc nous intéresser au sport national féminin : le régime.

Lorsque j'ai débarqué au Japon en octobre 2008, le pays souffrait d'une grave pénurie : impossible de trouver la moindre banane dans les magasins. La cause de tout ça ? Le dernier régime à la mode : le régime à base de banane. Un régime à base de régime alors ? Sacrés Japonais, jamais avares d'une bonne dajare !

Comme d'habitude, le régime japonais se base sur plusieurs principes fondamentaux :

1) la méthode dite "Coué".
2) le talento-check.
3) le conformisme.

D'abord, on parle du régime à la télévision. Donc ça doit marcher, tu penses bien que la télé se donnerait pas la peine de diffuser un truc qui marche pas, ça se saurait !
Ensuite, non seulement la nana qu'on te montre a réellement minci avec ce régime, mais en plus c'est une talento !!

C'est très important pour 2 raisons :

- comme tu les vois tous les jours à la télé, les talento sont plus tes amis que tes vrais amis. Tu sais ce qu'ils mangent (ben ouais, en général ils le mangent à la télé), ce qu'ils font de leur journée (ben ouais, ils ont un blog), et même avec qui ils baisent et ce qu'ils font quand ils vont aux toilettes !
Est-ce que tu peux en dire autant de tes "amis" ? Ah, tu vois.

- les talento qui vivent de leur physique doivent être minces, c'est pour eux une nécessité. Donc le régime marche forcément, parce qu'ils pourraient pas se permettre un faux régime qui rend pas mince ! CQFD.

Enfin, malgré toutes ces bonnes raisons scientifiquement fondées que tu as déjà, il ne faut pas oublier l'ingrédient essentiel : le conformisme. Tu ne vas pas être toute seule à faire ton régime, toutes tes voisines le font aussi !
Le seul problème, c'est qu'il va falloir te lever plus tôt le matin pour aller acheter tes bananes, puisque tout le monde en veut !

Comme tous les régimes japonais, le régime à base de bananes te prend pour une conne, et il aurait bien tort de se priver puisque tu en es déjà à ton 20è régime et que tu n'as toujours pas remarqué qu'on y trouve toujours les mêmes ingrédients :
- pas de féculents le soir
- avoir une activité physique régulière
- éviter les desserts

A ces conseils de base qui déjà suffiraient à te faire mincir, tu ajoutes l'élément indispensable au régime de bananes... : les bananes !
Eh oui ! le FABULEUX secret de ce régime, c'est de boire un grand verre d'eau le matin et de manger lentement 2 bananes. Et c'est tout, après tu as le droit de manger tout ce que tu veux et tu vas mincir quand même !!

Bon, alors toi, je sais pas si t'es aussi conne qu'une Japonaise, hein, mais entre nous, après un grand verre d'eau et 2 bananes dans la gueule, t'as beau avoir le droit de manger ce que tu veux, c'est pas sûr que l'appétit soit au rendez-vous...

Comment ? Puisque c'est des féculents et un liquide, on pourrait tout aussi bien les remplacer par un café et des tartines ou un bol de céréales ?
Ah ben oui, je suis au courant, mais comment tu ferais pour vendre tes bouquins et tes bananes si tu disais aux gens qu'ils font un régime qui n'en est pas un ?
Ah oui, c'est des connes, ouais ouais, je sais bien, je sais bien...

Mais ça, c'est que la partie visible de la connerie des régimes japonais, la partie que tu peux voir sans être au Japon. Juste je t'explique en quoi consiste le régime et toi tu me dis "Euh, dis-donc, RP, ton régime, là, c'est d'la merde".

Mais y a plus fort encore : nous nous pencherons la prochaine fois sur celles qui font ces régimes.

lundi 8 juin 2009

De la mode japonaise pour toutes (part.3)

On m'a signalé que les caractéristiques stigmatisées dans mes articles précédents ne s'appliquaient qu'aux jeunes femmes. Qu'à cela ne tienne : on va s'intéresser à la mode des vieilles !

En effet, tandis que la tenue des jeunes Japonaises n'aura de cesse de t'émerveiller (ou de te faire rire, ou de te navrer, puisque je te l'ai déjà dit : c'est pas elles qui décident), c'est bien la mode des obasan qui va t'étonner plus que de raison. Avant toute chose, commençons par définir ce qu'est une obasan ("une vieille").
Bien des linguistes et bien des sociologues se sont penchés sur les spécificités à réunir selon les époques et les régions pour obtenir le statut de obasan, mais, comme d'habitude, Robert Patrick va mettre à l'amende tous ces branleurs payés avec tes impôts par le biais d'une péremptoire définition.
J'entends par là que ma définition va les mettre à l'amende, pas que ma définition sert à les payer avec tes impôts, hein ! (si l'idée ne t'était même pas venue, tu as un grave problème de laxisme au niveau de la syntaxe).

Définition de l'obasan par Robert Patrick :

"Une nana plus vieille que toi. Qui n'est pas ton amie".

Et voilà comment tu arrives à comprendre que ta copine Japonaise traite d'obasan n'importe quelle nana qui a 2 ans de plus qu'elle, mais que quand tu traites sa meilleure amie d'obasan parce qu'elle a 5 ans de plus elle te répond : "nan, mais n'importe quoi ! Elle est pas vieille du tout !" (pour le Prix Nobel de sociologie et/ou la médaille de l'Ordre National du Mérite, merci de me contacter via les commentaires).

Cet axiome posé, passons aux travaux pratiques :


Voilà typiquement à quoi ressemble une obasan. Reconnaissable immédiatement à 3 accessoires au choix, mais cumulables :

- une ombrelle
- des gants
- une casquette qui ne protège pas le crâne, ornée d'une visière démesurée (et ridicule).

Pour ce qui est des vêtements, manches longues et collants de rigueur par +30°C. Quand l'abricot est trempé, c'est pas toujours du fluide que tu croyais...

Ma réaction est en général la suivante :


N'étant pas coutumier de l'usage umbelliphore dans l'Hexagone, j'ai évidemment toujours l'impression que la nana tient un parapluie en plein cagnard.
Et même après s'y être habitué, on peut quand même trouver lamentable cette façon de se protéger systématiquement du soleil de la part d'un peuple qui s'enorgueillit de descendre de la déesse Amaterasu.

Attention : nous abordons là un point fondamental de la définition d'obasan, ou "comment reconnaître une obasan quelque soit son âge ou son apparence physique" : l'obasan est avant tout vieille dans sa tête.

D'où les 2 actions suivantes :

1) critique systématique des jeunes filles (qui possèdent ce trésor si précieux qu'elle-même pense avoir perdu).
2) protection systématique du soleil.

En effet, cette protection solaire a pour but de ralentir le vieillissement de la peau et de ne pas bronzer, car Blanche-Neige ne veut pas qu'on la prenne pour une guenon d'Okinawa (= nous sommes un peuple homogène et uni dans l'esprit, sauf quand il faut en sacrifier à la guerre et établir une hiérarchie sociale basée sur la blancheur épidermique. Robert Patrick 1 - Nihonjinron 0).

Pourquoi les jeunes filles s'habillent-elle en exhibant leur peau ? Parce qu'elles se savent jeunes et ne craignent pas les rides ("Oh là là, je suis tellement jeune, les rides c'est pour dans 50 ans, hi hi hi !").
Pourquoi les obasan s'habillent-elles en burqa ? Parce que la moindre exposition solaire fait prendre 10 ans à leur peau ("Oh mon Dieu, je n'ai que 30 ans et je ressemble déjà à une vieille pomme toute frippée ! Plus aucun salaryman ne voudra tromper sa femme avec moi !").

Donc mon conseil de Robert Patrick : si tu vois une femme qui se couvre de la tête aux pieds et prend des précautions particulières vis-à-vis du soleil, FUIS !

A moins que de l'entendre se plaindre tous les matins de ses rides inexistantes, cracher son venin sur la moindre idol qui aurait le culot de participer à tes émissions de télé préférées et te soupçonner de vouloir baiser tout ce qui est plus jeune qu'elle (ce qui finira par arriver, du coup) ne soit ton kiff.
Et puis compte pas sur elle quand tu fais un barbecue l'été au milieu du jardin, torsepoil avec tes potes : le bouquin préféré de l'obasan, c'est "Éloge de l'ombre".

jeudi 4 juin 2009

Robert Patrick t'apprend le HTML.

Yep, ça fait 2-3 fois que je vois des gens qui veulent poster des liens dans les commentaires et qui savent visiblement pas comment on fait sous Blogger.

Donc je t'explique : tu écris <a href="L'URL DE TON LIEN"> ICI TU METS TON TEXTE, GENRE "ça" OU "ici"</a>

Et après ça ressemble à ça.

Pigé ?

samedi 30 mai 2009

De la mode japonaise (part.2)

Nous avons pu observer la dernière fois comme la mode japonaise demandait une mise en valeur par le biais d'accessoires ; nous allons apprécier aujourd'hui les éléments vestimentaires fondateurs de cette mode.

D'abord, il y a le conformisme.
Ça paraît tout con (ou une évidence), mais un des aspects les plus importants de la mode, c'est de faire comme son voisin. Il fait un temps dégueulasse mais ta voisine est en T-shirt ? Allez, toi aussi mets un T-shirt ! Il fait un soleil radieux mais ta voisine est en pull ? Allez, fais péter le pull !
L'inconvénient majeur de ce conformisme, c'est qu'évidemment si la mode est aux fringues ignobles, 90% de la population féminine japonaise devient imbaisable.

Ensuite, il y a la sécurité.
Ça n'a l'air de rien, mais quand t'es Français et que tu passes devant des boutiques de sapes, le premier truc qui te vient à l'esprit, c'est que PAS UNE FILLE ne pourrait porter ces vêtements sans se faire insulter ou violer. Donc par réflexe tu te dis : "non mais qui peut porter ces fringues-là ?!". Et la seconde d'après tu croises une nana portant exactement les vêtements en question.
La sécurité, c'est donc également la liberté de porter les vêtements qu'on veut (= que les magazines veulent qu'on porte)

Mais une illustration valant mieux que mille mots, passons aux travaux pratiques :


Armés de notre nambesque échantillon, livrons-nous aux premières analyses :

Trois caractéristiques essentielles de la mode japonaise en présence ici :

1) les chaussures à talons. Nous aurons évidemment l'occasion de revenir bientôt sur la place de la chaussure à talon chez la Japonaise. Contentons-nous pour le moment d'observer qu'une Japonaise sans chaussures à talons, c'est forcément une Japonaise dans l'uniforme de son école.

2) le zettai ryôiki, c'est-à-dire la zone de chair se situant dans l'intervalle entre le haut de la chaussette et le bas du short ou de la jupe. L'alliciante partie est d'ailleurs classée de A à E dans la nomenclature japonaise et de E à A dans la nomenclature américaine en fonction de la longueur de la chaussette. Nous avons ici affaire à un zettai ryôiki de classe D (par souci de cohérence, nous utiliserons bien entendu les mêmes normes que nos proies amies Nippones).

3) l'indispensable bonnet à pompon qui, je te l'accorde, n'est pas de rigueur toute l'année, mais si tu étais au Japon en octobre 2008, toi-même tu sais. Et non, ne viens pas m'opposer que cette photo ayant été prise à Ôsaka, peut-être que c'est pas partout pareil, car je tiens à ta disposition le cliché suivant, pris à Shibuya pendant que j'attendais Ban-chan (j'étais, comme à mon habitude, très en avance) :

Non, ne me remercie pas, et procède plutôt à la méthodique analyse de ses magnifiques jambes sa tenue, pour voir si tu as bien retenu la leçon :

1) les chaussures à talons
2) le zettai ryôiki, encore de classe D (nous dirons D-, car retroussé)
3) le fameux bonnet, pas toujours blanc, mais toujours à pompon.

Te voilà désormais paré aux plus fines analyses vestimentaires. Prends garde cependant à ne pas oublier la pierre angulaire de la mode japonaise : quand t'as le choix entre deux vêtements ou accessoires, choisis toujours de la marque (魅力+10 au pays du soleil levant).

samedi 23 mai 2009

Robert Patrick fait son Pasukaru (part.1)

Au début, j'avais pensé à "Robert Patrick t'explique la mode japonaise", et puis je me suis dit que c'était pas bien de se la jouer pionnier quand d'autres sont sur le terrain depuis plus longtemps.

Mon stock de photos date d'octobre 2008 et là on est quand même au mois de mai, donc il serait temps de te parler fashion avant la date de péremption. Et puis ça fera plaisir aux deux poilus.

Si tu n'es jamais allé au Japon, tu as sans doute une vague idée de ce qu'est la mode japonaise : des godasses ignobles et un assortiment de couleurs que ne renieraient pas les 101 daltoniens.

Eh ben non, mon pote, ça c'est le Japon à Opéra, le Japon des moches qui viennent à Paris en espérant valoriser leur exotisme, vu qu'au bled personne n'en voudrait. Nous, on va analyser la mode au Japon, là où les filles elles peuvent s'habiller toutes nues sans avoir peur de se faire violer.

Alors qu'est-ce qui caractérise la façon de s'habiller des Japonaises ? Qu'est-ce qui fait que quand t'es au Japon tu regardes toutes les nanas en te disant "décidément, elles sont pas pareilles que les nôtres" ?

Check un specimen :

Regarde-la bien.
T'en vois souvent des filles habillées comme ça dans ton pays ?

Analysons les caractéristiques de la demoiselle, afin de cerner ce qu'il y a de typiquement japonais dans son accoutrement :


- élément n°1 : le double sac, que nous serions tentés d'appeler "double bag", mais nous nous abstiendrons, afin d'éviter un grossier quiproquo avec nos amis Anglo-saxons. Si tu es au Japon, regarde autour de toi : pas une seule Japonaise ne se balade avec un seul sac. Incroyable, hein ?
Donc avoir 2 sacs, c'est primordial si tu veux incorporer un peu de japonisme dans ta façon de vivre la mode.

- élément n°2 : le téléphone portable à la main. Le portable, c'est un accessoire de mode, donc il ne doit pas être rangé dans le sac (et puis si t'as plein de sacs, bonjour le temps de le chercher s'il sonne, surtout que les sacs des meufs, au niveau redéfinition du mot "bordel", hein, ouais, on s'est bien compris...). Il doit être visible. Et puis on ne m'enlèvera pas de l'idée que le téléphone portable a également une fonction de contrepoids dans la démarche japonaise...

- élément n°3 : le strap. Je t'ai dit que le portable est un accessoire de mode, donc il faut le customiser pour rendre sa fonction de téléphone complètement épiphénoménale. C'est pas les occasions de choper des straps qui manquent au Japon, alors fais péter tout ce que tu peux pour que ton téléphone pèse autant qu'un petit Grégory. Remember la fonction de contrepoids. Autocollants, paillettes, rien ne doit être épargné, d'autant que toi-même tu sais : tu changes de portable dans 6 mois, alors...

- élément n°4 : un porte-clef, une chaîne de portefeuille, n'importe quoi qui ne soit pas de l'ordre du vêtement. La Japonaise ne s'habille pas, elle s'accessoirise. Aucune Japonaise ne se contente d'avoir des vêtements, elle se sentirait encore toute nue. Une Japonaise, c'est comme un Gundam : c'est pas le robot qui pète, mais la tonne de bordel que tu mets autour.

Maintenant sors dans la rue et dis-moi si j'ai pas raison.

mercredi 20 mai 2009

Le nez dans son caca.

Google Actualité vient de m'apprendre que le Japon s'en prend plein la gueule avec la grippe A.

Bien fait. Quand on est con, on est con, disait l'autre.

Depuis le temps que je prédis à tous ces obsédés de l'hygiène et de l'aseptisation maniaque qu'à force de prendre le problème à l'envers ils vont se faire décimer à la prochaine grande épidémie, ben ça y est, en pleine tronche.

Oh, je ne m'inquiète pas : cons comme ils sont, ils vont pas remettre en cause leur façon de fonctionner et vont continuer leur diligente chasse aux microbes.

Voyons le bon côté des choses : ça va les soulager de quelques vieux...

Japon, Japon, quand donc mettras-tu ton génie créatif au service du bon sens ?

jeudi 7 mai 2009

Izanagi et Izanami sont dans un bateau...

Parmi tous les clichés véhiculés sur le Japon, un des plus répandus – et pour cause – serait que "les Japonais respectent la Nature", "les Japonais vivent en harmonie avec la Nature".

Putain, j't'en foutrais de l'harmonie avec la Nature, moi.

Car si le cliché est si vivace, ce n'est pas sans l'aide d'une certaine propagande Miyazakiste, ces œuvres d'animation qui font l'unanimité sur tous les continents et qui constituent, aux yeux du profane, l'essence de la japonité.

Sérieusement, comment est-ce que tu peux encore faire confiance à un mec qui est passé expert en lavage de cerveau ?

Robert Patrick a donc décidé de te révéler, une fois de plus, le vrai Japon.

Tandis que mon avion survolait les merveilleuses montagnes émeraudes du Japon, quelle ne fut pas ma surprise de distinguer au milieu de cette verdure d'étranges signes cabalistiques.

Quel était donc le sens de ces tracés mystérieux ? Nagoya était-elle devenue le nouveau Nazca (et la vallée du vent) ?

Alors que la distance me séparant du sol s'amenuisait dangereusement (et ce Bernoulli, tu lui fais confiance ?), je réalisai l'horrible vérité : ces tracés au milieu des montagnes étaient en fait des parcours de golf !

Voilà bien le respect japonais de la Nature ! Dès que le Japonais rencontre un coin de verdure, il y construit un parcours de golf ! Et il s'acharne, l'animal !

Et après ça vient se plaindre que ça manque d'espace vital...

Oh, je vous vois venir : vous allez me dire qu'on constate la même propension à la construction de pelouses aux alentours de Roissy.
Sots !
N'avez-vous donc pas remarqué l'américaine topologie de la Nature roisséenne ? Cette Nature-là, il y a longtemps qu'elle n'a plus son mot à dire.

Du reste, est-ce que vous voyez les roisséens se pavaner avec la Nature par-ci, la Nature par-là, et vous prendre de haut quand vous faites remarquer qu'il n'y a pas grand intérêt à se casser le cul à construire une maison tout en bois si c'est pour qu'il y fasse la même température à l'intérieur qu'à l'extérieur ?

Lorsque désormais on vous fera l'éloge du rapport des Japonais à la Nature, faites l'étonné, l'émerveillé, nous aussi on sait faire les beaux et préserver les apparences.

Mais vous saurez.

jeudi 30 avril 2009

Dans le cochon, tout est bon.

Le Japon, on ne le dira jamais assez, est le pays du bonheur absolu et de la félicité.
C'est pourquoi les Japonais, qui n'ont plus à se soucier d'insignifiants problèmes tels que se loger, se nourrir, se vêtir, avoir un téléphone portable, etc., voient leur attention toute accaparée par des inquiétudes d'une autre envergure, telles que "comment avoir la peau plus blanche ?", "comment mincir sans rien changer à son régime alimentaire ?", ou encore "comment avoir les tétons moins foncés ?".

Dans la série des ces sujets fondamentaux capables d'occuper jusqu'à 50% de plage télévisuelle, nous avons eu droit ce mois-ci à un de ces coups d'éclat dont les Japonais ont le secret, révélant leur âme bushidesque, selon le fameux principe : "prendre sérieusement ce qui est futile et prendre légèrement ce qui est grave".

L'information qui a donc ravagé l'Asie ces derniers temps n'est autre que l'arrestation de Kusanagi Tsuyoshi, un des membres les plus "sages" du groupe SMAP.

Ouverture de tous les journaux télévisés sur ce scandale d'un mec qui a un peu trop bu et qui se retrouve à poil dans un parc, tout seul, sans faire chier personne, tandis que les bancs de salarymen qui s'échouent tels d'ivres cétacés sur les banquettes du métro chaque vendredi soir, imposant aux sobres voyageurs le bruit et l'odeur, quand ce n'est pas le vomi et les coups, ça ne fera évidemment jamais l'objet d'une campagne de prévention.

Mais – justice immanente ? – tandis qu'après 2 jours de lapidation ininterrompue nous nous apprêtions à poursuivre la semaine en nous délectant des affres de ce triste poivrot de Kusanagi, voilà-t-y pas qu'on nous parle de tout autre chose : la grippe porcine !

Dès lors, plus la moindre mention de celui qu'on traînait dans la fange (notez le champ lexical), de celui pour qui on n'avait pas de mots assez durs, de celui qui aurait fait passer un pédophile antisémite pour un Abbé Pierre (je sais bien que vous mourez d'envie de me faire remarquer,
simples brutes que vous êtes, que l'Abbé Pierre était la personnalité préférée des Français et non celle des Japonais, mais je vous rétorquerais alors que ni la pédophilie ni l'antisémitisme ne sont des tares au Japon. Prenez l'analogie pour ce qu'elle est et ne m'interrompez plus).

Aussi, depuis une semaine, j'ai acquis, faute d'oreille absolue, la prescience ; je sais que chaque journal télévisé japonais commence par ces 3 mots : "konnichi ha / konban ha, buta influenza...".

Kusanagi sauvé par la grippe porcine !

Quant à moi, je dois à ce rose omnivore, sus scrofa domesticus, des aéroports désertés et un avion de retour vide aux deux tiers, ce qui fait – les plus mathématiciens d'entre vous l'auront deviné – que chaque passager avait donc trois sièges pour lui tout seul.


Je profitai à la fois de la vue (oh, surréelles sculptures cumulo-humilitiques !) et de la praticité du couloir, sans même parler de la possibilité de dormir allongé.

Je ne vous raconte pas mes orgies de tonkatsu, vous me jalouseriez.

samedi 28 mars 2009

L'île aux enfants.


J'étais donc à Tôkyô en octobre dernier, en compagnie de mon fidèle Tarô et d'une amie commune, Akiko.
Akiko vivant sur place, elle se charge de nous faire visiter quelques magasins dont nous n'aurions pu soupçonner l'existence (nous, hein, en dehors de Sofmap et Book-off...).

Et puis après nous avoir un peu baladés, elle nous dit : "tiens, il y a un magasin, là, au sous-sol, je vous préviens, c'est vraiment malsain. Mais je vous laisse voir par vous-mêmes" (vous noterez l'incitation, pour ne pas dire l'invitation...).

Voilà qui pique notre curiosité ; la dernière fois que Télérama parlait de l'aspect malsain de la culture japonaise, ça concernait Dragon Ball Z et Ken le survivant.

Mais Tarô et moi, on n'a pas fait la fac pour rien : la culture japonaise, on connaît.

Nous descendons donc dans l'antre du Mal pour y trouver – surprise ! – des vitrines et étagères pleines de dôjinshi à base de personnages de jeux vidéos, ainsi que quelques œuvres dédiées aux viols de gamines par des monstres à tentacules.

Ouais. La routine, quoi.

Nous ressortons finalement assez étonnés et faisons part de notre déception à Akiko : qu'y avait-il donc de malsain dans tout cela ?
Devant notre description, Akiko comprend que nous ne sommes pas allés dans le bon magasin (ah, vous voyez : elle aussi elle trouve que le viol par tentacules c'est normal) et nous guide alors à travers moult couloirs, pour nous indiquer finalement une petite boutique : "c'est là, je vous attends à la surface".

Ah oui. Effectivement. C'est bien là.
C'est même tellement là que j'ai pris une photo, de peur que vous ne me croyiez pas (vous pouvez cliquer sans crainte, rien de techniquement choquant au premier coup d'œil).

Nous sommes donc dans un magasin spécialisé dans les DVDs d'exposition d'enfants entre 4 et 12-13 ans. Pas de nudité, encore moins de sexe, donc techniquement pas de la pornographie infantile (lien complètement safe également, vous me prenez pour qui ?).
D'ailleurs la déco est plutôt bon enfant (no pun intended, comme on dit) : les petites stars posent en tenues d'écolières sur un pan de mur (échelle 1:1), elles ont même signé à côté de leurs photos respectives, fait des dessins, tout ça.

Au milieu du magasin, une bonne dizaine de milliers de DVDs, avec des gamines prébubères en maillot de bain, les jambes écartées, en train de lécher une glace, de sucer une sucette, le maillot de bain blanc devenu transparent avec la flotte, bref : toutes les déclinaisons possibles du genre suggestif.
Vous voudrez bien m'excuser de n'avoir pas procédé à l'étude détaillée des différentes catégories, nous étions assez pressés de sortir après avoir commis le cliché présenté plus haut.

Lorsqu'Akiko nous demande ce que nous avons pensé du magasin, je lui lâche : "on ne peut pas défendre le Japon tout le temps".

Parce que le problème, c'est évidemment pas le magasin, ni les DVDs, ni les gamines.
Les gamines, on voit bien qu'elles ne pensent pas à mal et qu'elles sont ravies de faire des sourires comme devant l'objectif de papa-maman, de s'entendre dire qu'elles sont très mignonnes et qu'elles ont beaucoup de talent, le tout assorti d'une rémunération et du statut d'idol, histoire de faire la maligne en classe.

Les DVDs, le producteur, le réalisateur, ils font leur taff. Y a un marché, une demande, donc il y a du boulot. Ils font ce boulot. Je trouve pas ça plus sale qu'un député qui pique dans la caisse (et arrête de me dire que les pédophiles il faudrait tous les tuer : aux dernières nouvelles on m'a jamais demandé de voter pour qu'un mec soit pédo. Je préfère un mec qui a du pathos à un gars qui me chie sciemment dans la bouche en abusant des responsabilités que je lui ai confiées, le tout en vivant avec l'argent que je travaille pour gagner).
Je ne crois pas non plus à la thèse du DVD qui provoque l'acte, puisque la pédophilie est avérée dans des pays où ce marché n'existe pas (Japon 1 - reste du monde 0).

En fait, mon indifférence sur le matériau vient du fait qu'il y a longtemps que je ne crois plus à une société responsable. La société ne veut plus de héros, de modèles. La société ne croit plus à la morale, la société croit à l'argent.
Ça te plaît, ça te plaît pas, c'est pas la question : c'est comme ça.

En revanche, je crois à la responsabilité de l'individu. Notamment du parent.

Parce que les parents, eux, sont évidemment au courant du type de vidéos que font leurs gamines. Même si on sait très bien que leur psyché occulte le fait que, in fine, il y a des mecs d'un certain âge qui se masturbent devant la vidéo de leur gosse en maillot de bain les cuisses écartées et le regard gourmand (un peu comme toi tu occultes les mecs qui fabriquent la bouffe de ton traiteur Chinois sur la cuvette des chiottes, pour faire le gars scandalisé une fois par an devant un reportage télé qui te fera jurer que plus jamais tu n'entreras dans un restau chinois... jusqu'à la semaine suivante), ils ont évidemment un DVD à la maison, sans doute même qu'ils le montrent fièrement à leurs voisins.

Donc ils savent dans quelles tenues et dans quelles positions leur enfant s'exhibe.

Il s'agirait d'une colonne de 10 DVDs dans un magasin de porn, je dirais : "pourquoi pas ?".
Sur 120 millions d'habitants, tu peux pas empêcher tout le monde d'avoir du pathos et, après tout, chacun ses vices. On serait dans le très minoritaire. La minorité des gens bizarres qui font du business bizarre pour d'autres gens bizarres.

Mais là, non.
Le fait qu'il y ait des dizaines de milliers de DVDs dispos, ça veut forcément dire qu'il y a des dizaines de milliers de parents qui cautionnent complètement leurs gosses comme chair à pédo.

Ça, ça me dérange.

mardi 17 mars 2009

Oui mais si on danse ?

Hier soir, j'avais pas super envie de dormir, même si le lendemain il faut se lever pour aller au travail.
Alors tout en écoutant le dernier album d'Isaac Shepard que j'avais acheté 9,55€ avec Paypal la semaine dernière et qui est vâchement bien, je checkais le blog de ma cop's Shokotan, vu que j'avais mis un lien la dernière fois.

Ouais, Shokotan c'est ma cop's.
Shokotan, c'est forcément ta cop's si tu as aimé Gurren Lagann.

Et si t'as pas aimé, je te chie dans le crâne.

Donc comme j'avais linké sur sa page d'accueil, ça veut dire que chaque jour que tu y vas tu tombes sur une page différente, vu que cette grosse névrosée update son blog plusieurs fois par jour.

Donc je regarde à quoi ça ressemble aujourd'hui, et au détour de 2-3 photos, je me rends compte que la mère Shoko, bien qu'étonnamment courte sur pattes et volumétriquement variable de poitrail, elle a surtout une super jolie bouche.

J'avais jamais remarqué. Non mais quelle jolie bouche, vraiment.

Le problème à sa bouche, c'est qu'à force d'y introduire différentes extrémités ou de se baffrer de kimchi, je me disais : "si ça se trouve, elle pue de la gueule, cette conne".

Ça m'a bien calmé.
 
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