mardi 4 décembre 2007

Standby...

Je suis un peu à la bourre sur mes mises à jour mais je reviens bientôt.
C'est juste qu'en ce moment je suis complètement débordé par mille et un projets (dont mon autre blog), mais j'ai encore 2-3 trucs à vous raconter...

lundi 19 novembre 2007

En vrai, les Japonais ils kiffent les marques.

Quiconque a déjà rencontré une Japonaise (je prends l’exemple le plus évident, parce que tout le monde feuillette pas forcément les magazines de guitare, hein…) au Japon ou à Paris, ou même ailleurs, sait que les Japonais sont inféodés aux marques. Il y a plusieurs raisons à cela :

1) La marque "garantit" la qualité. Aujourd’hui plus que jamais, les Japonais ayant une méfiance viscérale vis-à-vis de la contrefaçon et plus particulièrement de la contrefaçon chinoise. C’est à se demander pourquoi ils laissent la mafia israëlienne s’installer devant leurs boutiques pour vendre des faux sacs Vuitton
2) La marque garantit également le prestige : c’est de la marque, donc tout le monde sait combien ça coûte, donc tout le monde est à même d’évaluer le portefeuille du porte-manteaux. C’est le bling bling nippon.
3) La marque, c’est l’histoire. Toutes les grandes marques ne sont pas nées d’hier, mais d’avant-hier, et s’approprier la marque c’est se draper de son histoire, se donner une contenance.
4) La marque "garantit" le bon goût. Nous avons là une extension typiquement nippone : tu peux t’habiller comme un sac, mélanger les couleurs comme les 101 daltoniens, c’est pas grave : tous ces noms prestigieux rempliront d’étoiles les yeux de tes copines qui s’étrangleront d’admiration devant ton style de haute folie. Les plus grosses fautes de goût sont pardonnées puisque le but n’est pas de bien s’habiller, mais de s’habiller connu : peu importe que Jane Birkin soit has-been au point d’aller se faire endorser par La Redoute ou que son modèle de sac chez Hermès soit l’apanage des vieilles rombières, HERMES+BIRKIN= carton total au pays du soleil levant. Pareil pour Cartier dont le goût en matière de bijouterie est over-the-cheap-and-vulgos : si tu vois des pubs dans Vogue c’est que tu dois le porter !


En effet, au Japon les gens n’ont pas de goût. C’est là l’effet le plus important de la marque : servir de référence aux gens qui n’en ont pas. On dit les Japonaises très bien habillées (au Japon, hein, pas les petits boudins en rouge+vert+marron qui se baladent avec les cuisses qui se touchent dans le quartier de l’Opéra), mais elles n’ont aucun mérite : elles se contentent de copier à l’identique ce qu’on leur montre dans les magazines de mode. D’où leur absolue incompétence à distinguer ce qui ressemble un peu à du bon goût (leurs
chaussures ouvertes) de ce qui ne ressemble à RIEN (leurs faux ongles en 3D, leur maquillage de raton-laveur, leur choucroute desséchée, leurs bas hideux, etc.).

A titre plus personnel, je suis effaré de voir ce culte du vintage pour les instruments de musique et cette dichotomie Fender/Gibson encore d’actualité au Japon quand tant d’autres luthiers ont depuis longtemps dépassé la qualité de ces 2 marques pour un prix équivalent, voire bien inférieur. Là encore, seul le nom compte (d’ailleurs pour ce qu’ils en jouent, hein…).

Une fois encore, les Japonais expriment en matière de marques leur soumission à la Suprême Caucasie, ne jurant que par des marques occidentales du plus mauvais goût (genre Chanel, Cartier, Vuitton, que des trucs de vieux, au secours !) ignorant qu’ils ont aussi des stylistes nationaux (genre Kenzo, Issey Miyake, Yamamoto c’est de la merde. Tu te demandes pourquoi ici on trouve que Kenzo ça bute et là-bas ils ont toujours pas capté).


Je te parle même pas des voitures, que rouler en Peugeot c’est trop la classe au Japon alors que s’il y a un truc que les Japonais font mieux que les autres c’est quand même bien les bagnoles !

Les marques au Japon prennent donc tout leur sens : elles marquent. Elles repèrent. Elles guident le troupeau.

lundi 12 novembre 2007

En vrai, les Japonais ils te lavent le cerveau (part.2)

Le Japon n’aime pas le silence. Dans les magasins, dans la rue, partout ça beugle.
Oui, en France aussi ça beugle, tu peux pas aller bouffer une glace sans qu’on t’impose MTV sur écrans géants, tu peux pas aller essayer des fringues (si t’es une fille, hein, un mec a pas besoin d’essayer, il sait ce qui lui va et il achète en VPC. On n’a pas que ça à foutre de se mettre des vêtements encore sur cintre devant la gueule et de se mater dans le miroir en s’imaginant si ça nous va ou pas) sans avoir à subir une programmation à chier ou les goûts radiophoniques de merde des employées (Voltage, Skyrock... que du bonheur).
Ça, c’est juste du bruit.


Au Japon, on se fait fort, dans certains magasins, de remplacer le bruit par un message (le nom du magasin + les promotions en cours), diffusé sous forme de jingle. Comme on l’a vu précédemment, tout slogan au Japon est chanté, sans doute pour lui permettre de mieux s’ancrer dans le cerveau. Que dire alors de ces jingles d’un maximum de 5 minutes en boucle non-stop toute la journée ? Yamada Denki, 99Shop, une fois entendus ces jingles vous suivent toute votre vie, impossible de les oublier. Pire encore, à chaque retour au Japon on se plaît à les réentendre, comme si on revenait à la maison (bon, le 99Shop pas trop, mais Yamada Denki évidemment on aimerait bien que ça soit la maison pour de vrai). Les chaînes de restaurants, les échoppes itinérantes, les vendeurs de tofu du dimanche, les ramasseurs de vieux papiers, tous tous TOUS ils ont leur putain de jingle qui te reste dans le crâne. Les supermarchés ne sont pas non plus épargnés, avec leurs méga-tubes spécialisés : poissonnerie ("quand on mange du poisson on devient intelligent") et boucherie ("je kiffe la viande ! je kiffe la viande !").

Mais toi, t’es encore pas le plus à plaindre : l’employé de Yamada Denki qui fait sa journée de 10 heures, à raison de 5 minutes de jingle en boucle, combien de fois tu crois qu’il aura entendu "Yamaaaada Deeeen-ki !" dans sa vie ?
12 fois par heure, soit 120 fois par jour, soit 720 fois par semaine, soit 2880 fois par mois, soit 34560 fois par an, moins LA semaine de vacances = 33840 fois par an. A multiplier par le nombre d’années de travail, bien entendu.

Un peu comme si tu fréquentais un Alzheimer, mais qui meurt pas bientôt.

lundi 5 novembre 2007

Urayamashii Tarô

Quelques différences entre les universités japonaises et françaises en terme d’environnement. Nous avons sélectionné une fac tout ce qu’il y a de plus commun au Japon, pas un truc de renommée nationale, voire internationale, style l’Université de Tôkyô, nan nan, juste une fac de province. Pour la France, on a pris une école de langues orientales de renommée tellement internationale que son nom est dans les dicos franco-japonais. Grande classe.

1) Les couloirs.


Comme dans tous les dessins animés que vous avez vus, vous constaterez que les portes des salles de classes des établissements scolaires japonais sont bien coulissantes. Le numéro de la salle est écrit en gros avec en-dessous le nom des professeurs qui utilisent cette salle et la matière qu’ils enseignent parce qu’on sait bien que la fac c’est toujours rempli de boulets qui se demandent encore en quelle salle ils ont cours au bout d’un trimestre…
Et puis il y a des petites vitres pour vérifier que la lumière est bien allumée, ça évite d’ouvrir la porte quand il y a cours et de s’excuser ensuite en disant qu’on a pas d’excuse (ils sont marrants, les Japonais, ils s’excusent en disant qu’ils ont pas d’excuse… Ils l’ont fait exprès alors !).

En France, c’est… euh… différent.



2) Les salles de cours.


Comme dans tous les dessins animés que vous avez vus (encore ?! Mais putain y a que ça qui vous intéresse ou quoi ?!), les élèves sont répartis par pupitre individuel. Il y a évidemment des exceptions, certaines salles utilisent des tables pour 2, mais la majorité des salles de classes utilisent le pupitre individuel. Ça oblige notamment les élèves à se tenir droit parce que le pupitre est très étroit au niveau des jambes et puis y a pas de tables pour 2 avec un voisin qui manque et tu peux t’affaler comme une merde. Le tableau n’est pas noir avec la craie qui crisse et ça te retourne les ongles comme quand Rei il obtient un sursis de 3 jours avec Toki qui veut lui faire un toucher rectal mais comme il est pas doué il lui plante les doigts dans le dos ça doit faire super mal (en tout cas le Rei il gueule comme un putois et après il a les cheveux blancs avec des reflets verts). Non, le tableau est blanc avec des feutres qu’on entend pas mais qui s’usent assez vite, il fait 4 mètres de long, est réglable en hauteur et il est concave, comme ça où que tu sois placé dans la salle, tu vois correctement. Va t’essuyer la bite, je te raconte les autres détails après.

Les 2 cubes gris-noir au dessus du tableau blanc c’est pas des leaders mais simplement des haut-parleurs, couplés comme il se doit à un système de projection, d’où l’écran de projection que tu vois en haut à gauche, au-dessus du haut-parleur (là il est rétracté, mais il suffit de tirer le crochet pour le dérouler).


Evidemment toutes les salles sont climatisées, donc les 2 turbines de chaque côté de la salle (ici en haut derrière les néons) c’est la clim', gérée comme il se doit par un régulateur que tu peux régler comme bon te semble, sauf si y a des putains de Polonais dans la salle qui trouvent que 5°C est une température raisonnable, la preuve : ils sont en T-shirt.


En France, c’est… euh… différent.



3) Les toilettes.


Non, ça c’est pas les toilettes de mon hôtel, c’est bien ceux de la même fac dont je te cause depuis le début. Je précise qu’il s’agit des toilettes hommes, comme nous l’allons vérifier tout à l’heur.

Tiens, qu’est-ce que je te disais ! Ça c’est les urinoirs, le modèle que tu trouves dans la plupart des lieux publics au Japon, avec le capteur au-dessus (le petit carré avec une barre noire) qui déclenche la chasse d’eau dès que tu t’éloignes.

En France, on a l’urinoir modèle "Kärcher", que plus tu pisses fort plus tu arroses ta chemise, avec le bord juste au niveau de ta queue pour une meilleure transmission des MST. Après tu dois appuyer sur le bouton de chasse d’eau juste après avoir pissé, soit AVANT d’aller te laver les mains, comme les 28649 mecs qui sont passés avant toi, toujours dans un souci d’hygiène.


Après tu as les lavabos où il faut encore appuyer sur le bouton AVANT de se laver les mains comme ça les microbes ils partouzent grave. Tu avais deviné de toi-même que dans les toilettes japonaises le débit d’eau du lavabo est, à l’instar de la chasse d’eau, actionné par capteur.

En revanche, si les Japonais bénéficient du confort, force est de constater que leurs toilettes sont froides et inhumaines, là où les nôtres sont en fait les antichambres des galeries d’art moderne, les lieux d’expérimentations de futurs artistes, mais aussi lieux d’expression des rebelles de Neuilly et d’ailleurs qui cherchent à former la jeunesse estudiantine à une autre façon de penser la société.



Et c’est bien ça qu’on vient chercher à la fac, non ?

lundi 29 octobre 2007

En vrai, Les Japonais ils te lavent le cerveau (part.1)

Vivre au Japon, c’est accepter de se faire laver le cerveau, oh pas méchamment, mais quand même.
C’est un processus lent et insidieux, et lorsqu’on s’en rend compte il est déjà trop tard, c’est irréversible.
Un des symptômes de ce retournement de cerveau est la perméabilité à l’humour japonais.

Disons-le objectivement : l’humour japonais n’est pas drôle. Nan nan, cherchez pas, l’humour japonais ce n’est pas drôle, si vous pensez le contraire c’est que vous êtes déjà contaminés. D’ailleurs il est assez frappant de voir que même en comprenant tout ce qui se dit dans une blague japonaise, eh ben au début on rigole pas. On se dit "attends, je comprends tout ce qui vient de se dire, et y a RIEN de drôle, alors pourquoi les gars ils se marrent ? Et surtout POURQUOI ON PAIE CE MEC A FAIRE DES BLAGUES QUI SONT MÊME PAS DES BLAGUES TELLEMENT C’EST A CHIER ?!!!"


Et puis un jour un Japonais-de-la-télévision sort une blague de merde, comme d’habitude, et tu te marres comme une baleine. Et tu rigoles aux autres blagues aussi, et tu comprends l’humour japonais et ça y est, les Japonais ils t’ont eu et tu sais que tu pourras plus revenir en arrière, maintenant tu vas rigoler comme les autres. Et tes potes sont consternés.

Un des moteurs principaux de l’humour japonais, c’est la répétition. Comme le lavage de cerveau, donc ; tu vois comme c’est bien foutu. Parmi les derniers exemples à profiter de ce comique de répétition, on a les nouveaux venus et déjà célèbres Kojima Yoshio et Moody Katsuyama. Les deux ne sont pas drôles du tout, ils ont un seul gimmick qu'ils répètent tout le temps jusqu'à ce que tu craques un sourire. Ils te niquent à l'usure. Il suffit de regarder cette vidéo de Kojima Yoshio pour en être rapidement convaincu. J'insiste sur le fait qu'aucune phrase n’est drôle :


Et pourtant, après avoir assisté à quelques prestations navrantes du sieur Kojima, vous allez l’adorer, voire l’imiter (perso, je fais ça très bien).Voilà, on vous présente un gars pas drôle, qui n’a qu’une seule corde à son arc (il fait les mêmes plans dans toutes les émissions auxquelles il participe), mais vous êtes plongés dans une période où vous trouvez ça drôle, période qui suit la phase d’imperméabilité et qui précède celle de lassitude. Donc après avoir trouvé Kojima Yoshio navrant, naze, lamentable, maintenant vous le trouvez marrant. Sans raisons.

C’est pas trop grave ?!

lundi 22 octobre 2007

Le Japon, ça te troue le cul (part.3)

Les récentes grèves des services ferroviaires français me donnent aujourd’hui l’occasion de parler d’une différence fondamentale entre la France et le Japon : le Japon est une société de services.
Ainsi, le malade n’est pas un patient ("qui doit prendre son mal en patience", donc), mais un client. Au Japon on est toujours un client, on a donc droit d’office au customer service, à tous ces avantages réservés à ceux qui paient.
Ah oui, en France on paie aussi mais c’est juste pour mieux sentir le doigt dans le cul.
Par exemple les transports (par exemple, hein). Au Japon on paie pour avoir de la propreté, de la sécurité, de la ponctualité, OK. Mais dans une société de services, ça c’est l’acquis, ça ne se discute même pas. Le service proprement dit c’est le reste : les sourires, la précision des renseignements, l’accompagnement, les ascenseurs pour les personnes âgées et handicapées, les rampes sur tous les quais pour les fauteuils roulants, ça c’est le service.


Autre exemple, la Poste. En France on a 5 guichets de disponibles, mais seulement 2 d’ouverts, et une nana à l’accueil QUI N’EN BRANLE PAS UNE ! Sans même parler du fait que notre Poste nationale a diversifié son activité (courrier+banque) sans pour autant augmenter son personnel, d’où une attente plus longue. Je ne parle même pas de l’enthousiasme du personnel qui cherche chaque jour à améliorer son record de lenteur.
Au Japon, la Poste est un peu lente aussi, il faut bien le reconnaître, parce que les gars sont tellement précautionneux qu’ils pèsent ton colis comme si c’était de la nitroglycérine. Nan mais arrête, connard, puisque je te dis que c’est des bouquins ! Bon. En revanche, il y a une nana à l’accueil qui fait ça : elle t’accueille. Et comme t’es un client (o kyaku sama) elle te demande si t’as besoin de quelque chose, et si jamais t’as besoin de quelque chose elle s’en occupe. Genre une fois je voulais envoyer un DVD à un ami pour son anniversaire. Alors d’abord elle m’a trouvé un carton de la bonne taille, ensuite elle est allée me chercher du papier bulle pour pas que le DVD bouge dans le carton et qu’il s’abîme aux coins et enfin – c’est là que tu vois le service – elle a emballé mon DVD dans le papier bulle comme si elle avait fait ça toute sa putain de vie, on aurait dit qu’elle avait été formée à l’emballage aux Galeries Lafayettes pendant la période de Noël. Sinon l’autre service de la Poste japonaise qu’il est bien et qu’il va trouer ton cul français, c’est que si on t’apporte un colis chez toi et que t’es pas là, les gars laissent un papier et tu peux les appeler pour qu’ils repassent te le livrer à une heure où t’es là. Gratuitement. Pareil quand tu veux envoyer un gros colis, plutôt que d’aller casser ton dos à le porter jusqu’à la Poste, ils peuvent passer le prendre, le gars vient avec sa balance, il pèse ton colis et tu le règles chez toi. Ouais, tu sais ce qu’il te reste à faire, tu peux aller plastiquer la Poste à côté de chez toi, ils méritent.

Je te parle pas des conducteurs de taxi, des restaurants, des magasins, des prostituées (non, je t’en parle pas)…

Tu noteras également que contrairement aux USA où le service est souvent le seul moyen de toucher son salaire (because service non inclus, donc pas de pourboire=pas de salaire) au Japon le service est inclus. Donc que le mec te serve bien ou pas il est payé pareil. Sauf que dans une société de services le client est roi, donc si le client est pas content il gueule auprès du patron et le méchant serveur il peut commencer à chercher du boulot dès le lendemain.

L’inconvénient d’une société de services c’est évidemment que tout le monde est assisté et a l’habitude de passer un coup de fil au moindre pépin, donc zéro autonomie. Par exemple ta batterie te lâche. En France c’est bien le diable si tu trouves pas un gars avec des câbles pour te dépanner et t’aider à démarrer. Au Japon non. Les mecs savent même pas ce que c’est "des câbles" et à quoi ça sert. Si leur batterie lâche ils appellent la dépanneuse, point-barre. Ils paient pour pallier leur incompétence. Pareil pour l’informatique, l’électricité, etc. On sait rien, y a des gens dont c’est le boulot qui peuvent nous faire ça.

Donc si demain tu montes dans ton bus et tu te demandes pourquoi quand tu dis bonjour au conducteur il prend même pas la peine de te regarder ben c’est pour ça : la France n’est pas une société de services.

lundi 15 octobre 2007

In real, Japanese not speak do engrish.

Les Japonais utilisent l’engrish pour 3 raisons principales :
1- certains mots ou expressions sont en anglais à la base.
2- pour avoir l’air cool.
3- pour aider les pauvres étrangers qui n’ont évidemment pas la capacité de comprendre le japonais, encore moins de le lire.

3 raisons de se foutre de la gueule des Japonais, donc. En effet, dans aucun de ces 3 cas ils ne se donneront la peine de vérifier la justesse ou la cohérence de l’anglais qu’ils utilisent, ce qui nous donne de l’engrish.
Dans le premier cas par exemple, "fan club" devient "fun club". Le web est donc truffé de sites japonais sur des artistes avec des bannières "fun club". Pas un seul de tous ces putains d’attardés n’a donc conscience des âneries qu’il écrit.

La photo suivante illustre le deuxième cas : on essaie de se la péter avec un affichage en anglais qui n’a ni queue ni tête, et comme en plus on est des p’tits porcs, on se permet une grosse coquille sur "solution". Lamentable.


Enfin, nous avons le cas "conscience tranquille" : on met de l’anglais pour aider les étrangers, mais en fait il s’agit plus de se dire qu’on l’a fait que de savoir qu’on l’a bien fait et que ça va effectivement s’avérer utile, vu que le résultat est en général un salmigondi qui veut dire tout et son contraire, autant dire que l’étranger ça l’aide moins que ça ne l’embarrasse :



Ce qui jette l’opprobre sur les Japonais dans le cas de l’engrish, ce n’est pas tant qu’ils soient des merde en anglais, on pourrait leur pardonner, c’est le fait que l’engrish est une preuve de travail mal fait, bâclé, une preuve d’absence de conscience professionnelle. Pour des gens qui se vantent de passer leur vie au travail, ça la fout mal.

mercredi 10 octobre 2007

En vrai, les Japonais ils s'avilissent.

La publicité japonaise a ceci de fascinant qu’elle est systématique. Nous entendons par là que même si elle sait (parfois) faire preuve d’originalité, on y retrouve des canons qui seront respectés quelque soit le produit. On y trouve également des abberrations éthniques, notamment la suprématie caucasienne, le Blanc étant source de vénération au Japon, comme nous l’allons voir.

1) Le premier des systèmes de la publicité japonaise est l’utilisation de la mélodie. TOUS les slogans sont chantés. Ils sont parfois courts (quand ce sont des noms de marque ou de produit : Ajinomoto, Bioré, etc.), parfois longs (genre "mon produit qu’il est bon/ il nettoie du sol au plafond/ en plus il sent bon/ dans toute la maison"), mais c’est pas grave, il faut que ça soit chanté, bordel !
Donc publicité= chanson.

2) Le deuxième système nihonjinronnesque est la référence obligatoire au groupe. Parce que les Japonais n’aiment pas l’individualisme, pour vivre heureux vivons ensemble. Donc même si on ne voit qu’une seule personne dans la pub, au moment où le nom du produit est énoncé, c’est forcément par un groupe de personnes. Evidemment, nombre de produits sont déjà représentés par des groupes de personnes (nos amis les fiottes de chez Johnny’s), mais les slogans c’est obligatoire, il faut que ça soit dit par plusieurs personnes, un mec tout seul qui te dirait que le produit est bon, il est pas crédible.

3) Le troisième système de la pub japonaise est l’utilisation de vedettes qui ont le vent en poupe. Quand je dis "vedettes", je pense évidemment au sens people : ça peut être des chanteurs, acteurs, mannnequins, des gens connus, quoi. C’est particulièrement dérangeant avec les acteurs. Je veux dire, en France tu fais de la pub quand t’as pas encore commencé a être connu ou quand t’es has-been (Micheline Dax, Gérard Hernandez, etc.). Au Japon non, tu peux être un acteur ou une actrice en pleine vogue, ben tu vas quand même faire ta pute à la télé pour dire que la boisson XX c’est trop de la bombe ou que les cigarettes YY te donnent l’air cool. Au Japon y a pas de diabète ni de cancer.

4) Le quatrième système de la publicité japonaise est de loin le plus dérangeant : il s’agit, d’une manière globale, de dire que les Japonais sont des merdes, que les Américians sont des dieux, et que, en général, le Jaune ne sait pas trop bien ce qu’il doit faire de sa vie, alors heureusement que le Blanc est là pour lui montrer la voie à suivre. Si le Blanc le fait, c’est que c’est bien. Le Blanc est beau, le Blanc a toujours raison. Une des premières choses que l’on apprend dans la communication c’est le principe d’identification : tu t’adresses à une éthnie particulière, tu essaies dans la mesure du possible de la représenter de façon à ce qu’elle s’identifie et qu’elle se sente concernée. Imagine-t-on une publicité vantant des cosmétiques pour les noirs avec des acteurs blancs ? Non. Sauf au Japon.
Au Japon tu vends une voiture japonaise en la faisant conduire par une Européenne en Italie. C’est pas grave que la voiture n’existe pas en dehors du Japon, que les routes japonaises soient radicalement différentes des routes italiennes, bref que le marché n’ait rien voir avec ce que tu représentes, tu le fais quand même.
Tu vends un shampooing ? Montre-nous des cheveux de Blanches, de préférence des stars comme Nathalie Portman ou Diane Krüger. C’est pas grave que les cheveux asiatiques soient radicalement différents des cheveux occidentaux, tant dans leur section que dans leur constitution, et que du coup les shampooings soient pas du tout adaptés à l’ethnie que tu prospectes, l’essentiel c’est de vendre. Et les Japonais ils kiffent de se faire entuber.

Si le Blanc aime la boisson XX, alors le Japonais doit aimer aussi. Si en plus le Blanc est Américain, alors c’est qu’il a tout compris à la vie et le Japonais ne peut faire autrement que de s’incliner devant la Science Blanche et de consommer les mêmes produits. On pourrait à la rigueur pardonner lorsqu’il s’agit de stars, mais pourquoi faire conduire un miniwagon Suzuki à une famille anonyme d’Anglais ou d’Allemands ? C’est quoi la putain de plus-value en matière d’image de marque ?
Même les Américains sont effarés devant ce lamentable spectacle de soumission et ne manquent pas de dire qu’il ne leur viendrait jamais à l’idée d’essayer de vendre un produit aux Américains en présentant un Japonais ou un Européen comme gage de qualité.

5) Le dernier système publicitaire typiquement japonais, également en rapport avec cette fascination pour l’Amérique, est l’utilisation gravissime de l’anglais. Par "gravissime" j’entends "intensive et erronée".
Utiliser l’anglais pour vanter des produits auprès d’un peuple qui ne comprend pas l’anglais et est massivement réfractaire à son apprentissage, ça tient déjà du n’importe quoi. Mais le Japon fait plus fort encore, il verse dans l’absurde : en France nous avons également des slogans en anglais qui arrivent à passer à travers la loi Toubon, mais ce sont des slogans qui n’ont pas été traduits de leur langue d’origine ; au Japon ils inventent des slogans en anglais, et comme ce sont des merdes en anglais même dans les plus hauts postes de la communication ils inventent des slogans en faux anglais ! Par exemple Toyota (premier constructeur automobile mondial, quand même) qui se fend d’un "more than best" en guise de punchline. Cela, mesdames et messieurs, sachez-le, ce n’est pas de l’anglais. D’abord parce que "best" est un superlatif, donc au minimum nous aurions "than the best", et ensuite par ce que "more" fait référence à la quantité et "best" à la qualité, donc nous pouvons dire sans risque aucun que PAS UN PUTAIN DE MEC DE LANGUE ANGLAISE n’a participé à l’élaboration de ce slogan. Inutile de préciser que ce genre d’horreur linguistique, si fréquentes que le terme "engrish" en est devenu l’appellation courante, n’est pas sans justifier un certain mépris des anglophones vis-à-vis de leurs adorateurs nippons.

Je vous ferai partager un peu d’engrish prochainement.

lundi 8 octobre 2007

En vrai, les Japonais ils sont trop paranos.

Tout ce qu’on vous a dit sur le Japon en matière de sécurité est vrai : le Japon est le pays le plus sûr du monde.
Tu peux laisser tes clés sur ta voiture le matin, le soir elles y sont encore. Tu peux oublier tes papiers et ton blé sur un distributeur automatique, le premier pèlerin qui passe les rapporte au magasin le plus proche, qui te téléphonera ensuite pour te demander de venir chercher ton bien, intacte. Tu peux oublier ton parapluie dans la boîte à parapluie de n’importe quel magasin, revenir à la saison suivante et il y sera encore.
Bref, le Japon c’est top.


Tu vois le petit truc là, au-dessus du distributeur automatique ? C’est un miroir panoramique pour que tu puisses surveiller derrière toi quand tu fais un retrait.

Ils sont pas un peu paranos, ces cons ?!

lundi 1 octobre 2007

Japon, pays de toutes les tentations.

Les Japonais, des fois ils méritent.
D’un côté ils renforcent les mesures anti-terroristes, et dans le même temps ils laissent des calculatrices à la disposition du public, à la portée du premier hacker venu. Ils sont trop oufs.


Du coup, pour les punir de cette provocation, j’ai décidé de leur donner une leçon en hackant la calculatrice au moyen d’un algorythme surpuissant :
"1 fille de 17 ans ayant un tour de poitrine de 94 cm, pesant 59 kg et aimant 1 garçon, que fait-elle 3 fois par jour ?"


Ah, on fait moins les malins, hein !?
J’aurais pu faire "soleil", mais c’est pour les n00bs.

mercredi 26 septembre 2007

Intégration au Japon : quand on veut, on peut !

Même si certains ont des problèmes avec les services d’immigration au Japon, je reste persuadé que, pour qui s’en donne les moyens, l’émigration et, surtout, l’intégration au Japon restent choses possibles pour les étrangers. Bien entendu, il y a des astuces à connaître et des erreurs à éviter.
Par exemple, le fait de parler japonais. Combien d’étrangers sont persuadés – à tort – que mieux ils parleront japonais mieux ils s’intégreront ! Quelle connerie !
Des gens qui parlent japonais, les Japonais en ont déjà plein chez eux, merci, ils ont pas besoin d’en importer ! Qu’on le sache : les Japonais sont fondamentalement racistes. Un étranger ça ne parle pas japonais, ça parle É-TRAN-GER ! De préférence l’étranger standard (= l’anglais), mais un peu d’exotisme chic (français, italien) peut constituer un bonus non négligeable.


J’aimerais donc vous parler d’une famille d’immigrés italiens qui ont non seulement réussi leur intégration au Japon, mais y sont carrément devenus des stars.


Dans les années 80, Mario, modeste plombier, décide de partir au Japon. Analysons ses chances :

1- Il parle 2 langues, l’italien évidemment, langue complètement suave aux oreilles nipponnes puisque comprenant les mêmes phonèmes que la langue japonaise, mais également l’anglais. Comment ne pas craquer lorsqu’il se présente : "It’s meeee. Maaario." ?
2- Il est plombier. Dans un pays régulièrement victime de tremblements de terre, autant dire que c’est pas le boulot au niveau des canalisations qui manque.
Le père Mario a donc tout bon et c’est armé d’un forte détermination qu’il débarque au pays du soleil levant. Après quelques mois de petits travaux ingrats (baito, comme on dit) à chasser des singes près de Saruyama ou dans une usine de ciment, il peut enfin exercer son métier : la plomberie.

Bénéficiant d’une politique de regroupement familial, il encourage son frère Luigi à le rejoindre. Plombier comme son frère, Luigi délaisse cependant rapidement les tuyaux, fasciné par la culture japonaise. Lui parle-t-on de kaidan et de maisons hantées, il s’empresse de les explorer à la recherche de fantômes ! Après une visite minutieuse du Japon, Luigi tombe sous le charme de Miyajima, île magnifique où prolifèrent les daims, et décide de s’y installer définitivement.

Aujourd’hui, Luigi vend des huîtres cuites à Miyajima et s’est parfaitement intégré au Japon.

Alors, quand on vous dit que c’est possible !

vendredi 21 septembre 2007

Le Japon, ça te troue le cul (part.2)

En France, la salle de bain porte mal son nom. Ce n’est pas forcément une salle pour le bain : on y trouve toujours une douche, parfois une baignoire, souvent un lavabo et des toilettes. C’est une salle d’hygiène.
Au Japon, une salle de bain est une salle pour le bain : on y trouve donc une baignoire high-tech (système électronique de réglage et maintien de la température du bain) et une douche pour se laver. Ouais, au Japon le bain ne sert pas à se laver mais à se détendre. On l’a vu, les toilettes japonaises méritent une pièce dédiée, donc pas de chiottes dans une salle de bain. Jamais. Pour le lavabo, ça dépend : certaines salles de bain sont conçues comme dans les piscines – vaste salle carrelée hermétique avec une dénivellation au sol pour l’évacuation des eaux et dénivellation par rapport à la pièce adjacente pour éviter les fuites –, d’autres proposent un lavabo et les services afférents (miroir, armoire pour foutre ses brosses à dents et son rasoir, etc.). Dans tous les cas, le système d’évacuation des eaux et l’isolation aquatique de la pièce permettent de s’en donner à cœur joie : on peut foutre de l’eau partout sans que ça déborde ou que ça innonde les pièces à côté, c’est prévu pour.


Dans un pays où on te passe du foot à la télé tous les 2 jours, le salon devient la pièce de toutes les attentions (checke mon écran géant !). Dans un pays où tu passes 8 mois par an à suer comme un porc, c’est à l’aune de la salle de bain que l’on juge du bon goût et des moyens de l’hôte.

Les salles de bain japonaises, je kiffe !

jeudi 20 septembre 2007

Le Japon, ça te troue le cul (part.1)

Il y a deux choses que j’apprécie particulièrement au Japon : les trains et les salles de bain.
Aujourd’hui je vais vous parler des trains.

Les trains japonais sont une révélation. Ils sont confortables, climatisés, adaptables (les sièges peuvent être orientés en vis-à-vis) et arrivent à l’heure. Ils sont en général bien pensés, que ce soit les banquettes dans le sens de la longueur pour le métro ou les sièges qui se tournent automatiquement dans le sens de la marche, et accessibles mêmes aux étrangers avec voix pour indiquer les stations ainsi que les changements (genre : "descendez ici pour prendre la ligne n° X") + affichage en japonais et parfois même voix en anglais+affichage en rômaji.
Les trains japonais sont un peu chers, mais on sait pour quoi on paie : ils sont également propres, un coin fumeur est aménagé sur le quai et on peut payer le surplus de transport en arrivant. Je m’explique : en France vous êtes grave à la bourre et vous n’avez que votre habituel ticket jusqu’à Antony, mais là vous devez aller jusqu’à Denfert-Rochereau pour un rendez-vous. Deux solutions s’offrent à vous :

1- Prendre le temps d’acheter un ticket à la gare et éventuellement arriver en retard

2- Monter dans le train quand même, risquer une amende en cas de contrôle entre Antony et Denfert et devoir sauter par-dessus les barrières à l’arrivée.
Au Japon, vous montez dans le train avec votre ticket qui va jusqu’à la station A et quand vous arrivez à la station A+10 vous avez la possibilité de régler la différence du supplément de trajet, y a des machines pour ça. Tout simplement.
En France on a déjà suffisamment de raisons de gueuler contre ces feignasses de la RATP et de la SNCF, ne serait-ce que parce que ces connards augmentent leurs tarifs régulièrement sans augmenter la piètre qualité du transport.
Mais alors après avoir pris le train au Japon, au secours : le transport francilien devient viscéralement rédhibitoire.

Les trains japonais, je kiffe.

jeudi 13 septembre 2007

En vrai, les Japonais ils sont trop forts !

Ouais ouais, on dit du mal, mais en vrai les Japonais ils pensent à un tas de trucs et ils aiment bien améliorer leur quotidien.
Par exemple, tu vois la ventilation de ta voiture, les petites ailettes en plastique que tu peux orienter vers le haut, le bas, à droite et à gauche ? Eh ben les Japonais ils se sont dit : vas-y, on va aérer toute la voiture en inventant… les ailettes en plastique qui vont de droite à gauche toutes seules !!! Et ouais mon gars, le bouton central il se balade de droite à gauche lentement, histoire de bien faire circuler la clim’ dans la voiture.
Là il est à droite :
Et quelque secondes plus tard il est à gauche, et ça repart.

Les Japonais des fois, ils inventent des trucs c’est trop de la balle !

mardi 11 septembre 2007

En vrai, les Japonais ils se foutent trop de ta gueule

Le Japon, c’est traître. Tu crois que les Japonais ils te kiffent, qu’ils sont sympas avec toi, mais en fait il se foutent de ta gueule en permanence. Exemples en images :

Là tu vois, c’est une porte et dessus il y a marqué "AUTOMATIQUE" (jidô) et juuuuuste en-dessous : "appuyez s’il vous plaît" (oshite kudasai). AH OUAIS, CONNARD, ELLE EST TROP AUTOMATIQUE LA PORTE S’IL FAUT APPUYER DESSUS POUR QU’ELLE S’OUVRE !!!

Autre exemple :
Sur ce panneau il y a marqué : "ôdan sareru kata ha oshibotan wo oshite kudasai", je traduis : "les gens qui vont se faire couper en deux, appuyez sur le bouton poussoir".
PUTAIN MAIS ÇA VEUT RIEN DIRE !!! C’EST N’IMPORTE QUOI CE PAYS !!!!!

La vérité sur le "paradoxe" japonais

Vous avez tous entendu parler du fameux paradoxe japonais. Ouais ouais, vous voyez bien de quoi je parle, le fameux : "Le Japon, entre tradition et modernité".
La vérité, c’est que le mec qui a inventé ça est un trou-du-cul de sociologue qui voulait faire son malin, ou qui devait choisir le titre de son mémoire dans la minute et pour pas se faire piéger (parce qu’une fois que t’as défini le titre de ton mémoire des fois tu peux plus du tout changer la ligne directrice) il a sorti cette belle merde, ni vu ni connu j’me la raconte.
Toi qui a une moitié de cerveau encore valide, écoute bien :
1) il n’y a jamais de paradoxe entre tradition et modernité car il n’y a pas de rupture définitive, tout s’inscrit dans un continuum spatio-temporel. Aucune culture ne fait complètement table rase de ses traditions pour adopter du jour au lendemain un credo ultra-progressiste, dit "moderne".
2) Ce fameux paradoxe "tradition/modernité" est applicable à n’importe quel pays industrialisé. Et vu qu’on a démontré la non-existence du paradoxe en question, on comprend bien pourquoi.


La vérité concernant le Japon ne se situe pas tant au niveau d’un paradoxe que d’une évolution difforme, avortée. On aurait pu faire les choses jusqu’au bout, mais on s’est arrêté en plein milieu. En anglais : "half-assed country".

Par exemple, les toilettes.

Les chiottes publiques nipponnes sont propres et souvent assorties d’une lunette aux multiples fonctions, appelée washlet. Y a des boutons sur le côté et quand tu appuies y a un jet d’eau qui te nettoie les fesses. Dit comme ça, ça fait un peu gadget. Laissez-moi vous expliquer en quoi le washlet est un élément fondamentalement indispensable à la vie japonaise :
D’abord, quand tu t’es bien baffré de sushi la veille et que tu démoules une terrine poisseuse et molle, t’es bien content d’arroser ton postérieur que quand tu t’essuies le cul après, le papier il est tellement propre que tu pourrais encore essuyer tes lunettes avec.
Ensuite il faut faire preuve d’astuce. Par exemple, le cuisant été japonais ne manquera pas de te faire suer de partout, y compris de ta raie poilue, juste entre tes deux grosses fesses. Super agréable de se balader le cul trempé… Qu’à cela ne tienne ! Tu vas dans les toilettes d’un grand magasin et même si tu n’as aucune intention de te vider, tu actionnes juste le jet d’eau pour te refaire un cul tout propre. Et tu ressors de là frais comme un prince !
Nonobstant, les Japonais ont, comme on l’a dit, une certaine tendance à ne pas aller au bout de leur logique de confort, et ce dans tous les domaines. Sur les toilettes par exemple, autant ils se sont bien cassés la tête pour la lunette, autant ils ont encore du mal à concevoir une cuvette de chiotte pratique. Déjà le trou. Leur trou est petit, bas et étroit. Merci la merde bloquée quand tu démoules un tronc d’arbre…. Ensuite l’eau de la cuvette. Chez nous l’eau est au niveau du trou, point barre ; au Japon l’eau de la cuvette te monte jusqu’au niveau des fesses, tu vois, genre tout ce que tu démoules reste au niveau de ton cul...

MAIS C’EST QUOI VOTRE PROBLÈME, LES MECS ?!!!! ÇA VOUS FAIT KIFFER D’AVOIR LA BITE QUI TREMPE AU MILIEU DES RONDINS ?!!!

Et c’est quasiment tout comme ça : les distributeurs automatiques pas ouverts 24h/24h (d’où l’intérêt qu’ils soient automatique, hein, on se demande…), par exemple.

Mais je veux pas vous gâcher le plaisir de la découverte….


En vrai, les Japonais c'est trop des pirates

Fidèles à un longue tradition de piraterie (les wakô, One Piece, tout ça…), les Japonais ont décidé que ça suffisait de passer pour des cols-blancs et des béni-oui-oui (ouais, ça vient de l’arabe et c’est déjà un pluriel), et que maintenant on allait être des vrais pirates avec des grosses couilles et qu’on allait faire peur aux gens. Rebellion au pays du soleil levant.

Alors pour être un bon pirate, il faut choper tout ce que tu peux sur le net, tu vois, des films, de la musique, des jeux vidéos et même du porno. Mais le Japon est une société où l’individualisme est mal vu, alors il faut que TOUT LE MONDE soit un vrai pirate. Pour ce faire, on édite des magazines mensuels aux noms évocateurs, genre "Download" :


Pour les apprenti-pirates il y a un CD inclus, comme ça tu installes direct les applications dont tu as besoin. Et puis tu as pleeeein de sites où tu peux télécharger comme un porc, moussaillon, tout bien expliqué comme il faut. Enfin, pour être un vrai pirate des temps modernes, il faut maîtriser le protocole bittorrent, donc un dossier spécial "Maîtriser Bittorrent" me paraît indispensable.

Mais la police elle dit rien ?

Ah ben non, la police elle laisse publier les magazines, vu que la police c’est des Japonais aussi. Au Japon tout le monde est pirate ou personne n’est pirate. Mais là c’est tout le monde.

Mais y a plus fort encore (dixit Kool Shen) !

Une fois que t’as bien piraté l’internet et téléchargé plein de jeux pour ta Playstation (1, 2 ou 3), t’as peut-être envie de te reposer un peu et de jouer avec tes jeux. Ah ben ouais mais ils sont piratés, comment je vais faire ?!
Ne t’inquiète pas, moussaillon, SONY c’est japonais, et les Japonais c’est des pirates, non ? Checke-moi ce merveilleux magazine qui trône sur tous les rayons de journaux : "Comment faire marcher ses copies de jeux Playstation, PS1, PS2, PS3 et PSP" :


Alors elle est pas belle, la vie de pirate ?

lundi 10 septembre 2007

En vrai, les Japonais c'est trop des enculés

On t’a toujours dit que les Japonais ils étaient gentils comme tout, polis comme les pierres du Néolithique, serviables et charmants. Ça arrive. Mais en vrai les Japonais c’est trop des enculés. Je t’explique :

Tu vois la photo, là, c’est dehors et il fait un bon 40°C. Genre, il fait chaud, quoi. Regarde bien, il y a des travaux à gauche, ils sont en train de travailler sur des canalisations souterraines. Et ils ont placé DEUX mecs, un de chaque côté du passage sécurisé pour piétons, et le boulot de ces 2 mecs c’est juste de te dire que tu peux traverser sur le passage sécurisé pour piétons. Genre on tend un bras et on agite un petit drapeau.
Toi, gros naïf, tu te dis "oh putain, les Japonais ils sont trop serviables et en plus ils ont trop bien bossé leur communisme parce que des boulots à la con comme ça, mine de rien ça réduit les stats du chômage, URSS-staïle".
Alors déjà, si t’as un truc gélatineux au bout de la moëlle épinière (nan, pas tes hémorroïdes, à l’autre bout de ta moëlle épinière !) t’es peut-être en mesure de deviner tout seul que quand y a des travaux ben tu prends le passage sécurisé ad hoc. La preuve, en France les gens ils le font sans qu’on leur explique, et Dieu sait que les Français, hein, ouais, on s’est bien compris...


Ensuite, checke bien la combine : tu vois le mec au premier plan, c’est un vieux. Un vieux genre 60 ans ou plus, tu vois, genre qui coûte bonbon au contribuable (si tu kiffes tellement le Japon tu feras bien de te renseigner sur le problème des retraites, que les Japonais ils vivent tellement vieux que ça leur coûte les yeux de la tête, ça leur apprendra à bouffer que du poisson, aussi. Je te foutrais un régime "Nutella" là-dedans, moi, des grosses tartines pleines de Nutella matin, midi et soir pour tous les plus de 50 ans et hop, fais péter le cholestérol et les infarctus ! ("shinzô hossa", comme ils disent dans Metal Gear Solid)). Bon, alors le vieux tu vois, il coûte trop cher à la société alors d’abord on le fout dehors (je te rappelle qu’il fait chaud sa mère) toute la journée. Si t’es jamais allé au Japon t’es pas forcément au courant, mais au Japon le soleil il se lève à 6h du mat’, donc à 7h il fait déjà 40°C. Donc le vieux dehors sous le cagnard, OK, mais dehors sous le cagnard debout ! Et avec un uniforme par-dessus ses vêtements, tu vois, des fois que les manches courtes ça l’empêcherait de bien agiter son petit drapeau. Mais là où tu comprends enfin la cruauté japonaise, c’est quand tu regardes la tête du vieux : il porte un casque. Je t’ai pas dit que les mecs ils planchaient sur une canalisation souterraine ? Tu vois une grue quelque part, un truc bien lourd ou dangereux qui pourrait tomber du ciel ? Voilààà, tu commences à piger : y a aucune raison pour que ce mec porte un casque, mais on lui fait porter un casque pour qu’il ait bieeen chaud. Nous on s’est débarrassé de nos vieux par chance, la canicule on l’avait pas prévue, mais les Japonais ils laissent rien au hasard. They’ve got a plan.
C’est pas des enculés, sérieux ?

Comme un camembert un 15 août....

En juillet-août, le Japon c'est chaud. Mais pas chaud genre "ah, j'ai bien bronzé". Plutôt chaud genre tu sors de ta douche et t'as pas fini d'essuyer la flotte que t'es déjà en train d'essuyer ta sueur. Chaud genre pas pratique, genre tu sors et quand tu rentres tu prends encore une douche parce que comme il fait chaud tu bois et comme tu bois tu sues. A 3 douches par jour tu commences à en avoir un peu marre de te désaper et de te resaper, et puis surtout tu commences à en avoir un peu marre de puer la sueur comme un ouvrier du bâtiment alors que t'es juste allé faire des courses 2 blocs plus loin.
Marre, quoi.

Mais en te baladant dans les rues tu te rends bien compte que t'es pas le plus à plaindre. Demain je vous révélerai l'ignoble cruauté des Japonais...

Back dans les bacs !

2 ans que j’étais pas retourné au Japon. Rien n’a changé, ni le bien, ni le mal, tout ça m’est bien égaaaaaaaal.
A toi, l’amoureux du Japon (= tu n’y es jamais allé mais c’est ton rêve absolu, parce que « le Japon, c’est le paradis, le plus beau pays du monde, les filles elles sont trop bonnes et elles font du cosplay !»), je dis : prépare les Kleenex, tu vas en prendre plein ta gueule.
 
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