vendredi 17 juillet 2009

Les drama.


Ben oui, fallait bien qu'on y arrive, je pouvais pas t'avoir parlé de la télé japonaise et faire l'impasse sur ces morceaux de bravoure que sont les drama.

Le drama, c'est une institution ; y en a le matin, y en a le soir, y en a des modernes, y en a des anciens, y en a toute l'année.

Je vais pas te faire la totale sur les drama, parce qu'ici c'est juste le Japon de Robert Patrick, pas le blog d'un lycéen qui aurait que ça à foutre de ses journées de mater tout ce qui se fait dans le genre. On va donc juste tenter une approche du phénomène.

D'abord, le drama est avant tout un medium à part entière. On y trouve donc de tout, de la création originale à l'adaptation tirée d'un roman ou d'un manga. De plus, le drama possède un cadre bien spécifique, lui autorisant une certaine liberté : il est un medium expérimental.

En effet, la caractéristique principale du drama (et donc commune à tout drama, peu importe le genre), c'est un ramassis d'acteurs à chier au milieu d'une production totalement professionnelle.
On se retrouve donc avec des couleurs superbes (photographie qui bute), des musiques sublimes (compositeur de haut niveau), des cadreurs qui connaissent leur taff et des scénaristes qui se cassent un peu le cul (parfois).
Mais des acteurs, mais alors... Tu te demandes comment ils ont fait pour être pris.

Mais c'est ça le drama : un goutte d'amateurisme dans un océan de professionnalisme. C'est précisément l'intérêt de la chose, car comme tout le monde est habitué à avoir des acteurs pourris, on en profite pour faire passer la moindre belle gueule devant la caméra, au cas où un talent insoupçonné se révèlerait. C'est le côté profondément expérimental dont je te parlais tout à l'heure.

Le drama, en fait, n'est qu'une vitrine. Il sert à mettre en avant des belles gueules qui iront ensuite te vanter des crèmes pour la peau, de la bière, du thé, du chocolat... Et puis comme ça tu commenceras à t'intéresser à leur vie privée et ça te fera acheter des magazines de gonzesses.

Evidemment, tu peux pas n'avoir QUE des acteurs mauvais, on n'est pas à "Plus Belle La Vie", ici.
Donc on te met toujours 2-3 rôles principaux qui savent ce qu'ils font parce qu'ils le font depuis des années, et puis ça sert aussi à former les nouveaux.

Parmi les anciens qui font l'unanimité, il y a évidemment Abe Hiroshi. Comme il y a des drama par dizaines, sur toutes les chaînes, Abe Hiroshi est LE joker qui va faire que les gens vont regarder ton drama plutôt qu'un autre.
Chez les femmes, c'est Nakama Yukie, qui, bien qu'étant l'idéal esthétique féminin japonais, joue quand même un peu comme une patate (= j'ai 3 expressions dans mon jeu et je récite mon texte).
Ah, Yukie, comme tu m'avais pourtant ému avec ce charmant petit rot dans 溺れる魚...

Le drama, c'est aussi une continuité : il y a des acteurs qui ne font quasiment que ça, ils jouaient des jeunes quand ils étaient jeunes, et maintenant qu'ils sont vieux ils jouent des vieux.

Au niveau de la durée, une saison fait en moyenne 9 épisodes, ce qui permet une rotation importante, sauf le drama annuel "taiga drama", qui, lui, fait une cinquantaine d'épisodes et est toujours de type "jidaigeki", c'est-à-dire racontant une partie de l'histoire du Japon féodal, ou une légende, style "Le Voyage vers l'Ouest" (西遊記).

Pour les genres, il y a de tout : l'inévitable drama scolaire, déclinable à l'infini, le drama qui fait pleurer dans les chaumières sur fond de sujet grave ("ma copine à le cancer", "ma fille de 15 ans est enceinte", voire "ma fille de 15 ans est enceinte et a le cancer"), le drama comique, souvent adapté d'un manga, etc.

Parmi les drama que j'ai aimés et que je te recommande, il y a les premières saisons de TЯICK et Gokusen, Hana yori Dango, 33pun Tantei, et en ce moment j'aime bien Mr.Brain, mais ça tient surtout au fait que je suis bluffé par la qualité visuelle, vu que c'est mon premier drama en HD.

Tu vois, je suis pas un acharné.
inb4 : tout le monde balance son drama préféré dans les commentaires...

lundi 6 juillet 2009

JLPT = Japon : Légendaire Pathos Technologique.

Les Japonais, on ne le dira jamais assez, sont de grands enfants. Ils ont ce rapport à la technologie qu'ont les enfants avec les LEGO® : tu passes ton temps à construire des nouveaux trucs et jamais à jouer avec.

C'est pour ça que dans un pays qui te sort gadget après gadget, nouveauté après nouveauté et révolution high-tech après révolution high-tech, tu constates encore des archaïsmes flagrants, des trucs qui te font dire :

Japon, Japon, quand donc mettras-tu ton génie au service du bon sens ?

Le dernier exemple qui m'a été donné, c'est le fameux Test d'Aptitude au Bachotage Bourrin, plus communément appelé JLPT, ou 日本語能力試験, pour ceux qui veulent se la péter.

Savez-vous bien que les résultats ne vous sont communiqués que 2 mois après avoir passé l'examen, alors que le format du test est un simple Scantron, et que tu pourrais donc connaître ton score en sortant de la salle, comme au permis de conduire ?

Est-ce que ces gens ne seraient pas un peu attardés, voire carrément déficients ?

Japon, Japon, quand donc mettras-tu... (bis repetita) ?
 
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