lundi 26 mars 2012

Des fois.

Des fois je tombe sur des perles, par pur hasard, puisque je boycotte ces nazes de Squenix, et je me dis qu'il faut vite que je trouve un appartement pour y installer un piano. Des fois j'achète des guitares pas chères, parce que c'est mes doigts qui font mon son, et bonne chance pour sortir une contrepèterie avec ça. Des fois je cherche un fichier dans mon PC et je retrouve les photos des parfaits qui avaient été supprimées par ces bâtards de Flickr, et donc l'article sera de nouveau lisible bientôt, et même si je sais que personne en a rien à foutre, c'est comme quand ton ex se fait renverser par une voiture, ça mange pas de pain. Des fois je rencontre Senbei, qui est grand et beau et intelligent, alors en bonne élite que nous sommes nous abordons des sujets fondamentaux comme le fait que les Japonaises de Shibuya mettent des godasses où tout jure, de la taille à la couleur en passant par un design atroce qui les fait ressembler à Clarabelle. Des fois j'ai envie de twitter mes impressions sur le vif, et puis je le fais pas parce même si ça te ferait rire, mon travail n'est pas de te donner de l'information comme une Japonaise qui met la photo d'un dessert sur son blog et qui dit "hmmm, c'était bien bon !" alors que le principe même du dessert c'est d'être bien bon connasse, mais de te raconter une histoire, et le concept de Twitter s'oppose à ça, alors je me contente d'y suivre des gens en scrèd', comme quand tu checkes toutes les photos Facebook d'une nana super mignonne qui n'est que l'amie d'un ami d'une amie et du coup bonne chance pour la rencontrer un jour. Des fois je repense à la France et ça me fait marrer les gens qui me demandent si le camembert ou le saucisson ça me manque pas un peu, comme si un Français ça mangeait du camembert et du saucisson à tous les repas. Des fois j'ai peur pour l'avenir et cette aventure dans laquelle on m'a embarqué alors que j'ai zéro compétences pour le job proprement dit, et puis je pense à tous ces incapables qui ont eu le boulot avant moi et j'ai moins peur, alors ça va. Des fois j'aimerais être moins un imposteur et être un peu plus productif, un peu plus comme un lion, un mâle alpha, un gars qui peut aller à Akihabara sans qu'on pense que lui il vient certainement pour voir des filles déguisées en soubrettes alors qu'en fait je fais que passer parce que Ochanomizu c'est à 5 minutes à pieds, et puis je pense à tous ces winners et leur point commun qui est de pas savoir se poser, de toujours chercher "le spot", "là où ça bouge", de pas pouvoir rester à écouter du piano pendant 1 heure, et du coup je veux pas de leur vie, alors ça va.

Je te laisse.

lundi 19 mars 2012

La nuit.

Hier soir, grosse teuf au Club Asia, à partir de 23h.

Quand on dit "à partir de 23h", tu as 3 solutions :
- tu restes jusqu'à 4h30 du mat', because aucun train et donc tu es piégé.
- tu te barres au bout d'une heure pour choper le dernier train, auquel cas tu es un bon trou du cul.
- tu restes une bonne partie de la nuit, puis tu finis dans un Love Hotel avoisinant (ah ben oui, pas cons les mecs, ils avoisinent) en charmante et/ou ivre compagnie.

On m'avait prévenu que le Club Asia ça peut être la foire à l'emballe, mais là j'y croyais pas trop, vu que la soirée était orientée VRRUUWIIIIIIIIbrbrbrbrbrrbbrTUTUTUTUTUUVRRRRRRRRRRRRRRRBWABWABWAttttttttttttttrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrBRVR (c'est du dubstep. Estime-toi heureux que je sache pas transcrire de la Drum n' Bass).

Avantage de rentrer parmi les premiers : tu as un casier pour tes fringues. Parce que dehors il fait froid, dedans il fait chaud, donc THÉORIQUEMENT t'es pas habillé pareil dehors et dedans. Sauf que dans les faits, j'ai vu trop de gens, surtout des nanas, avec un pull, un manteau, une écharpe et un bonnet sur le dancefloor. C'est quoi votre maladie ? Et je sais que ça n'est pas QUE la faute du Club Asia, qui met à ta disposition 60 malheureux casiers (à 300¥ que tu ne reverras plus, on n'est pas à la piscine) pour une soirée à 700 personnes.

Que font les Japonais à une soirée dansante ? (ouais, sociologie inside, qu'est-ce que tu croyais ?)

1) ils regardent leur portable, bien entendu. Ils suivent notamment les twits des DJ qui précisent à quelle heure ils passent, vu qu'il y a 2 étages et 3 salles, et que tu voudrais pas rater le set du DJ pour lequel tu es venu.
2) ils boivent. Là, tu vois, je vais tordre le cou à un mythe qui voudrait que les Japonais ne tiennent pas l'alcool : ils tiennent. Les gars s'envoient des shots de vodka et même si tu croises après quelques heures une nana qui tient pas debout (UNE sur 700), les autres marchent droit, trust me. Ceux qui m'accompagnaient avaient même pris un peu d'avance, rapport au prix des consos, sans doute.
3) ils fument. Ah ben oui, au Japon ils font rien comme les autres, donc t'as pas le droit de fumer dans la rue, mais au restau et dans les boîtes, c'est OK. Du coup, à 4h du matin, j'avais plus mal aux yeux qu'aux oreilles.

Est-ce qu'ils dansent ? Hmmm... Non, on peut pas dire ça. Ceux qui sont au niveau de la rambarde secouent la tête pour montrer au DJ qu'il peut continuer à tripoter les boutons, même s'il fait de la merde. Ceux qui sont juste derrière remuent un peu si on leur balance le meilleur DJ DnB du Japon, et ceux qui sont au fond, ben ils ont leur verre et/ou leur clope à la main, donc ils vont pas se mettre à breaker sur des cartons, tu vois.
Du coup, quand toi tu veux danser t'es souvent à l'étroit et tu dois limiter ton jeu de scène. Et lorsque tu réalises que tu remues quand même plus que les go-go danseuses, tu comprends qu'il y a VRAIMENT un problème (même si tu ne craches pas sur le fait qu'elles sont quasiment à poil et écartent les cuisses à 10 cm de ta gueule).

Après, tu restes étonné de voir un jeune loup draguer lourdement (mais genre LOURDEMENT) 4 nanas dans les mêmes 10 mètres carrés, se faire jeter et remettre ça, des gars un peu faits commencer à remettre en question les limites du contact physique avec une go-go, ou encore les gars prendre des photos et filmer avec leur portable, alors que c'est marqué "interdit" à l'entrée. Incroyable, les mecs n'ont plus peur !
Mais le plus surprenant, c'était :
- les mecs qui téléphonaient. Tu t'entends à peine parler en vis-à-vis, mais le mec à un portable à l'oreille. Mais comment vous faites ?
- les mecs qui continuaient à entrer à 2, 3, même 4h du matin. Comment est-ce que vous êtes venus ? Qu'est-ce que vous foutiez jusqu'à présent ? Vous êtes pas un peu dég' de vous pointer après le meilleur set ?

Heureusement que ça bosse pas aujourd'hui, hein (c'est le printemps). Et je te le dis : à 5h du mat' un jour où ça bosse pas, t'es quand même loin d'être tout seul sur ton quai de gare.

MAIS C'EST QUOI, VOTRE EMPLOI DU TEMPS, LES MECS ?!!
 
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