mardi 25 novembre 2008

Ambivalence (part.2)

Maintenant que tu sais tout le mal qu'on peut trouver dans une librairie japonaise, je vais te parler du bien.

D'abord la pléthore de magazines sur tous les sujets. Que tu aimes les trains, les bateaux, les avions, le sport, la couture, les animaux, la cuisine, la pêche, n'importe quoi, sur n'importe quel sujet tu as au moins 1 magazine. Et si en plus tu aimes un sujet que les autres aiment aussi (genre la photo), alors là c'est la corne d'abondance : tiens, je tape "写真カメラ" dans la section "magazines" d'amazon.co.jp, je trouve 451 résultats !
Ça, c'est le premier point qui fait que tu vas traîner dans les librairies japonaises : y a TOUJOURS un truc pour toi.

Ensuite le côté pédagogique de ce qu'on te propose, encore une fois sur tous les sujets. Je te prends un exemple : le golf (les Japonais sont férus de golf). Qu'est-ce qu'il y a de plus simple que de prendre un joueur confirmé, voire un pro, de le shooter pendant qu'il swingue et de te mettre une page avec 4-5 photos du mouvement décomposé, accompagnées d'une petite légende en-dessous, genre "attention au placement des pieds", "attention à garder la tête sur le même plan", ce genre de truc ?
C'est tout simple à faire et c'est d'ailleurs pour ça que c'est ce que tout le monde fait.
Sauf les Japonais.
Les Japonais, ils vont faire dessiner un manga de 5 pages, exprès pour t'expliquer la même chose, mais avec la pédagogie puissance 10 ! Et TOUT est comme ça. Quelque soit le sujet, il y a une tonnes d'efforts qui sont faits pour que même si t'es la dernière des merdes, tu t'en sortes en apprenant comment t'en sortir. Tu me lâches
avec un appareil reflex dans une librairie japonaise, en moins d'une journée je suis devenu le nouveau Herb Ritts.

Compare un magazine de jeux vidéos français et un magazine de jeux vidéos japonais : rien à voir. Dans l'un tu as des photos d'écrans qui te donnent éventuellement envie d'acheter le jeu (ou des photos d'écran des 5 premières minutes de la démo de Xenogears livrée avec Parasite Eve, qu'on te fait passer pour un test du vrai jeu, hein, Panda ?), dans l'autre tu as des photos de tout le jeu qui t'aident à apprécier le jeu : les photos sont déjà choisies pour constituer une mini-FAQ t'éclairant sur des aspects stratégiques, des bonus cachés, etc.

Pareil pour les magazines de guitare, qui sont souvent livrés avec un DVD contenant des vidéos pédagogiques des plus grands gratteux (et pas du gars qui bosse pour le magazine et qui te joue les plans des grands gratteux), donnant souvent lieu à des livres-recueils des leçons des grands gratteux+interview, le tout pour une somme dérisoire.

Je te parle même pas des magazines typiquement japonais style "Hobby Japan", où tu as droit à des gros plans sur les doigts calleux d'un gars qui t'explique comment faire des maquettes de robots comme si c'était ton vrai métier, avec des passages genre "oui mais des fois le plastique est pas moulé au micron près, alors les deux parties qui doivent s'emboîter ne s'emboîtent pas parfaitement, il y a un petit jour, voici comment y remédier", et tout à l'avenant, de l'assemblage à la peinture jusqu'à la disposition finale (genre "crée un environnement adéquat pour ton robot").
Une tuerie, tant en terme de résultat qu'en terme d'efforts investis.

Et quand tu vois ça, fatalement, tu lâches "only in Japan", et tu leur pardonnes tout.

jeudi 20 novembre 2008

Ambivalence (part.1)

Si vous êtes un lecteur régulier, vous avez pu constater une certaine ambivalence dans mon attitude vis-à-vis du Japon. Des fois je dis du bien, des fois je dis du mal. C'est parce qu'en fait, au-delà de mon évidente maturité qui me permet d'apprécier quelque chose sans tomber dans les excès de l'idolâtrie ou de LA HAINE, il faut bien vous avouer que je suis amoureux de la langue japonaise. Vous voyez : pas amoureux des Japonais, pas amoureux du Japon, amoureux de la langue japonaise. C'est très différent. Mais comme vous n'êtes pas tous allés au Japon, je vais vous prendre un exemple que vous connaissez peut-être mieux : la France. Encore une fois, il ne s'agit pas de comparer la France et le Japon, réflexe morbide de tous les amoureux du Japon dès qu'on critique leur El Dorado, juste de prendre un exemple que vous êtes plus à même de comprendre (ne dites pas non, j'ai les stats géographiques !).

Bon.

Je suis amoureux de la langue française. C'est pour ça que j'écris sans fautes d'orthographe, ni grammaire approximative, c'est pour ça que j'adore lire Sade, par exemple (ou Voltaire). Ça m'empêche pas de détester notre temps pourri, de pas pouvoir blairer tous ces Français qui passent leur temps à gueuler dès qu'on leur propose quelque chose de bien et de pas descendre dans la rue faire la révolution dès qu'on leur propose de les lobotomiser (méthode globale, tout ça...), leur sens du service à chier, tout ça...

La réalité, c'est que tous les Français ont pas la plume de Sade, ça se saurait. On peut donc aimer passionnément une langue et être beaucoup plus réservé sur ceux qui la parlent et le pays qu'ils habitent (et puis tu seras heureux que je t'aie pas parlé du Québec, où eux aussi ils parlent français mais -30°C l'hiver, désolé les mecs ce sera sans moi).

Pourquoi je te dis ça ?

Parce que s'il y a un endroit où mon ambivalence vis-à-vis du Japon se trouve transcendée, c'est bien les librairies japonaises.
Comment te dire ? Les librairies japonaises, selon l'endroit de la librairie où tu te trouves, soit tu lâches malgré toi un "only in Japan" admiratif (ouais, quand je suis admiratif je parle anglais. Je t'ai déjà dit que j'étais amoureux de la langue britannique ? Et pas que quand c'est Patsy Kensit qui dit qu'elle a pas peur des chiens, hein, même John Cleese me fait bander. Et je te parle même pas de Derren Brown...), soit tu te mets à prier très fort pour qu'une météorite s'abatte sur ce pays de dégénérés et les extermine tous jusqu'au dernier tellement ils méritent, alors que tu sais parfaitement qu'il y a des gens très biens au Japon, la preuve : c'est tes potes.

Comment le simple fait de parcourir une librairie peut-il éveiller des sentiments aussi contradictoires et excessifs ?

Tout dépend des rayons que tu visites.

D'abord, les best-sellers, soit en tête de gondole, soit dans un rayon dédié avec le chiffre du top 10 correspondant à chaque bouquin. Invariablement, et par là j'entends IN-VA-RIA-BLE-MENT, le top 10 comprend au moins :
- 1 bouquin sur une forme ou une autre de méthode d'amincissement (régime et/ou sport). Nous aurons l'occasion de dédier un chapitre spécifique à ce concept de "régime" au Japon (et oui, y aura des tofs de bonnasses, tu peux préparer les Kleenex).
- 1 bouquin sur une forme ou une autre de méthode pour mieux utiliser son cerveau.
- 1 bouquin pour apprendre à être heureux dans la vie.
- 1 bouquin écrit par un mec/ une nana de la télé.
- 1 bouquin pour faire pleurer dans les chaumières, pas incompatible avec le type précédent.

Alors tu continues ton chemin, au rayon des nanas, et tu vois une pile de bouquins pour faire des régimes, juste à côté d'une pile de bouquins sur les techniques de divination en tous genres, juste à côté d'une pile de bouquins sur l'art d'entretenir sa peau pour pas vieillir.

Et là, t'as juste envie de poser des pièges à loups autour des 3 piles de bouquins, pour pouvoir choper la première qui s'approche pour lire ces merdes (dois-je préciser que toutes ces "méthodes" n'ont aucun fondement scientifique et que demain je peux sortir une méthode "Mangez des insectes, c'est plein de vitamines, et barbouillez-vous la gueule avec, c'est bon pour la peau", eh ben mon con, y en aurait encore pour acheter ça. Comment ? C'est déjà fait ? Eh ben alors, qu'est-ce que je te disais !).

J'ai aucun doute sur la "qualité" des rayons littéraires "femmes" dans les autres pays, mais je te jure qu'au Japon c'est devenu un art de concentrer une telle connerie sur si peu d'espace. Je te rappelle qu'au moins un de ces bouquins est FORCÉMENT dans le top 10 du mois, hein !
Mais je garde 2-3 dossiers pour mon article sur les régimes, y a du lourd... ("régime" / "lourd", ben vas-y rigole !).

Alors tu te dis "Ah, mais Robert Patrick, on te connaît, t'es juste un machifacho aigri, maintenant on est sûr que tu vas nous parler du rayon "hommes" dans des termes dithyrambiques".

Détrompe-toi. Phénomène rare s'il en est, au Japon la connerie touche AUSSI les hommes ! Et bien, encore !

Alors si t'es un homme, l'avantage c'est que le porno n'est pas seulement autorisé, il est obligatoire.
Ici le porno, c'est un peu la honte, genre tu te branles en cachette et tout, mais au Japon, c'est plutôt la honte de ne PAS consommer de porno. Donc quelque soit le magazine que tu achètes, y a FORCÉMENT des pages de cul dedans, soit des histoires d'adolescentes qui se font attraper par des vieux, ce qui est scandaleux : la nana balance ses clients comme si c'était dégueulasse alors qu'elle est bien contente de les avoir, ses clients, pour s'acheter ses sacs Vuitton. Ah ouais parce qu'en fait c'est pas des vieux qui la violent, hein : elle se prostitue. Et après elle vient se plaindre des "pratiques" de ses clients.
Hé, ma chérie, déjà que t'es autorisée à vivre au-dessus de tes moyens sous prétexte que t'as un physique pas trop désagréable, alors si ça te convient pas tu vas bosser chez Mos Burger comme tout le monde !
Sans blagues !
Ou alors y a des photos avec des pages qu'il faut découper, tu sais, comme les bouquins qui sont mal coupés et y a des pages collées ensemble. Sauf que là c'est fait exprès, pour pas que les gosses regardent, et puis aussi un peu pour t'obliger à acheter le magazine. Comme ça tu rentres chez toi, tu découpes les pages correctement, et puis après tu les recolles, si tu vois ce que je veux dire...

Mais le salary man ne se nourrit pas que de jeunes race queens avides d'accessoires de luxe, il lui faut aussi sa dose d'informations inutiles : la bourse, l'économie, tout ça, quoi. Et puis des pages sur le majong aussi, évidemment, et puis sur les courses de chevaux, les courses de vélo, etc.

Mais ça c'est que les magazines, et déjà c'est gratiné, mais alors les bouquins : t'es un homme, ton rayon de bouquins c'est "comment faire plus de blé", "comment être plus productif", "apprendre l'anglais en 10 minutes".
Excusez-moi, j'ai dû mal comprendre..."apprendre l'anglais en 10 minutes" ? AU JAPON ? LE pays des gens qui ne parlent PAS anglais, que même dans les entreprises on se contente de traductions qui ne veulent rien dire ?
Je ris. Oh oh oh.
"comment être plus productif" ? AU JAPON ? LE pays où les mecs ne branlent rien 12 heures par jour dans leur entreprise plutôt que d'être efficaces pendant 5 heures et de pouvoir se barrer chez eux et profiter de leur famille ?
Je ris. Ah ah ah.
Et là, pareil, t'as envie de poser des pièges à loups autour des bouquins, pour voir le premier salary man qui va se pointer autour d'un livre intitulé "comment sortir de la crise" et le choper par le col : "MAIS QU'EST-CE QUE T'EN AS A FOUTRE DE L'ÉCONOMIE, CONNARD ?!!! T'ES TRADER ? NON ! T'ES DÉCISIONNAIRE DE QUOI QUE CE SOIT DANS TA BOITE ? NON ! TU COMPTES CHANGER D'ENTREPRISE SI CA VA MAL ET PERDRE TOUS TES BÉNÉFICES D'ANCIENNETÉ ? NON ! ALORS QU'EST-CE QUE TU FOUS AVEC CE PUTAIN DE BOUQUIN DANS LES MAINS, BORDEL ?!!!!"

Nan mais sérieux !

On pourrait en dire encore des tonnes, sur leurs magazines de mode masculine, leurs magazines de tuning auto, leurs magazines pseudo-militaires (Japon=pas d'armes à feu, donc c'est pas des vrais guns, c'est des armes à air comprimé) dont la couverture est FORCÉMENT une NANA en uniforme avec un fusil d'assaut, etc.

Bref, quand tu vois tout ça, tu te dis : y a t-il vraiment quelque chose à tirer de ces gens-là ?

Réponse dans la deuxième partie...

vendredi 14 novembre 2008

Le Tôkyô Game Show (part.2) : la fierté des cosplayeurs.

Quand tu rentres dans le hall du TGS, tu remarques 3 trucs :
- il fait SUPER CHAUD
- il y a SUPER DU MONDE
- c'est SUPER BRUYANT.

Ben oui, tout le monde a son stand avec son écran géant et ses hauts-parleurs de ouf, alors il faut balancer la sauce plus fort que le voisin, histoire d'attirer le chaland.
Ce qui, à mon sens, est un peu con, vu que le TGS c'est pas comme chez Carrefour où c'est pas parce que tu vas faire tes courses que tu vas aussi passer chez Micromania. Alors que là si, hein, c'est même justement pour ça que t'es venu : voir tous les stands de jeux vidéos, vu que tu kiffes les jeux vidéos !! Donc FATALEMENT t'as chopé un plan du TGS à l'entrée et tu vas pas rater le stand que t'as envie de voir.

Bon, mais sinon, je sais pas si c'est comme ça depuis le début, vu que c'était la première fois que j'y allais, mais il y a plein de nanas (je te rappelle qu'il s'agit d'un salon sur les jeux vidéos, hein, c'est pas le Salon du Chocolat ou du prêt-à-porter). J'aurais tendance à penser que c'est récent, puisque des consoles comme la DS ou la PSP ont engendré un nouveau marché féminin (je n'inclue pas la Wii parce que faut pas pousser : tu débarques pas dans un salon sur les jeux vidéos juste parce que tu fais du Wii fit chez toi), mais en même temps je connais bien la propension des mâles Japonais à traîner leur nana dans des game centers où elle se font royalement chier, mais elles souffrent en silence.

La plupart des mecs présents ont plutôt l'air "normaux", même si on croise quelques rares cas pathologiques (imagine l'otaku de base qui se masturbe devant les photobooks des Morning Musume et tu auras une idée pas trop éloignée de la réalité), ou des enragés du reflex, éclatant l'équivalent d'une pellicule sur chaque hôtesse dans toutes les positions. Merci le numérique.

On m'avait prévenu que TGS=cosplay, mais comme tu as pu le remarquer sur les photos de l'article précédent, tout le monde a son parapluie, donc je m'attendais pas non plus à une tripotée de Mai Shiranui les cuisses écartées sur les pelouses.

Mais à un moment, j'étais en train de suivre Tarô, mon guide, quand je croise rapidement une nana habillée bizarrement. Je veux dire, pas "bizarrement", genre les cheveux roses, un bâton magique terminé par un gros cœur fluo et des ailes de chauve-souris, mais "bizarrement", genre "tiens, une Japonaise avec les cheveux courts et gris... Et des lunettes... Et... OH MON DIEU ! UN COSPLAY DE PERSONA 4 !!".

Il faut te dire que je suis un gros fan de Persona 4.

Le temps d'hésiter et la demoiselle avait déjà disparu dans la direction opposée (puisque nous nous croisions, suis un peu !).

Tandis que nous contournons le stand Square-Enix, j'aperçois quelques cosplayeurs qui ont visiblement mis la main au portefeuille pour les costumes des persos de Kingdom Hearts 2. Et là, Tarô me troue le cul : "tu peux pas les prendre en photo, les cosplayeurs se laissent pas prendre en photo". Euh... Tu veux dire, comme la maid de l'autre jour qui veut bien montrer son cul et distribuer ses flyers mais tu peux pas prendre une photo avec elle, en tout bien tout honneur ?

IM-POS-SIBLE ! Je refuse de croire que ces gens-là aient fait autant d'efforts pour leurs costumes, se pointent à un salon des jeux vidéos et refusent de se laisser prendre en photo !
Pas que j'avais envie de les prendre, hein, mais pour le principe, je trouvais ça un peu fort de café !

Après un petit tour du deuxième hall, je n'y tiens plus : il faut que je retrouve cette nana (que nous appellerons désormais "miss P4"). Ne va pas croire à un coup de foudre, hein, c'est juste que comme je suis pas venu pour les jeux et que j'ai un blog à remplir, si je prends pas une photo de cette fille je vais te raconter quoi, hein ?

Alors cette fois-ci c'est moi qui traîne Tarô à l'extérieur, puisque ce sont les couloirs entre les bâtiments qui constituent la scène des cosplayeurs.
Coup de chance, je retombe sur miss P4, accompagnée d'une copine cosplayant un autre perso du même jeu !
Donc direct, je leur demande si je peux les prendre en photo (il faut bien que toutes ces années d'études du japonais me servent à quelque chose...) et là tiens-toi bien : elles hésitent, se concertent, me demandent d'attendre !
D'attendre quoi ? C'est quoi ton problème ? Tu te déguises genre c'est mardi-gras et tu me prends de haut ?
Après quelques minutes d'hésitation, je leur repose ma question et là j'ai enfin un élément de réponse : elles veulent bien être prises en photo, mais ailleurs.
On se déplace donc un peu, elles déposent leurs affaires dans un coin moins fréquenté, avec un beau morceau de mur sans personne comme décor de fond et... se mettent à poser !

Une pose, deux poses, trois poses, c'est le show !

Et c'est là que je pige le truc : aujourd'hui, y a l'internet et le cosplayeur il veut pas que tu mettes des photos pourris de son cosplay qu'il a mis des heures à préparer, pour que tout le monde se foute de sa gueule sur 4ch. Le cosplayeur est fier : si tu prends des tofs, il faut que ce soit des photos qui fassent honneur à ses efforts.
Donc pas des photos dans la foule, pas des photos avec d'autres cosplayeurs à côté, des belles photos de lui tout seul avec des poses, quoi.

Moi évidemment, j'y connaissais rien en cosplay, ma seule expérience en la matière étant l'uniforme de Mac Donald's, avec ma p'tite casquette et ma p'tite cravate.

Pour faire plaisir à Tarô qui est devenu un grand fan de Date Masamune, je prendrai aussi des cosplayeuses de Basara :

Pareil, j'aurai droit à 4 ou 5 poses.

Toi, tu te sens un peu gêné, un peu voyeur, genre "merde, je suis quand même en train de prendre des photos de nanas qui se déguisent en persos de jeux vidéos !", mais il faut pas. Elles kiffent, alors tu dois kiffer aussi. Tu serais un gros malade qui se tripote la nouille sur des cosplays bien moins vêtus qu'elles feraient les mêmes efforts pour te satisfaire : ça fait partie du jeu.

Devant certaines prestations, Tarô me lâche alors : "Tiens, un de ces quatre, je me lèverais bien une cosplayeuse, pour le délire".

Si l'idée t'es déjà venue (je ne te blâme pas), suis bien les conseils de Robert Patrick pour lever de la cosplayeuse :
1) culbute ta cosplayeuse AVEC son costume. Pas sûr que ta Morrigan Aensland t'excite beaucoup une fois le maquillage et le costume tombés.
2) surtout, surtout : ne culbute pas une MAID ! Même si tu es un gros fan des soubrettes en tous genres, quand il s'agit de cosplayeuses, tu peux être sûr que c'est les plus laides qui choisissent ce costume, les multiples épaisseurs de tissu frou-froutant fournissant le prétexte idéal pour cacher leurs gros jambons et attirer ton regard loin de leurs mains de taupes. Soubrette=boudin.

Bonne chance, mon Tarô !

jeudi 13 novembre 2008

Le Tôkyô Game Show (part.1) : les Japonais sont des enlécus comme les autres.

Je m'en vais vous raconter mon Tôkyô Game Show 2008.

C'était mon tout premier TGS, mais j'y suis allé parce que l'occasion faisait le larron : j'étais au Japon au mois d'octobre, mon ami Tarô aussi, le TGS est en octobre, alors faisons un package "Tarô et moi au TGS" !

Tout d'abord, il faut préciser que les choses ont bien changé ces dernières années et que je n'attendais donc pas énormément de ce TGS : j'y suis allé pour pouvoir dire "j'y étais !", mais c'est tout. En effet, si le TGS était l'occasion d'apprécier les nouvelles sorties vidéoludiques, les nouvelles consoles, bref, de se faire une idée de l'évolution des jeux vidéos les années précédentes, le rendez-vous n'est désormais plus indispensable : les démos de jeux et les nouveaux trailers arrivent chez moi sur le PSN store et je n'ai pas besoin de faire 1h30 de queue pour pouvoir jouer 5 minutes à un jeu ou regarder 3 minutes de trailer.

Pour vous donner une idée, avant même de partir au Japon j'avais chez moi la version bêta de Little Big Planet.

Alors que reste-t-il d'intéressant au TGS ? Ses hôtesses.

Mais procédons par ordre : le TGS se déroule dans la préfecture de Chiba (et non pas à Tôkyô), sachant que je résidais à Nagoya, il fallait donc me réveiller aux aurores pour choper mon train de 9h et arriver au TGS vers 11h30.

Techniquement, j'aurais pu réserver ma place de shinkansen, mais il y avait une queue pas possible, j'ai donc tablé sur un placement libre.
Lorsque le train arrive, je remarque qu'il est blindé de chez blindé, mais si je dois passer la journée debout, il est évidemment HORS DE QUESTION que je passe en plus mes 2 heures de voyage debout !

Et là qu'est-ce que je m'aperçois-je ?

Les Japonais, tu sais, les gens serviables, gentils et tout et tout, eh ben mon gars : les Japonais sont des enlécus comme les autres !

Dans un train blindé, ça les dérange PAS LE MOINS DU MONDE de prendre 3 places quand ils sont que 2, en entassant leurs sacs sur la place du milieu, genre "il y a quelqu'un" !! J'apprendrai par la suite qu'il y a même des consignes expliquant aux gens de ne pas pratiquer de la sorte, mais tu vois, ça leur en touche une sans faire bouger l'autre. Enfin, je dis ça mais bien évidemment ce sont les nanas qui se privent le moins, tu penses (qui se balade avec un minimum de 2 sacs en permanence, hein ?)...

Donc moi, évidemment, j'en choppe 2 et je leur fais comprendre qu'à la place de leurs sacs il va y avoir mon gros cul et HEUREUSEMENT, parce que dès la station suivante tout le couloir était noir de monde (du monde qui voyage debout, du coup).
Moi j'ai fait le gaijin qui voit pas les filles mignonnes, pas les vieilles, pas les gosses : je reste assis, insensible à la détresse d'autrui car aujourd'hui c'est le TGS, bordel !

Arrivé à la gare de Tôkyô, il me faut changer de ligne pour aller jusqu'à la gare de Kaihin-Makuhari et là, pareil que dans le shinkansen, c'est noir de monde (mais j'arrive à trouver une place assise quand même). Je me dis "est-ce que tous ces gens-là vont au TGS ?".

Eh ben non, car figure-toi que sur la même ligne se trouve Disneyland, et comme on était samedi, ben c'était le jour d'aller à Disneyland. Ouf !

Enfin, je dis "ouf !", mais on était quand même un peu nombreux, hein, avant d'entrer au TGS il faudra encore faire une queue d'environ 1 kilomètre (je n'exagère pas du tout, check les tofs : au début j'étais ici et puis après j'étais ), sauf que contrairement aux queues de Disneyland, là ça avançait assez vite. Et si tu connaissais un peu le coin, tu savais aussi que t'avais PAS DU TOUT besoin de te taper cette queue en haut des escaliers, puisqu'il suffisait de prendre directement à droite et tu t'économisais 30 minutes d'attente ! Je le saurai pour l'année prochaine...

Tu penseras aussi à acheter ton billet dans un combini et non pas sur place, histoire d'économiser 200 yens.

A peine entré dans le hall principal (le TGS est déployé sur 3 bâtiments), je suis repéré par Tarô (qui était déjà sur place pendant les jours professionnels) et nous voilà donc partis pour le TÔKYÔ GAME SHOW 2008 ! YEEEEAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!!

lundi 10 novembre 2008

Billet léger.

Aujourd'hui je vais te parler du pain. Ne dis pas "non c'est pas vrai les Japonais ils mangent pas du pain ils mangent du riz", puisque je te dis qu'ils mangent du pain !

Il y a plusieurs sortes de pain au Japon, mais nous parlerons aujourd'hui du pain que tu connais : pain de mie et baguette.
Il y a de la baguette au Japon, mais elle est pas très bonne. Je sais pas comment ils se débrouillent, mais ils la foirent.

Il y a aussi du pain de mie (c'est de ça que je vais te parler). Le pain de mie japonais, non seulement il est bon et moelleux, mais en plus tu peux en choisir l'épaisseur, selon que tu veux en faire un croque-monsieur (tranches fines) ou un bon gros toast de Nutella pour ton petit déjeuner (tranches épaisses). Ou encore mon fameux komepan (© Robert Patrick), un truc que j'avais trouvé en hiver pour pas mourir de froid dans leurs maisons pas chauffées où il fait la même température dedans que dehors : tu te fais un toast beurré et tu le tartines de riz cuit. Non seulement t'as ta dose de féculents pour la semaine, mais en plus c'est super bon.

Donc le pain de mie, ça s'achète au cube. T'as un cube de pain de mie de taille et de poids fixés et après tu décides si tu le prends en 4, 5, 6 ou 8 tranches. Check la tof en taille raisonnable.

Le pain de mie japonais, l'essayer c'est l'adopter.
 
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