mardi 24 août 2010

Avant...


Tu le sais, je suis fleur bleue que c'en est à vomir.

Je re-re-regardais donc récemment une des séries animées que je trouve parmi les plus intéressantes, raison pour laquelle j'y reviens régulièrement malgré une certaine indigence propre au studio Gainax ("Euh...les mecs, on est un peu limite pour le budget de l'épisode, on va passer la moitié en résumé des épisodes précédents, ça va le faire") et le fait qu'elle se termine un peu abruptement.

Je veux bien sûr parler de KareKano.

Il est d'autant plus intéressant de la regarder après une série du même type mais plus récente (2009-2010) : Kimi ni Todoke ; on est alors rapidement intrigué par la façon dont se déroulent les événements dans KareKano, cette sorte de labeur pour tout et rien, jusqu'à ce que l'on réalise au bout de quelques épisodes le "souci".

Ces gens n'ont pas de téléphone portable !

Même si l'héroïne de Kimi ni Todoke obtient son portable en fin de série, les autres personnages en ont un, ce qui modifie RADICALEMENT la façon de communiquer des protagonistes par rapport à KareKano.

D'abord, la communication dans KareKano implique un vis-à-vis, et donc bien souvent un déplacement. Le vis-à-vis implique également une communication non-verbale.
Lorsque la communication est téléphonique, il s'agit alors du téléphone familial, impliquant la présence de l'entourage comme contrainte, contrainte quasi-inexistante dans le monde de Kimi ni Todoke (absence quasi-totale de l'univers familial, particulièrement des parents).

La non-existence du portable implique également l'impossibilité de communiquer en permanence, d'où le recours à l'écriture, mais surtout le ressenti de l'absence. Si t'es loin, c'est comme si t'étais mort. Il est particulièrement agréable de constater que les affres psychologiques des personnages de KareKano sont au moins autant la conséquence d'un pathos personnel que celle du poids des circonstances. Il n'est pas question de se rassurer avec un coup de fil.

Les contraintes graphiques empêchent pour l'instant un usage abusif des textos dans les dessins animés et j'espère que cet état de fait va continuer, parce que j'ai déjà vu à quoi ressemblait un film avec le téléphone portable pour personnage principal et les textos comme véhicule du dialogue (Platonic Sex), ça fait pas envie...

samedi 21 août 2010

Engrish makes me angry.


Je faisais tranquillement mon surf quotidien sur les sites éducatifs auxquels je dois mes diplômes et mon entrée chez DrinkCold, quand tout à coup mon œil d'anglophile averti s'arrête, interdit, devant cette pochette de DVD !

Au milieu des traductions absconses qui prêtent à rire au moins autant que l'excroissance nasale de Matsumoto Akiko prête à la stupéfaction, je suis évidemment bien étonné de trouver quelqu'un qui emploie correctement "whom" :


Las ! Autant l'usage du whom est correct, autant l'auteur en est encore à trébucher sur l'usage du superlatif ; il eût fallu écrire "THE girl whom we loved THE most" !

Cette traduction approximative dans la langue de gens qui ne vont évidemment pas consommer ton produit était-elle bien indispensable, hmm ?

mercredi 11 août 2010

Nuance.


Le lavage de cerveau à la japonaise peut conduire à des incartades, pour peu qu'on soit pas contre les nouvelles expériences...

Restons cependant vigilants et rigoureux sur les définitions :
- une futanari, c'est une vraie femme avec un pénis.
- un transsexuel, c'est un vrai mec avec des seins.

jeudi 5 août 2010

Et l'amour, enculé ? (part.1)


Si tu lis régulièrement les commentaires de mes articles, tu n'auras pas été sans remarquer l'évidence : ce blog est un aimant à cons.
Même s'il est tentant de croire que la thématique du Japon attire l'immaturité et le pathos aussi sûrement que l'argent les femmes, tu seras rassuré de savoir qu'il n'en est rien ; on trouve des commentaires d'illettrés (les gens qui comprennent les mots que tu écris mais pas le sens de la phrase ou du texte dans son ensemble) même sur des blogs bien plus sérieux et intelligents (mets ça dans tes favoris !).

Il y a donc des gens qui croient que je suis assez maso pour consacrer un blog de plus de 100 articles à un pays que je détesterais, alors que j'ai pas encore pondu la moindre ligne sur ma femme, qui pourtant mérite tellement qu'on me demande d'écrire un livre sur ma vie conjugale et d'en superviser l'adaptation cinématographique.

Je m'en vais donc clarifier les choses et pondre une série d'articles dithyrambiques sur ce qui me fait aimer le Japon. Rien sur les temples et les cerisiers, évidemment.

Je t'ai déjà parlé de ce génie qu'est Iwasaki Taku, je vais aujourd'hui te parler de Meguro Shôji, l'homme qui me fait me coucher à des heures pas possibles, juste parce que je me suis dit : "Tiens, je vais voir 10 minutes à quoi ça ressemble, ce Persona Music
Live ...", et puis fatalement tu restes scotché 2 heures devant ta télé, à prendre un pur concert dans ta gueule, ce qui n'est pas sans te rappeler cet après-midi de légende où tu as vu Prince au Grand Palais.

Meguro, donc, c'est le gars qui fait les musiques des jeux Persona, et globalement des jeux designés par ce grand malade de Kaneko Kazuma. Bien évidemment, tu claques ta petite larme en écoutant un morceau magnifique comme "Reunion With Master", tu cours tes 12 kilomètres sans broncher en écoutant en boucle "Tenkai Float", mais l'essence de la musique de Meguro, tu la trouves dans ses récentes compositions, celles où il n'a plus à se soucier de la place que sa musique va prendre sur le CD du jeu.

Je t'ai déjà parlé des compositeurs qui avaient un sweet spot. Ben le sweet spot de Meguro, c'est les musiques qui groovent, que même Stephen Hawking, ça lui fait bouger son booty Aya-style quand il écoute "School Days" ou, dans un autre genre, "Tension". Tu vois ce que je veux dire, la basse qui fait "dun dun dundun dun", le guitariste qui se croit dans "Shaft", et des fois même les cuivres qui s'imaginent bosser pour Ôno Yûji alors qu'à l'évidence non, puisqu'il y a un rappeur sur scène (monte le son, cousin !).

Tu l'as compris, j'aime profondément Meguro Shôji, pour ses compositions intimistes comme pour ses thèmes bien rock et ses grooves fatals, sa capacité à produire un style immédiatement reconnaissable et cohérent, fusion des expériences d'un gars qui joue du piano, de la guitare et du trombone. J'aime ses choix artistiques, sa façon de bosser avec des mecs qui envoient la sauce : ce bassiste qui a un son bien rond, ce guitariste qui se la raconte pas et qui sonne d'enfer, Hideo Kojima à la batterie et cette chanteuse qui a une face d'écureuil mais qui atteint ses notes avec justesse comme jamais Hamasaki Ayumi n'y arrivera, même en rêve. Et ouais, le gars tout scrèd' qui se contente de faire des cocottes avec sa Fender toute neuve de mec qui fait des concerts une fois tous les 10 ans, c'est Meguro en personne ("en personne", tu saisis ?).

Donc du Japon, j'aime la zouze des mecs qui savent ce qu'ils font, notamment des compositeurs qui savent s'associer à une œuvre (jeu vidéo, dessin animé, film) et en intensifient l'expérience.
 
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