samedi 11 juillet 2015

De l'inhumanité des Japonais.

Oh là là, avec un titre pareil, j'entends déjà crier au "racisme" les tatamisés de la bite, ceux qui triment et vivent à l'okozukai, qui n'ont pas touché leur meuf depuis plus de 6 mois mais pensent que c'est moi l'aigri du Japon, et les tatamisés du cerveau, ceux qui n'ont jamais vécu ici, n'y ont évidemment jamais travaillé, mais adoooooorent tellement les brochettes jambon-fromage que le Japon c'est forcément le paradis, avec cette culture si raffinée, ces femmes qui marchent à petits pas dans leur kimono tout serré, et puis jamais un mot plus haut que l'autre...

Ta gueule.

Arrête de spéculer comme un Belge et lis la suite.

J'entends également les encouragements de tous les anti-Japon primaires, de ceux qui sont ravis de lire le mal que j'écris des nanas qu'ils ne toucheront jamais à ceux qui pensent encore que Pearl Harbor était une manœuvre japonaise, sans oublier ceux qui ont vécu le Japon dans l'aigreur, en n'ayant aucun ami japonais, parce que les Japonais "c'est vrai, ils ne sont pas très humains, ils ne montrent jamais leurs sentiments"...

Ta gueule.

Toutes les cultures sont pas obligées d'être expansives, de vivre dans les perpétuelles effusions comme des putains d'Américains de télé-réalité.

Et depuis quand les Japonais ne sont pas expansifs, d'abord ?
Y a pas plus expansif qu'une Japonaise : du "Yada !" qui refuse la sodomie au "Dai suki !" qui accepte ton sac Vuitton, en passant par le "KAWAAAAAAAAIIIIIIIII !!!!" qui avertit tout le quartier que Greluche 1re a orné son quintal acnéique d'un joli nœud dans les cheveux ou paré son iPhone d'immondes oreilles de lapin, sans même parler des couinements pour dire qu'elle s'en va, je pense qu'on a là suffisamment de preuves que les Japonais ont un arc-en-ciel de sentiments, arc-en-ciel dont les couleurs ne sont pas équitablement réparties, certes, mais quand même.

Tu vas me dire "oui, mais les hommes...". Quoi, les hommes ? Les hommes, ils bossent ! Ils ont pas que ça à foutre de se balader d'un magasin à l'autre en trouvant "KAWAAAAAAAAIIIIIIIII !" tout ce qu'ils ont envie d'acheter pour compenser leur vie de merde.
Et puis les hommes, ça pleure aussi. Des fois devant Clannad, des fois en public.



Bon. On peut y aller ?

Si jamais tu as entendu dire que les Japonais étaient un "peuple cruel", c'est tout à fait vrai. Et d'abord cruel avec lui-même. Parce qu'il est déshumanisé.
Tout, dans la société japonaise, nie l'humain.

À commencer par la non-reconnaissance des besoins primaires de l'être humain. C'est quoi les besoins primaires ? C'est tes besoins physiologiques : faim, soif, sexualité, respiration, sommeil, élimination.
Trouve les intrus (je t'ai un peu aidé, parce que tout le monde ne vit pas au Japon. Pour un facho aigri à la bouche cartonnée, je me trouve bien miséricordieux...)

La sexualité, ça se discute. Pour une société qui baise pas, elle te fournit quand même un max de services sexuels, et t'absout même en cas d'adultère si tu as un prétexte professionnel.
Que demande le peuple, alors ?

Du sommeil, exactement.

Le salaryman, cette pourriture

Pour parler du sommeil, il nous faut parler du salaryman. Défini comme "héros de l'économie japonaise" par ce brainwashing fabuleux qu'étaient les nihonjinron (encore bien vivaces), le salaryman est en fait une SALOPERIE DE PARASITE qui plombe comme jamais l'économie de son pays.

En effet, organisant son emploi du temps en fonction du nombre d'heures supplémentaires qu'il veut être payé (= que sa femme veut toucher), ce fils de pute va se branler pendant 14 heures par jour pour faire 2 heures de travail effectif, et le reste à "être présent", soit à regarder son Facebook, soit à dormir aux chiottes, soit à discuter/fumer/baiser une secrétaire, etc.
Bref, ce trou-de-balle a décidé que le GDP, c'était pas son problème.

Sauf que qui c'est qui paie les heures sup' qui servent à rien ? L'entreprise, exactement.

Toujours apte à utiliser des jolis mots pour mentir, la langue japonaise nous gratifie donc d'un 過労死 ("karôshi") en cas de mort subite du polisson, littéralement "mort par excès de travail".

PAR "EXCÈS DE TRAVAIL", VRAIMENT ?

Y a pas UN PUTAIN de salaryman dans ce pays qui travaille plus qu'un cuisinier, et les cuisiniers, curieusement, ils meurent pas "d'excès de travail" ! Y a pas comme un putain de problème ?

Bien sûr qu'il y a ! Il y a un problème, parce que les mecs ne meurent pas "d'excès de travail", ils meurent de stress et de manque de sommeil (et pourtant, les cuisiniers ça dort pas beaucoup non plus, hein).

Et pourquoi il manque de sommeil, Jo-le-parasite ? Parce que la société japonaise ne le considère pas comme un humain.

T'es un homme, t'es là pour bosser, t'es une femme, t'es là pour pondre (et puis maintenant on t'encourage AUSSI à bosser, comme ça toute la merde de l'entreprise et le stress, c'est aussi pour ta gueule). Et puis on vous demande pas de vous aimer, hein, on vous demande juste de vous mettre ensemble et de chier du moutard qui travaillera plus tard lui aussi, pour le bien de l'amère patrie.

Bref, la société japonaise traite son peuple comme du bétail, ni plus ni moins. Parqué dans sa vie de merde à enfanter de la chair à kaisha, tout ça est élevé soit pour être trait, soit pour être mangé. Je te passe les effets collatéraux, du manque de crèches (le confort, ce gadget) au traitement de la douleur à l'hôpital et à la prise en charge des vieux qui doivent bosser jusqu'à leur dernière seconde de validité.

Le résultat ? Les Japonais sont malheureux à en crever. Alors qu'ils sont dans un pays où tu lâches 500€ chez le coiffeur (heureusement que c'est la crise, hein) et où t'as juste AUCUNE chance de marcher sur une mine anti-personnel. Les pauvres.
 
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