
Les distributeurs automatiques, les frais sur tout et n'importe quoi, les carnets qui se remplissent tout seuls que c'est trop de la bombe...
Ben non.
Aujourd'hui on va se mettre dans la peau d'un "banquier" japonais. Du mec au guichet, quoi.
Plus souvent qu'on ne croit, des étrangers viennent ouvrir un compte bancaire au Japon. Soit parce qu'ils sont là pour une année d'étude et il faut bien qu'on leur verse leur bourse, soit parce qu'ils sont en working holiday et qu'il faut bien qu'on leur verse leur salaire, toujours est-il qu'ils doivent se rendre à la banque et faire les démarches d'ouverture de compte. La plupart ne parle pas japonais couramment et c'est là que ça coince : le mec du guichet, son boulot c'est de parler le plus poliment possible à ses clients, parce que la satisfaction du client est essentielle.
Le client étranger, lui, il est déjà à la ramasse avec le vocabulaire spécialisé et les amas de kanji un peu partout sur la feuille à remplir, alors il aimerait bien qu'on lui explique les choses simplement.
Mais le guichetier peut pas lui parler simplement, parce que le client étranger est un client, alors il faut utiliser le keigo, que même les Japonais des fois ils luttent pour l'utiliser.
Alors le client étranger, avec ses 2 années de japonais à l'étranger qui n'ont servi à rien, là il pète les plombs parce que merde, si le mec il veut me rendre service pourquoi il me parle pas un japonais que je peux comprendre, merde alors. C'est pourtant pas compliqué, s'il veut satisfaire son client il faut lui parler un japonais qu'il peut comprendre, alors merde quoi !
Et le monsieur du guichet, lui, il continue de parler en keigo parce que si jamais il parle le japonais que tout le monde comprend c'est un peu comme s'il parlait mal à son client et il va se faire taper sur les doigts, pour lui non plus c'est pas facile comme décision, alors merde, quoi !
Et toi, tu ferais quoi ?