vendredi 14 novembre 2008

Le Tôkyô Game Show (part.2) : la fierté des cosplayeurs.

Quand tu rentres dans le hall du TGS, tu remarques 3 trucs :
- il fait SUPER CHAUD
- il y a SUPER DU MONDE
- c'est SUPER BRUYANT.

Ben oui, tout le monde a son stand avec son écran géant et ses hauts-parleurs de ouf, alors il faut balancer la sauce plus fort que le voisin, histoire d'attirer le chaland.
Ce qui, à mon sens, est un peu con, vu que le TGS c'est pas comme chez Carrefour où c'est pas parce que tu vas faire tes courses que tu vas aussi passer chez Micromania. Alors que là si, hein, c'est même justement pour ça que t'es venu : voir tous les stands de jeux vidéos, vu que tu kiffes les jeux vidéos !! Donc FATALEMENT t'as chopé un plan du TGS à l'entrée et tu vas pas rater le stand que t'as envie de voir.

Bon, mais sinon, je sais pas si c'est comme ça depuis le début, vu que c'était la première fois que j'y allais, mais il y a plein de nanas (je te rappelle qu'il s'agit d'un salon sur les jeux vidéos, hein, c'est pas le Salon du Chocolat ou du prêt-à-porter). J'aurais tendance à penser que c'est récent, puisque des consoles comme la DS ou la PSP ont engendré un nouveau marché féminin (je n'inclue pas la Wii parce que faut pas pousser : tu débarques pas dans un salon sur les jeux vidéos juste parce que tu fais du Wii fit chez toi), mais en même temps je connais bien la propension des mâles Japonais à traîner leur nana dans des game centers où elle se font royalement chier, mais elles souffrent en silence.

La plupart des mecs présents ont plutôt l'air "normaux", même si on croise quelques rares cas pathologiques (imagine l'otaku de base qui se masturbe devant les photobooks des Morning Musume et tu auras une idée pas trop éloignée de la réalité), ou des enragés du reflex, éclatant l'équivalent d'une pellicule sur chaque hôtesse dans toutes les positions. Merci le numérique.

On m'avait prévenu que TGS=cosplay, mais comme tu as pu le remarquer sur les photos de l'article précédent, tout le monde a son parapluie, donc je m'attendais pas non plus à une tripotée de Mai Shiranui les cuisses écartées sur les pelouses.

Mais à un moment, j'étais en train de suivre Tarô, mon guide, quand je croise rapidement une nana habillée bizarrement. Je veux dire, pas "bizarrement", genre les cheveux roses, un bâton magique terminé par un gros cœur fluo et des ailes de chauve-souris, mais "bizarrement", genre "tiens, une Japonaise avec les cheveux courts et gris... Et des lunettes... Et... OH MON DIEU ! UN COSPLAY DE PERSONA 4 !!".

Il faut te dire que je suis un gros fan de Persona 4.

Le temps d'hésiter et la demoiselle avait déjà disparu dans la direction opposée (puisque nous nous croisions, suis un peu !).

Tandis que nous contournons le stand Square-Enix, j'aperçois quelques cosplayeurs qui ont visiblement mis la main au portefeuille pour les costumes des persos de Kingdom Hearts 2. Et là, Tarô me troue le cul : "tu peux pas les prendre en photo, les cosplayeurs se laissent pas prendre en photo". Euh... Tu veux dire, comme la maid de l'autre jour qui veut bien montrer son cul et distribuer ses flyers mais tu peux pas prendre une photo avec elle, en tout bien tout honneur ?

IM-POS-SIBLE ! Je refuse de croire que ces gens-là aient fait autant d'efforts pour leurs costumes, se pointent à un salon des jeux vidéos et refusent de se laisser prendre en photo !
Pas que j'avais envie de les prendre, hein, mais pour le principe, je trouvais ça un peu fort de café !

Après un petit tour du deuxième hall, je n'y tiens plus : il faut que je retrouve cette nana (que nous appellerons désormais "miss P4"). Ne va pas croire à un coup de foudre, hein, c'est juste que comme je suis pas venu pour les jeux et que j'ai un blog à remplir, si je prends pas une photo de cette fille je vais te raconter quoi, hein ?

Alors cette fois-ci c'est moi qui traîne Tarô à l'extérieur, puisque ce sont les couloirs entre les bâtiments qui constituent la scène des cosplayeurs.
Coup de chance, je retombe sur miss P4, accompagnée d'une copine cosplayant un autre perso du même jeu !
Donc direct, je leur demande si je peux les prendre en photo (il faut bien que toutes ces années d'études du japonais me servent à quelque chose...) et là tiens-toi bien : elles hésitent, se concertent, me demandent d'attendre !
D'attendre quoi ? C'est quoi ton problème ? Tu te déguises genre c'est mardi-gras et tu me prends de haut ?
Après quelques minutes d'hésitation, je leur repose ma question et là j'ai enfin un élément de réponse : elles veulent bien être prises en photo, mais ailleurs.
On se déplace donc un peu, elles déposent leurs affaires dans un coin moins fréquenté, avec un beau morceau de mur sans personne comme décor de fond et... se mettent à poser !

Une pose, deux poses, trois poses, c'est le show !

Et c'est là que je pige le truc : aujourd'hui, y a l'internet et le cosplayeur il veut pas que tu mettes des photos pourris de son cosplay qu'il a mis des heures à préparer, pour que tout le monde se foute de sa gueule sur 4ch. Le cosplayeur est fier : si tu prends des tofs, il faut que ce soit des photos qui fassent honneur à ses efforts.
Donc pas des photos dans la foule, pas des photos avec d'autres cosplayeurs à côté, des belles photos de lui tout seul avec des poses, quoi.

Moi évidemment, j'y connaissais rien en cosplay, ma seule expérience en la matière étant l'uniforme de Mac Donald's, avec ma p'tite casquette et ma p'tite cravate.

Pour faire plaisir à Tarô qui est devenu un grand fan de Date Masamune, je prendrai aussi des cosplayeuses de Basara :

Pareil, j'aurai droit à 4 ou 5 poses.

Toi, tu te sens un peu gêné, un peu voyeur, genre "merde, je suis quand même en train de prendre des photos de nanas qui se déguisent en persos de jeux vidéos !", mais il faut pas. Elles kiffent, alors tu dois kiffer aussi. Tu serais un gros malade qui se tripote la nouille sur des cosplays bien moins vêtus qu'elles feraient les mêmes efforts pour te satisfaire : ça fait partie du jeu.

Devant certaines prestations, Tarô me lâche alors : "Tiens, un de ces quatre, je me lèverais bien une cosplayeuse, pour le délire".

Si l'idée t'es déjà venue (je ne te blâme pas), suis bien les conseils de Robert Patrick pour lever de la cosplayeuse :
1) culbute ta cosplayeuse AVEC son costume. Pas sûr que ta Morrigan Aensland t'excite beaucoup une fois le maquillage et le costume tombés.
2) surtout, surtout : ne culbute pas une MAID ! Même si tu es un gros fan des soubrettes en tous genres, quand il s'agit de cosplayeuses, tu peux être sûr que c'est les plus laides qui choisissent ce costume, les multiples épaisseurs de tissu frou-froutant fournissant le prétexte idéal pour cacher leurs gros jambons et attirer ton regard loin de leurs mains de taupes. Soubrette=boudin.

Bonne chance, mon Tarô !

1 commentaire:

Ikkakujuu no Ryuji a dit…

C'est souvent bon d'habiter pas trop loin de Tokyo...Snif

 
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