dimanche 27 mai 2012

Les ぶりっ子.



Quand tu fréquentes des femmes d'une certaine condition, tu en viens à oublier d'autres types de demoiselles, de celles qui te refilent des MST à celles qui génèrent des acouphènes à chaque fois qu'elles posent les yeux sur un article de la plus extrême cheaperie, à plus forte raison lorsqu'il s'agit des ongles nouvellement refaits en 3D de leur meilleure amie.

C'est que depuis que je me suis mis à bosser, je suis entouré de vraies nanas : entre les danseuses de ballet, les princesses de la com' qui portent un demi-million de yens sur elles en permanence, les designers bonnasses qui ont passé 5 ans au Canada et les étudiantes plus matures que mon ex-femme, j'avais un peu perdu contact avec cette frange honnie de la population.

Enfin, "honnie".... Tu sais qu'au Japon les réputations se font et se défont au gré de ce que la télévision veut bien mettre dans ton cerveau, comme nous l'allons montrer tout à l'heure.

Les burikko, donc, étaient un peu tombées en désuétude depuis la péremption de Matsuda Seiko, et ont toujours été méprisées par les obasan, parce que si c'est jeune, kawaii et urusai, ça doit probablement baiser plus que nous. Quelle horreur.

Hier, soirée à Roppongi. Autant te dire que j'étais pas super chaud pour aller voir des Ricains rabattre des occasionnelles sur fond de musique indigente et haleines de kebab (parce que Roppongi est aux kebabs ce que la rue de Rennes fut aux crêperies), mais quand t'es invité par une fille au charme irrésistible, est-ce que tu résistes ? Ben non, connard, c'est le principe !

On me présente donc une nana, sympa, genki, copine Facebook dans la seconde, mais alors... À ce niveau-là de burikkisme, c'est limite de la langue des signes. Fort à propos, d'ailleurs, vu qu'on s'entendait pas parler, super pratique pour converser avec la dizaine de nouvelles amies d'amies qu'on te met dans les pattes. Mais tu sais que la musique fort ça fait vendre des boissons, donc on va pas aller mettre une béquille au patron tout plein de tatouages. C'est gentil à lui de m'éviter des frais de Love Hotel.
Fille tactile, en plus, donc pas farouche sur les rapprochements corporels et ses lèvres à 2 mm de ton oreille (toi aussi tu vas me proposer un massage, ou quoi ?), mais si tu pouvais arrêter de mettre ta main devant ta bouche quand tu me parles, peut-être que j'entendrais mieux ce que tu as à me dire, non ?
Et tu sais, le burikkisme, c'est comme Yvan Attal (imagine la tronche d'Yvan Attal qui Google son nom et tombe sur l'article, WTF ?!) : t'avais jamais fait gaffe, mais dès qu'on t'a dit qu'il avait un double lobe à l'oreille droite, tu vois plus que ça.
Ben là, pareil, on dirait un .gif de Race Queen coréenne, et tu voudrais vraiment filmer votre conversation pour en faire profiter les z'amis.

Son jeune âge n'explique pas tout : tel le retour des "Démons de Minuit" en 2012, le Japon est lui aussi sujet au cycle des modes, et tu ne peux pas avoir échappé à LA burikko de service, Lola.
Tout d'un coup, sous prétexte que mademoiselle a des jambes interminables et les poils de chatte plus clairs que la moyenne nationale, les burikko reviennent en force, vas-y prends-en tellement dans ta gueule, tu vas aimer :


 
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