dimanche 29 janvier 2012

De la vénalité des Asiatiques.


Je sais que j'ai pas fini de te parler de mes vacances, de comment j'ai fait mouiller toutes les tranches d'âge en boîte rien qu'en bougeant mon body sur de la techno, mais j'ai passé mon mois de janvier à écrire des nengajô, et puis comme le déménagement c'est pour bientôt, j'aurai l'occasion de pondre d'autres articles sous peu.

Je voulais donc t'entretenir depuis déjà quelques temps de la vénalité, tu sais, ce trait caractéristique des Asiatiques qui te pourrit ton image de la femme idéale que tu espérais tant trouver sur place.

D'abord, il faut bien distinguer 2 types de femme asiatique :

- celle pour qui l'argent est plus important que tout, qui vendrait sa famille pour pouvoir acheter un sac Vuitton et qui n'hésite pas une seconde à tromper ses nombreux amants dans le but d'amasser la somme nécessaire à un voyage d'agrément à New York. C'est généralement à elle que tu penses quand tu parles de "salope vénale" et tu sais tout le bien que j'en pense également :


- l'autre, la femme asiatique "normale", que tu aimes de tout ton cœur, mais quand même tu trouves qu'elle attache une bien grande importance à ce que tu as (et à ce que tu auras, surtout !) dans le portefeuille... Ça te gâche un peu le goût de la chatte, et tu comprends pas pourquoi alors que vous êtes très heureux tous les deux elle te largue du jour au lendemain pour aller épouser un mec lambda, qu'elle aime moins, qui la fait moins crier, mais qui a une meilleure situation.
Tu te dis : "WTF ?!" et tu restes amer devant cette situation pour le moins abracadabrantesque, même si ça fait quand même longtemps que je t'explique que les femmes et la logique, hein, ouais, on s'est bien compris...

Je te révèle donc aujourd'hui les mystères de l'Orient et le pourquoi fondamental de cette vénalité qui a préemption sur les sentiments.

I - la place de la femme.

Dans la société asiatique (oui, ça marche aussi ailleurs qu'au Japon), la femme est pas là pour être chef d'entreprise. Elle est le pilier de la FAMILLE, elle-même pilier de la société. Sa mission est donc :
a) de se marier
b) d'enfanter
c) d'assurer une bonne éducation à ses enfants

Ceci n'est évidemment pas incompatible avec le fait de travailler SI ET SEULEMENT SI le fait de travailler ne nuit pas aux trois exigences précédentes.

Tu vas me dire : "Hey, il manque un petit d) prendre soin de son mari". Non. Ça c'est dans ta tête de Français 35 heures/5 semaines de congés payés. Dans la société asiatique, le mari est pas là pour se plaindre et se faire caresser les cheveux pendant qu'il enfouit sa tête dans les nichons de madame pour oublier la dureté du monde extérieur. Ceci expliquant l'absence atavique de nichons, probablement.
La femme asiatique est donc avant tout une mère. Retiens-le bien.

Prenons à présent les choses dans l'ordre où elles se présentent :

1 - le mariage.

Pour toi, mécréant athée, le mariage est un symbole d'amour, c'est une déclaration, un "oui" pour la vie, une façon de lui dire que c'est elle que tu veux et pas une autre.
Pas en Asie.
En Asie, le mariage n'est pas une affaire entre toi et ta copine, c'est une affaire de FAMILLE. C'est pour ça que sa famille te paraît si présente, voire intrusive : t'es pas là pour sauter mademoiselle, t'es là pour continuer une lignée, donc tu dois être accepté par la famille et comprendre que le mariage ne concerne pas que "ton envie" ou ta petite personne (d'où l'incompréhension des gaijins devant le non-consentement de la famille, qu'ils attribuent à du racisme). Le mariage est un engagement social et non sentimental. Tu te lies avec une famille, exactement comme on faisait chez nous il y a quelques siècles. D'où l'importance de la dot.
Si madame sait ce qu'elle gagne à épouser un charmant garçon comme toi, sa famille, elle, a d'autres attentes. Que je te détaille :

* subvenir aux besoins de ton épouse.
* subvenir aux besoins de tes enfants, y compris au besoin de leur fournir la meilleure éducation possible en leur faisant intégrer la meilleure école possible (voir c) plus haut).
* subvenir aux devoirs de la famille :
- le mariage étant un contrat familial, tu fais pas une fête avec trois pèlerins à la mairie. Tu fais une nouba de légende et tu invites toute la famille, parce que tout le monde est concerné. Et ça coûte bonbon.
- Les enterrements. Ah ben oui, tu l'avais pas vue venir celle-là, hein ? Sûr que tu penses pas aux enterrements quand tu secoues mademoiselle en lui tirant les cheveux, et pourtant tu devrais : mademoiselle va pas épouser un pauvre qui peut pas fournir un enterrement digne de ce nom à son papa et à sa maman et qui va souiller l'image de sa famille et insulter ses ancêtres.
- La retraite. Tant que tes beaux-parents sont pas morts, ils sont vivants. Et tu dois les entretenir.

Toi, le gaijin, le French lover, comment t'en as RIEN à battre de tout ça au moment où tu tombes amoureux de ta copine. Mais elle, elle y pense. Ça peut être une fille géniale, complètement folle de toi, elle perd pas pour autant le sens des réalités, et notamment des réalités économiques auxquelles elle va devoir faire face tôt ou tard.

2 - les enfants.

Tu as sans doute déjà entendu des gens demander à un jeune couple s'il voulait des enfants. En Asie on te pose pas la question. On te demande quand tu vas avoir des enfants. La famille doit pas s'éteindre, le nom doit perdurer, alors tu vas être gentil de nous faire des garçons plus que des filles et de les rendre aptes à trouver une femme eux aussi. On n'est pas en Angleterre, bordel.

3 - l'éducation.

Ta femme s'en occupe, toi tu bosses. Ah ben oui, mais madame est pas prix Nobel non plus, comment ils vont faire tes gamins pour intégrer les meilleures écoles du pays ? Ben tu vas leur payer des cours particuliers, tiens ! Ça coûte un bras et une jambe, mais rassure-toi, tout est cyclique : meilleure l'éducation meilleur le taff, et meilleure la rente qu'ils te fileront quand tu seras un vieil impotent. Dis merci.

II - l'amour.

Ton grand problème, c'est que tu vois tout par le petit bout de la lorgnette. Tu parles d'amour comme si c'était le truc "le plus important du monde" dans ta relation à ta femme. Est-ce que les gens qui se marient ici à 100% par amour ne divorcent pas quelques années plus tard quand même ? Ben si.

Les Asiatiques, eux, ils visent pas "l'Amour", ils visent "le bonheur" (tu auras remarqué comme cette notion est centrale, allant jusqu'à la vénération des homonymes du mot). Attention, hein, je suis pas en train de te dire qu'ils sont tous heureux. Je te dis juste que les plans sont pas les mêmes : quand tu vises l"Amour", tu t'occupes que des sentiments et de leur intensité. Quand tu vises le bonheur, tu te préoccupes également de ce qui pourrait nuire à ce bonheur, donc de la thune, de la famille, tout ça est pris en compte.

D'où un rapport différent aux sentiments. Je te dis pas que les nanas rêvent d'épouser un mec pété d'oseille qu'elles détestent, mais plutôt qu'épouser un mec dans un rapport "50% sentiments/50% situation", ça leur paraît le meilleur compromis dans le cadre de cette optique qu'est le bonheur.
Alors oui, des fois elles sont folles de toi, de ce que tu fais à leur corps, mais au fond t'es jamais qu'un étudiant français qui se la coule douce, qui vit chez papa-maman et qui va finir au chômedu parce que les études à la fac, pour ce que ça fournit comme boulot après, hein, ouais, on s'est bien compris.
Et dans leur planification du bonheur, tu pèses pas lourd.

Voilà, je voulais juste t'éclairer un peu, pour que tu finisses pas aigri à penser que les nanas asiatiques ont toutes un portefeuille à la place du cœur. Il faut que tu saches que leur rapport à la vie, c'est leur rapport à la société dans laquelle elles souhaitent s'intégrer, et que cette intégration passe par des phases obligatoires, auxquelles toi-même tu devras te soumettre si tu veux que votre couple survive.

Mon conseil : deviens un mâle alpha qui gagne sa vie comme un boss, ou baise que des nanas de 18 ans.
 
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