vendredi 23 décembre 2011

les mains magiciennes.


Si tu es né dans les années 80, tu n'as sans doute jamais entendu parler de cette émission de légende qu'était "les mains magiciennes". Je me souviens encore de celle sur les bulles de savon, ils plongeaient des volumes en fil de fer dans une solution savonneuse et ça faisait des formes de ouf.

Figure-toi que comme je suis le pendant pâtissier de monsieur Senbei, je passe pas mal de temps dans la cuisine et du coup je sais pas si je dois aimer ou haïr ce Japon qui d'un côté nous fait des éponges bien foutues, et d'un autre côté, as usual, est juste incapable de te fournir des torchons qui essuient correctement la vaisselle.

Si tu as un jour fait la vaisselle au Japon avec du matos bien foutu from 100¥ shop, tu auras sans doute remarqué que les éponges ont des trous. Si l'image du dessus peut te laisser croire que le trou sert à accrocher l'éponge sur une ventouse elle-même fixée à l'évier, et ce pour des raisons purement pratiques de rangement, tu te plantes GRAVEMENT.
Le trou était là avant, la ventouse est venue après.

"Mais pourquoi ces Japonais font-ils des trous dans leurs éponges ?", t'étonnes-tu fort à propos.

Je t'explique : ça sert à ce que ton produit vaisselle reste plus longtemps dans l'éponge, du coup tu en utilises moins et ça mousse plus.
Avoue, ça te troue le cul.

Eh ben figure-toi que pas plus tard qu'il y a 5 minutes, j'ai essayé avec une éponge française.
It works.
Oh bien sûr, tu vas pas faire un joli trou tout rond dans ton éponge, tu va juste prendre un couteau bien pointu et large, et puis tu va faire une première incision (d'estoc, parce que pour couper dans une éponge, bonne chance), puis une deuxième à 90°, pour avoir une fente en forme de croix. Tu refais pareil un peu plus bas dans ton éponge, et tu testes.

Dis merci.

samedi 17 décembre 2011

Fais ce que je dis, pas ce que je fais.

Dans les couloirs du métro, tu as droit à ce genre de propagande :


Mais à peine tu as fini de monter ton escalier que tu te retrouves face à ça :


Qu'on laisse allumés les écrans de Shibuya et de Shinjuku sans lesquels effectivement la capitale prend des airs de post-apocalypse peu propices à la consommation, je dis pourquoi pas. Mais les panneaux à la con au cul des immeubles et la pub Crayon Shin-chan en boucle qui te lave le cerveau devant le 109 pendant que tu attends tes potes qui se garent dans le coin (et puis tu les attends longtemps, parce que pour se garer à Shibuya un samedi soir, bonne chance, mano !), est-ce vraiment nous montrer là l'exemple de l'économie d'électricité ?

Ah ça, pour dire aux gens de se geler les couilles ou de crever de chaud en utilisant pas la clim', y a du monde, mais dès que c'est business, vas-y, balance-moi des images crados qui bougent plutôt qu'un 4x3 en papier !

Japon, si tu veux pas que j'utilise la clim' pour réchauffer mes petons l'hiver, je dis "bonne idée". La clim' ça flingue mes cheveux et dessèche ma peau de bébé (ne ris pas, connard, j'ai une peau de bébé que ta meuf elle est grave calmée quand je lui donne mon secret, qui est de ne jamais utiliser de savon pour me laver le visage). Mais tu seras gentil de te magner d'importer ces fabuleux radiateurs à pierre réfractaires qui sont la solution idéale à tes problèmes de gestion de chaleur et d'économie électrique. Pronto !

vendredi 16 décembre 2011

Toutes des salopes sauf ma mère et la tienne, mais de la tienne, j'en doute.


On dit que les Japonais font pas de révolution, c'est vrai. Mais ils gueulent quand même. A Shibuya.
L'autre jour c'était contre les centrales nucléaires, hier c'était contre cette discrimination envers les hommes que constituent les wagons pour femmes : afin d'éviter les mains au cul, certains wagons sont interdits aux hommes aux heures de pointe. MAIS les femmes ont le droit d'utiliser les autres wagons quand même.

Devant l'évidence de la revendication (moi, ça me fait pareil avec la parité à sens unique), je demande au gars si je peux le prendre en photo. Alors il demande à son boss, qui dit OK et qui me demande d'où je viens et ce que j'en pense. Je lui dis que les meufs sont quand même bien des morues et que dans mon pays ça se passerait pas comme ça ah là là ma bonne dame c'était bien moins le bordel au temps béni des colonies et tiens, regarde l'écran Panasonic là en face de ta manif à deux balles, c'est Kuroki Meisa, comment je lui mets tout dedans à la faire prolapser en pink sock, mais vas-y, vieux continue de gueuler, c'est toujours ça que les Boches auront pas.

Ému jusqu'aux larmes, le boss me confie qu'un autre étranger lui a également apporté son soutien un peu plus tôt dans la journée, et après m'avoir demandé si je lisais le japonais, il me tend le tract de leur manif, que je lirai probablement dans l'avion, parce que demain sort la PS Vita alors, hein, les gonzesses, leurs mains au cul, tout ça, y a des choses plus importantes dans la vie, quand même.

jeudi 15 décembre 2011

Est-ce que tu viens pour les vacances ?


Si tu veux un endroit sympa où les hôtels et les trains sont pas blindés même en pleine Golden Week, moi je dis : le Tôhoku ça le fait grave.

mardi 13 décembre 2011

Ecosystème.


Aujourd'hui, promenade à Shibuya (beau temps, belles jambes, tout ça).

J'ai donc pu observer
dans leur milieu naturel 2 espèces qui mettent à mal ta libido : la biche et la morue.

La morue, c'est cette nana avec un corps qui t'incite à lui faire subir les derniers outrages, une garde-robe qui la met en valeur et un joli minois correctement maquillé.

Bref, tu la baiserais bien. Et par "bien", j'entends "volontiers", indépendamment de ton endurance ou de ton altruisme.

SAUF QUE.

Elle fait la gueule.

Je comprends pas. Tu passes des heures à prendre soin de toi, si tu te maquilles c'est que t'essaies de te rendre jolie (j'imagine pas une Shibuyette se maquillant pour se rendre moche), tu gères tes fringues pour te rendre sexy, ET TU FAIS LA GUEULE !

Mais c'est quoi ton putain de problème ?!

T'es juste une morue.

La biche, elle, c'est encore pire : elle peut être jolie, t'as juste pas envie de la toucher tellement tu crois que même si tu lui demandes ton chemin elle va appeler les keufs.
C'est la nana qui a dans les yeux la terreur de la biche face à ton Porsche Cayenne. Mais tout le temps. La terreur permanente. Je veux pas de son quotidien.

J'en ai croisé une tout à l'heure dans les couloirs du métro. Je te raconte :

Tu le sais, le métro japonais c'est très organisé. Par exemple les escaliers. Il y a un côté pour descendre et un côté pour monter, le tout indiqué par des petites flèches sur les marches. Les deux files sont également séparées par des petites barrières, espacées de façon à ce que tu puisses passer librement d'une file à l'autre en cas d'urgence.

Bon.

Comme tu l'as peut-être également remarqué, les Japonais sont pas non plus les gens les plus pressés du monde.

Donc comme j'avais un train à prendre, que les gens de la file qui montent avançaient à un rythme peu compatible avec mes jambes élancées de guépard, je passe sur l'autre file au niveau de la dernière barrière, c'est-à-dire 1,5m avant la fin des escaliers. Tu vois, je fais pas mon rebelle qui se tape toute la file à rebours, ni le gaijin bouseux qu'avait pas vu qu'il était pas dans le bon sens. Juste je fais mon ninja, le mec fluide, quoi.

Et ben juste en haut de l'escalier, il y a une biche. Elle avait toute la largeur de son escalier pour descendre, elle avait visiblement choisi de descendre précisément à l'endroit où j'ai franchi la limite mais, techniquement, elle avait LARGEMENT la place de continuer tout droit avec tous les gens de sa race.

Et ben non.

Elle est restée figée sur place, en me regardant avec des grands yeux, mais même pas avec une réflexion du genre "ah, le connard de gaijin qui respecte rien", non, juste de la terreur, comme si ma simple présence lui avait fait l'effet d'un requin géant qui allait avaler la file entière des gens qui descendaient. Limite elle allait tomber à genoux et se mettre à pleurer.
Pure panique.

Tu le sais, moi mon truc, c'est la socio. Donc si toi ton truc c'est la psycho, je te pose la question, sincèrement :

QU'EST-CE QU'IL SE PASSE DANS LA TÊTE DE CES GENS-LÀ ?!

dimanche 11 décembre 2011

Le dimanche à Kawagoe c'est le jour de mariage.


Les Japonaises veulent un mariage comme dans les pubs, comme dans les films, avec des pétales de roses qui tombent d'un ciel vanille et une pluie de grains de riz à la sortie de l'église sans qu'il y en ait un qui t'arrive dans l'œil et qui te donne l'air d'avoir la myxomatose sur la photo de groupe en bas des marches.


Elles veulent une robe de princesse, des rubans partout, des filles d'honneur avec des ailes dans le dos, avec la musique d'Amélie Poulain en fond, comme quand tu entends la musique de Rocky à chaque entretien d'embauche.

Les Japonaises veulent du buffet délicieux mais qui fait pas grossir, du copain musicien *cough*Robert Patrick*cough* qui vient chanter une chanson en français parce que c'est romantique, et quand il met des pains toutes les 3 mesures parce qu'il est mal assis et qu'il oublie la moitié des paroles, c'est pas grave parce que de toute façon, les meufs, qu'est-ce que ça connaît à la musique ?
Alors tout le monde vient le féliciter et le marié il a les larmes aux yeux, et finalement tout le monde est submergé d'émotion, alors tu te dis que la prochaine fois tu pourrais aussi bien chanter "Saga Africa", tiens.

Elles veulent des tas de copines célibataires qui diront "いいな~" et qui ne jureront que par le kokusai kekkon en rêvant d'un Paris que tu n'as jamais connu.


Elles veulent passer la matinée chez le coiffeur pour obtenir une coiffure improbable à base de 50 épingles à cheveux, que quand tu aides à les enlever après, tu comprends que le coiffeur en question il a pas le même cursus que ton papa qui te coupait les cheveux avec les ciseaux de la cuisine...

Elles veulent toute cette imagerie féerique qu'on leur a vendue depuis l'enfance, de La Belle au Bois Dormant à Sex and the City.

Et elles ont raison.

Parce que pour peu que le temps s'y prête, tu passes une journée géniale, qui fera des photos de légende et des souvenirs inaltérables. Tu y rencontreras de charmantes demoiselles, elles aussi sur leur 31 parce qu'une fête de mariage tout le monde sait que c'est du crypto-o miai, et s'il y a moyen de lever de la Coréenne de passage, ben vas-y, gros, décapsule-moi ça.

Ce mariage était la raison principale de mon séjour au Japon, et j'ai la chance d'avoir immortalisé l'union de cet ami artiste, astucieux et intelligent, créatif et amoureux d'une femme magnifique, charmante, sexy et généreuse, tout aussi dingue de lui.

Je leur souhaite pas mes vœux de bonheur, ils nagent déjà dedans que c'en est à vomir.
Mais je les remercie pour cette note d'espoir en la race humaine qu'ils irradient sur chaque photo.

samedi 10 décembre 2011

La lose, c'est mon dada.

Tu le sais, je kiffe tous ces livres de self-improvement dont est particulièrement friand le Japon. Le problème, c'est que quand tu arrives à la caisse avec celui-ci :


et celui-là :


tu passes un peu pour Jo-le-cas-social...

vendredi 9 décembre 2011

J'ai vu...


J'ai vu que chez SAS on en était encore à l'ergonomie des années 90, avec des films qui passent en boucle, pas de la VOD, truc complètement surréaliste sur du long courrier. Du coup j'ai vu aucun film cette fois-ci.

J'ai vu un maquilleur professionnel incompétent faire prendre 20 ans à une célèbre actrice japonaise, au point que tout le staff technique s'est fait la réflexion. J'ai vu la même actrice incapable de tenir son propre parapluie, alors c'est souvent la petite grosse qui l'accompagnait qui s'y collait, mais parfois aussi la coordinatrice de MON équipe, une femme au sens vestimentaire affirmé et au charme vénéneux, typique "雅 - Japanese Elegance", comme ils disent à l'aéroport de Narita, et ça me rendait dingue.

Mais j'ai compris pourquoi les mecs gentils lèvent pas autant que les raclos : la gentillesse, le 気が利く, c'est un truc de victime. Plus ton statut social est bas, plus tu es OBLIGÉ d'être un gars gentil, comme ces nouvelles recrues Yakuzas qui sortent le briquet dès que le boss met sa main dans sa poche, et qui servent le saké toutes les 2 gorgées. Alors que plus ton statut social est élevé, plus tu considères comme normal le fait que les autres bossent à ta place.
Tu fais le gars gentil = tu donnes l'impression d'être au bas de l'échelle sociale.

Il faut avoir vu cette actrice les bras croisés tandis que la petite grosse lui tenait le pébroque pour comprendre comment certaines personnes vivent décidément pas dans le même monde.

J'ai vu plus de personnes difformes à la gare de Kawagoe en 15 minutes que pendant mes 10 années de visites régulières au Japon.

J'ai vu la pleine Lune dans le ciel de Tôkyô à 16h15, bordel !

J'ai vu un employé de SoftBank me casser le couilles pendant 20 minutes parce qu'il voulait une carte de résident (que j'avais pas), un numéro de téléphone FIXE (que j'avais pas). Ensuite je l'ai vu accepter un numéro de fixe sorti d'une de mes cartes de visite, genre paie ton random number, j'aurais aussi bien pu lui filer le numéro de son propre magasin, et finalement m'expliquer qu'il pouvait pas me filer une carte SIM prépayée parce que la carte de résident de la personne qui m'accompagnait expirait le 31 décembre et que pour avoir une carte prépayée, tu sais, le truc que tu chopes au premier magasin venu style forfait NRJ/Virgin/Télé2 de merde, il faut une carte de résident valable au moins 3 mois. Ubuesque.

J'ai vu la gare d'Ikebukuro, je l'ai parcourue du regard de droite à gauche, puis de gauche à droite, et pas la moindre poubelle en vue. J'étais donc bien au Japon, passe pour un con avec ton sac plastique, ton mini-pack de chocolat Van Houten vide et l'emballage de ton melon pan à la main pendant des heures à la recherche d'une putain de poubelle pour t'en débarrasser.

Enfin, j'ai vu la femme de ma vie 200 fois dans la journée, et c'était jamais la même !


samedi 26 novembre 2011

Il remet ça.


Ça fait bien longtemps que j'ai rien écrit, et ce qu'a été ma vie pendant tout ce temps peut se raconter sur trois accords : G Em Bm.

Je mettais des choses en branle, notamment du karma, à force de rencontres enrichissantes et inattendues. Et je repars au Japon dans 10 jours, cette fois-ci avec des gens qui veulent me rencontrer. Pour quoi exactement, je sais pas bien encore, ce qu'il en adviendra, encore moins.

Mais tu sais que quoi qu'il arrive, ça fera des articles.

samedi 22 octobre 2011

How I got myself some Gochin's pussy.

Ouais, mec, la chatte à Gotô Maki tous les jours à disposition ! T'en as rêvé, elle l'a fait.

En ce moment, je suis grave dans Monster Hunter Portable 3rd HD, mais genre à base de 10h par jour. J'approche déjà la centaine d'heures et la fin des quêtes de base, village+ assemblée.

Et une des options consiste à télécharger les chats de personnalités "connues" du monde de MH, notamment Seamo et Gochin, qui affirme avoir plus de 3000 heures de jeu sur la série, et 135h à l'époque de cette pub.

J'étais déjà à 2 personnes d'écart de Jason Statham, je suis maintenant à 1 chat de Gomaki.
Comment j'me la raconte !

dimanche 11 septembre 2011

Déchéance.


Alors que j'avais du paradis qui coulait plein mes oreilles, un clic malheureux a fait couler du vomi plein mes yeux : j'apprends que ma compatriote de Nara, Kago Ai, a fait une tentative de suicide.

Tu vas me dire : "c'est pas la première fois qu'elle essaie".
J'ai même envie de te répondre : "dans un pays qui commercialise le guide complet du suicide, faut vraiment pas être douée, en 2011, pour se rater."

Mais là où c'est très fort, c'est que même en se ratant, elle est morte quand même. Dans sa tête. Le reste ne devrait pas tarder à suivre, d'une façon ou d'une autre.

Parce que Kago-chan, ça a toujours été des problèmes. Des problèmes de famille, pour commencer, puis des problèmes de concordance d'image, quand ton boulot de Morning Musume t'impose d'être une petite fille pure dans son corps et dans sa tête alors que ta réalité sentimentale ressemble davantage à un repas à la coréenne.

Mais les sugar daddies du geinôkai, on les connaît et ils portent en général des chemises à manches longues. Donc Kago-chan, en quête d'un substitut paternel, règle son Œdipe avec des mecs qui ont 2 fois son âge, des tatouages un peu partout et le nez poudré.

Alors que je lui aurais bouffé la chatte GRATOS.

Tu vois comme les nanas sont l'instrument de leur propre destruction. Elles peuvent venir gueuler sur les inégalités sociales après, ces morues...

Son copain du moment s'est donc fait arrêter cette semaine pour extorsion, et Aibon décide de se suicider hier. Je feins la surprise.

Parce que Kago Ai, c'était la petite dévergondée qui préférait les Pocky à l'anis, bien sûr, mais c'était aussi du sourire, du sourire, du sourire :



Alors qu'aujourd'hui, Kago Ai c'est devenu une pub avant/après pour te dire que la drogue, c'est mal :



Quand t'as ces yeux-là à 23 ans, c'est que tu manges pas 5 fruits et légumes par jour, trust me.

Pas du tout l'image que j'aurais voulu garder d'elle. Alors maintenant, ou elle se met à lire le blog de Tim Ferris, ou bien il faut que je trouve un costume noir pour les prochaines semaines.
Quoi, ils vont pas me laisser rentrer ? Bien sûr qu'ils vont me laisser rentrer ! Je bypasserai le videur, Slim Club-style.

Une pensée amicale pour mes lecteurs du Hello-Project.fr, qui doivent l'avoir mauvaise aussi.

samedi 20 août 2011

Après Ôtsuka Saki, Renraku Saki. (^o^)


Bon, il y a des gens qui essaient de me contacter. Pas seulement pour des poursuites judiciaires.
Le système des commentaires filtrés fonctionnait pas mal, sauf pour un éventuel retour (dire merci, tout ça...). J'ai pas la moindre envie de me mettre à Twitter, je crois pas que mes séjours aux chiottes ou mes 2 mesures quotidiennes de piano te passionnent.
Et tout le monde n'a pas forcément envie de s'inscrire sur ForumJapon juste pour pouvoir me contacter par mp (et exploser leur espace disque...).

J'ai donc mis une adresse e-mail à disposition dans mon profil.

N'en abuse pas.

jeudi 18 août 2011

Les présos du cœur.


Aujourd'hui, un big up pour Akane Hotaru, que tu connais peut-être également sous le pseudo de Akizuki Anna. Pourquoi les actrices porno ont-elles plusieurs pseudos ? Ah, en voilà une bonne question !
Je vais pas t'enfumer avec une longue tradition d'artistes japonais qui changent de pseudos au cours de leur carrière (époque genroku, tout ça...), la raison du couple de pseudonymes employé par les actrices de JAV est beaucoup plus concrète : un pour les films censurés, un pour les films non censurés. Ou un par maison de production. Now, you know.

Pourquoi je te parle aujourd'hui d'une actrice à la retraite ?
D'abord parce qu'elle mérite son Hot d'Or pour l'ensemble de sa carrière : Hotaru, c'est pas n'importe quelle actrice. C'est juste LA reine du shiofuki, celle par qui la vague du shiofuki a déferlé sur le JAV : avant elle, c'était juste du bonus, après elle, c'est devenu une figure imposée.


Ensuite parce qu'elle a un catalogue assez sympa : elle fait les mecs, les meufs, du passif, de la dominatrice, et puis c'est une copine de ma copine Noa, avec qui elle a tourné 2-3 nanars.
Enfin, parce que Hotaru, c'est une personnalité. Déjà, elle a une voix plus grave que les couineuses habituelles du JAV, notamment sa dauphine au trône de la chatte qui fuit, Ôtsuka Saki (mais juste INSUPPORTABLE, quoi).
Et puis il y a son Kansai-ben, qu'elle n'a jamais renié. Écoute-moi ça :


Hotaru est une meuf à la cool, qui a de l'humour, l'honnêteté de te montrer des photos d'elle pas toujours sexy sur son blog (le fameux すっぴん honni ; une Japonaise préférera toujours te montrer sa chatte plutôt que sa gueule sans maquillage), et plutôt pas conne. Même si je ne partage pas son angélisme sur le milieu du porno, je dois dire que la nana marque un point : effectivement, pourquoi quand tu regardes Star Wars tu ne doutes pas une seconde que tout est faux, et pourquoi quand tu regardes un porno tu ne doutes pas une seconde que tout est vrai ? (note : si tu ne doutes vraiment pas que dans le porno tout est vrai, il faut consulter, hein, sinon tu vas finir par faire des bêtises...)

Alors pourquoi je te parle d'elle, donc, c'est parce que Hotaru fait sa Coluche du cul : de même que le comique avait décidé de prendre l'initiative devant l'inertie du gouvernement, Hotaru a décidé de promouvoir le port du préservatif, l'éducation sexuelle, et d'alerter ses compatriotes sur les risques du SIDA. Que des choses que tu considères comme normales en France, mais qui ne le sont pas au Japon. On devrait leur envoyer Michel Cymes, ça leur ferait des trucs un peu plus intelligents à regarder à la télé que de savoir où se trouve le dernier restau de ramen à la mode...

Elle se balade dans tout le Japon, même à Taïwan (je sais que cette phrase te laisse grammaticalement croire que Taïwan est une partie du Japon, mais en fait non), et elle fait des conférences, distribue des préservatifs dans la rue, etc.
Act Up à elle toute seule, mec.

Par ailleurs, elle recrute régulièrement des volontaires, notamment des nanas pour la distribution, appeal oblige, donc si tu es une bonasse qui parle japonais et qui peut lui filer un coup de main, hésite pas ! Et puis tu prendras une photo avec elle et tu me l'enverras !

Je mets donc son site en lien à droite.

Show some Hotaru love !

vendredi 8 juillet 2011

Psycho à 2 balles (avec du japonais dedans)...

Comme me le faisait remarquer la femme de ma vie il y a un mois, après moult déambulations dans un Paris nocturne et inondé (mais genre, paie ton Camel Trophy dès que tu veux traverser la rue ; c'était le 5 juin, tu peux vérifier la météo), sa main étreignant ma taille de guêpe et nos pas à l'unisson, les alliciantes petites pêches que découvrait son décolleté bien à l'abri sous mon parapluie qu'enviaient tous les badauds réfugiés sous les portes cochères comme des sans-papiers : "les Français, vous aimez bien râler et vous plaindre".

Détail qui a son importance : la demoiselle est Taïwanaise et, comme nous l'apprend la fine équipe du Chinois pour les Nuls page 76 : "En général, les Chinois détestent montrer des émotions négatives en public. La colère, la déception ou le désaccord sont totalement contre-indiqués".
Comme en plus elle vit au Japon depuis 10 ans, tu te doutes que sa première journée à Paris fut un choc culturel (à un moment, on va pour prendre le métro et la nana me demande : "où est-ce qu'on fait la queue ?". C'était charmant de japonité).

Je profite donc d'avoir dans les oreilles le genre de morceau qui me pousserait à écrire des nuits entières pour t'expliquer l'origine géographique de cette façon de penser si différente entre nos 2 pays et qui t'a déjà valu, j'en suis sûr, de bien nombreuses altercations avec ta copine, qui pourtant "n'est pas du tout comme ça".

Lorsque tu t'émerveilles de cette politesse de façade que les Japonais dispensent si généreusement aux touristes et si parcimonieusement à leurs compatriotes au travail, à l'école, voire au combini du coin quand grand-maman décide que sa vieille gueule fripée passe avant la tienne, l'explication fournie de toute cette harmonie (円滑, enkatsu) est rationnellement géographique : le Japon étant une île, si on fait pas tous un gros effort pour vivre ensemble dans la cordialité, ou bien ça va vite devenir le bordel, ou bien il faut qu'on envahisse la Chine.

Et, reconnaissons-le, il fait bon vivre au pays de l'harmonie.


Partant de cette hypothèse ma foi tout à fait plausible, que pouvons-nous dire des Français, si prompts à engager le débat et à récolter leur point Godwin le plus vite possible, affichant le plus grand mépris pour des proverbes de Bisounours, genre "tous les goûts sont dans la nature" (en japonais : 蓼食う虫も好き好き, que tu prononceras "sukizuki", parce que "suki suki", on dirait que t'as passé trop de temps à te faire laver le cerveau au rayon boucherie de ton supermarché) ?

Sérieusement, c'est quand la dernière fois que tu t'es retenu de cunt puncher la gauchiste qui voulait sauver sa face en disant que "tous les goûts sont dans la nature" alors que tu lui expliquais gentiment que Bénabar c'est de la merde ?

Bon, alors.

C'est que, géographiquement, la France est au carrefour de l'Europe et qu'à un moment, si tu veux pas que tout le monde vienne te marcher sur la gueule, il faut montrer un peu les dents.


Le Français a donc un besoin irrépressible de définir son identité en faisant valoir son opinion le plus fort possible, et si t'es pas d'accord, c'est forcément toi le con. Ce trait géographico-culturel est probablement le moteur d'un cercle vicieux engendrant la sophistique que l'on sait : je veux prouver que j'ai raison, donc il me faut des arguments. A partir de là, comment s'étonner de toute la littérature et de toute la philosophie qu'a vu naître le pays ? Descartes, Voltaire, Hugo, pas des mecs à qui tu viens expliquer la vie, ils ont toujours de quoi te faire fermer ta gueule.


Le Japonais insulaire recherche donc la conciliation ("天気がいいですね") et l'évitement du conflit, tandis que le Français identitaire essaie de faire valoir son opinion, d'afficher ses valeurs et ne trouvera rien de plus lâche et méprisable que ta non-participation à ses joutes rhétoriques, puisque te prouver qu'il pense, c'est te prouver qu'il est.

mardi 14 juin 2011

Cinéma de quartier (2).

L'autre jour, je me suis vu les deux films Crows Zero, histoire d'entendre Oguri Shun dire autre chose que "Ma~kino" et de voir comment Kuroki Meisa s'en sortait en tant qu'actrice, vu que ses prestations de chanteuse prêtent plutôt au fou rire...

Ah oui, je voulais aussi voir comment Miike Takashi gérait des films d'action genre Sengoku Basara, paie tes 200 acteurs qui font des galipettes dans la boue.

Eh ben.

Attention, hein, films agréables à regarder, avec quelques très bonnes scènes et quelques plans très jolis, mais faut rester au premier degré si on veut pas verser dans le comique.

CROWS ZERO 1 :

C'est l'histoire du mec qui voulait être calife à la place du calife, pour une bête raison d'Œdipe (que tu prononceras "Édipe", pour bien calmer la masse ignorante).

Le problème, c'est que même si le film reprend la structure canonique des Chevaliers du Zodiaque, avec des scènes carrément pompées (Oguri Shun et Seiya qui tiennent debout par la seule force de leur volonté = même pose), ici pas de princesse à sauver. Le contexte, c'est donc du contact 100% masculin, et tu sais quoi penser de tous ces adolescents qui veulent se montrer qui a la plus grosse :


Oui mais... IL Y A MEISA, QUAND MÊME !!!! Essaies-tu de justifier. C'est bien là le problème. Est-ce que j'ai vraiment besoin d'avoir cette cruche 5 minutes à l'écran quand pas même un baiser n'est échangé avec le héros (enfin, un baiser dans un film japonais, fallait pas rêver non plus, hein...), et surtout, est-ce que j'ai besoin qu'elle me chante "ce rêve bleu" pendant que tout le monde se fout sur la gueule ? Qu'est-ce que c'est que cette bande-son ?!


C'est juste insupportable.

A la fin, tu as droit à ton combat de gladiateurs, très Ken le Survivant, et puis surtout un bon développement du personnage de Katagiri, le seul a avoir été capable de m'émouvoir.


Fin du premier épisode.

CROWS ZERO 2 :

On reprend où l'épisode précédent s'était arrêté, ce qui est plutôt sympa. Sauf que scénaristiquement, on est au niveau du drama de base : le héros est arrivé au top et maintenant il va falloir maintenir tout ça en place. Tandis que Kitano traite l'exercice des luttes de pouvoir de façon intéressante dans son dernier film, "Outrage", là on reste dans l'anecdotique et la crise adolescente. Avec un sérieux downgrade de classe.

Comme mes questions sur la représentation de l'homosexualité ont visiblement été posées par d'autres, Miike décide de contre-attaquer de façon explicite.

D'abord en essayant de mettre en avant de façon bien molle la romance Meisa/Shun :


Scène de légende où Oguri Shun lui dit : "on tire un coup ?" et elle : "OK". Bien évidemment, pas de cartouche pour Meisa, tout cela n'était qu'une feinte. Parce que si je te propose de mettre la tête dans l'oreiller à Meisa, je crois pas que tu vas esquiver en prétextant une bagarre avec tes camarades de classe. Ben Oguri Shun, si. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est une question de statut, que le mec doit représenter, que le combat ça fait de toi un mec qui pèse, tout ça : de la blague. Le père de Shun, pourtant yakuza de son état, lui il tape non-stop des nanas qui ont l'âge de son fils.

Question de priorité, je t'ai dit.

Ensuite en mettant un peu d'explicite dans la bouche du "méchant", parce que c'est vrai que de voir tous ces éphèbes propres sur eux, maquillés comme pour une audition chez Johnny's, on commençait à s'inquiéter pour la descendance japonaise :


Comme je te l'ai dit, downgrade de classe pour le combat final : tandis que dans le premier épisode on était dans un esprit "shônen anime", même si tout le monde était maquillé comme le Joker,


dans ce deuxième épisode, on est passé au simple combat de pochtrons :


Ça fait un peu de la peine.

Mais globalement agréable à regarder, même si t'es un mec.

jeudi 26 mai 2011

Les Japonaises : la vérité.


Des fois tu vas sur des fora bien-pensants, ou alors tu tombes sur des chevaliers blancs – c'est-à-dire des puceaux – et si jamais tu essaies de partager un peu de réalité sur les Japonaises, mais juste c'est fini pour toi, la Bête Immonde qu'est pas morte avec son ventre encore tout chaud, tout ça tout ça.

On ne touche pas aux Japonaises.

Les Japonaises, c'est l'incarnation du bien et de la pureté, par définition. Et si jamais tu penses le contraire, c'est que t'es un frustré qui a eu de mauvaises expériences, ou pas du tout d'expériences, et tu rages comme le loser de gaijin que tu es.

Donc tu fermes ta gueule. Et tu laisses les Japonaises s'exprimer.

Par exemple, tu leur demandes si elles recoucheraient avec leur ex à l'occasion, alors qu'elles ont un mec.


Ou alors, tu leur demandes si elle ont déjà trompé, un baiser au minimum.


Info de première main.

Voilà, t'as plus besoin d'aller passer pour un mec aigri auprès de gens qui t'ont jamais rencontré et dont la copine "n'est pas du tout comme ça", la vérité elle est là, en image, en vidéo, donc toi et moi on va faire les gars à la coole, les mecs qu'ont pas d'avis sur le sujet "parce qu'il ne faut pas généraliser, hein", mais on se regardera en coin, avec un sourire entendu.

dimanche 22 mai 2011

Top Chef.

Je suis en ce moment dans la lecture du premier volume de Tôkyô Sanpo, de Florent Chavouet, qu'on m'a offert hier soir.

J'ai pas besoin de vous dire que c'est bien, vous le savez que c'est bien, ce qu'il fait.

Il y a juste un truc qui m'a dérangé, à la page 46 : il décrit l'okonomiyaki comme "une sorte d'omelette avec plein de trucs dessus".
Ce qui me dérange, c'est surtout qu'il est loin d'être le premier à décrire l'okonomiyaki de la sorte, Wikipédia en tête.

Or, autant l'okonomiyaki je suis pas fan du tout (parce que le "plein de trucs dessus", ça se résume quand même souvent à une bonne plâtrée de chou), autant j'en ai déjà mangé dans tout le Japon et JAMAIS j'ai vu de l'okonomiyaki ressembler à une omelette !!

Dans ta tête, je sais pas ce que recouvre le terme "omelette", mais en cuisine ça veut dire des œufs avec du lait/de la crème, tu mélanges, tu assaisonnes (les Japonais ils aiment bien faire leur omelette sucrée) et tu cuis à la poêle.

Une omelette japonaise, ça s'appelle tamagoyaki et ça ressemble à ça (et oui, je sais qu'on trouve aussi de l'omuraisu, sauf que si tu crois trouver de l'omelette en cherchant オムレット, t'es pas au bout de tes surprises...).

L'okonomiyaki, sauf erreur de ma part, c'est fait à base de pâte.

Donc tu peux appeler ça de la "crêpe", du "pancake", du "blini", mais le truc a juste AUCUN RAPPORT avec ce qu'on appelle une omelette.

Prove me wrong.

vendredi 6 mai 2011

La question qui troue ton gros cul de weaboo.


Si les Japonais ils sont si polis et gentils et attentionnés et ils feraient pas de mal à une mouche, pourquoi le Japon est le seul pays où les téléphones capables de prendre des photos doivent obligatoirement faire du bruit au déclenchement, hein ?

lundi 18 avril 2011

Je sais pas quoi faire, les manos...

J'ai pas l'intention de te livrer l'article du siècle, juste de te donner mon point de vue, parce que là, j'en ai pris un peu plein les yeux.

Tu le sais, si le regard est le miroir de l'âme, la publicité est le miroir de la société.

On va donc commencer par celle-là :



Qu'est-ce que je dois en penser ? T'es dans un pays dont on te dit tout le temps que les gens sont polis et attentionnés, qu'ils communiquent sans se parler tellement ils sont homogènes. Nonobstant, il faut quand même leur expliquer le B.A-BA des règles de savoir-vivre. C'est d'autant plus inquiétant que cette pub tourne en boucle depuis les derniers incidents du 11 mars.
Quoi, t'es en train de me dire que si on lave pas le cerveau des gens ils pensent pas spontanément à s'aider les uns les autres ?

Ben merde, alors.

La deuxième publicité, je l'ai malheureusement pas en vidéo sous la main. C'est une publicité pour Speed Learning, on te montre une danseuse (Akazawa Rei) qui est partie aux USA, a appris l'anglais avec Speed Learning, et elle te cause en English pour faire crédible.

Sauf que.

Dernière phrase de la vidéo, la meuf te balance : "make a dream comes true".
Euh. Non.
Non chérie, ce "s" final n'a rien à foutre là.

Et c'est là que tu vois que :
1) La meuf te pipeaute grave sur son niveau d'anglais.
2) Y a PERSONNE dans le staff qui s'y connaît en anglais. Et quand je dis "le staff" on parle AUSSI des mecs de Speed Learning qui ont ÉVIDEMMENT dû superviser la vidéo. Eh ben y en a pas un qui s'est dit : "ah non, là ça va pas être possible, faut lui faire redire sa phrase".

Comment flinguer sa crédibilité en 2 secondes.

dimanche 3 avril 2011

Avoue, tu fais exprès pour m'énerver...

J'étais tranquillement en train de regarder mon porno quotidien, un avec Nakamori Reiko, qui est pas la plus grosse bonnasse du milieu mais qui vient juste derrière Murakami Risa en termes d'aura érotique et de savoir-faire (mec, tu DOIS regarder ce film, des scènes de légende. De LÉ-GENDE !), quand tout à coup, voilà-t'y pas mon salaryman de base qui décide de saloper ma libido (que je m'efforce de maintenir à un niveau raisonnable à coups de branlettes forcées, alors que j'ai teeeeeellement mieux à faire) en rentrant de son taff.

Non mais regarde-moi ça :


PUTAIN, MAIS..... MAIS BORDEL !!! JAMAIS ON BOUTONNE CELUI DU BAS !!!!
JAAAAAAAMMMMMMAAAAAAAAAAAAAIIIIS !!!!

Avoue, tu le fais exprès.
Heureusement que tu te rattrapes avec la meilleure performance d'acteur porno de la décennie. Tu vises le "tradi", ou quoi ?

vendredi 25 mars 2011

Intimacy et Privacy sont dans un bateau...


Tu le sais, entre deux exercices de piano, je trouve toujours le temps de mettre un peu de sociologie dans mon Japon.
Il y a la socio qui passe à la télé pour éduquer les foules, et puis il y a ma socio à moi, pour répondre à des questions que tu ne t'es jamais posées ou dont l'importance ne paraissait pas digne que tu y accordasses plus de temps qu'il n'en faut pour éclater la Emerald Weapon...

Mais j'aime bien quand tu dis "AH OUUUUUAAAAAAIIIIIS, OKAAAAYYYYY !".
C'est ma récompense à moi.

J'ai donc un ami qui a concrétisé cette semaine une amitié Facebookienne avec cette actrice porno Japonaise dont il partagea naguère les joies d'un tournage à l'arrache : 3 jours à Paris, pas de dialogues écrits, pas de local réservé et annulation d'acteur à la dernière minute.
Paie ton professionnalisme.

Cet ami s'étonne donc que ladite actrice ait choisi comme photo de profil un de ces fameux clichés "grand angle" dont raffolent les bloggeuses Japonaises, sachant que, niveau photo, la nana a évidemment bien d'autres trucs sous la main que sa face ichtyomorphée par son keitai.

Le public est donc en droit de se demander comment au pays de la photo on se retrouve constamment avec QUE des gros plans et des tronches prises à bout de bras. Certains s'en sortent mieux, mais globalement on n'a pas affaire à des Cartier-Bresson en herbe.

C'est là que je t'explique que tous ces clichés grotesques ne sont pas le fruit d'une malhabileté génétique commune à nos amies radioactives (alors que pour la conduite en voiture, si : t'es une femme, tu conduis comme une merde. C'est un fait, comme dit mon ami Kamui citant Zemmour), mais bien un élément culturel.

Reprenons l'exemple de notre charmante Aya, jamais avare de te montrer les trucs qu'elle met dans sa bouche du moment que ça se mange pas à genoux : en consultant un large échantillon* des photos qu'elle prend et met à ta disposition (tu noteras ma pertinence lexicale naturelle lorsqu'il s'agit de se servir d'un moteur de recherche), que constatons-nous ?

Tu sais à quoi ressemble sa dernière coupe de cheveux, sa dernière manucure, son téléphone portable, son chien, son dernier repas, sa garde-robe, tu sais même à quoi ressemblent ses doigts de pieds ou ses abdos.

Mais à quoi ça ressemble chez elle, t'en as aucune foutue idée.

Les gros plans, ça sert à ça : préserver son intimité. Les Japonaises te montrent uniquement ce qu'elles veulent te montrer et plus leur tête remplit l'espace photographique, moins tu verras le tableau derrière, l'état de leur cuisine, la couleur de leur salon.

Just according to keikaku.
RIP Maître Capello
*Si tu trouves mon échantillon pas suffisant, prends ta dose de moe ici.

samedi 19 mars 2011

Parabole...

Tu es peut-être au courant, en ce moment les gens parlent beaucoup de radioactivité, de nucléaire, de radiations, tout ça.... Des dangers sur lesquels tout le monde ne s'accorde pourtant pas.

J'ai de bonnes raisons de penser que le Japon a depuis longtemps des problèmes un peu plus immédiats et sérieux s'appliquant à toute sa population.

Je te laisse avec un film complètement fictif (rien à voir avec le Japon réel, donc), plein de petites phrases marrantes et fictives, comme :

- 29歳から始まる「悲しい秘密」 ("un poignant secret qui commence à 29 ans")
- 女にしか分からない ("seules les femmes peuvent comprendre")
- 美の崩壊は女の終り ("le déclin de la beauté, c'est la fin pour une femme")


samedi 12 mars 2011

Tragédie.


Évidemment, la nouvelle a surpris tout le monde.

Oh, c'est pas comme si on n'avait jamais eu connaissance de l'inéluctabilité de la chose ; il y a des phénomènes prévisibles, attendus, et on sait que, tôt ou tard, ça nous tombe sur la gueule.

Mais cette semaine, là, comme ça, tout d'un coup ?

Les premiers surpris, évidemment, c'était ces cons de médecins : ils avaient dit qu'elle passerait pas la semaine, mais c'était il y a 2 semaines de ça déjà... LOL.

En fait, c'est ça le truc avec les vrais vieux, ceux qui ont connu la guerre, qui ont appris à vivre de rien et à se passer de tout, juste tu peux pas les tester. C'est pas eux qui meurent du cancer, ou de ces maladies qu'on attrape en restant devant sa télé. Les vrais vieux, c'est 100% fibre de survivor inside.

Ma grand-mère est donc morte cette semaine, à 102 ans.

Mais tu sais bien que ce qui est important, c'est jamais les gens qui meurent (il y a des gens qui meurent tout le temps, t'as même pas idée. Genre au moins 250.000 par an de la grippe, me dit Wikipédia. DEUX CENT CINQUANTE MILLE, mec, c'est pas rien quand même !).

Ce qui est important, c'est évidemment les gens qui sont vivants, ceux qui construisent, qui enseignent, qui transmettent, ceux qui aiment, souffrent, jouissent et prennent soin.
Ceux qui restent, quoi.

Tu comprendras donc que ma période de deuil dure rarement jusqu'au bout d'une tablette de chocolat (c'est ma nouvelle unité de mesure temporelle : la tablette de chocolat et le temps qu'il me faut pour la manger. Par exemple, un épisode de dessin animé, c'est 5 tablettes).
Même quand c'est du proche, de la famille, de l'ami, de l'animal de compagnie, rien à battre.

La mort, c'est un concept à intégrer, comme cet instructeur de chez Zebra qui, ne voyant pas un élève arriver sur le circuit le jour de la leçon lance, tout simplement : "il est peut-être mort".
Intégrer le concept de mort, c'est important pour un motard.

Enfin, je sais pas pourquoi je te raconte tout ça, vu que ça a aucun rapport avec le Japon...
see what I did there ?

mercredi 2 mars 2011

Socio-sociologie (article sérieux).


De toute façon, tu sais bien que je réserve mes articles de porno-sociologie à ForumJapon...

Tu te souviens sûrement de mon article sur "l'Empire des sans", ou comment il y a des gens qui font plus d'efforts pour trouver un titre sympa à leur reportage que pour y mettre du contenu pertinent.

Il y avait ce passage sur l'Homo Japonicus qui va se faire curer les oreilles et le journaliste de nous parler de "maternage".
Je lui avais mis le nez dans son caca, certes, mais depuis... Ça me hante.
Je me dis : "mais vraiment, le mec il a peur de rien, quoi".
Et comme disait l'ami Lino : "les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît".

Du coup, j'ai pris peur : "peut-être que le mec il va avoir le culot de faire UN AUTRE reportage sur la société japonaise". S'il promet de mettre du sexe dedans, qui osera lui dire non ?

Alors, au cas où, je t'explique pourquoi l'Homo Japonicus va se faire curer les oreilles :

1) je veux ma part du gâteau aussi.
Le Japon, contrairement à la France, est une société de services. Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
Ça veut dire que ton boulot, c'est de torcher le cul des gens du matin au soir, et avec le sourire. Ça veut surtout dire que tu dois être disponible.
C'est le premier élément, alors retiens-le bien.
Quand tu vas au combini du coin, le service ne tient pas tant à la personne qui est derrière la caisse qu'au fait que le magasin lui-même est ouvert pour te proposer ses denrées à toute heure du jour et de la nuit. Bon.
Globalement, c'est pareil pour tous les magasins style supermarché, restaurant, etc.

En revanche, il y a également les services à la personne : le coiffeur, le masseur, le médecin, la kyabajô, etc. Des vrais gens qui ont un autre rapport avec le client que tu es qu'un simple "irasshaimase". Quand tu fais partie de ce monde-là, tu n'es pas seulement dans "le boulot", parce que ton boulot dépend pas de ta présence horaire, mais de tes performances en tant que fournisseur de services à la personne.

Alors il y a un moment où, toi aussi, tu voudrais profiter de ce genre de services, toi aussi tu veux ta part du gâteau, ce morceau de vie où la société prendrait soin de toi comme tu passes ton temps à prendre soin des autres.
Et les kyabajô d'aller finir la nuit chez leurs homologues masculins.

2) je veux qu'on me foute la paix.
Je te l'ai dit : dans une société de services, tu es le gars dispo. Dispo pour ton boss, dispo pour ta femme, dispo pour tes gosses, dispo pour tes amis.
Pas une seconde de répit.

Des fois c'est dimanche soir mais tu dois prendre ton vélo pour aller distribuer des flyers pour ton entreprise jusqu'à 4h du matin, puis te lever à 7h pour recommencer la semaine.
Des fois tu veux regarder tranquillement le base-ball à la télé, mais tes gamins viennent te tirer la manche et te demandent de venir jouer avec eux, tandis que ta femme te raconte sa life ou, pire, t'explique comment elle kifferait de partir en voyage en France ou d'acheter un nouveau sac Vuitton. Ou n'importe quoi d'autre.

Putain, mais y a pas moyen d'être peinard dans ce putain de pays ?!

Non. Pas gratuitement, en tout cas. Car au Japon, la privauté et l'intimité sont des biens de consommation. Alors si tu veux du temps pour toi rien qu'à toi, il faut aller dans des enseignes spécialisées dans le temps pour toi rien qu'à toi.
Société de services, bitch.

Donc le salon où tu te fais curer les oreilles, c'est AVANT TOUTE CHOSE l'endroit où tu vas être autorisé à éteindre ton portable, l'endroit où tu prends rendez-vous à l'avance pour réserver tes 30 minutes de personne-vient-te-faire-chier, ton espace-temps de relaxation au milieu d'un univers de stress. Ton espace-temps de non-performance.

Voilà pourquoi tu vas dans ce genre d'endroits.

Alors tu vas me dire : peut-on considérer l'aspect du maternage comme complètement absent de pratiques ayant leurs références dans la période de l'enfance et impliquant de surcroît un personnel féminin comme le curetage d'oreilles ou le shampoing ? Aller au soapland n'est-il pas également un renvoi à cette période où l'enfant prenait son bain avec sa mère ?

J'excuserai alors bien magnanimement ta naïveté en t'expliquant que le mec qui va au soapland n'y va pas tant pour y prendre un bain que pour se faire sucer la bite, activité qui – espérons-le – ne le renvoie pas à son passif familial.
Moi aussi j'ai pris des bains avec ma maman, moi aussi j'ai eu droit à ma maman qui me faisait des shampoings quand j'étais trop petit pour bien comprendre le rapport entre les lois de la gravité et le shampoing qui coule piquer tes yeux, mais quand je vais chez le coiffeur aujourd'hui, c'est pas tant pour avoir une nana qui fait l'amour à mon cuir chevelu (toi-même tu sais : 99% de chances de tomber sur un mec) que parce que se couper les cheveux soi-même relève de la gageure et que c'est quand même mille fois moins chiant quand c'est quelqu'un d'autre qui s'en occupe.
Et j'ai autant l'impression d'y être materné que quand je commande des trucs sur le net.

Mais si toute forme d'assistance par une femme relève du maternage, pas de souci, j'ai rien contre cette interprétation non plus, sauf que tu seras gentil de l'appliquer uniformément, pas juste quand tu vois un salaryman la tête sur les genoux d'une employée de curetage. Est-ce que tu irais le soupçonner de quoi que ce soit quand il va se faire plier en 4, torsepoil, par son ostéopathe ?

Bon, alors.

Après, bien sûr, tu peux tomber sur le mec qui veut passer sa vie la tête enfouie dans une paire de gros seins bien moelleux et qui suce son pouce en position fœtale la nuit, après s'être vidé les couilles devant un classique Madonna.
Lui, OK pour le maternage.

D'ailleurs, Tonton Freud est formel :

mardi 25 janvier 2011

Et l'amour, enculé ? (part.2)


Comme il est 2h47 du matin et que j'arrive pas à dormir, je m'en vais te pondre un autre article qui dit pas du mal.
Et puis c'est pas comme si j'avais un blog devenu à 90% illisible et qu'il me fallait pondre de nouveaux articles pour camoufler le carnage des anciens...

Alors aujourd'hui je vais te parler d'un truc, que j'arrive même pas à croire que je l'ai pas déjà mentionné tellement c'est au fondement même de ma pratique du japonais.

Je vais te parler d'Akino Arai.

Contrairement à toi qui l'a découverte avec le fameux "Voices" (putain, full natsukashii dans ma face) dans le fabuleux Macross Plus, moi je l'ai découverte par hasard, que c'était même pas son nom sur la pochette de l'album.
Un de mes potes était parti au Japon et en avait rapporté plusieurs albums, dont un qui s'appelait Goddess in the morning. Ouais, je sais que tu kiffes "Reincarnation" sur cet album, mais moi j'ai surtout craqué pour "Ucraine". Juste des meufs qui chantent en yaourt sur du groove, je kiffais.

Et puis il y a eu "Voices", et comme tu sais que j'ai l'oreille absolue, ben je me suis dit : "HEEEEEEEEEEEYYYY, mais je la connais cette meuf !!!".

A partir de là, j'ai commencé à faire des conneries, genre acheter Sora no Niwa (et non pas Sora no Mori, qui est un best of) pour quelque chose comme 255 Francs.
Pas que j'ai regretté le moins du monde, mais quand j'y repense, ça fait une somme.

Alors Akino Arai, je kiffe sa voix, je kiffe les arrangements (forcément, c'est Yôko Kanno), que quand t'écoutes des trucs comme "Kôru suna", ben juste tu casses ta pipe.

Alors évidemment, tant que j'étais pas une brute en japonais, je me repaissais de la voix sucrée d'Akino (oui, tu as remarqué, j'ai un truc avec les voix sucrées) qui disait des trucs tout doux dans mes oreilles, ses mélodies, tout ça tout ça.
Et puis c'est après que ça s'est gâté. Quand j'ai commencé à comprendre les paroles.

Parce que, sérieusement, la meuf qui sait pas composer une chanson sans utiliser les mots "kaze", "mori", "sora" et "yume", c'est à croire qu'elle sous-traite sa créativité aux mêmes Chinois que Square Enix.

Donc rapidement tu commences à être gavé de tant d'originalité.

Donc tu fais un break.

Oui mais voilà : t'es aussi un mec qui regarde des dessins animés. Et donc fatalously, quand Akino elle fait des chansons de dessins animés, ben ça fait du bien dans tes oreilles tout comme la langue de Risa Murakami dans ton anus et tu te dis "oh putain, c'est bien, ça !" (mais en fait là je romance un peu, parce qu'en vrai j'ai entendu cette chanson directement sur l'album, et c'est quand un pote m'a fait découvrir Noir que j'ai dit : "HEEEEEEEEEEEYYYY, mais je la connais cette meuf !!!"). Pareil pour l'album suivant, RGB, quand j'ai entendu "Kanaete", ben juste tu fonds, quoi. Sinon c'est que t'as pas de cœur, et alors forcément ça m'étonne pas que tu viennes sur mon blog juste pour lire du mal et faire "hin hin hin" avec ton air suffisant de petit con.


Du coup je réalise que j'ai acheté presque TOUS les albums d'Akino, même si je les écoute presque jamais ces temps-ci que je la trompe pour des compositeurs un peu plus high-level (Iwasaki Taku, si tu me lis, sache que ta musique me fait le même effet que Risa Murakami). Tiens, par exemple, sur ce super album qu'est "Furu Platinum", il y avait cette chanson, "Ai no ondo" qui me faisait grave penser à la mère de Hyôga, qui repose dans son cercueil au fond d'un lac polaire. Évidemment à cause des paroles :

深い深い海の底
長いこと眠ってたみたい
なんにも聞こえない
もう痛いこともない
早くあなたに会いに行かなきゃ
なのにひどい服を着てる
水の中を泳ぐ
でもきっと待ってて
今も愛の温度抱いてる
胸にまだあたたかいの

あなたと出会ったのは
街中に花が咲くころ
公園の噴水
もうすぐそこへ行く
そして白いベール被るの
永遠に誓うと言うのよ

見える 光る水面 (← mec, je te le dis, quand tu prononces 水面 "minamo", juste t'es un beau gosse)
花を散らして待っていて
愛の温度抱いてる
胸にまだあたたかいの

深い深い海の底
長いこと眠ってたみたい
なんにも聞こえない
なんにも聞こえない

Ah ben oui, si t'as jamais regardé les Chevaliers du Zodiaque, tu peux pas comprendre. Mais tu pourras toujours essayer de venir m'apprendre pourquoi NoLife ça bute....

Tiens je t'en mets une dernière, parce que depuis quelques temps elle bosse davantage avec le groupe Zabadak qu'avec Yôko Kanno et ça s'entend.

Voilà.

Je voulais juste que tu saches que tout est parti d'Akino, elle est mon alpha, et en réécoutant ses morceaux ce soir, je la soupçonne d'être mon omega aussi. Ah ben oui, si t'as jamais joué à Xenogears, tu peux pas comprendre.

PUTAIN MAIS QU'EST-CE QU'ON VOUS APPREND À L'ÉCOLE ?!

lundi 17 janvier 2011

Qué pasa ?

Comme vous l'avez sans doute remarqué, certaines images ont disparu. Mon compte Flickr a visiblement été supprimé, et je soupçonne un acte malveillant. Les images encore visibles ont été sauvegardées, si elles disparaissent dans les prochains jours je les remettrai en ligne, mais pour le contenu plus ancien ça semble mort.

Cela nuit bien évidemment au contenu du site, qui se base énormément sur des images, et le travail titanesque à fournir pour retrouver mes photos, les retoucher, et les remettre en ligne, sorry, j'ai pas que ça à faire (ce qui est rassurant, quelque part...).

Je suis un peu partagé entre penser que c'est la fin de ce blog, et me dire qu'après tout il y a des trucs bien plus importants et que même si les articles anciens ont été saccagés, rien ne m'empêche de continuer à publier.

On verra... (mais tu me connais, je lâche pas facilement la reuf'. ;-D)

dimanche 16 janvier 2011

Plein ta gueule pour pas un rond.


Tu le sais, je ne regarde pas la télé. En revanche, il m'arrive de passer sur ForumJapon, et comme on m'annonçait ce soir une émission sur les Japonais qui ne baisent pas/plus ("l'Empire des Sans"), tu penses si j'étais à l'affût de la moindre connerie débitée, pornosociologue que je suis.

Eh ben j'ai pas été déçu. Un bon reportage de merde comme on les aime, tout dans l'approximation et le cliché forcé. Et comme mon décodeur TNT permet d'enregistrer l'émission, c'est bien ce que j'ai fait, et je me la repasse maintenant pour te démontrer à quel point les médiocres à l'origine de ce projet auraient dû s'abstenir.

1) approximation et désinformation sont les 2 mamelles du reportage de merde.

A sept minutes dans le reportage, on nous présente Rina, en nous affirmant que "les divorces restent rares". "Rares", pour moi, c'est moins que "peu fréquents". Sauf qu'évidemment le reportage a oublié que le téléspectateur un peu curieux ou un peu cultivé va aller chercher les chiffres exacts sur le net et obtenir des résultats concrets.
Non seulement 27% ne correspond pas exactement à ce qu'on peut estimer "rare" (ça fait 1 sur 4), mais en plus c'est un chiffre supérieur au chiffre annoncé pour la France. Bien joué les mecs, argumentation solide et tout.

On s'intéresse ensuite un peu plus à notre amie Rina :
a) Rina nous dit : "j'ai décidé que". Le choix lui revient, c'est bien elle qui a décidé d'arrêter les relations sexuelles.
b) toujours fière de sa connerie, la meuf avoue : "un jour je lui ai dit que nous ne recoucherions pas ensemble tant qu'il n'aurait pas une situation financière plus stable". On appelle ça du chantage sexuel, et je t'apprends que tu es juste une grosse salope qui mérite la peine de mort, heureusement encore en vigueur dans ton pays. La nana insiste : "si ta situation s'améliore, on verra". Tu sais comme moi ce que signifie le "on verra" japonais : c'est ce que tu sors à la vendeuse de fringues après avoir essayé des millions de trucs et que tu te casses sans rien acheter.
Donc la nana assume clairement le fait d'être la dernière des roulures, qui pense que la relation sexuelle est un instrument de pression et non un acte d'amour.
Sa copine, qui suinte autant l'intelligence que Rina la joie de vivre, a bien compris son propos : avoir exploré la richesse du sexe, c'est avoir essayé toutes les positions.

Si le mari veut aller baiser ailleurs, je ne peux QUE L'ENCOURAGER !

2) Je fais un reportage sur le Japon sans comprendre le japonais.

Le mec qui traduit 面倒くさい par "je suis fatigué", comment tu peux lui accorder le moindre crédit ?
C'est le contre-sens par excellence. Il ne dit pas "je suis fatigué", mais "c'est chiant". Donc le problème ne vient pas de lui, mais de ce qu'on lui demande de faire. Si t'avais compris la nuance, peut-être que t'aurais eu une chance d'aller chercher la vraie info qu'il te fallait. Mais non.
En même temps tu parles de "l'épouse" de ce Fumio, alors que le mec est visiblement pas marié. Est-ce que tu sais au moins de quoi parle ton propre reportage ?...

Et ça continue avec la traduction de "文句言われる" par "on va m'embêter". Non, mec, le gars est en train de t'expliquer que sa meuf lui CASSE LES COUILLES et que sa cabine de porn, c'est son havre de paix, l'endroit où personne le surveille et où personne vient lui pourrir sa vie.
C'est ÇA que le mec est en train de t'expliquer. Et tu passes à côté, parce que tu préfères ton voyeurisme de gars qui se trouve dans une cabine de porn.

Et hop, un peu de pub pour Tenga, indispensable.

Bien sûr, comme tu parles pas japonais, quand une de tes interviewées te sort une incohérence, ben tu la laisses débiter sa connerie sans la mettre devant ses contradictions.
C'est ainsi que Kitahara Minori, "féministe", affirme : "Avant, les hommes devaient dépenser beaucoup d'argent et de temps pour avoir des relations sexuelles (...) aujourd'hui, les hommes ne font plus beaucoup d'efforts pour séduire les femmes et pour avoir du sexe, comme il le faisaient avant. (...) [Ils] veulent du sexe, sans faire d'effort."

NO SHIT, SHERLOCK !!?

Oh putain, comment les mecs ont rien compris à la vie, les pauvres ! Ils préfèrent avoir du sexe SANS dépenser "beaucoup d'argent et de temps". Ouah, j'imagine le nombre de sociologues qui se prennent la tête avec ce problème pour le moins épineux !
Tu peux me traiter de misogyne, mais tu remarqueras que la nana a observé TOUS les éléments de l'équation et reste complètement incapable de déduire quoi que ce soit. La parité pour les prix Nobel de science, c'est pas pour demain, on dirait...

Mais comme la nana est une féministe qui se bat pour l'épanouissement sexuel, elle t'explique que pour bien faire l'amour il faut apprendre "tout un tas de techniques", notamment "bien faire une fellation".
C'est un peu comme si tu disais : "pour faire à manger, il y a tout un tas de techniques à apprendre, par exemple, faire bouillir de l'eau".

OH MON DIEUUUUUUU !!! Mais bien sûr que les mecs vont pas baiser avec toi s'ils doivent se fader ta putain de conversation de mongoloïde !!!! La fellation, c'est pas un truc que tu apprends parce que t'as un examen à la fin de l'année, c'est un truc que tu apprends pour donner du plaisir et donc ce que la meuf dit EN SUBSTANCE, mais que le trou-du-cul de journaliste ne relève pas, c'est que LES JAPONAISES NE SONT PAS DANS L'ENVIE DE DONNER DU PLAISIR A LEUR PARTENAIRE. Elles sont encore dans le passage d'examen, dans la révision de la veille pour tout oublier le lendemain et continuer leur vie sans la moindre compétence acquise.
C'est pas le sexe en soi, le problème !

L'aveu qui tue : "on trouve des informations partout, et pour nous, les femmes, cela devient l'enfer". Ah ben oui, forcément, pour se perfectionner, c'est beaucoup plus l'enfer quand on trouve des informations partout que quand on trouve des informations nulle part.
Les femmes, toujours à la pointe de la logique...

Et le journaliste, lui aussi à la pointe de la pertinence : "plus de 80% des objets vendus dans les sex shops seraient des objets masturbatoires". LOL ! Eh, gros malin, trouve-moi UN SEX-SHOP DANS LE MONDE où 80% des objets vendus ne sont pas masturbatoires ! Qu'est-ce qu'on vient acheter dans un sex-shop, à ton avis ?

3) la recette fatale pour un bon reportage de merde : ne pas connaître son sujet.

Le journaliste, most fatalous, sort sans se démonter (je sais bien que c'est Tom Novembre qui parle, mais il invente pas le texte, hein) : "les films X sont pour la plupart des dessins animés".

AHA AHA AH AHA AHAHA HAHA HA AH AHA HAA !!!!

Oh putain, toi t'es un bon.

Et hop, encore un peu de pub pour un fabricant de Love Dolls.

4) le reportage de merde est verbeux et emploie le cliché pour essayer de masquer qu'il n'a rien à dire d'intelligent.

"les lolitas sont d'adorables baby-dolls". QUE VEUT DIRE CETTE PHRASE ?!!!!!

"comme autrefois les geisha, ces jeunes filles représentent le fantasme, l'inaccessible" INACCESSIBLES A QUI ? Pas aux mecs qui les baisent en tout cas. Le reportage nous balance des images de kogyaru, dans le quartier de Shibuya où il y a juste la plus forte concentration de cas de SIDA de Tôkyô. Tout ça grâce à des prises de sang, bien sûr...

Le passage sur Rika est pas mal, vu qu'il n'y a qu'elle qui parle et qu'elle est plutôt futée.

Mais le journaliste se reprend bien vite en nous donnant une explication probable ("sans doute") de l'origine du mot 水商売. Un "sans doute" qui aurait pu être facilement évité en passant 3 minutes sur Wikipedia. Paie ton investigation.

"le comble de l'érotisme consiste, par exemple, à se faire masser les lobes d'oreilles". Alors déjà, le mec comprend pas que l'intégralité de la pratique vise à se faire NETTOYER les oreilles. AU. SECOURS. Et OUI, je suis désolé de t'apprendre que "le comble" de l'érotisme se situe bien évidemment plus dans un contact non-sexuel que dans une pénétration. C'est juste un peu le principe de l'érotisme. Ou alors tu serais un mec tellement puceau qu'il a jamais compris l'érotisme ressenti chez le coiffeur quand c'est une nana qui fait l'amour à ton crâne ?

Le journaliste continue dans son hors-piste avec la conclusion de ce qu'il vient de voir : les hommes cherchent du maternage dans ces salons.
Alors je te pose la question à 10.000 yens, Jo-le-psy : les femmes, elles vont chercher quoi, dans les salons de coiffure, les SPA, les salons de massage, les salons de manucure ? Du maternage ?

Toujours dans le cliché le gars balance : "pour plaire, une femme doit exalter l'imagination".
Ah ben oui, ça corrobore. Tu es puceau.
Alors je te dis un secret, le répète pas : C'EST COMME ÇA POUR TOUTES LES FEMMES DU MONDE !

Confirmant un total pucelage sociologique, le journaliste n'hésite pas à exposer son ignorance à la face du monde : "si l'on en croit la plaquette des neko-cafés, le contact des animaux diminuerait l'anxiété, le stress et la frustration".

Mec, je vais te dire un autre secret, mais pareil, hein, tu le gardes pour toi : SI L'ON EN CROIT 100% DES ÉTUDES SUR LE SUJET, C'EST LA RAISON POUR LAQUELLE 100% DES GENS QUI ONT UN ANIMAL DOMESTIQUE ONT UN ANIMAL DOMESTIQUE. ET ILS SONT A 100% D'ACCORD AVEC CETTE AFFIRMATION.
Mais toi t'étais pas au courant. Dommage, hein ?

Alors là on s'intéresse à un certain Kota, qui a effectivement un réel souci. Il tient un magasin de musique mais préfère se payer une Lamborghini plutôt que de jouer de la guitare dans la rue, ce qui lui assurerait évidemment 100 millions de chances de plus de se taper des meufs. Le mec explique : "je crois que c'est un peu par frustration que j'ai acheté cette voiture". Je vais être honnête avec toi : oui. Et comme on en est aux confessions, je vais te révéler un autre truc sur toi : le mec qui roule en Lamborghini et qui porte des chaussures marrons avec un costume bleu marine, on voit que c'est un paysan qui a claqué tout ce qu'il avait dans sa caisse et ça, ça repousse grave les meufs, qui ne voient en toi qu'un naze dénué de goût. Et donc probablement le mec qui les sortira dans un restau miteux. Et ton bracelet en plastique cheap, aussi, tu penseras à éviter.

On continue avec Ryô, 25 ans. Là encore, le journaliste nous montre à quel point il est aux fraises.
D'abord il ne remarque pas que Ryô est gay, alors que c'est pourtant évident : il a un Mac.
A aucun moment Ryô ne parle de "fille", il dit qu'il "gère cela tout seul". On comprend qu'au Japon cette pudeur recouvre autre chose que "je trouve une copine pour la soirée".
Gaydar doesn't lie, man.
Mais le journaliste insiste sur le fait de "trouver une petite amie". Désespérant...

Et il conclut sur le fait que les herbivores "inquiètent" car ils mettent en danger le taux de natalité (je suis d'accord), mais aussi "la consommation et la croissance".
AHA AH AHA AH AAH AH AA !!!

Hey, mec, t'es sûr que t'as bien regardé ce que Ryô avait dans sa chambre ?! Les "herbivores" sont de GROS consommateurs et c'est bien pour cela qu'ils rejettent le modèle de couple (et le mec te l'a dit cash, quoi, c'est quoi ton problème ?) : ils ne veulent pas d'un modèle où tout leur argent va dans les poches de leur femme, ils veulent leur blé pour eux et le dépenser pour eux.

Pour être sûr de bien finir sur le cliché qui tue, Jo-le-sociologue se demande si les herbivores seraient des rebelles qui voudraient remettre en cause "les valeurs matérialistes" du "Japon de leur parents".
MAIS BIEN SÛR !! Exactement comme les kogyaru il y a 20 ans, qui se rebellaient contre la société japonaise "de leurs parents"... EN SE VAUTRANT DANS LA CONSOMMATION !!

Ah elle est belle, la rébellion des antimatérialistes ! On a hâte de voir le résultat, tiens.

On apprend également que "pornographie et prostitution sont sommées de procurer un plaisir immédiat et sans efforts". Euh... Oui, là encore, c'est un peu le principe...

Question sociologie, ce reportage était donc pathétique, exactement comme tous les autres reportages qu'on nous inflige sur le Japon. Quand ce ne sont pas des clichés visuels, on a droit à des interprétations foireuses, une naïveté qui passe à côté des évidences, une non-connaissance du sujet qui gâche la bonne intention de départ et éventuellement les efforts de réalisation.
Le cas de Fumio est inquiétant : le mec lâche TOUT. Il te donne TOUS les éléments dont tu as besoin pour faire un reportage qui tient la route, il te tend TOUTES les perches pour les questions qu'il faut, et tu en fais quoi ? Rien.
Parce que t'es un putain de puceau et que la sexualité, a fortiori celle d'un pays étranger, juste t'as pas ce qu'il faut en caisse pour aborder ça.

[MISE A JOUR] : le reportage est visible en streaming ici

mardi 4 janvier 2011

Gourmandise.


Tu le sais : ici on traite des affaires culturelles. "Comprendre le Japon, c'est mon dada", aurait dit Guy Lux à la grande époque. Une des clefs de cette compréhension se situe évidemment dans la communication non verbale, même si on est loin des fallacieux 93% révélés par des études à 2 balles, dénoncées par ailleurs dans des bouquins frappés au coin du bon sens (cherche "content is king", page 75).

Comme dit mon meilleur ami : "quand tu crois que tu pouvais, c'est que tu pouvais", mais avec les Japonaises, comment savoir ? Si elle rigole, c'est bon, j'ai une moitié dans mon lit ? La moitié sans les dents, si possible ?

Ah, énigmatiques Japonaises...

Alors comme c'est la nouvelle année, je t'ai préparé un cours personnalisé qui va manger grave ta bande passante à coups de .gifs animés super lourds, mais avec la prof que tu as toujours voulu avoir : Kuroki Meisa, la Marie Gillain japonaise (non, pas de majuscule dans ce cas-là : c'est un adjectif, comme tu dirais "la peinture japonaise").

La charmante Meisa a donc décidé de t'éclairer sur la communication non verbale de ses compatriotes, afin que tu ne commettes pas d'impairs en 2011, vu que la fin du monde c'est que dans 1 an et que tu voudrais quand même pas mourir puceau.

Les expressions qui ne trompent pas :

1) "OH MON DIEU, mais c'est qui ce beau gaijin ?!!"


si elle te regarde comme ça quand tu rentres dans la pièce, tu sais déjà qu'il vaudrait mieux qu'elle porte une culotte si tu veux pas glisser en marchant derrière elle (serait-ce la raison pour laquelle les Japonais alpha marchent toujours 3 pas devant leur compagne ?). L'échange de numéros de portables t'est acquis, certes, mais est-ce qu'elle veut vraiment ton corps ou convoite-t-elle seulement le prestige que lui confèrera l'exotisme de ta simple présence ?


2) "Tu vas pisser ? TU VAS PISSER DANS MA BOUCHE, OUAIS !!"


Bon, là tu vois bien qu'on est passé en mode "Feuchte Grüße", comme disent les Allemands, donc essaie de pas tout faire foirer à la dernière minute avec l'hygiène du mec qui croyait pas qu'il pouvait, parce que là elle est partie pour te faire la totale. Oui, la totale ça veut dire l'anus aussi. Le tien.


3) "MAIS... QU'EST-CE QU'ELLE EST GROSSE !! Bon, ce soir c'est chocolat liégeois dans mes fesses."


Si passée la surprise tu la vois acquiescer de la sorte, félicitations : tu es tombé sur une bonne gagneuse, peut-être même du type qui a quelques films à son actif (1 Japonaise sur 500, nous dit-on, mais toi-même tu sais que c'est probablement plus que ça).
Ne la déçois pas !!
A toi le plaisir des mots nouveaux : 覚醒剤, 潮吹き, マングリ返し...

BONNE ANNÉE !
 
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