jeudi 30 décembre 2010
Ça m'a pas fait rire.
Cette année se déroulait la dernière édition – je n'entends pas par là "la plus récente", mais bien la dernière dans le sens "y en aura plus" – du M-1 Grand Prix, le fameux concours national de manzai.
Co-présenté depuis 10 ans par Ueto Aya, qui ne doit sa place qu'au fait d'être une méga-bonnasse (à côté de ce que je lui ferais, Pierre Woodman c'est un gentleman, tu vois), vu qu'en vrai tout le monde la déteste, tellement c'est la reine des garces. Ce qui justifie amplement mes fantasmes inspirés par John K Peta.
Fortement soupçonnée d'avoir donné de sa personne pour en arriver où elle est (oh ça, ça m'étonnerait, c'est vraiment pas le genre des comédiennes...), ses divers talents n'auront pourtant pas suffi pour lui éviter une mise à l'écart du monde de l'actorat, la reléguant à de la figuration sur des affiches, voire dans des publicités où elle se fait voler la vedette par un chien.
Mais que veux-tu, quand on a une telle paire de jambes et une demi-centaine de dents si bien alignées, y a toujours de la place à la télévision. Surtout si ton boulot consiste juste à glisser "hai", "sô desu ne", voire un "o tanoshimi ni shite imasu" avec le timing ad hoc. Tu peux même te permettre de bafouiller, tout le monde te pardonne. On a vu plus éreintant, comme boulot.
Quant aux 3 lignes de texte à retenir, te prends pas la tête, il te suffit d'avoir une bonne vue :
Mais le vrai scandale de ce M-1, c'est l'attribution du prix au duo Warai Meshi. Les mecs, je dis pas qu'ils sont pas bons, encore que j'ai du mal à leur trouver plus d'une phrase drôle par sketch, mais LA sensation de cette dernière édition du M-1, c'était le duo d'Okinawa Slim Club. Les gars ont imposé leur rythme radicalement différent de ce à quoi tu es habitué en manzai, concrétisant au deuxième round les espoirs et balayant les doutes du premier round. Ils méritaient de gagner, haut la main.
Sauf que.
Les Warai Meshi, ça fait 9 ans qu'ils participent aux demi-finales, voire aux finales du M-1, et évidemment, comme c'était la dernière édition, ils l'ont joué "filons son Goncourt à Houellebecq, c'est toujours ça qu'on n'aura plus sur la conscience". A quatre voix contre trois, les mecs l'ont donc emporté à l'usure, comme quand tu fais boire ta petite cousine jusqu'à ce qu'elle en oublie son nom, puis vous finissez à l'arrière de ta voiture et... Hum. Euh, non, attends...
Bref, y a pas de quoi être fier, moi j'aurais plutôt les boules de gagner de cette façon, surtout quand t'as suffisamment de métier pour reconnaître que t'as vraiment eu ton gros chèque à la pitié.
Et puis tu sais que personne n'est dupe et que tout le monde dit dans ton dos que t'as volé ton prix.
Je suis donc bien écœuré de cette mascarade (茶番劇), j'attendais plus de sincérité de Matsumoto Hitoshi, notamment, même s'il a avoué les raisons de son choix.
Maintenant, j'attends le R-1...
mercredi 29 décembre 2010
Un professionnel nous éclaire...
Comme tu le sais, ici on n'est pas à une hypothèse foireuse près, du moment qu'on peut dire du mal.
Je te soumets donc la dernière théorie qui m'est tombée dans les oreilles, au cas où, des fois que t'aurais pas encore trouvé ton sujet de mémoire...
Un proche dentiste s'interroge sur le chaos dentaire des Japonais. Que ce soit mal remboursé et qu'on décide de ne pas s'en occuper avant la puberté (au cas où elle nous pousserait des gros seins, on la met dans une agence direct et après, les frais de stomato c'est pour leur gueule. Pas con, la famille ! Si c'est un garçon, ben il sera comique), OK, mais ça n'explique pas cette poussée sauvage de base, si commune en terre amaterassienne.
Au moment où j'allais lui soumettre la théorie d'une mâchoire trop petite pour accueillir toutes ces dents et la solution d'une double rangée adoptée par Mère Nature qui s'était déjà entraînée sur les requins, Jo-le-dentiste m'expose le fruit de ses réflexions : c'est la consanguinité inhérente au caractère insulaire des Japonais. Genre Henry Tsukamoto en fait il tourne des documentaires, quoi.
Moi, tu me connais, 10 ans d'entraînement intensif sous les cascades d'eau glacée avec Claude Bernard, donc si tu me parles d'insularité, je te balance direct une île-témoin qui n'a rien à voir pour constater, analyser et déduire.
Alors je pense à l'Angleterre.
Et s'il y a un endroit d'Europe où les mecs roulent aussi à gauche et ont des ratiches pourries, ben c'est bien l'Angleterre, tiens !
Ça corrobore.
Je te soumets donc la dernière théorie qui m'est tombée dans les oreilles, au cas où, des fois que t'aurais pas encore trouvé ton sujet de mémoire...
Un proche dentiste s'interroge sur le chaos dentaire des Japonais. Que ce soit mal remboursé et qu'on décide de ne pas s'en occuper avant la puberté (au cas où elle nous pousserait des gros seins, on la met dans une agence direct et après, les frais de stomato c'est pour leur gueule. Pas con, la famille ! Si c'est un garçon, ben il sera comique), OK, mais ça n'explique pas cette poussée sauvage de base, si commune en terre amaterassienne.
Au moment où j'allais lui soumettre la théorie d'une mâchoire trop petite pour accueillir toutes ces dents et la solution d'une double rangée adoptée par Mère Nature qui s'était déjà entraînée sur les requins, Jo-le-dentiste m'expose le fruit de ses réflexions : c'est la consanguinité inhérente au caractère insulaire des Japonais. Genre Henry Tsukamoto en fait il tourne des documentaires, quoi.
Moi, tu me connais, 10 ans d'entraînement intensif sous les cascades d'eau glacée avec Claude Bernard, donc si tu me parles d'insularité, je te balance direct une île-témoin qui n'a rien à voir pour constater, analyser et déduire.
Alors je pense à l'Angleterre.
Et s'il y a un endroit d'Europe où les mecs roulent aussi à gauche et ont des ratiches pourries, ben c'est bien l'Angleterre, tiens !
Ça corrobore.
dimanche 12 décembre 2010
Cinéma de quartier.
Aujourd'hui, je vais te parler d'un film a priori en rapport avec le Japon. Je me demande même si tu m'avais pas déjà demandé mon avis, tellement tu sais que j'ai mon mot à dire sur tout, même quand j'y connais rien. Alors voilà : hier soir, j'ai enfin vu Lost in Translation, de Sofia Coppola.
Comme beaucoup de gens de ma génération, j'ai eu une période "mannequins", donc quand tu me montres la photo d'une nana, je sais où il y a du Photoshop et je sais aussi à quoi elle ressemble le matin au réveil. C'est pourquoi je suis toujours hilare quand je vois des gars s'exciter sur ce boudin de Scarlett Johansson. Autant te dire que dans le film, on est servi.
Parce que pour toi, Scarlett Johansson, c'est ça :
Alors que dans la réalité, Scarlett Johansson, c'est plutôt ça :
Comme tu le sais, je regarde à des endroits où toi tu regardes pas. Donc quand je vois Scarlett dans Tôkyô avec son parapluie, je tique :
Parce que pour en avoir utilisé, des parapluies japonais, je peux te dire que tu es rarement couvert et protégé comme il faudrait. Donc quand je vois que Scarlett est largement protégée par son parapluie (check comment il déborde sur sa gauche), je me dis : "cette fille est plus petite que moi".
Alors j'interroge le net et bingo : la femme "la plus sexy du monde" mesure 1,62 m. Je t'invite à reconsidérer la première photo...
Évidemment, je sais bien ce qui te plaît chez Scarlett Johansson, c'est pas la vivacité de son regard : c'est son énorme paire de seins.
Sauf que la paire de Scarlett, c'est un package : elle est livrée avec un gros cul et un gros nez :
D'ailleurs, Sofia Coppola l'a bien compris : la SEULE raison pour laquelle Bill Murray a eu le rôle, c'est qu'il a un plus gros nez qu'elle. Pour faire diversion.
Mais alors le film, il parle de quoi ? Est-il vraiment "Japanophobe" ?
Tu te doutes bien que je me suis tapé quelques pages de ForumJapon avant de venir pondre mon étron et j'ai remarqué que quasiment personne avait pigé le propos du film. Bon, vu la teneur des commentaires que je récolte, c'est pas comme si je m'étais attendu à ce que tout le monde devienne intelligent du jour au lendemain et sache comprendre la pertinence des propos soumis, mais quand même : vous avez une capacité à passer à côté d'évidences, les mecs, vous me tuez à chaque fois.
Par exemple, ce rapport à la langue japonaise. Vous êtes complètement à côté de la plaque, les manos. Vous croyez que c'est un hasard, si la mère Coppola a introduit au JAPON des scènes où l'ami Bill est confronté à de l'italien (moi ça m'a fait le coup quand j'ai vu City of God au Japon : 3h de brésilien avec des sous-titres jap', juste ta tête elle explose) ?
A du français ?
A de l'allemand ?
La cible du film, ce n'est évidemment pas le Japon, mais Bob et Charlotte, 2 paumés de la vie.
Par exemple, le fait qu'ils arrivent pas à dormir. D'où les gens ils restent jet-laggés pendant 3 jours ? Dans quelle dimension ça arrive, ça ? Qui peut croire une seconde que Bob Harris, une star de cinéma, il se retrouve victime du jet-lag pendant tout son séjour au Japon comme si c'était la première fois qu'il prenait l'avion et se retrouvait à l'étranger ? Sérieusement.
Charlotte, elle, c'est la caricature : la fille a fait "philo" à la fac. Toi-même tu sais le pathos de ces nanas : je lis des millions de bouquins et j'ai un pois chiche dans le crâne, je questionne le sens de la réalité et j'ai une vie qui tient sur un post-it. Et si quelqu'un est pas d'accord avec ce que j'ai lu dans Libération, je le traite de facho. Paie ta névrose.
Alors du coup, la fille qui réfléchit sur le sens de l'univers, elle est complètement aux fraises dans un pays étranger, tu penses. Tellement elle se fait chier, elle passe ses journées dans sa chambre d'hôtel (pour vérifier si Clarence il mitonne ou bien si sa dialectique elle casse des briques), mais heureusement à la fin elle a trouvé sa thérapie : recouvrir un arbre de nœuds en papier. Ça lui a pris la journée, mais c'est plutôt joli, faut avouer.
Bref, loin d'être le film de Japan bashing que certains y ont vu, Lost in Translation tape surtout sur ces 2 ratés qui sont passés à côté de leur vie : Bob avoue qu'il cachetonne dans une pub alors qu'il pourrait jouer dans une pièce, Charlotte a déjà envie de se mettre une balle après 2 ans de mariage et, bien sûr, nos 2 trous-du-cul découvrent qu'en fait, le Japon est un pays EXACTEMENT comme les autres, c'est-à-dire qu'effectivement, tu peux trouver moyen de t'amuser si tu sors un peu de chez toi ; au bout de 50 minutes de neurasthénie, Bob et Charlotte sont touchés par la grâce : courir dans les rues, c'est fun. Aller au karaoke, c'est fun. Rencontrer des gens, c'est fun.
OH PUTAIN LE SATORI DE OUF !!! Comment ça valait le coup de faire le voyage !!
Finalement, Lost in Translation ne raconte pas autre chose que le syndrome de l'ascenseur : parce que ces 2 personnes se sont rencontrées, isolées dans un pays étranger comme 2 personnes bloquées dans un ascenseur, elle se sont trouvées des intérêts communs et en sont même venues à s'aimer. Bob est attiré par ce petit boudin de Charlotte parce que c'est moins pire que de rester seul. D'ailleurs il est plein aux as, mais il va pas se taper de la kogal : il se tape la vieille chanteuse du bar, qui elle aussi cachetonne avec des chansons pourries à propos de sauge et de romarin.
Le syndrome de l'ascenseur, rien de plus.
Et devine quelle est la première scène que Bill et Scarlett ont en commun, hmm ?
Comme beaucoup de gens de ma génération, j'ai eu une période "mannequins", donc quand tu me montres la photo d'une nana, je sais où il y a du Photoshop et je sais aussi à quoi elle ressemble le matin au réveil. C'est pourquoi je suis toujours hilare quand je vois des gars s'exciter sur ce boudin de Scarlett Johansson. Autant te dire que dans le film, on est servi.
Parce que pour toi, Scarlett Johansson, c'est ça :
Alors que dans la réalité, Scarlett Johansson, c'est plutôt ça :
Comme tu le sais, je regarde à des endroits où toi tu regardes pas. Donc quand je vois Scarlett dans Tôkyô avec son parapluie, je tique :
Parce que pour en avoir utilisé, des parapluies japonais, je peux te dire que tu es rarement couvert et protégé comme il faudrait. Donc quand je vois que Scarlett est largement protégée par son parapluie (check comment il déborde sur sa gauche), je me dis : "cette fille est plus petite que moi".
Alors j'interroge le net et bingo : la femme "la plus sexy du monde" mesure 1,62 m. Je t'invite à reconsidérer la première photo...
Évidemment, je sais bien ce qui te plaît chez Scarlett Johansson, c'est pas la vivacité de son regard : c'est son énorme paire de seins.
Sauf que la paire de Scarlett, c'est un package : elle est livrée avec un gros cul et un gros nez :
D'ailleurs, Sofia Coppola l'a bien compris : la SEULE raison pour laquelle Bill Murray a eu le rôle, c'est qu'il a un plus gros nez qu'elle. Pour faire diversion.
Mais alors le film, il parle de quoi ? Est-il vraiment "Japanophobe" ?
Tu te doutes bien que je me suis tapé quelques pages de ForumJapon avant de venir pondre mon étron et j'ai remarqué que quasiment personne avait pigé le propos du film. Bon, vu la teneur des commentaires que je récolte, c'est pas comme si je m'étais attendu à ce que tout le monde devienne intelligent du jour au lendemain et sache comprendre la pertinence des propos soumis, mais quand même : vous avez une capacité à passer à côté d'évidences, les mecs, vous me tuez à chaque fois.
Par exemple, ce rapport à la langue japonaise. Vous êtes complètement à côté de la plaque, les manos. Vous croyez que c'est un hasard, si la mère Coppola a introduit au JAPON des scènes où l'ami Bill est confronté à de l'italien (moi ça m'a fait le coup quand j'ai vu City of God au Japon : 3h de brésilien avec des sous-titres jap', juste ta tête elle explose) ?
A du français ?
A de l'allemand ?
La cible du film, ce n'est évidemment pas le Japon, mais Bob et Charlotte, 2 paumés de la vie.
Par exemple, le fait qu'ils arrivent pas à dormir. D'où les gens ils restent jet-laggés pendant 3 jours ? Dans quelle dimension ça arrive, ça ? Qui peut croire une seconde que Bob Harris, une star de cinéma, il se retrouve victime du jet-lag pendant tout son séjour au Japon comme si c'était la première fois qu'il prenait l'avion et se retrouvait à l'étranger ? Sérieusement.
Charlotte, elle, c'est la caricature : la fille a fait "philo" à la fac. Toi-même tu sais le pathos de ces nanas : je lis des millions de bouquins et j'ai un pois chiche dans le crâne, je questionne le sens de la réalité et j'ai une vie qui tient sur un post-it. Et si quelqu'un est pas d'accord avec ce que j'ai lu dans Libération, je le traite de facho. Paie ta névrose.
Alors du coup, la fille qui réfléchit sur le sens de l'univers, elle est complètement aux fraises dans un pays étranger, tu penses. Tellement elle se fait chier, elle passe ses journées dans sa chambre d'hôtel (pour vérifier si Clarence il mitonne ou bien si sa dialectique elle casse des briques), mais heureusement à la fin elle a trouvé sa thérapie : recouvrir un arbre de nœuds en papier. Ça lui a pris la journée, mais c'est plutôt joli, faut avouer.
Bref, loin d'être le film de Japan bashing que certains y ont vu, Lost in Translation tape surtout sur ces 2 ratés qui sont passés à côté de leur vie : Bob avoue qu'il cachetonne dans une pub alors qu'il pourrait jouer dans une pièce, Charlotte a déjà envie de se mettre une balle après 2 ans de mariage et, bien sûr, nos 2 trous-du-cul découvrent qu'en fait, le Japon est un pays EXACTEMENT comme les autres, c'est-à-dire qu'effectivement, tu peux trouver moyen de t'amuser si tu sors un peu de chez toi ; au bout de 50 minutes de neurasthénie, Bob et Charlotte sont touchés par la grâce : courir dans les rues, c'est fun. Aller au karaoke, c'est fun. Rencontrer des gens, c'est fun.
OH PUTAIN LE SATORI DE OUF !!! Comment ça valait le coup de faire le voyage !!
Finalement, Lost in Translation ne raconte pas autre chose que le syndrome de l'ascenseur : parce que ces 2 personnes se sont rencontrées, isolées dans un pays étranger comme 2 personnes bloquées dans un ascenseur, elle se sont trouvées des intérêts communs et en sont même venues à s'aimer. Bob est attiré par ce petit boudin de Charlotte parce que c'est moins pire que de rester seul. D'ailleurs il est plein aux as, mais il va pas se taper de la kogal : il se tape la vieille chanteuse du bar, qui elle aussi cachetonne avec des chansons pourries à propos de sauge et de romarin.
Le syndrome de l'ascenseur, rien de plus.
Et devine quelle est la première scène que Bill et Scarlett ont en commun, hmm ?
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