jeudi 30 décembre 2010
Ça m'a pas fait rire.
Cette année se déroulait la dernière édition – je n'entends pas par là "la plus récente", mais bien la dernière dans le sens "y en aura plus" – du M-1 Grand Prix, le fameux concours national de manzai.
Co-présenté depuis 10 ans par Ueto Aya, qui ne doit sa place qu'au fait d'être une méga-bonnasse (à côté de ce que je lui ferais, Pierre Woodman c'est un gentleman, tu vois), vu qu'en vrai tout le monde la déteste, tellement c'est la reine des garces. Ce qui justifie amplement mes fantasmes inspirés par John K Peta.
Fortement soupçonnée d'avoir donné de sa personne pour en arriver où elle est (oh ça, ça m'étonnerait, c'est vraiment pas le genre des comédiennes...), ses divers talents n'auront pourtant pas suffi pour lui éviter une mise à l'écart du monde de l'actorat, la reléguant à de la figuration sur des affiches, voire dans des publicités où elle se fait voler la vedette par un chien.
Mais que veux-tu, quand on a une telle paire de jambes et une demi-centaine de dents si bien alignées, y a toujours de la place à la télévision. Surtout si ton boulot consiste juste à glisser "hai", "sô desu ne", voire un "o tanoshimi ni shite imasu" avec le timing ad hoc. Tu peux même te permettre de bafouiller, tout le monde te pardonne. On a vu plus éreintant, comme boulot.
Quant aux 3 lignes de texte à retenir, te prends pas la tête, il te suffit d'avoir une bonne vue :
Mais le vrai scandale de ce M-1, c'est l'attribution du prix au duo Warai Meshi. Les mecs, je dis pas qu'ils sont pas bons, encore que j'ai du mal à leur trouver plus d'une phrase drôle par sketch, mais LA sensation de cette dernière édition du M-1, c'était le duo d'Okinawa Slim Club. Les gars ont imposé leur rythme radicalement différent de ce à quoi tu es habitué en manzai, concrétisant au deuxième round les espoirs et balayant les doutes du premier round. Ils méritaient de gagner, haut la main.
Sauf que.
Les Warai Meshi, ça fait 9 ans qu'ils participent aux demi-finales, voire aux finales du M-1, et évidemment, comme c'était la dernière édition, ils l'ont joué "filons son Goncourt à Houellebecq, c'est toujours ça qu'on n'aura plus sur la conscience". A quatre voix contre trois, les mecs l'ont donc emporté à l'usure, comme quand tu fais boire ta petite cousine jusqu'à ce qu'elle en oublie son nom, puis vous finissez à l'arrière de ta voiture et... Hum. Euh, non, attends...
Bref, y a pas de quoi être fier, moi j'aurais plutôt les boules de gagner de cette façon, surtout quand t'as suffisamment de métier pour reconnaître que t'as vraiment eu ton gros chèque à la pitié.
Et puis tu sais que personne n'est dupe et que tout le monde dit dans ton dos que t'as volé ton prix.
Je suis donc bien écœuré de cette mascarade (茶番劇), j'attendais plus de sincérité de Matsumoto Hitoshi, notamment, même s'il a avoué les raisons de son choix.
Maintenant, j'attends le R-1...
mercredi 29 décembre 2010
Un professionnel nous éclaire...
Comme tu le sais, ici on n'est pas à une hypothèse foireuse près, du moment qu'on peut dire du mal.
Je te soumets donc la dernière théorie qui m'est tombée dans les oreilles, au cas où, des fois que t'aurais pas encore trouvé ton sujet de mémoire...
Un proche dentiste s'interroge sur le chaos dentaire des Japonais. Que ce soit mal remboursé et qu'on décide de ne pas s'en occuper avant la puberté (au cas où elle nous pousserait des gros seins, on la met dans une agence direct et après, les frais de stomato c'est pour leur gueule. Pas con, la famille ! Si c'est un garçon, ben il sera comique), OK, mais ça n'explique pas cette poussée sauvage de base, si commune en terre amaterassienne.
Au moment où j'allais lui soumettre la théorie d'une mâchoire trop petite pour accueillir toutes ces dents et la solution d'une double rangée adoptée par Mère Nature qui s'était déjà entraînée sur les requins, Jo-le-dentiste m'expose le fruit de ses réflexions : c'est la consanguinité inhérente au caractère insulaire des Japonais. Genre Henry Tsukamoto en fait il tourne des documentaires, quoi.
Moi, tu me connais, 10 ans d'entraînement intensif sous les cascades d'eau glacée avec Claude Bernard, donc si tu me parles d'insularité, je te balance direct une île-témoin qui n'a rien à voir pour constater, analyser et déduire.
Alors je pense à l'Angleterre.
Et s'il y a un endroit d'Europe où les mecs roulent aussi à gauche et ont des ratiches pourries, ben c'est bien l'Angleterre, tiens !
Ça corrobore.
Je te soumets donc la dernière théorie qui m'est tombée dans les oreilles, au cas où, des fois que t'aurais pas encore trouvé ton sujet de mémoire...
Un proche dentiste s'interroge sur le chaos dentaire des Japonais. Que ce soit mal remboursé et qu'on décide de ne pas s'en occuper avant la puberté (au cas où elle nous pousserait des gros seins, on la met dans une agence direct et après, les frais de stomato c'est pour leur gueule. Pas con, la famille ! Si c'est un garçon, ben il sera comique), OK, mais ça n'explique pas cette poussée sauvage de base, si commune en terre amaterassienne.
Au moment où j'allais lui soumettre la théorie d'une mâchoire trop petite pour accueillir toutes ces dents et la solution d'une double rangée adoptée par Mère Nature qui s'était déjà entraînée sur les requins, Jo-le-dentiste m'expose le fruit de ses réflexions : c'est la consanguinité inhérente au caractère insulaire des Japonais. Genre Henry Tsukamoto en fait il tourne des documentaires, quoi.
Moi, tu me connais, 10 ans d'entraînement intensif sous les cascades d'eau glacée avec Claude Bernard, donc si tu me parles d'insularité, je te balance direct une île-témoin qui n'a rien à voir pour constater, analyser et déduire.
Alors je pense à l'Angleterre.
Et s'il y a un endroit d'Europe où les mecs roulent aussi à gauche et ont des ratiches pourries, ben c'est bien l'Angleterre, tiens !
Ça corrobore.
dimanche 12 décembre 2010
Cinéma de quartier.
Aujourd'hui, je vais te parler d'un film a priori en rapport avec le Japon. Je me demande même si tu m'avais pas déjà demandé mon avis, tellement tu sais que j'ai mon mot à dire sur tout, même quand j'y connais rien. Alors voilà : hier soir, j'ai enfin vu Lost in Translation, de Sofia Coppola.
Comme beaucoup de gens de ma génération, j'ai eu une période "mannequins", donc quand tu me montres la photo d'une nana, je sais où il y a du Photoshop et je sais aussi à quoi elle ressemble le matin au réveil. C'est pourquoi je suis toujours hilare quand je vois des gars s'exciter sur ce boudin de Scarlett Johansson. Autant te dire que dans le film, on est servi.
Parce que pour toi, Scarlett Johansson, c'est ça :
Alors que dans la réalité, Scarlett Johansson, c'est plutôt ça :
Comme tu le sais, je regarde à des endroits où toi tu regardes pas. Donc quand je vois Scarlett dans Tôkyô avec son parapluie, je tique :
Parce que pour en avoir utilisé, des parapluies japonais, je peux te dire que tu es rarement couvert et protégé comme il faudrait. Donc quand je vois que Scarlett est largement protégée par son parapluie (check comment il déborde sur sa gauche), je me dis : "cette fille est plus petite que moi".
Alors j'interroge le net et bingo : la femme "la plus sexy du monde" mesure 1,62 m. Je t'invite à reconsidérer la première photo...
Évidemment, je sais bien ce qui te plaît chez Scarlett Johansson, c'est pas la vivacité de son regard : c'est son énorme paire de seins.
Sauf que la paire de Scarlett, c'est un package : elle est livrée avec un gros cul et un gros nez :
D'ailleurs, Sofia Coppola l'a bien compris : la SEULE raison pour laquelle Bill Murray a eu le rôle, c'est qu'il a un plus gros nez qu'elle. Pour faire diversion.
Mais alors le film, il parle de quoi ? Est-il vraiment "Japanophobe" ?
Tu te doutes bien que je me suis tapé quelques pages de ForumJapon avant de venir pondre mon étron et j'ai remarqué que quasiment personne avait pigé le propos du film. Bon, vu la teneur des commentaires que je récolte, c'est pas comme si je m'étais attendu à ce que tout le monde devienne intelligent du jour au lendemain et sache comprendre la pertinence des propos soumis, mais quand même : vous avez une capacité à passer à côté d'évidences, les mecs, vous me tuez à chaque fois.
Par exemple, ce rapport à la langue japonaise. Vous êtes complètement à côté de la plaque, les manos. Vous croyez que c'est un hasard, si la mère Coppola a introduit au JAPON des scènes où l'ami Bill est confronté à de l'italien (moi ça m'a fait le coup quand j'ai vu City of God au Japon : 3h de brésilien avec des sous-titres jap', juste ta tête elle explose) ?
A du français ?
A de l'allemand ?
La cible du film, ce n'est évidemment pas le Japon, mais Bob et Charlotte, 2 paumés de la vie.
Par exemple, le fait qu'ils arrivent pas à dormir. D'où les gens ils restent jet-laggés pendant 3 jours ? Dans quelle dimension ça arrive, ça ? Qui peut croire une seconde que Bob Harris, une star de cinéma, il se retrouve victime du jet-lag pendant tout son séjour au Japon comme si c'était la première fois qu'il prenait l'avion et se retrouvait à l'étranger ? Sérieusement.
Charlotte, elle, c'est la caricature : la fille a fait "philo" à la fac. Toi-même tu sais le pathos de ces nanas : je lis des millions de bouquins et j'ai un pois chiche dans le crâne, je questionne le sens de la réalité et j'ai une vie qui tient sur un post-it. Et si quelqu'un est pas d'accord avec ce que j'ai lu dans Libération, je le traite de facho. Paie ta névrose.
Alors du coup, la fille qui réfléchit sur le sens de l'univers, elle est complètement aux fraises dans un pays étranger, tu penses. Tellement elle se fait chier, elle passe ses journées dans sa chambre d'hôtel (pour vérifier si Clarence il mitonne ou bien si sa dialectique elle casse des briques), mais heureusement à la fin elle a trouvé sa thérapie : recouvrir un arbre de nœuds en papier. Ça lui a pris la journée, mais c'est plutôt joli, faut avouer.
Bref, loin d'être le film de Japan bashing que certains y ont vu, Lost in Translation tape surtout sur ces 2 ratés qui sont passés à côté de leur vie : Bob avoue qu'il cachetonne dans une pub alors qu'il pourrait jouer dans une pièce, Charlotte a déjà envie de se mettre une balle après 2 ans de mariage et, bien sûr, nos 2 trous-du-cul découvrent qu'en fait, le Japon est un pays EXACTEMENT comme les autres, c'est-à-dire qu'effectivement, tu peux trouver moyen de t'amuser si tu sors un peu de chez toi ; au bout de 50 minutes de neurasthénie, Bob et Charlotte sont touchés par la grâce : courir dans les rues, c'est fun. Aller au karaoke, c'est fun. Rencontrer des gens, c'est fun.
OH PUTAIN LE SATORI DE OUF !!! Comment ça valait le coup de faire le voyage !!
Finalement, Lost in Translation ne raconte pas autre chose que le syndrome de l'ascenseur : parce que ces 2 personnes se sont rencontrées, isolées dans un pays étranger comme 2 personnes bloquées dans un ascenseur, elle se sont trouvées des intérêts communs et en sont même venues à s'aimer. Bob est attiré par ce petit boudin de Charlotte parce que c'est moins pire que de rester seul. D'ailleurs il est plein aux as, mais il va pas se taper de la kogal : il se tape la vieille chanteuse du bar, qui elle aussi cachetonne avec des chansons pourries à propos de sauge et de romarin.
Le syndrome de l'ascenseur, rien de plus.
Et devine quelle est la première scène que Bill et Scarlett ont en commun, hmm ?
Comme beaucoup de gens de ma génération, j'ai eu une période "mannequins", donc quand tu me montres la photo d'une nana, je sais où il y a du Photoshop et je sais aussi à quoi elle ressemble le matin au réveil. C'est pourquoi je suis toujours hilare quand je vois des gars s'exciter sur ce boudin de Scarlett Johansson. Autant te dire que dans le film, on est servi.
Parce que pour toi, Scarlett Johansson, c'est ça :
Alors que dans la réalité, Scarlett Johansson, c'est plutôt ça :
Comme tu le sais, je regarde à des endroits où toi tu regardes pas. Donc quand je vois Scarlett dans Tôkyô avec son parapluie, je tique :
Parce que pour en avoir utilisé, des parapluies japonais, je peux te dire que tu es rarement couvert et protégé comme il faudrait. Donc quand je vois que Scarlett est largement protégée par son parapluie (check comment il déborde sur sa gauche), je me dis : "cette fille est plus petite que moi".
Alors j'interroge le net et bingo : la femme "la plus sexy du monde" mesure 1,62 m. Je t'invite à reconsidérer la première photo...
Évidemment, je sais bien ce qui te plaît chez Scarlett Johansson, c'est pas la vivacité de son regard : c'est son énorme paire de seins.
Sauf que la paire de Scarlett, c'est un package : elle est livrée avec un gros cul et un gros nez :
D'ailleurs, Sofia Coppola l'a bien compris : la SEULE raison pour laquelle Bill Murray a eu le rôle, c'est qu'il a un plus gros nez qu'elle. Pour faire diversion.
Mais alors le film, il parle de quoi ? Est-il vraiment "Japanophobe" ?
Tu te doutes bien que je me suis tapé quelques pages de ForumJapon avant de venir pondre mon étron et j'ai remarqué que quasiment personne avait pigé le propos du film. Bon, vu la teneur des commentaires que je récolte, c'est pas comme si je m'étais attendu à ce que tout le monde devienne intelligent du jour au lendemain et sache comprendre la pertinence des propos soumis, mais quand même : vous avez une capacité à passer à côté d'évidences, les mecs, vous me tuez à chaque fois.
Par exemple, ce rapport à la langue japonaise. Vous êtes complètement à côté de la plaque, les manos. Vous croyez que c'est un hasard, si la mère Coppola a introduit au JAPON des scènes où l'ami Bill est confronté à de l'italien (moi ça m'a fait le coup quand j'ai vu City of God au Japon : 3h de brésilien avec des sous-titres jap', juste ta tête elle explose) ?
A du français ?
A de l'allemand ?
La cible du film, ce n'est évidemment pas le Japon, mais Bob et Charlotte, 2 paumés de la vie.
Par exemple, le fait qu'ils arrivent pas à dormir. D'où les gens ils restent jet-laggés pendant 3 jours ? Dans quelle dimension ça arrive, ça ? Qui peut croire une seconde que Bob Harris, une star de cinéma, il se retrouve victime du jet-lag pendant tout son séjour au Japon comme si c'était la première fois qu'il prenait l'avion et se retrouvait à l'étranger ? Sérieusement.
Charlotte, elle, c'est la caricature : la fille a fait "philo" à la fac. Toi-même tu sais le pathos de ces nanas : je lis des millions de bouquins et j'ai un pois chiche dans le crâne, je questionne le sens de la réalité et j'ai une vie qui tient sur un post-it. Et si quelqu'un est pas d'accord avec ce que j'ai lu dans Libération, je le traite de facho. Paie ta névrose.
Alors du coup, la fille qui réfléchit sur le sens de l'univers, elle est complètement aux fraises dans un pays étranger, tu penses. Tellement elle se fait chier, elle passe ses journées dans sa chambre d'hôtel (pour vérifier si Clarence il mitonne ou bien si sa dialectique elle casse des briques), mais heureusement à la fin elle a trouvé sa thérapie : recouvrir un arbre de nœuds en papier. Ça lui a pris la journée, mais c'est plutôt joli, faut avouer.
Bref, loin d'être le film de Japan bashing que certains y ont vu, Lost in Translation tape surtout sur ces 2 ratés qui sont passés à côté de leur vie : Bob avoue qu'il cachetonne dans une pub alors qu'il pourrait jouer dans une pièce, Charlotte a déjà envie de se mettre une balle après 2 ans de mariage et, bien sûr, nos 2 trous-du-cul découvrent qu'en fait, le Japon est un pays EXACTEMENT comme les autres, c'est-à-dire qu'effectivement, tu peux trouver moyen de t'amuser si tu sors un peu de chez toi ; au bout de 50 minutes de neurasthénie, Bob et Charlotte sont touchés par la grâce : courir dans les rues, c'est fun. Aller au karaoke, c'est fun. Rencontrer des gens, c'est fun.
OH PUTAIN LE SATORI DE OUF !!! Comment ça valait le coup de faire le voyage !!
Finalement, Lost in Translation ne raconte pas autre chose que le syndrome de l'ascenseur : parce que ces 2 personnes se sont rencontrées, isolées dans un pays étranger comme 2 personnes bloquées dans un ascenseur, elle se sont trouvées des intérêts communs et en sont même venues à s'aimer. Bob est attiré par ce petit boudin de Charlotte parce que c'est moins pire que de rester seul. D'ailleurs il est plein aux as, mais il va pas se taper de la kogal : il se tape la vieille chanteuse du bar, qui elle aussi cachetonne avec des chansons pourries à propos de sauge et de romarin.
Le syndrome de l'ascenseur, rien de plus.
Et devine quelle est la première scène que Bill et Scarlett ont en commun, hmm ?
mardi 30 novembre 2010
Otaquerie : BLEACH.
Ah oui, je sais bien, tu attendais un truc moins mainstream. Mais tu sais comment je suis : quand j'aime, je fais partager.
Alors aujourd'hui, je vais te faire partager les coulisses de Bleach, parce que quand même, on peut pas se manger les derniers épisodes sans lever un sourcil. Y a des trucs, juste ça peut pas passer et la vérité doit sortir. Et estime-toi heureux que je te fasse pas part de mes lubies oreilleabsolutesques quant à la ressemblance abusée entre le morceau "Here to Stay" (à 0'56") et le "Theme of Love" de Final Fantasy IV...
C'est parti :
1) Tôsen Kaname : Alliance Ethnique.
Alors déjà, je passe sur le fait que le seul vrai Noir de toute la série est cantonné au rôle de serviteur (= je suis le seul mec complètement immunisé contre l'hypnose d'Aizen mais je le sers jusqu'à la mort comme un gentil toutou), paie ton cliché.
Donc Tôsen, le mec qui nous a déjà gratifié de son bankai quand il combattait Kenpachi, là il se tape contre Komamura. Sans trop de surprise, il larde le clébard sans forcer, vu que le Komamura il est super balèze, mais super lourdaud aussi.
Bon.
Nonobstant son évidente supériorité, Tôsen se sent obligé de passer en mode "Hollow", genre il me faut mes 10 minutes de show-off. L'aveugle qui se soucie du regard des autres, de qui se moque-t-on ? Admettons.
Alors le Tôsen il devient 10 fois plus balèze, 10 fois plus rapide, mais il lutte 2 fois plus pour se débarrasser du lourdaud Komamura. Va comprendre...
Qu'à cela ne tienne, le mec a encore une ultime carte à jouer : la resurección !
Oh bordel de Dieu, là ça plaisante pas !! On va voir ce qu'on va voir !!
Y a la musique et tout, il grossit, et il se transforme...
En mouche.
MAIS C'EST QUOI CETTE TRANSFORMATION DE MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERDE ?!!!!
Et évidemment, comme il est devenu l'invincibilité incarnée, il se fait torcher en 3 minutes. Vive la drogue.
2) Matsumoto Rangiku : Promotion Canapé.
Alors elle, dès le départ t'avais bien compris que c'était l'argument laitier de la série. Bon. Pourquoi pas ?
Mais au fil des épisodes le doute s'installe et là, dans le dernier arc, le doute n'est juste plus permis : la fille couche. Grave.
Je veux dire, comment elle est devenue vice-capitaine, sérieux ? Rien que le titre, déjà : VICE-capitaine. Toi-même tu sais. Dès qu'il faut se battre elle se fait torcher. La putain de boloss, quoi !
En plus elle boit comme un trou.
Depuis le temps que tu me lis, tu as appris à connaître la société japonaise, on te la fait plus : Matsumoto Rangiku, c'est juste la talento de Bleach. Officiellement, on sait pas ce qu'elle fout là, mais en coulisse, on sait tous que la nana a suivi le même chemin que toutes les autres talento : dès sa puberté, elle a bien compris qu'elle aurait tout intérêt à arrêter ses études pour commencer sérieusement à tapiner dans son van, puis faire jouer deux-trois dossiers pour choper du galon.
Sakusen daiseikô !
3) Ichimaru Gin : Micropénis.
Alors lui, c'est LE dossier, on comprend pourquoi il l'a jouée discrète jusqu'à maintenant !
Gin, c'est le sous-boss, et dans la tradition japonaise, ça veut dire qu'il est probablement encore plus balèze que le boss. Ou alors t'as jamais regardé un anime et jamais joué à un J-RPG de ta vie.
En plus il y avait des rumeurs, genre dès qu'on le voit tout le monde se chie dessus, bref, Gin avait la réputation d'un mec qui pèse et on se demandait avec angoisse (si, ne nie pas, avec angoisse) à quoi pouvait bien ressembler son bankai...
Son bankai, c'est juste son sabre qui s'allonge plus loin et plus vite.
OHH PUTAIN LE BANKAI DE MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRDE !!!!!!!!!
Mais c'est quoi ce bankai de de-mer ?!!! Tout le monde a une arme qui change d'aspect, des transformations de ouf, et le SOUS-BOSS il a juste une mise à jour PSN-staïle, mais on se fout de ma gueule ou quoi ?!!!!
Et alors évidemment, tu peux pas passer outre les éléments que tu as accumulés sur Gin : le gars se soumet à Aizen, a comme technique principale de pouvoir allonger son sabre, et comme bankai, c'est-à-dire le truc sur lequel il s'est concentré toute sa putain de life, de pouvoir l'allonger encore plus.
Je te fais pas un dessin sur le complexe du gars qui passe toute sa volonté dans le fait d'augmenter la longueur et le pouvoir de pénétration de son substitut phallique : en fait, Gin a juste un micropénis.
D'ailleurs, Tonton Freud est formel :
Enfin, une petite pensée pour Rukia, qui est quand même Shinigami depuis la nuit des temps, que tout le monde a considérée comme surdouée, mais qui a toujours pas son bankai alors que les puceaux de la série (Ichigo, Renji) ont déjà le leur.
Moi je dis : Rukia aussi elle doit avoir des dossiers et elle a sûrement passé son temps à autre chose qu'à s'entraîner...
Alors aujourd'hui, je vais te faire partager les coulisses de Bleach, parce que quand même, on peut pas se manger les derniers épisodes sans lever un sourcil. Y a des trucs, juste ça peut pas passer et la vérité doit sortir. Et estime-toi heureux que je te fasse pas part de mes lubies oreilleabsolutesques quant à la ressemblance abusée entre le morceau "Here to Stay" (à 0'56") et le "Theme of Love" de Final Fantasy IV...
C'est parti :
1) Tôsen Kaname : Alliance Ethnique.
Alors déjà, je passe sur le fait que le seul vrai Noir de toute la série est cantonné au rôle de serviteur (= je suis le seul mec complètement immunisé contre l'hypnose d'Aizen mais je le sers jusqu'à la mort comme un gentil toutou), paie ton cliché.
Donc Tôsen, le mec qui nous a déjà gratifié de son bankai quand il combattait Kenpachi, là il se tape contre Komamura. Sans trop de surprise, il larde le clébard sans forcer, vu que le Komamura il est super balèze, mais super lourdaud aussi.
Bon.
Nonobstant son évidente supériorité, Tôsen se sent obligé de passer en mode "Hollow", genre il me faut mes 10 minutes de show-off. L'aveugle qui se soucie du regard des autres, de qui se moque-t-on ? Admettons.
Alors le Tôsen il devient 10 fois plus balèze, 10 fois plus rapide, mais il lutte 2 fois plus pour se débarrasser du lourdaud Komamura. Va comprendre...
Qu'à cela ne tienne, le mec a encore une ultime carte à jouer : la resurección !
Oh bordel de Dieu, là ça plaisante pas !! On va voir ce qu'on va voir !!
Y a la musique et tout, il grossit, et il se transforme...
En mouche.
MAIS C'EST QUOI CETTE TRANSFORMATION DE MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERDE ?!!!!
Et évidemment, comme il est devenu l'invincibilité incarnée, il se fait torcher en 3 minutes. Vive la drogue.
2) Matsumoto Rangiku : Promotion Canapé.
Alors elle, dès le départ t'avais bien compris que c'était l'argument laitier de la série. Bon. Pourquoi pas ?
Mais au fil des épisodes le doute s'installe et là, dans le dernier arc, le doute n'est juste plus permis : la fille couche. Grave.
Je veux dire, comment elle est devenue vice-capitaine, sérieux ? Rien que le titre, déjà : VICE-capitaine. Toi-même tu sais. Dès qu'il faut se battre elle se fait torcher. La putain de boloss, quoi !
En plus elle boit comme un trou.
Depuis le temps que tu me lis, tu as appris à connaître la société japonaise, on te la fait plus : Matsumoto Rangiku, c'est juste la talento de Bleach. Officiellement, on sait pas ce qu'elle fout là, mais en coulisse, on sait tous que la nana a suivi le même chemin que toutes les autres talento : dès sa puberté, elle a bien compris qu'elle aurait tout intérêt à arrêter ses études pour commencer sérieusement à tapiner dans son van, puis faire jouer deux-trois dossiers pour choper du galon.
Sakusen daiseikô !
3) Ichimaru Gin : Micropénis.
Alors lui, c'est LE dossier, on comprend pourquoi il l'a jouée discrète jusqu'à maintenant !
Gin, c'est le sous-boss, et dans la tradition japonaise, ça veut dire qu'il est probablement encore plus balèze que le boss. Ou alors t'as jamais regardé un anime et jamais joué à un J-RPG de ta vie.
En plus il y avait des rumeurs, genre dès qu'on le voit tout le monde se chie dessus, bref, Gin avait la réputation d'un mec qui pèse et on se demandait avec angoisse (si, ne nie pas, avec angoisse) à quoi pouvait bien ressembler son bankai...
Son bankai, c'est juste son sabre qui s'allonge plus loin et plus vite.
OHH PUTAIN LE BANKAI DE MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRDE !!!!!!!!!
Mais c'est quoi ce bankai de de-mer ?!!! Tout le monde a une arme qui change d'aspect, des transformations de ouf, et le SOUS-BOSS il a juste une mise à jour PSN-staïle, mais on se fout de ma gueule ou quoi ?!!!!
Et alors évidemment, tu peux pas passer outre les éléments que tu as accumulés sur Gin : le gars se soumet à Aizen, a comme technique principale de pouvoir allonger son sabre, et comme bankai, c'est-à-dire le truc sur lequel il s'est concentré toute sa putain de life, de pouvoir l'allonger encore plus.
Je te fais pas un dessin sur le complexe du gars qui passe toute sa volonté dans le fait d'augmenter la longueur et le pouvoir de pénétration de son substitut phallique : en fait, Gin a juste un micropénis.
D'ailleurs, Tonton Freud est formel :
Enfin, une petite pensée pour Rukia, qui est quand même Shinigami depuis la nuit des temps, que tout le monde a considérée comme surdouée, mais qui a toujours pas son bankai alors que les puceaux de la série (Ichigo, Renji) ont déjà le leur.
Moi je dis : Rukia aussi elle doit avoir des dossiers et elle a sûrement passé son temps à autre chose qu'à s'entraîner...
lundi 1 novembre 2010
Sincèrement, nous sommes désabusés.
Je faisais mon check quotidien des programmes télévisuels japonais quand je tombai à nouveau sur un raz-de-marée d'émissions dédiées au groupe kimchisthanais SNSD.
Parmi ces émissions, Hey!Hey!Hey!, que je ne regarde plus depuis un million d'années, mais je me dis "pourquoi pas ?".
La raison principale de cette abnégation est que tu as vu comme moi de nombreuses photos de ces magnifiques jambes coréennes et que là, quand il s'agit d'une émission en live, les filles sont en jean's. Donc moi, l'œil aguerri, je me dis "y aurait-il mystification ?". Je veux dire, est-ce qu'en vrai elles auraient des jambes moins présentables ? Comment une chose pareille se pourrait-elle ?
Blasphème ! Folie !
Au bout de quelques secondes à peine, cependant, je dus mettre fin au supplice : non, je n'allais pas me taper la laborieuse présentation de chacune des donzelles, et encore moins leur chorégraphie en jean's. Et puis c'est pas comme si j'avais suffisamment des goûts de merde pour avoir envie d'écouter leur nouvelle chanson non plus.
De toute façon, mystification il y a. Entre le ravalement de façade à la source et la retouche photo à l'arrivée (te demande pas pourquoi 99% de leurs photos de groupe sont sur fond uni...), tu te doutes bien que le lendemain matin tu as intérêt à te lever bien après elles.
Et ça fait des petits : on parle déjà d'un autre groupe du même genre – Hey Girl – à Taïwan.
Alors je repense aux Morning Musume et au concept.
Parce que, concrètement, qu'est-ce qu'on essaie de te vendre, là ? Du cul. Mais du cul en plastique.
Oh, je dis pas que les MM ont pas eu leur coup de bistouri, je trouve juste que le concept était plus naturel : tandis qu'on te présente les SNSD comme un produit fini – paie ta nana qui a l'âge idéal, le physique idéal et la mentalité idéale –, on prenait les Morning Musume comme un échantillon de la population et on voyait ce que ça allait devenir. L'intérêt n'était donc pas tant dans le produit que dans l'expérience elle-même.
C'est pourquoi Tsunku a mon respect éternel : le mec a choisi les éléments de l'expérience dans une optique connue de lui seul : c'est sûrement pas à cause de sa voix que Ishikawa Rika a été choisie, et sûrement pas à cause des frais en stomatologie à prévoir que Kago Ai et Tsuji Nozomi ont été sélectionnées.
Juste le mec il avait décidé qu'il prendrait 3 filles, et il a fini par en prendre 4. Il a jugé sur pièce et suivi son instinct, pour les résultats que l'on sait.
Nul doute que le Japon va nous trouver la parade aux plastiques des SNSD. T'inquiète pas, tu vas l'avoir, ton plat cuisiné.
Mais l'expérience, bordel !...
samedi 30 octobre 2010
La navrance du vendredi.
J'te raconte :
Il y a presque un an, je postule pour une université japonaise (ne me demande pas laquelle, je pense qu'ils n'ont pas le monopole de la connerie, l'information n'est donc pas pertinente) qui recherchait un professeur de français.
Comme toujours dans ce cas, on t'explique que tu as jusqu'à telle date pour envoyer ton dossier, puis qu'à une date ultérieure il faudra pas que t'aies une gastro parce que c'est les entretiens (à tes frais).
Bon.
Premier détail qui fâche : les mecs te demandent d'envoyer une enveloppe timbrée du Japon (pour te renvoyer ton CV, au cas où ta boîte aux lettre serait pas déjà blindée de paperasse inutile...), alors que l'annonce s'adresse à des gens résidant potentiellement à l'étranger.
Donc moi, classy act, always, je leur envoie un mail en leur disant que je vais devoir passer outre cette formalité. Ils me répondent que j'ai qu'à utiliser un bon international ou quelque chose dans le genre, mais la Poste me dit que ça se fait plus, j'en informe donc l'université qui prend note.
Bon.
La date des entretiens passe, pas de nouvelles, j'en déduis donc ce qu'il faut.
Bon.
Trois mois plus tard, je vois la MÊME ANNONCE !! Les mecs ont pas trouvé chaussure à leur pied, visiblement.
Évidemment, tu me connais, je lâche pas la reuf', et comme la date de leurs nouveaux entretiens coïncide avec celle de mon séjour au Japon, j'y vois un signe du destin et leur renvoie direct un dossier.
Et là, les gars m'envoient un mail en me disant que j'ai pas joint d'enveloppe timbrée du Japon. Pas une seconde les gars se disent "tiens, ça vient de l'étranger, c'est normal qu'ils aient pas de timbres du Japon, puisque c'est pas le Japon. Soyons indulgents". Et puis c'est pas comme si on les avait jamais prévenus non plus, hein...
Non.
Cons jusqu'au bout des ongles, les gars tiennent à leur enveloppe timbrée du Japon depuis l'étranger.
Tu me connais, j'aime bien taquiner les cons.
Je leur envoie donc un mail leur expliquant en keigo qu'on est en 2010 et qu'ils vont être gentils de m'envoyer leur réponse par mail, que ça me permettra d'avoir leur réponse plus rapidement, plus gratuitement et plus écologiquement. T'as vu, je brosse leur fibre japonaise dans le bon sens, quand même. Classy act, always. Même quand je mets mon gros zizi dans ta bouche et que je pisse sans te prévenir.
Évidemment, pas de réponse, j'imagine la gueule outrée de la nana qui a lu mon mail et qui a demandé hystériquement à toute son équipe administrative pour qui je me prenais.
Hier matin, Chronopost sonne chez moi.
Grosse enveloppe de l'université en question, avec dedans une petite enveloppe contenant une simple feuille de papier pour me dire qu'après inspection minutieuse de mon dossier (LOL !), ça allait pas le faire.
Je t'ai déjà parlé du bon sens au Japon ?
dimanche 10 octobre 2010
De saines lectures...
Ah oui, je sais, je poste énormément depuis ce voyage. Sûrement pour compenser cet arrière-goût d'un Japon que je ne verrai plus qu'épisodiquement, à l'occasion d'enterrements, sans doute...
Tu le sais, je suis fasciné par le support papier et cette année encore j'ai pleinement profité. Attendre tes amis en retard dans une librairie (pour ceux qui connaissent un peu Ôsaka, LE point de rendez-vous à Umeda, c'est les grands écrans devant la librairie 紀伊国屋), c'est l'occasion idéale pour découvrir un Japon qui t'était jusque-là resté inaccessible.
Par exemple, chez Kinokuniya, ils ont un MUR de bouquins d'idols masculines. Ouais ouais, la bande à Johnny's. Eh ben tu croirais pas ce qu'on voit devant ce rayon-là. Le type de nanas qui regardent, qui lisent, voire la gamine de 6 ans qui tend la main pour attraper un Matsumoto Jun bien trop haut placé pour elle...
Tu le crois, que j'ai vu une meuf de 30 ans prendre un livre qui s'appelait "Quiz DE Arashi" ?!
Sérieusement.
Je t'ai déjà parlé des cravates, mais bien s'habiller c'est un tout, et au Japon on est désespérément dans le désastre vestimentaire.
Je veux dire, bien sûr que la cravate attire ton œil, mais il y a aussi la longueur du pantalon et celle de la veste.
Pour la veste, beaucoup la portent trop longue, mais je peux comprendre que tout le monde ait pas à l'idée de faire retoucher sa veste. La plupart des gens pensent que si elle te va bien aux épaules, ben y a plus rien à toucher. Même si elle te tombe aux genoux.
Mais sur la veste, je suis magnanime.
Le pantalon, en revanche, juste tu comprends pas : les Japonais ont presque tous SYSTÉMATIQUEMENT le pantalon qui tombe au niveau des chevilles !! Ouais ouais, chaussettes apparentes et tout, genre "j'ai grandi trop vite pour mes fringues".
Putain, mais tu vas bosser dans les rizières ou quoi ?
Qu'est-ce que c'est que ce look de pécore ?!!
Alors tu hallucines de voir tout le monde sapé comme ça, comme si le bon sens avait déserté l'archipel (c'est pas comme si je n'avais jamais mentionné cet état de fait, hein...) et puis quand tu rentres dans Kinokuniya, tu tombes sur ça :
Et là tiens-toi bien : dans ce magazine qui prétend t'expliquer la maîtrise (着こなし, hein, rien que ça...) du port du costume, les mecs portent le pantalon trop court sur TOUTES les photos !!!! D'ailleurs rien que sur la couverture, tu vois comment le pantalon tombe sur les chevilles du gars.
Et là évidemment tu comprends, et tu te souviens de ce que je t'avais dit en matière de mode : les Japonais n'ont pas de goûts, ils ne choisissent pas leurs fringues ; ils se contentent de s'habiller comme on leur dit dans les magazines.
JUSTE. TU. FLIPPES.
Alors tu vas me dire (ne nie pas, tu penses que mon récent échec professionnel au pays du soleil levant me place dans une situation délicate et qu'à la moindre altercation je vais baisser les yeux. C'est mal connaître mon arrogance naturelle, qui pendant des années ne s'est basée sur ABSOLUMENT RIEN. C'est dire si maintenant j'ai des grosses couilles, avec mon 1-kyû...) : "oui, mais depuis quand c'est toi qui décides du bon goût en matière vestimentaire, si ça se trouve au Japon c'est la bonne façon de porter le pantalon !".
Réflexion bien légitime, j'ai moi-même conçu la chose pendant quelques instants.
Il n'en est pourtant rien et je puis t'affirmer qu'au Japon comme PARTOUT ailleurs, la BONNE façon de porter le pantalon, c'est de le faire tomber jusqu'au milieu de la chaussure. Et au Japon aussi, ils ont évidemment des bouquins qui t'expliquent correctement comment te saper. Des bouquins qui condamnent bien entendu ce que Men's EX considère être la norme. Check ça :
Donc s'il y en a qui sont au courant, y a pas de raison. Maintenant tu as le droit de te poser une autre question, bien plus dérangeante : à qui profite le crime ? Quel est le véritable but de Men's EX en cherchant à détourner toute la population masculine du bon goût vestimentaire ? A diriger les Japonaises droit dans les rets étrangers ?
Sinon j'ai également dévoré tout ce qui se fait comme magazines portés sur l'horlogerie et, là encore, le bling-bling l'emporte largement sur la qualité.
C'est pourquoi au milieu de cet amas d'infomercials mal déguisés, mon choix s'est porté sur WATCH NAVI, le seul à faire un peu moins de pub à des marques pour branleurs prêts à payer leur tocante 10 fois son prix, et surtout le seul qui propose des pages pédagogiques d'un niveau propre à me conforter dans mon amour des librairies japonaises. Et tu sais que quand j'aime, j'te fais croquer aussi.
Je ne peux pas finir sans te parler de mon achat "last minute" dans le Maruzen de l'aéroport :
De la bonne gagneuse qui balance sur ses clients, des anecdotes de 2 pages pour enrichir ton vocabulaire, de quoi donner encore un peu plus de poids à tes prochaines discussions enfiévrées sur ForumJapon, car même ta mauvaise foi n'est jamais aussi savoureuse que lorsqu'elle se base sur des exemples concrets et la paroles des filles qui sont au contact.
Tu le sais, je suis fasciné par le support papier et cette année encore j'ai pleinement profité. Attendre tes amis en retard dans une librairie (pour ceux qui connaissent un peu Ôsaka, LE point de rendez-vous à Umeda, c'est les grands écrans devant la librairie 紀伊国屋), c'est l'occasion idéale pour découvrir un Japon qui t'était jusque-là resté inaccessible.
Par exemple, chez Kinokuniya, ils ont un MUR de bouquins d'idols masculines. Ouais ouais, la bande à Johnny's. Eh ben tu croirais pas ce qu'on voit devant ce rayon-là. Le type de nanas qui regardent, qui lisent, voire la gamine de 6 ans qui tend la main pour attraper un Matsumoto Jun bien trop haut placé pour elle...
Tu le crois, que j'ai vu une meuf de 30 ans prendre un livre qui s'appelait "Quiz DE Arashi" ?!
Sérieusement.
Je t'ai déjà parlé des cravates, mais bien s'habiller c'est un tout, et au Japon on est désespérément dans le désastre vestimentaire.
Je veux dire, bien sûr que la cravate attire ton œil, mais il y a aussi la longueur du pantalon et celle de la veste.
Pour la veste, beaucoup la portent trop longue, mais je peux comprendre que tout le monde ait pas à l'idée de faire retoucher sa veste. La plupart des gens pensent que si elle te va bien aux épaules, ben y a plus rien à toucher. Même si elle te tombe aux genoux.
Mais sur la veste, je suis magnanime.
Le pantalon, en revanche, juste tu comprends pas : les Japonais ont presque tous SYSTÉMATIQUEMENT le pantalon qui tombe au niveau des chevilles !! Ouais ouais, chaussettes apparentes et tout, genre "j'ai grandi trop vite pour mes fringues".
Putain, mais tu vas bosser dans les rizières ou quoi ?
Qu'est-ce que c'est que ce look de pécore ?!!
Alors tu hallucines de voir tout le monde sapé comme ça, comme si le bon sens avait déserté l'archipel (c'est pas comme si je n'avais jamais mentionné cet état de fait, hein...) et puis quand tu rentres dans Kinokuniya, tu tombes sur ça :
Et là tiens-toi bien : dans ce magazine qui prétend t'expliquer la maîtrise (着こなし, hein, rien que ça...) du port du costume, les mecs portent le pantalon trop court sur TOUTES les photos !!!! D'ailleurs rien que sur la couverture, tu vois comment le pantalon tombe sur les chevilles du gars.
Et là évidemment tu comprends, et tu te souviens de ce que je t'avais dit en matière de mode : les Japonais n'ont pas de goûts, ils ne choisissent pas leurs fringues ; ils se contentent de s'habiller comme on leur dit dans les magazines.
JUSTE. TU. FLIPPES.
Alors tu vas me dire (ne nie pas, tu penses que mon récent échec professionnel au pays du soleil levant me place dans une situation délicate et qu'à la moindre altercation je vais baisser les yeux. C'est mal connaître mon arrogance naturelle, qui pendant des années ne s'est basée sur ABSOLUMENT RIEN. C'est dire si maintenant j'ai des grosses couilles, avec mon 1-kyû...) : "oui, mais depuis quand c'est toi qui décides du bon goût en matière vestimentaire, si ça se trouve au Japon c'est la bonne façon de porter le pantalon !".
Réflexion bien légitime, j'ai moi-même conçu la chose pendant quelques instants.
Il n'en est pourtant rien et je puis t'affirmer qu'au Japon comme PARTOUT ailleurs, la BONNE façon de porter le pantalon, c'est de le faire tomber jusqu'au milieu de la chaussure. Et au Japon aussi, ils ont évidemment des bouquins qui t'expliquent correctement comment te saper. Des bouquins qui condamnent bien entendu ce que Men's EX considère être la norme. Check ça :
Donc s'il y en a qui sont au courant, y a pas de raison. Maintenant tu as le droit de te poser une autre question, bien plus dérangeante : à qui profite le crime ? Quel est le véritable but de Men's EX en cherchant à détourner toute la population masculine du bon goût vestimentaire ? A diriger les Japonaises droit dans les rets étrangers ?
Sinon j'ai également dévoré tout ce qui se fait comme magazines portés sur l'horlogerie et, là encore, le bling-bling l'emporte largement sur la qualité.
C'est pourquoi au milieu de cet amas d'infomercials mal déguisés, mon choix s'est porté sur WATCH NAVI, le seul à faire un peu moins de pub à des marques pour branleurs prêts à payer leur tocante 10 fois son prix, et surtout le seul qui propose des pages pédagogiques d'un niveau propre à me conforter dans mon amour des librairies japonaises. Et tu sais que quand j'aime, j'te fais croquer aussi.
Je ne peux pas finir sans te parler de mon achat "last minute" dans le Maruzen de l'aéroport :
De la bonne gagneuse qui balance sur ses clients, des anecdotes de 2 pages pour enrichir ton vocabulaire, de quoi donner encore un peu plus de poids à tes prochaines discussions enfiévrées sur ForumJapon, car même ta mauvaise foi n'est jamais aussi savoureuse que lorsqu'elle se base sur des exemples concrets et la paroles des filles qui sont au contact.
vendredi 8 octobre 2010
Le lolicon pour les nuls.
Tu le sais, je fonctionne beaucoup par insight. Un insight, ce n'est pas une illumination qui vient de nulle part ; c'est quand ton cerveau bosse en permanence sur un tas de sujets et que tout d'un coup, au détour d'un indice, les pièces que tu manies depuis parfois des années se mettent en place pour former une réponse.
J'ai donc eu un insight cette année au Japon, sur le comment accepte-t-on la pédophilie sans pourtant avoir jamais fantasmé sur les enfants, voire en étant plutôt carrément prêt à péter de la vieille.
Je me suis longtemps demandé comment ça se faisait que tu refusais d'emblée ma parole de vérité, comme si j'étais ton daron, pour ensuite arriver aux mêmes conclusions que moi quand tous tes amis forumeurs t'avaient dit la même chose. J'en ai conclu que ma pensée était par trop fulgurante et que tu avais besoin de connaître mon cheminement intellectuel pour pouvoir apprécier le résultat. La conclusion seule, tu rejettes, mais si on t'explique depuis le début tu penses que tu as la main sur le raisonnement alors tu y mets moins de mauvaise volonté.
Comme un putain de gosse.
Tu comprends maintenant pourquoi j'éprouve une aversion naturelle envers les enfants : cette façon de pas vouloir manger un truc nouveau, de faire mille et une manières pour finalement trouver ça délicieux et en redemander, ça me fout la gerbe.
Je toucherai jamais un gamin parce qu'intellectuellement un être humain dénué de logique à ce point ça me paraît la chose la plus détestable au monde. D'ailleurs je peux pas te dire mieux : tellement les gens sentent que je suis pas attiré par leurs pondeurs d'excréments, ils me confient des tâches de baby-sitting en toute quiétude quand dans le même temps on t'explique que maintenant les gamins non-accompagnés doivent voyager seuls dans les avions et que le personnel qui gère les crèches a plus le droit de changer les gosses qui doivent du coup rester dans leur merde toute la journée.
Autant te dire que quand bien même je prônerais "l'amour libre avec les enfants consentants" (ce qui n'est évidemment pas le cas), je serais quand même encore moins malade que ta société paranoïaque.
Tu vas me dire "était-ce primordial d'être au Japon pour comprendre ce glissement naturel vers la pédophilie ?"
Je te répondrai : "oui, c'était absolument indispensable, car l'ethnie asiatique joue un rôle fondamental dans ce glissement."
En effet, tu n'auras pas été sans remarquer que les Asiatiques font plus jeunes que leur âge et que des nanas de 40 ans ont souvent un corps inaltéré que les Occidentales ne peuvent s'offrir qu'au prix d'ineffables sacrifices. T'as qu'à voir comment ici la moindre femme de 40 ans "bien conservée" semble tout droit sortie de Desperate Housewives, c'est dire la misère.
Je vous livre dès à présent la logique implacable qui fait de vous des pédophiles, que vous le vouliez ou non, et après je vous expliquerai pourquoi c'est pas grave du tout d'être "un pédophile" du moment que tu gardes tout ça dans ta tête :
Quand t'es au Japon, tu kiffes des meufs de 25 ans qui ont l'air d'en avoir 15. C'est pas de ta faute, au Japon les nanas de 25 ans sont comme ça.
⇒C'est donc que tu es visuellement attiré par un physique de 15 ans.
⇒À partir de ce moment-là, tu n'éprouves plus aucune culpabilité d'être attiré par des nanas de 15 ans puisqu'il est avéré que tu es attiré par ce physique jeune, indépendamment de l'âge de la personne.
Ça y est mon grand, t'es un pédo !
Je sais, au début ça surprend, mais tu verras on s'y fait très bien.
Comme tu le vois, je parle de physique de 15 ans, ce qui est déjà bien trop vieux pour les vrais de vrais, les lolicon, les mecs qui veulent pas voir un bout de sein et pour qui 13 ans c'est déjà limite périmé. Mais ça, c'est pour les puristes.
Rassure-toi, si une Japonaise te voit regarder en douce une nana de 18 ans (DIX-HUIT ANS, hein, MAJEURE), elle va à coup sûr te traiter de lolicon et ce sera pour toi un indice bien pertinent pour ne plus jamais la revoir.
En effet, seules les obâsan traitent les gens de lolicon.
Je t'ai déjà mis en garde contre le phénomène "obâsan", cette désolante façon d'être déjà vieille dans sa tête qui constitue le pathos n°1 de la Japonaise. Traiter un homme de "lolicon", c'est lui reconnaître le péché de constater qu'il existe des femmes plus jeunes que soi, ce qui est typiquement la marque des femmes périmées, ivres d'aigreur quand elles voient les autres (= toutes les autres femelles de la planète, tu vois à quel point il faut être grave pour s'offusquer...) femmes nées après elles.
Même si tu regardes passer une nana de 25 ans avec des jambes interminables, une jupe ras-la-chatte, une beauté à couper le souffle, l'obâsan va te traiter de lolicon, c'est-à-dire qu'au prix d'une dépense d'énergie psychique considérable elle va faire l'impasse sur TOUS les éléments qui auraient attiré ton regard pour ne retenir que celui de la jeunesse.
Mes amis psys te conseillent fortement de faire passer un petit TAT à cette vieille peau, crises de fous rires garanties.
Alors maintenant je vais te donner mon avis perso de citoyen sur la pédophilie. Souvent tu verras les gens exprimer la haine la plus sanglante et réclamer les châtiments les plus impitoyables envers les pédophiles.
Fut un temps où je comprenais. Mais plus maintenant. Ça va faire une grosse dizaine d'années que la télévision se fait un plaisir de donner la parole Boris Cyrulnik, le mec qui t'a expliqué le principe de la résilience.
Toi tu partais naïvement du principe que si on te violait quand t'étais gosse, tu en souffrais tout le reste de ta vie, c'est ce qui rendait ce crime horrible.
Mais en fait, non.
Grâce à la résilience, te faire violer quand t'étais gosse ça devient pas beaucoup plus horrible que d'être agressé dans le métro pour te faire dérober ton portable.
Et je te conseille de pas essayer de me soutenir le contraire, vu que le père Cyrulnik a démontré le principe de résilience avec des déportés.
Je ne te crois pas antisémite au point de vouloir placer le viol d'un enfant au-dessus d'une déportation dans un camp de concentration sur l'échelle de la douleur, ni assez masochiste pour vouloir essuyer un procès suite à cette démonstration (que j'aime quand ta société me fournit toutes les armes de la subversion...).
Donc si les déportés peuvent s'en sortir, tu seras bien gentil de croire que les enfants violés aussi.
Du reste, je ne t'entends pas prononcer les mêmes sentences barbares à l'encontre de ceux qui provoquent des accidents de la route, et les chiffres des accidents de la route, c'est autre chose que ceux des crimes pédophiles, hein.
Par ailleurs, je ne place pas la vie d'un enfant au-dessus de celle d'un autre être humain. En vertu de quoi le viol d'un enfant serait plus horrible que celui d'un adulte ? Qui a décidé ça ? Qui a décidé que quand ta femme se fait violer c'est quand même moins grave que si c'était un enfant ?
Parce que l'enfant est "sans défense" nous martèlent les associations paranoïaques. Gars, crois-moi, quand t'es un adulte tout seul face à 15 types armés et rompus au combat, t'as pas plus de défenses qu'un enfant. Et ton tabassage me touchera beaucoup plus, même si toi aussi tu auras droit à ta résilience.
Pour résumer ma pensée : la pédophilie c'est évidemment répréhensible sur le terrain, mais depuis que les psys t'ont expliqué que la majorité de tes rêves érotiques impliquaient les membres de ta famille, je pense que tu peux te sentir le droit à l'impunité sur n'importe lequel de tes fantasmes. D'ailleurs moi-même, j'ai aucun souci à aborder un employé de Softmap pour lui demander s'il a bien un bouquin qui explique comment se déguiser en fille et engager des activités sexuelles avec d'autres travestis. Et l'acheter, bien entendu.
Si tu t'excites sur des adolescentes tu es complètement normal, Michel Houellebecq te l'explique dans tous ses bouquins, en revanche si tu trouves qu'en-dessous de 10 ans il y a des raisons d'avoir une érection, je te conseille quand même de consulter, on sait jamais... (mais je ne te juge pas, juste je ne comprends pas ton délire, de même que tu ne comprends sans doute pas comment je peux m'exciter à la fois et autant sur Ishikawa Rika et sur Kokushô Sayuri, deux nanas qui ont respectivement environ 10 ans de moins et 10 ans de plus que moi. Enfin moi, légalement je risque rien, hein).
Et puisque le sujet t'intéresse, oublie pas de passer à la buvette.
mardi 5 octobre 2010
En vrai, je crois qu'elle te ment.
Aujourd'hui, je vais t'expliquer Amélie Nothomb, puisque tu sais qu'Amélie aime le Japon au moins autant que moi. Pourquoi quand elle chie dessus elle vend des livres par millions alors que dans le même temps je me prends des commentaires outrés, j'avoue ne toujours pas comprendre. Peut-être est-ce le même syndrome que quand tu vas voir une pièce de théâtre pourrie : tu es plus complaisant dans la mesure où tu as déjà payé ta place et finalement tu la trouves "pas si mal".
Peut-être que je devrais te faire payer aussi alors...
Amélie, ne nous le cachons pas, est la fenêtre francophone sur le Japon. De même que tous tes amis condamnent Dieudonné sans avoir vu un seul de ses spectacles, tous tes amis s'inquiètent énormément pour ta santé mentale lorsque tu leur dis que tu veux aller vivre au Japon, alors qu'ils n'y ont jamais foutu les pieds eux-mêmes.
Mais Amélie leur a dit que les Japonais sont très très méchants et pervers, alors tes amis la croient.
Le problème, c'est qu'en tant que japonisant, écrivain et spécialiste de littérature, et accessoirement en tant que mec qui va au Japon depuis 10 ans, qui y a vécu et qui s'est fait fort de t'instruire sur le sujet depuis maintenant quelques années, je suis évidemment très sensible à ce qu'Amélie écrit.
Et je crois qu'elle te ment.
Elle te ment sur son prénom, sur son goût des fruits pourris, sur un tas de choses, en fait.
Devons-nous lui jeter la pierre pour autant ?
Je ne crois pas.
En effet, Amélie agit comme ce garçon qui t'explique dès le début de votre relation qu'il ne t'aime pas, mais comme ça fait déjà quelques temps que vous couchez ensemble tu en déduis que, forcément, c'est qu'il t'aime. Nonobstant ses mises en garde, tu t'emballes comme une grande et le jour où tu lui parles mariage et qu'il reste silencieux une demi-seconde de trop, tu t'étonnes et tu pleures.
Amélie aussi te met en garde, dès la couverture, mais tu préfères ne pas savoir :
Eh ouais, mano, les écrits d'Amélie – comme les miens – ont vocation à te procurer du plaisir, pas à soutenir le test de la réalité. Amélie ne te raconte pas sa vie à elle, mais la vie de ce personnage qu'est "Amélie Nothomb", et tu seras bien avisé de prendre tout ça avec des pincettes.
Si tu as cru que les romans d'Amélie Nothomb c'était le Wikipédia du Japon, ben c'est ton fantasme à toi, grand, et Amélie n'est nullement en cause.
J'imagine que tu veux maintenant savoir si j'aime Amélie Nothomb, tellement tu veux savoir ça va flinguer ta journée si je te le dis pas, alors je te le dis : j'ai rien contre. Je suis pas un fan, je me rue pas sur ses bouquins dès qu'ils sortent et je peux complètement passer ma vie sans lire ce qu'elle fait (alors que Michel, non). Mais si on me propose d'en lire je refuse jamais, d'autant que ses livres se finissent quand même en moins d'une demi-journée, que la dernière fois que j'ai lu un livre en moins d'une demi-journée, c'était "Le ver, cet inconnu" (précipite-toi, dispo qu'en occase) . Et sa vision du Japon m'amuse, je lis ça comme un blog de plus.
MAIS PUTAIN QU'EST-CE QU'ELLE TOUCHE COMME BLÉ AVEC SES BLOGS, ELLE !!!!!
mercredi 29 septembre 2010
Finalement...
Dans quelques heures je reprends l'avion, il est donc temps de faire un bilan de cette expédition.
Professionnellement, je ne vais pas te mentir, c'est un échec. J'ai eu des entretiens, j'ai même convaincu sur le terrain, mais le problème est toujours le même : pas de visa, pas de boulot.
Est-ce que je reviens la tête basse pour autant ? Non.
Parce que j'ai trouvé beaucoup plus que ce que je cherchais. Des expériences et des réponses.
Tu vois les films qui s'apparentent à des parcours initiatiques, des films genre "Rain Man", où le héros part avec un objectif ultra-matérialiste, genre un héritage, et se retrouve avec quelque chose de mille fois plus précieux, genre un frère handicapé ? (euh... non... attends, mauvais exemple...)
Eh ben c'est ce qui m'est arrivé.
J'ai vu des écoles, j'ai vu comment ils fonctionnaient, et juste t'as pas envie de bosser pour eux (à part une, le patron est un mec bien). Des gens qui n'ont juste rien compris, qui ont vu NOVA se casser la gueule, GEOS se casser la gueule, qui continuent à reproduire le même schéma et qui viendront ensuite blâmer "la crise" quand il faudra mettre la clef sous la porte.
J'ai vu des écoles avec un nom prestigieux se révéler être des burlingues grands comme une cage à lapins, des open spaces avec 3 drapeaux de pays en papier accrochés au mur, genre fête de fin d'année de maternelle. Et des gens qui jouent la montre, qui croient que tu vas pas comprendre ce qu'ils osent pas te dire en face et qui attendent que tu sois dans l'avion pour sortir de leur cachette.
Et tu crois que c'est moi qui vais revenir avec la tête basse ? Alors que tu passes ta vie à te chier dessus ?
J'ai vécu des trucs géniaux, cette fois encore : rencontré des gens formidables que j'avais pas vus depuis 5 ou 6 ans et renoué comme si on s'était quitté la veille.
J'ai appris à me servir d'un téléphone portable, à écrire des messages blindés d'icônes comme un gros kikoolol et j'ai fait exprès de le garder dans ma poche tout le temps pour réduire de 90% ma fertilité légendaire et pouvoir désormais bukkaker des Japonaises sans risquer de polluer davantage leurs émissions de télé avec une accidentelle progéniture métissée.
J'ai découvert des endroits que je connaissais pas, comme 天王寺, le quartier suisse. Si, c'est le quartier suisse : la journée on vend des montres de luxe dans les pawn shops et le soir on vend des 薬 dans les ruelles.
J'ai encore eu des premières fois, j'ai appris des trucs qui font plaisir et tu es sur un nuage pendant 2 jours, et des trucs qui font pas plaisir du tout et tu es prêt à t'ouvrir les veines, mais chaque jour il t'arrive quelque chose, et au minimum ben ça alimentera ton blog.
Alors évidemment, tu te demandes pourquoi j'ai mis Sasha Grey en illustration de cet article.
Pour moi, Sasha Grey, c'est l'illustration parfaite de l'échec humain qui se fait passer pour une réussite sociale. La meuf qui se la raconte "moi, je lis des livres" mais qui doit passer sur le billard pour des verrues anales. Moi aussi je lis des livres, chérie, mais mon boulot ça consiste pas à lécher des cuvettes de chiottes.
Décider de ne pas être Sasha Grey, c'est abandonner la partie de toi qui voudrait que la vie soit une route de brique jaune à parcourir en 750 NR. C'est accepter que tu seras toujours un loser face à ceux qui n'ont aucun scrupule à vendre leur incompétence et qui obtiendront du coup une situation enviable et enviée, pendant que tu feras du super boulot dans l'anonymat le plus complet. C'est accepter de vivre avec ta normalité et de reconnaître que malgré tout ton talent, les choix de merde que tu as pu faire par le passé tu les paies cash.
Mais tu peux te regarder dans un miroir tous les matins.
mardi 28 septembre 2010
Elle aussi !
Figure-toi qu'affligé par une journée de vaines recherches (retour après-demain, LOL !), j'ai décidé d'aller tenter ma chance à l'ANPE du coin, qui s'appelle Hello Work. Tu remarqueras comment dans cette société infantilisante on a trouvé le moyen de pas te dégoûter d'aller chercher du taff dans un "machin" affublé d'un nom abscons comme "ANPE" ou complètement débile et suscitant le jeu de mot comme "Pôle Emploi".
Et puis moi, hein, tout ce qui commence par "Hello", je suis bon client...
Donc je remplis le formulaire et je vais attendre mon tour.
Et puis évidemment, comme je laisse mes oreilles traîner partout, je la démasque : cette voix qui égrène les numéros, c'est la meuf des ascenseurs !!! Mais si, tu sais bien, la nana qui te dit que les portes vont se fermer ! Elle fait aussi les numéros de l'ANPE !!! C'est la Évelyne Leclercq locale, ou quoi ?
Mais c'est qui cette fille, personne sait ?!
Alors tu vas me dire que je pourrais demander aux Japonais. Comment t'es fou, toi !
J'ai passé la journée à demander mon chemin à des Japonais, et les mecs ils savaient même pas où étaient les rues principales, voire les GRANDS AXES (genre 四ツ橋筋 quand t'es dans la 御堂筋, quoi, mais AU SECOURS !!), j'ai dû rentrer dans 1 milliard de combini pour leur demander les plans des quartiers que je traversais. Juste tu flippes.
Et tu crois qu'ils sauraient qui est la voix qu'ils entendent partout, alors que je suis sûr :
1) qu'ils font même pas gaffe, ces cons. Ils font déjà pas gaffe à la cravate de Kimtaku, alors tu penses si la voix des ascenseurs ils en ont quelque chose à battre...
2) que même s'ils faisaient gaffe, ils remarqueraient pas que c'est la même voix. T'as qu'à voir comment Mister Children leur sert la même chanson à chaque fois et les mecs ils achètent direct, genre "Oh, le NOUVEAU Mister Children !!!", fais péter ton numéro 1 au classement Oricon. Mister Children, c'est leur Francis Cabrel à eux.
Alors du coup, elle, la kunoichi qu'elle est partout mais tu la vois pas, jamais tu vas savoir qui c'est.
samedi 25 septembre 2010
Je t'avais prévenu...
S'il y a un truc que je t'ai appris (ne dis pas "non", connard, tu savais même pas placer le Japon sur une carte du monde !), c'est qu'il ne faut JAMAIS critiquer le Japon devant des Japonais.
Ils se vexent.
Même si c'est tes amis, même si vous swappez vos copines de temps en temps, même s'ils sont à la fac de Tôkyô et que tout le monde pense que c'est des putains de génies, même s'ils ont visité des pays étrangers, JAMAIS tu critiques le Japon devant des Japonais.
Ils se vexent.
Eh ben ça a pas raté. Tu te souviens quand je te parlais de ce café qui faisait des parfaits avec un flan et que les Japonais ils avaient inventé la glace over-calorique ? Tellement l'article il était bien on l'avait retrouvé sur un skyblog ; ne ris pas, connard, quand des montres suisses qui coûtent 100 ans de ton salaire (enfin, de ce que tu déclares, fripouille !) se retrouvent copiées en Chine et vendues pour une bouchée de pain, tout le monde s'accorde à dire que c'est une preuve de qualité ! Tu vas me soutenir que Skyblog est pas à Blogger ou Wordpress en matière de littérature ce que la Chine est à la Suisse en matière d'horlogerie ?!
Bref, à peine avais-je publié que des nutritionnistes venaient contester l'innovation japonaise, que soi-disant le flan c'est pas si calorique que ça et que donc on peut complètement balancer un flan dans un parfait composé d'un demi-milliard de boules de glaces et de 3 paquets de céréales, ça fait pas grossir.
Ben mon con, comment les Japonais l'ont mal pris !
Ah elles font pas grossir, nos glaces ? qu'ils ont dit.
Eh ben vous allez voir ! qu'ils ont dit.
Dont acte.
Parfaits n°1 - paie ta Forêt Noire version fraise et ton Shortcake aux fruits rouges :
Parfaits n°2 - Mont Blanc et Chiffon Cake :
Parfaits n°3 - on a mis tout ce qu'on pouvait trouver en cuisine :
Tu feras bien d'être admiratif, cette fois-ci !
Ils se vexent.
Même si c'est tes amis, même si vous swappez vos copines de temps en temps, même s'ils sont à la fac de Tôkyô et que tout le monde pense que c'est des putains de génies, même s'ils ont visité des pays étrangers, JAMAIS tu critiques le Japon devant des Japonais.
Ils se vexent.
Eh ben ça a pas raté. Tu te souviens quand je te parlais de ce café qui faisait des parfaits avec un flan et que les Japonais ils avaient inventé la glace over-calorique ? Tellement l'article il était bien on l'avait retrouvé sur un skyblog ; ne ris pas, connard, quand des montres suisses qui coûtent 100 ans de ton salaire (enfin, de ce que tu déclares, fripouille !) se retrouvent copiées en Chine et vendues pour une bouchée de pain, tout le monde s'accorde à dire que c'est une preuve de qualité ! Tu vas me soutenir que Skyblog est pas à Blogger ou Wordpress en matière de littérature ce que la Chine est à la Suisse en matière d'horlogerie ?!
Bref, à peine avais-je publié que des nutritionnistes venaient contester l'innovation japonaise, que soi-disant le flan c'est pas si calorique que ça et que donc on peut complètement balancer un flan dans un parfait composé d'un demi-milliard de boules de glaces et de 3 paquets de céréales, ça fait pas grossir.
Ben mon con, comment les Japonais l'ont mal pris !
Ah elles font pas grossir, nos glaces ? qu'ils ont dit.
Eh ben vous allez voir ! qu'ils ont dit.
Dont acte.
Parfaits n°1 - paie ta Forêt Noire version fraise et ton Shortcake aux fruits rouges :
Parfaits n°2 - Mont Blanc et Chiffon Cake :
Parfaits n°3 - on a mis tout ce qu'on pouvait trouver en cuisine :
Tu feras bien d'être admiratif, cette fois-ci !
mercredi 22 septembre 2010
En vrai, mon quartier pue la défaite.
Je te l'ai déjà dit, je suis un shinobi. Le mec dont tu te souviens pas. Tu crois que c'est un avantage, mais en fait non. Je suis typiquement le gaijin que les Japonaises vont pas checker. Pas de gaijin power pour moi, je suis le gars fondu dans la masse.
On me demandait récemment de détailler les relations gaijin/Japonais. Je peux pas faire ça, je sais même pas à quoi ça ressemble. Les Japonais n'ont pas peur de moi, ne cherchent pas à esquiver ma conversation, me parlent spontanément en japonais.
Dernière aventure en date et nouvelle première fois, hier soir. Je réside à Shin-Imamiya, dans un hôtel super bien et pas cher (non, je te file pas l'adresse). Shin-Imamiya, c'est à 15 minutes à pied de DenDen Town, le Akihabara d'Ôsaka. Akihabara du pauvre, comme je vais te l'expliquer.
Quand tu te balades dans DenDen Town, – de son vrai nom Nipponbashi shôtengai – tu remarques des clochards dans leurs maisons de carton, par-ci par-là. Mais tu fais pas gaffe, tout absorbé que tu es par ta recherche du dernier jeu vidéo au meilleur prix.
Mais les clochards, ils sont pas là par hasard.
Si tu te balades assez tôt ou assez tard dans Shin-Imamiya, tu comprends quelle est la véritable population du quartier : des vieux, des estropiés, des vieux estropiés, des clodos, des vieux clodos estropiés. Une putain de Cour des miracles !
Et tu comprends pourquoi ton hôtel il est bien et pas cher : la plupart des hôtels du coin servent en fait à loger des travailleurs, pas des touristes (enfin le mien, si, mais si je voulais je pourrais loger pour 1000¥ par jour. Il se trouve que je préfère avoir une salle de bain dans ma piaule plutôt que d'adapter mes horaires de branlette à ceux d'ouverture du bain public. Sans blagues !).
Je rentrais donc hier soir du combini quand je me fais aborder par un vieux. Et le gars se pose pas la moindre question, il commence un 3615MALIFE en japonais comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, pour me dire qu'il a des séjours réguliers à l'hôpital, qu'il a déjà réussi à réunir 90% de la somme, mais qu'il lui manque 3000¥, alors si je voulais bien...
Holà, stop papy, je t'arrête tout de suite : je suis déjà girigiri sur la thune et j'ai encore des sex toys et un Basara 3 à choper. Tu m'as pris pour le dandy du BTP, ou quoi ?
La seule raison pour laquelle j'ai écouté son histoire jusqu'à la moitié, c'est parce que j'étais en train de me demander si ce mec réalisait qu'il parlait à un étranger. Vous êtes marrants, les Japonais, vous m'abordez comme si j'étais votre voisin de palier du clan Fûma depuis des générations, mais quand je vous demande un taff vous me cassez les couilles avec un visa.
Sinon cette nuit, première fois de ma vie que je subis un orage juste au-dessus de ma tête, les flashs blancs qui transpercent les rideaux et tes paupières, puis le tonnerre qui s'écrase sur la planète moins d'une demi-seconde plus tard !
Mais ce matin on a perdu 10°C, je kiffe ma vie !
Encore une histoire d'yeux...
Enfin, "d'yeux", disons plutôt de regard.
On peut se trouver devant la même scène et pas regarder la même chose, on racontera donc tous une histoire différente. C'est le principe de nos blogs. Oui, tu vois très bien de qui je veux parler, la "réacosphère japanisthanaise", nous les mecs blasés qui mettons des private jokes en guise de légendes à nos photos et qui trouvons toujours à redire sur ce fabuleux pays alors qu'on fait tout pour s'y installer à tout jamais.
Mais le regard c'est amusant, parce que des fois tu te rends compte que les gens passent à côté d'un truc qu'ils ont sous le nez en permanence et tu en viens à te demander s'ils le font pas un peu exprès.
Par exemple la cravate.
Aujourd'hui tu n'as plus aucune excuse pour ne pas savoir comment nouer et porter une cravate. Moi-même qui exerce officiellement l'activité de guitariste littéraire, activité généralement fort laxiste sur le port de la cravate, à partir du moment où j'ai décidé qu'il fallait que j'en porte, j'ai fait ce qu'il fallait pour éviter de passer pour une balletringue.
J'ai donc étudié les nœuds, la longueur, les matières, les motifs et les associations de couleurs, bref, j'ai fait mon nerd deuxpointzéro.
Comme j'étais un puceau de la cravate, je me suis dit que je devais bien être le dernier des cons à pas connaître les bases étudiées.
Si tu savais...
Dès que je croise quelqu'un je regarde sa cravate, même les gamines en uniforme, et crois-moi : depuis que je suis ici, j'ai dû rencontrer moins de 10 personnes sur le millier que je croise quotidiennement qui portaient leur cravate à la bonne longueur !
Tu vas me dire : "tout le monde est pas un obsédé comme toi, y a un tas de mecs qui portaient leur cravate avant que l'internet existe et ils ont toujours porté leur cravate comme on leur avait appris".
Alors déjà, au-delà de la bienséance il y a aussi ce qu'on appelle le goût et le bon sens, et si tu penses que t'as pas l'air d'un paysan avec une cravate qui t'arrive au niveau du nombril ou de la braguette, faut pas t'étonner que les gens rigolent sur ton passage.
Par ailleurs, on te met des gars qui savent s'habiller en 4 par 3 partout dans le métro, donc tu seras gentil de prendre note. Genre en ce moment, tu peux pas faire deux pas sans tomber sur ça :
Tu vois le mec tout à gauche ? C'est Kimtaku, le mec le plus populaire du Japon depuis plus de 10 ans. Alors quand il te montre comment on porte une cravate, tu feras l'effort de t'intéresser. Regarde bien où la pointe de la cravate doit tomber :
T'as pigé ? Ben t'es bien le seul, putain ! Si tu savais le nombre de salarymen qui passent devant cette affiche, des fois même qui s'arrêtent devant, et qui continuent de porter leur cravate trop longue ou trop courte, juste tu te demandes ce que EUX regardent...
Le regard, mec, tout est là.
On peut se trouver devant la même scène et pas regarder la même chose, on racontera donc tous une histoire différente. C'est le principe de nos blogs. Oui, tu vois très bien de qui je veux parler, la "réacosphère japanisthanaise", nous les mecs blasés qui mettons des private jokes en guise de légendes à nos photos et qui trouvons toujours à redire sur ce fabuleux pays alors qu'on fait tout pour s'y installer à tout jamais.
Mais le regard c'est amusant, parce que des fois tu te rends compte que les gens passent à côté d'un truc qu'ils ont sous le nez en permanence et tu en viens à te demander s'ils le font pas un peu exprès.
Par exemple la cravate.
Aujourd'hui tu n'as plus aucune excuse pour ne pas savoir comment nouer et porter une cravate. Moi-même qui exerce officiellement l'activité de guitariste littéraire, activité généralement fort laxiste sur le port de la cravate, à partir du moment où j'ai décidé qu'il fallait que j'en porte, j'ai fait ce qu'il fallait pour éviter de passer pour une balletringue.
J'ai donc étudié les nœuds, la longueur, les matières, les motifs et les associations de couleurs, bref, j'ai fait mon nerd deuxpointzéro.
Comme j'étais un puceau de la cravate, je me suis dit que je devais bien être le dernier des cons à pas connaître les bases étudiées.
Si tu savais...
Dès que je croise quelqu'un je regarde sa cravate, même les gamines en uniforme, et crois-moi : depuis que je suis ici, j'ai dû rencontrer moins de 10 personnes sur le millier que je croise quotidiennement qui portaient leur cravate à la bonne longueur !
Tu vas me dire : "tout le monde est pas un obsédé comme toi, y a un tas de mecs qui portaient leur cravate avant que l'internet existe et ils ont toujours porté leur cravate comme on leur avait appris".
Alors déjà, au-delà de la bienséance il y a aussi ce qu'on appelle le goût et le bon sens, et si tu penses que t'as pas l'air d'un paysan avec une cravate qui t'arrive au niveau du nombril ou de la braguette, faut pas t'étonner que les gens rigolent sur ton passage.
Par ailleurs, on te met des gars qui savent s'habiller en 4 par 3 partout dans le métro, donc tu seras gentil de prendre note. Genre en ce moment, tu peux pas faire deux pas sans tomber sur ça :
Tu vois le mec tout à gauche ? C'est Kimtaku, le mec le plus populaire du Japon depuis plus de 10 ans. Alors quand il te montre comment on porte une cravate, tu feras l'effort de t'intéresser. Regarde bien où la pointe de la cravate doit tomber :
T'as pigé ? Ben t'es bien le seul, putain ! Si tu savais le nombre de salarymen qui passent devant cette affiche, des fois même qui s'arrêtent devant, et qui continuent de porter leur cravate trop longue ou trop courte, juste tu te demandes ce que EUX regardent...
Le regard, mec, tout est là.
mardi 21 septembre 2010
En vrai, jamais t'aurais deviné !
J'étais hier soir au restaurant en compagnie d'expatriés anglophones, une de mes précieuses sources d'informations, puisque tu sais désormais que même sur place je fantasme le Japon et que rien de ce que je te raconte n'est en prise avec la réalité : je me contente d'anecdotes à droite et à gauche pour en tirer des généralités spécieuses et m'ériger en spécialiste. Du reste, est-ce que tu vas venir vérifier, hein ? T'as bien cru qu'Alizée était "une star au Japon".
Bien qu'étant accompagnés d'une délicieuse jeune femme (elle-même pas la dernière à saliver sur des garçons de 14 ans...), nous mations évidemment les serveuses, par pur réflexe professionnel et sociologique. L'une d'elles avait un pansement sur un œil et ce fut l'occasion pour mon ami Américain de me révéler la STUPÉFIANTE raison pour laquelle les jeunes Japonaises portent à l'occasion un pansement sur l'œil.
Tu n'auras pas été toi-même sans remarquer qu'effectivement le pansement oculaire constitue un accessoire principalement féminin, donc ou bien les nanas ont une propension étonnante à se blesser les yeux, ou bien il y a anguille sous France Roche.
Dans les faits, la médecine a rarement à voir avec le port dudit pansement et même si tu as dû lire ici ou là qu'il s'agissait d'un "accessoire de mode", tu es encore loin du compte.
Ce qu'il se passe, en vrai, c'est que la nana foire son maquillage sur un œil, ou bien estime qu'elle n'a pas le temps de se maquiller les deux yeux, et elle se fout un patch, tout simplement ; pourquoi se casser le cul, sérieusement ?
Tu vois jusqu'où va la paresse des Japonaises. Enfin, "des Japonaises", sauf ta copine à toi, bien entendu.
Sinon en ce moment on me placarde le joli minois d'ICONIQ un peu partout en ville, j'ai donc jeté une oreille à son album. J'aime bien (= en boucle pendant la rédaction de cet article).
vendredi 17 septembre 2010
Michel, le Japon et moi.
C'est la deuxième fois que Michel et moi partons ensemble au Japon. Probablement parce que je pars rarement après la rentrée littéraire, la faute à ces 3 semaines de vacances à prendre entre juin et septembre. Le cas ne s'est donc produit qu'à 2 reprises, une fois en tant qu'étudiant et une fois en tant que chômeur.
La première fois, je venais de gagner un voyage au Japon, un concours de japonais avec 2 semaines de visite pour les deux meilleurs. Je savais déjà en entrant dans la salle d'examen que je serais parmi ces deux-là, mais à la seconde place. Un baiser pour encourager, un coup de latte pour blesser l'ego déjà disproportionné. Je pars donc en septembre 2001, Plateforme dans mon sac.
Amusante similarité de la condition du héros, en voyage organisé en Thaïlande, et de votre serviteur, en voyage organisé au Japon : les groupes qui se forment, les différents univers qui se croisent. Chaque soir Michel me raconte ma journée.
Cette année, je suis parti avec La carte et le territoire. Comme pour Plateforme, je le trouve moins bon que le précédent, tout en sachant que je l'apprécierai davantage en deuxième lecture, dans quelques mois. Parce que Michel, c'est le style. Plus que l'histoire, c'est ce sens maîtrisé du flashback, ces phrases assassines au détour d'un paragraphe anodin, ces attaques sournoises, machistes et racistes qui font hurler les femmes de gauche et les puceaux de la vie, cette engeance qui constitue le bras armé de l'impuissance totalitaire ("on peut pas", "on n'a pas le droit").
T'inquiète, Michel, toi et moi on se comprend.
De façon récurrente, Michel fustige les Japonais et leur "arrogance caractéristique".
Oui, il y a de ça.
Michel, c'est un gros câlin aux expatriés, quel que soit le pays. C'est la France pas contente exprimée avec les mots qui font du bien, les mots qui font sourire et les mots qui mettent en colère, comme une chanson de The Smiths. Avec Michel, on est partout chez soi.
Michel, je t'aime.
jeudi 16 septembre 2010
Vélocité.
Oui, je sais, c'était pas prévu que je te fasse profiter en live, mais j'ai rapidement compris que la recherche de boulot sans une connexion permanente ça sentait le 松, alors j'ai fait péter un portable.
Ça change la vie.
J'adore le Shinkansen. Oh, pas pour la population, toi-même tu sais que les vraies bonnasses elles prennent le métro. Pas pour l'aspect technologique non plus, le Shinkansen n'est jamais qu'un train.
Non, ce que j'aime, c'est aller prendre un billet.
D'abord pour être sûr d'avoir une place assise, évidemment, et puis aussi pour rentabiliser mon JR PASS, et Dieu sait qu'il y a pas besoin de traverser tout l'archipel pour l'amortir tellement le billet de Shinkansen ça t'aide à esquisser un sourire malicieux quand les Japonais viennent ensuite te parler de "la crise".
Mais surtout, j'aime regarder le spectacle des opératrices qui font la réservation, c'est juste fascinant : elles font virevolter leurs mains graciles de l'écran tactile au pavé numérique adjacent avec des gestes qui ne ressemblent à rien de fonctionnel. Elles utilisent des demi-cercles au lieu de lignes droites, on dirait vraiment des passes magiques, que Tom Cruise sur son panel dans Minority Report, à côté, il a l'air de jouer à Samba de Amigo.
Juste FA-SCI-NANT.
Bien sûr, comme on est au Japon, tu peux parier qu'il y a des concours pour savoir qui rentrera le plus d'informations dans un minimum de temps, avec un beau diplôme à la clé. Du coup, bien évidemment que ces demoiselles doivent passer des semaines en heures sup' juste pour s'entraîner. Je suis même étonné qu'ils aient pas encore sorti un jeu DS ou Wii "Imagine : JR Reservation Attendant", que ça ferait mouiller toutes les gamines et la fierté de tous les papas salarymen.
dimanche 5 septembre 2010
Opération "Terre brûlée".
Dans une petite semaine commencera la grande tournée de Robert Patrick dans le Kansai.
J'ai fait un peu de level-up depuis ma dernière visite en avril et là ça plaisante plus. Le challenge : trouver un boulot et obtenir un visa de travail en 15 jours.
Après, ce sera le plaisir de se faire louer un appart' ("Comment ? Mais on loue pas aux étrangers, LOL !").
Dernière ligne droite, donc, qui promet en tout cas de nouvelles photos et de nouveaux articles, sur des sujets pas forcément encore abordés. Je pars à l'économie (j'ai même pris un vol indirect, tu imagines le sacrifice), tel un vagabond des temps modernes, histoire de garder de quoi avancer 6 mois de loyer lors de mon retour en octobre (ouais, du coup je reporte à plus tard l'achat de ma Richard Mille...).
Tu comprendras donc que j'organise pas les dates de ma tournée en fonction de ton emploi du temps et qu'il y a fort peu de chances pour qu'on trouve l'occasion de prendre un pot toi et moi.
Sauf si tu es méga-bonne, bien entendu.
Mental d'acier, forcément, le minimum pour affronter en costard 35°C et 70% d'humidité. Et le demi-million d'entretiens en keigo (en vrai, je suis tout excité à l'idée d'utiliser du keigo et de me faire passer pour un gars respectable).
La défaite n'est pas envisageable. En tout cas pas la mienne.
Retour en octobre, donc probablement pas d'article d'ici-là, sauf cas de force majeure (éruption volcanique, ma langue dans
mardi 24 août 2010
Avant...
Tu le sais, je suis fleur bleue que c'en est à vomir.
Je re-re-regardais donc récemment une des séries animées que je trouve parmi les plus intéressantes, raison pour laquelle j'y reviens régulièrement malgré une certaine indigence propre au studio Gainax ("Euh...les mecs, on est un peu limite pour le budget de l'épisode, on va passer la moitié en résumé des épisodes précédents, ça va le faire") et le fait qu'elle se termine un peu abruptement.
Je veux bien sûr parler de KareKano.
Il est d'autant plus intéressant de la regarder après une série du même type mais plus récente (2009-2010) : Kimi ni Todoke ; on est alors rapidement intrigué par la façon dont se déroulent les événements dans KareKano, cette sorte de labeur pour tout et rien, jusqu'à ce que l'on réalise au bout de quelques épisodes le "souci".
Ces gens n'ont pas de téléphone portable !
Même si l'héroïne de Kimi ni Todoke obtient son portable en fin de série, les autres personnages en ont un, ce qui modifie RADICALEMENT la façon de communiquer des protagonistes par rapport à KareKano.
D'abord, la communication dans KareKano implique un vis-à-vis, et donc bien souvent un déplacement. Le vis-à-vis implique également une communication non-verbale.
Lorsque la communication est téléphonique, il s'agit alors du téléphone familial, impliquant la présence de l'entourage comme contrainte, contrainte quasi-inexistante dans le monde de Kimi ni Todoke (absence quasi-totale de l'univers familial, particulièrement des parents).
La non-existence du portable implique également l'impossibilité de communiquer en permanence, d'où le recours à l'écriture, mais surtout le ressenti de l'absence. Si t'es loin, c'est comme si t'étais mort. Il est particulièrement agréable de constater que les affres psychologiques des personnages de KareKano sont au moins autant la conséquence d'un pathos personnel que celle du poids des circonstances. Il n'est pas question de se rassurer avec un coup de fil.
Les contraintes graphiques empêchent pour l'instant un usage abusif des textos dans les dessins animés et j'espère que cet état de fait va continuer, parce que j'ai déjà vu à quoi ressemblait un film avec le téléphone portable pour personnage principal et les textos comme véhicule du dialogue (Platonic Sex), ça fait pas envie...
samedi 21 août 2010
Engrish makes me angry.
Je faisais tranquillement mon surf quotidien sur les sites éducatifs auxquels je dois mes diplômes et mon entrée chez DrinkCold, quand tout à coup mon œil d'anglophile averti s'arrête, interdit, devant cette pochette de DVD !
Au milieu des traductions absconses qui prêtent à rire au moins autant que l'excroissance nasale de Matsumoto Akiko prête à la stupéfaction, je suis évidemment bien étonné de trouver quelqu'un qui emploie correctement "whom" :
Las ! Autant l'usage du whom est correct, autant l'auteur en est encore à trébucher sur l'usage du superlatif ; il eût fallu écrire "THE girl whom we loved THE most" !
Cette traduction approximative dans la langue de gens qui ne vont évidemment pas consommer ton produit était-elle bien indispensable, hmm ?
mercredi 11 août 2010
Nuance.
Le lavage de cerveau à la japonaise peut conduire à des incartades, pour peu qu'on soit pas contre les nouvelles expériences...
Restons cependant vigilants et rigoureux sur les définitions :
- une futanari, c'est une vraie femme avec un pénis.
- un transsexuel, c'est un vrai mec avec des seins.
jeudi 5 août 2010
Et l'amour, enculé ? (part.1)
Si tu lis régulièrement les commentaires de mes articles, tu n'auras pas été sans remarquer l'évidence : ce blog est un aimant à cons.
Même s'il est tentant de croire que la thématique du Japon attire l'immaturité et le pathos aussi sûrement que l'argent les femmes, tu seras rassuré de savoir qu'il n'en est rien ; on trouve des commentaires d'illettrés (les gens qui comprennent les mots que tu écris mais pas le sens de la phrase ou du texte dans son ensemble) même sur des blogs bien plus sérieux et intelligents (mets ça dans tes favoris !).
Il y a donc des gens qui croient que je suis assez maso pour consacrer un blog de plus de 100 articles à un pays que je détesterais, alors que j'ai pas encore pondu la moindre ligne sur ma femme, qui pourtant mérite tellement qu'on me demande d'écrire un livre sur ma vie conjugale et d'en superviser l'adaptation cinématographique.
Je m'en vais donc clarifier les choses et pondre une série d'articles dithyrambiques sur ce qui me fait aimer le Japon. Rien sur les temples et les cerisiers, évidemment.
Je t'ai déjà parlé de ce génie qu'est Iwasaki Taku, je vais aujourd'hui te parler de Meguro Shôji, l'homme qui me fait me coucher à des heures pas possibles, juste parce que je me suis dit : "Tiens, je vais voir 10 minutes à quoi ça ressemble, ce Persona Music Live ...", et puis fatalement tu restes scotché 2 heures devant ta télé, à prendre un pur concert dans ta gueule, ce qui n'est pas sans te rappeler cet après-midi de légende où tu as vu Prince au Grand Palais.
Meguro, donc, c'est le gars qui fait les musiques des jeux Persona, et globalement des jeux designés par ce grand malade de Kaneko Kazuma. Bien évidemment, tu claques ta petite larme en écoutant un morceau magnifique comme "Reunion With Master", tu cours tes 12 kilomètres sans broncher en écoutant en boucle "Tenkai Float", mais l'essence de la musique de Meguro, tu la trouves dans ses récentes compositions, celles où il n'a plus à se soucier de la place que sa musique va prendre sur le CD du jeu.
Je t'ai déjà parlé des compositeurs qui avaient un sweet spot. Ben le sweet spot de Meguro, c'est les musiques qui groovent, que même Stephen Hawking, ça lui fait bouger son booty Aya-style quand il écoute "School Days" ou, dans un autre genre, "Tension". Tu vois ce que je veux dire, la basse qui fait "dun dun dundun dun", le guitariste qui se croit dans "Shaft", et des fois même les cuivres qui s'imaginent bosser pour Ôno Yûji alors qu'à l'évidence non, puisqu'il y a un rappeur sur scène (monte le son, cousin !).
Tu l'as compris, j'aime profondément Meguro Shôji, pour ses compositions intimistes comme pour ses thèmes bien rock et ses grooves fatals, sa capacité à produire un style immédiatement reconnaissable et cohérent, fusion des expériences d'un gars qui joue du piano, de la guitare et du trombone. J'aime ses choix artistiques, sa façon de bosser avec des mecs qui envoient la sauce : ce bassiste qui a un son bien rond, ce guitariste qui se la raconte pas et qui sonne d'enfer, Hideo Kojima à la batterie et cette chanteuse qui a une face d'écureuil mais qui atteint ses notes avec justesse comme jamais Hamasaki Ayumi n'y arrivera, même en rêve. Et ouais, le gars tout scrèd' qui se contente de faire des cocottes avec sa Fender toute neuve de mec qui fait des concerts une fois tous les 10 ans, c'est Meguro en personne ("en personne", tu saisis ?).
Donc du Japon, j'aime la zouze des mecs qui savent ce qu'ils font, notamment des compositeurs qui savent s'associer à une œuvre (jeu vidéo, dessin animé, film) et en intensifient l'expérience.
vendredi 16 juillet 2010
Démotivator.
En ce moment, je suis en recherche très active pour du travail au Japon (si tu as un bon plan, n'hésite pas). Donc je remplis des CV.
Et ça, c'est un truc, au Japon, tu as pas encore commencé à remplir ton CV que t'as déjà plus vraiment envie de travailler pour les CONNARDS qui ont posté leur annonce, tu vois.
L'annonce s'adresse à un étranger (par exemple, moi). Nonobstant, les gars s'intéressent (ou en tout cas te demandent de remplir les champs ad hoc) à l'école primaire que tu as fréquentée, avec évidemment chaque année détaillée. Et comme ils s'intéressent vraiment à toi, tu seras gentil de leur transcrire tout ça en japonais.
C'est-à-dire que ces gens considèrent comme déterminant dans ta carrière l'école primaire que tu as fréquentée. Si, ne nie pas, s'ils pensaient que ça n'avait aucune importance, ils te le demanderaient pas.
Si encore l'annonce s'adressait à un Japonais, je comprendrais : ils ont un système scolaire classé, avec un barème pour chaque école, c'est leur pathos perso, pourquoi pas ? Je serais bien de mauvaise foi de leur accorder le droit à des DVD pédophiles et de leur nier celui à des classements d'écoles.
Mais là c'est une annonce pour ÉTRANGER, comprends-tu ?! Ils vont faire quoi ? Appeler mon école primaire pour leur demander si j'étais un bon élève, hein ? Et avec ma transcription, ils vont faire quoi ? Un Google Map pour voir si l'école existe, vérifier si elle est pas trop loin de mon adresse actuelle ? C'est quoi le projet, les mecs ?
J'ai compris pourquoi ils ont une petite bite : c'est pour mieux pouvoir ENCULER LES MOUCHES !
Je te passe les cadres de 10 caractères à peine pour pouvoir transcrire ton adresse complète (là encore, hautement utile d'avoir ton adresse en japonais, ou alors pour être sûr que le courrier n'arrivera pas), le cadre de 50 caractères maxi pour raconter tes expériences professionnelles... Juste si tu cherchais de la pertinence, ben tu peux encore chercher, va.
Alors du coup c'est bien embêtant, parce que toi tu vois une annonce, t'es super motivé, et puis quand il s'agit de faire le premier pas vers la réalisation de ton objectif, ben t'es déjà prêt à jeter l'éponge.
Oh, tu pourrais en pondre, des pages de japonais, des explications de ta carrière, tu pourrais les réussir haut la main, ces entretiens qui glacent d'effroi le premier salaryman venu.
Mais le CV, juste non, quoi.
Japon, Japon, quand donc mettras-tu ton génie créatif au service du bon sens ?
vendredi 9 juillet 2010
Fais-moi pleurer.
Ouais, je sais, je devrais pas poster aussi souvent, je nique mes stats et tout, mais là il est 1h30 du matin et comme il fait trop chaud pour dormir, trop chaud pour bouger mes doigts sur ce qui m'occupe en ce moment, trop chaud pour bosser sur mon prochain roman (680 pages, paie ton année de trad'...), alors je check les photos qu'il me reste et les articles potentiels à écrire.
Mouaif.
Figure-toi que quand j'apprenais le japonais, il y a un peu plus de 10 ans, LA référence en matière d'animation japonaise c'était Miyazaki Hayao. Je veux dire par là que le Studio Ghibli avait pas encore sorti assez de films pour qu'on remarque le foutage de gueule.
Si si, tu sais bien, la récupération de séquences d'un film à l'autre, les mêmes plans, la recette Disney appliquée à la lettre, quoi.
A l'époque, mon tuteur m'expliquait que le principe des films Ghibli, c'était que le succès d'un film servait à financer le suivant, donc l'échec n'était pas envisageable.
Sauf qu'aujourd'hui tu rentres dans n'importe quel magasin de type SOHO et tu tombes sur ça :
Et toi-même tu sais comment ça se vend par dizaines de millions, ces saloperies de peluches. Au pays du kawaii, on n'a jamais trop de babioles Ghibli dans la maison.
Le musée Ghibli tellement blindax qu'il faut réserver, les peluches déclinées à l'infini, le lavage de cerveau avec les musiques régulièrement utilisées dans 1 milliard d'émissions de télé, quand c'est pas en non-stop dans ta face pendant une année entière (ça t'avait manqué, hein ?), les cellulos qui se vendent au prix d'une bagnole, tu crois que tu peux encore me faire pleurer avec ton statut d'artiste de l'animation qui lutte pour sortir son prochain long ? Please...
Et là, évidemment, le nouveau film va sortir, moi qui pensais trouver un boulot de prof au Japon, je crois que je vais plutôt m'orienter vers un boulot de mineur, tu vois, histoire d'être tout au fond d'une grotte, loin de toute civilisation, peut-être que ça me permettra d'échapper à la lobotomie Ghibli 2011...
Mouaif.
Figure-toi que quand j'apprenais le japonais, il y a un peu plus de 10 ans, LA référence en matière d'animation japonaise c'était Miyazaki Hayao. Je veux dire par là que le Studio Ghibli avait pas encore sorti assez de films pour qu'on remarque le foutage de gueule.
Si si, tu sais bien, la récupération de séquences d'un film à l'autre, les mêmes plans, la recette Disney appliquée à la lettre, quoi.
A l'époque, mon tuteur m'expliquait que le principe des films Ghibli, c'était que le succès d'un film servait à financer le suivant, donc l'échec n'était pas envisageable.
Sauf qu'aujourd'hui tu rentres dans n'importe quel magasin de type SOHO et tu tombes sur ça :
Et toi-même tu sais comment ça se vend par dizaines de millions, ces saloperies de peluches. Au pays du kawaii, on n'a jamais trop de babioles Ghibli dans la maison.
Le musée Ghibli tellement blindax qu'il faut réserver, les peluches déclinées à l'infini, le lavage de cerveau avec les musiques régulièrement utilisées dans 1 milliard d'émissions de télé, quand c'est pas en non-stop dans ta face pendant une année entière (ça t'avait manqué, hein ?), les cellulos qui se vendent au prix d'une bagnole, tu crois que tu peux encore me faire pleurer avec ton statut d'artiste de l'animation qui lutte pour sortir son prochain long ? Please...
Et là, évidemment, le nouveau film va sortir, moi qui pensais trouver un boulot de prof au Japon, je crois que je vais plutôt m'orienter vers un boulot de mineur, tu vois, histoire d'être tout au fond d'une grotte, loin de toute civilisation, peut-être que ça me permettra d'échapper à la lobotomie Ghibli 2011...
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