vendredi 9 décembre 2011

J'ai vu...


J'ai vu que chez SAS on en était encore à l'ergonomie des années 90, avec des films qui passent en boucle, pas de la VOD, truc complètement surréaliste sur du long courrier. Du coup j'ai vu aucun film cette fois-ci.

J'ai vu un maquilleur professionnel incompétent faire prendre 20 ans à une célèbre actrice japonaise, au point que tout le staff technique s'est fait la réflexion. J'ai vu la même actrice incapable de tenir son propre parapluie, alors c'est souvent la petite grosse qui l'accompagnait qui s'y collait, mais parfois aussi la coordinatrice de MON équipe, une femme au sens vestimentaire affirmé et au charme vénéneux, typique "雅 - Japanese Elegance", comme ils disent à l'aéroport de Narita, et ça me rendait dingue.

Mais j'ai compris pourquoi les mecs gentils lèvent pas autant que les raclos : la gentillesse, le 気が利く, c'est un truc de victime. Plus ton statut social est bas, plus tu es OBLIGÉ d'être un gars gentil, comme ces nouvelles recrues Yakuzas qui sortent le briquet dès que le boss met sa main dans sa poche, et qui servent le saké toutes les 2 gorgées. Alors que plus ton statut social est élevé, plus tu considères comme normal le fait que les autres bossent à ta place.
Tu fais le gars gentil = tu donnes l'impression d'être au bas de l'échelle sociale.

Il faut avoir vu cette actrice les bras croisés tandis que la petite grosse lui tenait le pébroque pour comprendre comment certaines personnes vivent décidément pas dans le même monde.

J'ai vu plus de personnes difformes à la gare de Kawagoe en 15 minutes que pendant mes 10 années de visites régulières au Japon.

J'ai vu la pleine Lune dans le ciel de Tôkyô à 16h15, bordel !

J'ai vu un employé de SoftBank me casser le couilles pendant 20 minutes parce qu'il voulait une carte de résident (que j'avais pas), un numéro de téléphone FIXE (que j'avais pas). Ensuite je l'ai vu accepter un numéro de fixe sorti d'une de mes cartes de visite, genre paie ton random number, j'aurais aussi bien pu lui filer le numéro de son propre magasin, et finalement m'expliquer qu'il pouvait pas me filer une carte SIM prépayée parce que la carte de résident de la personne qui m'accompagnait expirait le 31 décembre et que pour avoir une carte prépayée, tu sais, le truc que tu chopes au premier magasin venu style forfait NRJ/Virgin/Télé2 de merde, il faut une carte de résident valable au moins 3 mois. Ubuesque.

J'ai vu la gare d'Ikebukuro, je l'ai parcourue du regard de droite à gauche, puis de gauche à droite, et pas la moindre poubelle en vue. J'étais donc bien au Japon, passe pour un con avec ton sac plastique, ton mini-pack de chocolat Van Houten vide et l'emballage de ton melon pan à la main pendant des heures à la recherche d'une putain de poubelle pour t'en débarrasser.

Enfin, j'ai vu la femme de ma vie 200 fois dans la journée, et c'était jamais la même !


4 commentaires:

Benjamin a dit…

Alors ça, c'est vraiment un truc de dingue cette histoire de poubelles !
Lors de mon dernier séjour, j'ai été confronté au même problème au début !
Comment font les japonais ?!

Vincent a dit…

Ils vont soit au combini ou ils ramenent les poubelles chez eux.
A Ikebukuro, y a pas mal de combini pres de la gare, faut juste traverser la route ;)

Anonyme a dit…

Putain mais t'es un gros noob en fait! Haha comment tu casses ton propre mythe avec cet article c'est enorme.

Anonyme a dit…

Les sacs plastiques c'est une vraie plaie au Japon, ils t'en donnent pour tout, tu sais plus quoi en faire, à tel point que tu finis par les jeter à la poubelle...

 
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