Oui, appréhender la culture japonaise, c'est aussi accepter que Tanaka-shachô ne soit pas forcément réceptif à ton humour de saltimbanque ("Ah ben non, je suis venu à l'entretien en T-shirt. Ben, techniquement, je bosse pas encore pour vous, donc je vais pas non plus me déguiser en pingouin, hein...").
Et puis j'ai déjà subi l'humiliation de l'enterrement sapé comme un pauvre, je me suis dit que là ça ferait d'une pierre deux coups.
ET PUIS CE CLARENCE, LÀ, À SE LA RACONTER TOUT LE TEMPS AVEC SES FRINGUES DE PDG, IL M'A FAIT ENVIE, VOILÀ !!
Bon.
J'ai donc emporté un costume au Japon dans l'idée de passer des entretiens, ce qui n'eut finalement pas lieu, ou de me la raconter, et
Parmi mes rendez-vous importants prévus et nécessitant que j'abandonne mon fidèle Tarô à son rural Tochigi, il y avait une soirée avec une ancienne prof à moi, de quand je passai une année entière à Robertpatrickiser la sémillante ville de Nara.
Comme je lui laissais le choix dans la date (oh oh !) et le lieu, je prévus donc de porter ledit costume ce soir-là, histoire de pas lui foutre la honte si elle choisissait un resto classe.
Fidèle à mes habitudes de shinobi (entrer dans la cuisine des gens sans le moindre bruit, arriver très en avance pour repérer les lieux, être le mec dont les filles ignorent jusqu'à l'existence en soirée, etc.), je me pointe 40 minutes trop tôt et en profite pour me balader un peu dans Umeda...
Que n'avais-je pas fait là !
Ceux qui me connaissent personnellement et ceux qui n'apprécient pas mes articles sur NoLife (rarement les mêmes...) le savent : Robert Patrick ressemble exactement à ce que ses exploits littéraires de e-thug et sa méchanceté suintant de chaque phrase imbibée de frustration sexuelle laissent supposer.
Je ne suis donc pas habitué aux regards insistants, aux lèvres humectées, à tous ces effets provoqués systématiquement par le mâle alpha (rencontré sur place, paie ta jalousie).
Quelle ne fut donc pas ma surprise de me voir soudainement l'objet de toutes les attentions, de l'OL gourmande de 8 heures à supporter la drague lourdingue de son supérieur hiérarchique, au vice-président d'entreprise qui me reluque pour voir quelle montre je porte (une Victorinox qui marche mieux que ta Tag Heuer, balletringue !), en passant par toute la population d'un magasin de musique dans lequel je m'aventurai vainement à la recherche d'un plectre Yngwie, pour aller ensuite faire le malin sur Youtube comme mon pote pharmacien. Au passage, je te donne un tuyau : depuis le raz-de-marée K-ON!, les magasins de musique ça grouille de meufs, c'est hallucinant !
Comme en plus quarante minutes c'est un peu long quand tu les passes pas dans un magasin de porn/jeux vidéos/robots/manga, j'ai essuyé ce qu'il faut en fantasmes interraciaux à force de péripatétition.
En gros, tu m'aurais vu dans la rue à ce moment-là, je ressemblais à ça :
Tout enhardi de cette expérience hautement égotique, je décidai de retenter ma chance 2 jours plus tard dans la ville de Kobe, autre première fois que je vous raconterai ultérieurement...
6 commentaires:
T'as pas oublié de préciser qu'il était rose avec un canard cousu sur la poche?
Ohoh, "plectre", à l'ancienne :D
Est-ce un cas de syndrome de gaijin aux chevilles qui enflent ?
@Anonyme : est-ce un cas d'illettrisme ?
Le teaser d'sa mère le canard en plastique !
La suite, vite !
Senbei, patience zéro, sobriété zéro, couilles à 1000 de mana
ça fait toujours cet effet lorsqu'un otaku retranché dans ça vie morose remplis d'animés et de jeux vidéos décide de se prendre en main.
Profites de ce moment de supériorité, ça fonctionne qu'au début c'est comme la première prise d'héroïne.
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