mardi 30 octobre 2012

Et la naïveté disparaît...


C'est sans doute le bon moment pour moi de t'affranchir : j'ai l'impression d'avoir passé un cap ces derniers jours, après tous ces mois à attendre le dernier film de Tarô, à vérifier scrupuleusement tout ce qui sortait comme porno juste pour pouvoir garder une trace de cette parenthèse dans sa vie. Maintenant c'est fait, je peux passer à autre chose.

Et puis on m'apprend hier que Gotô Maki pourrait reprendre une carrière, dans le porno, justement. Et les gens de s'émouvoir, comme si elle était devenue une clocharde pour ça. On en connaît qui filent de plus mauvais cotons, mais on peut quand même se demander comment Gomaki ne s'est toujours pas trouvé un Prince Charmant, à 27 ans.

Pour toi qui penses qu'une actrice porno c'est une tox qui donne son cul à n'importe qui pour se payer un nouveau sac ou son fix, je t'explique pourquoi il faut pas du tout t'en faire pour Gocchin :

1) Le statut.

Une actrice porno, tu crois que c'est quoi ? Tu crois que ma cop's Noa, quand elle est invitée dans une émission de gamers, on la prend de haut ? Que les meufs toutes kawaii qu'on a invitées pour gazouiller des conneries elles la regardent comme une pute ?


Ben non. C'est comme les gens qui disent "oui mais qu'est-ce qu'elle dira à ses enfants plus tard ?". Ben elle leur dira la vérité, parce que pendant que toi tu penses que tourner des porns c'est juste un moyen un peu honteux d'arrondir ses fins de mois, les gens qui en tournent, eux, ils ont compris que c'était un MÉTIER.

Donc Noa, on s'est revus lors d'une séance de dédicace avec notre cop's Izumi Mana, et les séances de dédicace des pornstars, c'est pas comme quand tu fais la queue au Virgin des Champs pour faire signer ton manga, tu vois. Y a un mec qui t'explique à quel type de photos tu as droit en fonction de ce que tu as acheté, que tes mains tu les gardes sur tes genoux (les filles peuvent te toucher, pas l'inverse), et le mec a un chrono dans la main pour le shooting de chaque groupe de personnes : 1 minute, ça y est, pose suivante, 1 minute, c'est bon, une dédicace, une poignée de main, au revoir, groupe suivant !

Pareil pendant les tournages ; Mana est top sympa avec toi, fun et tout, mais elle reste pas pour boire un verre en fin de journée : son manager la dépose à l'heure où elle doit se préparer, elle tourne sa scène, elle appelle son manager pour qu'il vienne la chercher et elle se barre, probablement vers un autre tournage.

UN BOULOT, t'entends.

Donc une pornstar, quand elle se pointe quelque part, elle peut te regarder droit dans les yeux et te dire :

Dans le milieu on sait qui j'suis
On sait c'que j'fais
On sait que ma réput' dépasse les frontières, reufré

Et crois-moi, elles sont bien moins méprisées que les gurabia aidoru, les meufs à gros seins qui viennent s'en prendre plein la gueule à la télé et qui font les poules de luxe par derrière, mais faut surtout pas que ça se sache. Elles, ouais, tout le monde sait que c'est des putain de dilettantes qui sont là que pour montrer leurs nichons, se faire un max de buzz et décrocher le riche couillon qui enverra sa purée un peu trop tôt et devra ensuite les épouser. Elles, c'est des vraies gold diggers, et les mecs dont c'est le BOULOT d'animer des émissions de télé le prennent UN PEU mal quand on leur dit "tiens, regarde, la potiche elle va animer, elle aussi. Elle a zéro talent, mais comme elle est trop vieille pour les maillots de bain, elle vient mettre des gros pulls à col roulé à la téloche, LOL !".

Donc si Gocchin décide de se donner à fond dans le porn, y a pas de raison que ça lui porte plus préjudice que ça, au contraire.

2) De qui on se moque ?


Sérieusement, c'est quoi ton problème avec Gocchin qui se met au porno ? Sa nudité ? Qu'on "abuse" de son corps ? Son corps qu'on t'a complaisamment montré depuis qu'elle a 14 ans ? Sa relation à la sexualité, avec autre chose que des filles ?

Tu sais comment ça se passe, un porn, au Japon ? Tu crois que c'est une nana et un mec qui baisent ? Tu sais combien il y a de cuts, sur une simple séquence ? Ben non, tu le sais pas : si c'était si évident tout le monde se désintéresserait du produit, tu penses. Mais y a des gens qui doivent concilier le fait que le porn c'est PAS du sexe et le fait que toi tu doives croire que si. Alors évidemment, y a des mecs qui mettent leurs doigts dans ta chatte et des fois tu prends un zizi dans ta bouche. Mais quoi, tu veux pas rester chez toi et qu'on t'envoie un chèque à la fin du mois, non plus ? Quand toi tu seras chez toi, justement, à profiter de tout ce que t'as pu acheter en suçant moins de bites dans toute ta filmographie que dans 1 année de ta vie privée, les mecs que personne voit et qui bossent dans le porn, eux aussi, ils rentrent pas chez eux : ils dorment sur place 6 jours sur 7 parce que la baise ça dure pas des dizaines d'heures, le montage si.

Et pour les performances, détends-toi : si Gocchin avait voulu devenir la nouvelle Ôtsuki Hibiki, elle-même bien partie pour devenir la nouvelle Kanno Shizuka (tiens, devine QUI se fait violer par Hibiki dans son nouveau film qui sort après-demain ? Ma cop's Mitake, ouais, elle perd pas de temps !), elle s'y serait sans doute mise beaucoup plus tôt.

Donc Gocchin fera du porn soft, vendant des films sur son nom plus que sur ses performances, et puis après, ou bien elle prendra goût au truc et ça peut grave le faire, ou bien elle trouvera un gentil couillon (peut-être même moi, tiens, c'est pas comme si on avait pas des millions d'heures de chasse à partager, elle et moi...) et elle dira "il a changé ma vie !". Mais rassure-toi : je vais la laisser tourner 2-3 porns quand même avant de "changer sa vie", hein, faut pas déconner...

Et puis la pornographie appliquée à son quotidien, elle connaît déjà un peu, genre à l'enterrement de sa mère : "Vite ! Fais péter les caméras, trouve-moi un plan où elle pleure, s'teuplaît !". Grande classe.


J'espère que te voilà rassuré sur le sort de Maki, comme sur celui de beaucoup d'actrices professionnelles ici. Au Japon, le porno c'est comme la politesse : tu crois que si, mais en fait non.

jeudi 18 octobre 2012

Sociologie avec du japonais dedans.


Dans la série "tout le monde t'a menti", quelle ne fut pas ma surprise l'autre jour en entendant la charmante et gironde fille du staff dire "Ohayô gozaimasu" lors de sa prise de poste... à 16h ! D'autant plus surpris que la chef qui était là depuis le matin l'a également gratifiée d'un "Ohayô gozaimasu" au même moment !

THE FUCK, LES FILLES ? C'est quoi votre problème ?! "Ohayô gozaimasu" c'est le truc que tu dis avant midi, ça veut dire "il est bien tôt", comment tu peux dire ça à 4h de l'après-midi ?!
En fait c'est un peu plus subtil que ça : "Ohayô gozaimasu", c'est effectivement la première salutation d'une journée qui commence, du coup même si t'es réveillé depuis bien longtemps, quand tu prends ton shift ou que tu accueilles une personne qui vient d'arriver au taf', tu lui dis ça.

Si MOI je te l'explique pas, QUI va le faire ? Fais-toi rembourser tes frais de fac au prorata de l'enfumage de tes profs, sérieux.

Bon, mais ça c'est juste du bonus. Figure-toi que la veille j'avais sorti l'expression "諸刃の剣" à la chef et qu'elle m'avait regardé avec des yeux ronds, genre "j'entends du japonais mais je pige pas un traître mot de ce que ce barbare me dit". Du coup j'étais moi-même surpris qu'une personne de son âge et de son éducation ne connaisse pas l'expression et je me fis fort de la diriger vers le premier site proposant une explication intelligible. Bon.

Je discutais donc avec Gironde (ouais, elle est charmante aussi, mais "Charmante" on a déjà) le lendemain, et tandis qu'elle me contait ses déboires amoureux, ses projets d'avenir, et comment c'est sûrement trop la diarrhée du bonheur d'être mariée, de vivre à Paris, de bosser chez Vuitton et d'avoir un gamin métisse, à un moment je la tacle sur un point précis de son Disneyworld et je lui sors la même "諸刃の剣", same player shoots again.

Même cause, même effet.

Bon, elle, elle a pas encore 25 ans, mais PUTAIN MERDE, VOUS REGARDEZ PAS LA TÉLÉ, DANS VOTRE PAYS ?!

Je veux dire, les gens ils te regardent comme si tu utilisais du japonais high-level, genre un 四字熟語 cryptique que t'as trouvé une fois dans de la littérature meijiesque. Non mais bordel, "une épée à double tranchant" c'est même pas une question de japonais, c'est une question d'expression, c'est un truc que tu utilises quotidiennement, quoi ! TOUS LES JOURS tu fais face à des choix qui peuvent se révéler coûteux ou payants et tu dois gérer.

Non ?

Et c'est là que je me suis pris le truc en pleine gueule (j'étais dans ma douche, et nous les garçons on réfléchit vachement bien dans la douche, toi-même tu sais) : pas au Japon.

Tout simplement.

Au Japon tu n'as pas besoin de cette expression parce que ta vie c'est PRÉCISÉMENT ne pas faire de choix coûteux ou payants, juste attendre que quelqu'un d'autre les fasse pour toi.

CQFD.

lundi 8 octobre 2012

Larsen

Sur la photo de Race Queens que je t'offre dans mon dernier article, quelle n'est pas ma surprise de voir qu'un homme arrive quand même à faire passer pour un boudin une fille comme Sôma Akane, que je crois ("je crois" = 99% sûr) reconnaître, à droite sur la photo.

Du coup je replonge dans le web à la recherche de cette fameuse photo d'elle dans les escaliers et – surprise ! – qui est-ce qui te balance des chouettes photos de gambettes sur le net, hmm ?

Ça m'a fait marrer, d'autant que c'est pas la première fois que ça m'arrive.

samedi 6 octobre 2012

恋の予感。


Hier on parlait meufs avec Senbei, et on est évidemment tombés d'accord sur :

1) le fait que les nanas surmaquillées, mais juste non, quoi.
2) le fait que le Japon est pas forcément le Dorado pour les mecs qui cherchent de la demoiselle "nature" (sauf si tu aimes les forêts vierges et les oursins, là, oui, bonne pioche).

Voilà ce qui se passe : l'économie japonaise est, grosso-merdo, soutenue par la consommation de cosmétiques, parce que ça représente environ 53% des dépenses ménagères. Beaucoup plus, évidemment, si t'es juste une ado qui a rien d'autre à foutre que de claquer des milles et des cents dans du maquillage, tout le reste étant payé par papa/maman/tes mecs/tes prétendants.

Les problèmes, à notre niveau, sont multiples. D'abord, dans un pays humide t'as vite fait de transpirer et tes plaques de farine qui se décollent de ta gueule, c'est juste pas esthétique.
Ensuite, on sait bien que les meufs ça va aux toilettes pour se remaquiller, mais du coup quand vous êtes 50 à faire la queue pour vous remaquiller, ça nous casse un peu les couilles de vous attendre, particulièrement lors d'événements festifs genre feux d'artifices estivaux, où là vous êtes carrément 20.000. RE.LOU.

Je te parle même pas du côté avant/après, genre la veille t'es avec une bombe, le lendemain matin tu te réveilles à côté d'un vieux (t'as vu, je dis "un vieux", parce que tu sais déjà qu'un homme, ça me dérange pas forcément).


Bon. Mais le pire, c'est l'intérieur.


D'abord, tu as les nanas qui veulent être blanches (ouais, y a pas que les Noirs que ça travaille), et celles qui veulent être noires. Tout ça, c'est de l'entretien, mais ça dit la même chose : tu refuses ta peau (les réflexions des nanas sur de supposées taches de rousseur, extraordinaire... Tout ce temps passé à étudier le japonais juste pour voir mes oreilles remplies de conneries au quotidien, paie ton investissement. Heureusement que ça me fait marrer, ces trucs-là...).
Et puis il y a celles qui refusent le temps qui passe, c'est-à-dire tout simplement la réalité.
Mais tout ça relève d'un seul mouvement : cacher à tous la personne que l'on est et que l'on n'accepte pas. Et ça, mon ami, c'est le profil typique de la psycho-bitch polymorphe qui fait les beaux jours de Forum Japon et gonfler les stats des articles de blogs sur "Les Japonaises".

Te voilà prévenu.

mardi 2 octobre 2012

Soirée à Kabukichô...

Maintenant t'es habitué, hein, tu sais que si j'ai le choix entre rester chez moi à terrasser du dragon/franchir le mur du son/m'entraîner avec Kakashi-sensei, ou visiter des temples, je préfère RESTER CHEZ MOI.

Sauf si une fille m'invite en me faisant miroiter la présence d'autres filles, auquel cas je peux faire un effort.

Je fis.

Rendez-vous donc à Kabukichô pour aller manger de la merde (ah oui, ça t'es prévenu dès le départ : tu VAS manger de la merde) dans un resto à ¥4000 la place : le Robot-Restaurant !

Dès que tu rentres, tu ne peux t'empêcher d'être frappé par le mauvais goût de la déco, que même les restos chinois à côté c'est sobre. Se dressent deux femmes robot géantes, et là check comment les mecs et les meufs ça pense pas du tout pareil et comment décidément les gonzesses elles peuvent toujours se brosser pour qu'on leur laisse piloter un Gundam : chaque robot possède son poste de pilotage, un siège avec 1 joystick de chaque côté. Eh ben SYSTÉMATIQUEMENT, quand une nana s'assied elle se contente de prendre la pose et de se faire tirer le portrait par une copine, alors que SYSTÉMATIQUEMENT quand c'est un mec il s'empare des commandes et joue avec (les robots réagissent). Évidemment, si une nana voit un mec faire avant, elle pousse 2-3 fois les boutons, mais sinon, immanquablement, elle se contente de poser ses fesses sans même empoigner les 2 manettes qui sont pourtant visiblement là QUE pour ça, quoi.

L'autre grosse astuce, c'est que le premier robot est assez haut et il faut d'ailleurs emprunter un petit escalier pour accéder au poste de commande. Qui se trouve être juste au niveau de ta gueule, et donc FATALEMENT, chaque fois qu'une meuf en jupe s'assied, elle te montre sa culotte. Du coup j'ai vu celle de MEGUMI, ouais ouais, celle de Trivia no Izumi, qui a perdu whatmille kilos depuis et qui est une PURE bonnasse.

Une fois que t'as bien attendu et que c'est l'heure, tout le monde descend au moins 3 étages de sous-sol pour accéder à la place des festivités. Les 3 étages, je sais pas qui a fait la déco, mais juste tes yeux ils saignent. Genre la Fête des Morts du Mexique sous LSD. Un truc, tu croyais même pas que quelqu'un inventerait les accessoires pour faire ça. Tu te trompais.


Après tu t'assois tout serré avec ton fameux repas dans ta gamelle : un bentô et une mini-bouteille de thé. Normal, puisque tu paies tes consos de bière. Encore une fois, j'étais ravi du traquenard, mais la demoiselle qui m'invitait m'ayant prévenu, je m'étais défoncé le bide avant de venir, AHAHA !

Là-dessus le spectacle commence, et tu kiffes. Des nanas tanquées comme pas possible, les abdos de Thierry Henry et des tatouages, que y'en a une qui doit être la fille de Shiryû, et tout ça danse, chante, joue de la trompette, du tambour, du taiko...

Et surtout dans la bonne humeur permanente, ça rigole, ça sourit de partout, il y a des femmes de tout âge dans le public et les "kawaii" fusent alors que t'es quand même face à des nanas qui ressemblent pas vraiment à l'OL de base, mais le spectacle n'est jamais vulgaire et c'est complètement bon esprit.


Le dernier tableau est un maxi-bordel avec des trucs qui bougent de partout, les nanas qui te frôlent et te mettent leurs nichons à 10 cm de la gueule, le tout sur fond de 帝国歌劇団, c'te song mythique sortie du fin fond des années 90.


Mais bon, les mecs passent leur temps à t'expliquer que le truc a coûté 10 milliards de yens, et je ne vois personne soulever LA vraie question : d'où vient cet argent ?

Comme ton bentô tu peux le rapporter chez toi et que j'avais pas touché au mien, c'est ce que j'ai fait, pensant le filer à un des clodos qui zonent devant ma gare, là où ce soir y avait pas une seule pute qui avait pas l'air d'une grand-mère face aux filles qui me montraient gaiement leur fesses quelques heures plus tôt.

Mais y avait pas de clodos, alors je l'ai filé à une tox de ma rue.
 
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