mercredi 22 août 2012

Tu le crois, que j'avais oublié de mettre un titre ?!


J'ai un bon copain, quand il t'invite à une soirée, tu y vas. Quand il t'explique en plus que ce sera une soirée "porn" avec de l'actrice, tu en profites pour inviter des potes. Et quand 2 jours avant une fille au charme irrésistible te bombarde de mails pour que vous y alliez ensemble, tu prépares ta frustration (parce que tu es pas assez con pour croire qu'elle cherche plus que meubler son temps libre avec l'hilarante lecture de tes messages. Ça m'apprendra à être hilarant en japonais aussi).

Soirée parrainée par TENGA, c'est dire si t'étais un vrai abruti de croire qu'on serait en terrain hétérosexuel ; si tu voulais choper, mauvaise pioche : 99% de gays et lesbiennes, rapidement identifiés grâce à leur style vestimentaire, au sens large. Et à ma connaissance des partis en présence : la jeune (18 ans) et gourmande réalisatrice des 2 courts-métrages qui ouvriront le bal étant une habituée des soirées interlopes qu'organise son papa.

Rapidement remarquée au sein de cette faune grâce à une taille supérieure à la moyenne, une présence indéniable et surtout un bustier qui t'empêchait de la regarder dans les yeux, la "star" de la soirée c'était Mitake, à qui la fête était consacrée, célébrant sa rapide ascension de modèle pour Kera à actrice porno en moins de temps qu'il ne m'en faut pour aller la trouver sur le net.

Après quelques minutes d'un DJing vague servant surtout à ce que tout le monde ait le temps d'aller claquer ses 500¥ au bar, un peu plus pour moi qui invitais généreusement Charmante en échange de son ticket "Tenga Egg" en lui expliquant que non, ce n'était pas un ticket pour une boisson et que non, en tant que fille elle n'allait pas en avoir besoin, la lumière s'éteint et on commence la projection du premier court-métrage, sorte de clip mêlant stop-motion (très bien), musique aléatoire (beaucoup moins bien), et Mitake qui s'enfonce généreusement les doigts dans la chatte, le tout sans ces énervantes mosaïques des productions commerciales. Charmante, qui n'a pas touché un mec depuis quelques années en dépit d'assauts incessants et même parfois – j'en fus témoins – à la limite de la témérité, n'en mène pas large.

Le deuxième court-métrage, moins démonstratif, se révèle être un documentaire sur Mitake, parsemé d'entretiens au cours desquels elle déclare être OK pour le bukkake mais détester les baisers, et de nous expliquer que ses relations avec les mecs c'est surtout avoir des potes gays, le tout avec un certain recul sur ses nombreuses activités semi-professionnelles mais le vocabulaire d'une nana qui a arrêté les études assez tôt. Disons-le franchement : la fille est plus proche du niveau intellectuel de Sasha Grey que de celui d'Asia Carrera.

Le milieu de soirée s'avère malheureusement décevant, avec un "spectacle" assez navrant d'un mec qui fait dire "bite" au sampler qu'il a installé dans sa guitare, le tout sur fond de musiques qui ne sont même pas de lui. Mais tu connais les Japonais : un rien les amuse.
C'est également le moment de tester l'intégration culturelle du groupe de Français que nous sommes, puisque les "Tenga Egg" sont disponibles et qu'il faut aller les récupérer. Tu seras amusé d'apprendre qu'il y a des Français qui ont encore honte d'aller chercher leur œuf en personne et me délèguent cette lourde responsabilité. C'est sûr que quand tu te pointes à une soirée porno sponsorisée par Tenga, toutes les brouteuses de gazon vont vachement te juger sur le choix de la texture de ton œuf... Trust me on this : la judéo-chrétienté, c'est le mal.

Alors que je rapporte mon trophée, Charmante me demande de la prendre en photo en train de le "croquer", de lui expliquer ce que c'est et à quoi à ça sert... puis d'effacer cette photo que nous venons de prendre ! (ce que je ne ferai pas, bien évidemment, lui promettant en retour la plus grande confidentialité)

Pendant que tout le monde subit l'intervention de M.Chinpo et sa musicalité embryonnaire, se prépare LE moment de la soirée : le nyotaimori, 女体盛り, en V.O.

Qui prend juste UNE PUTAIN DE PLOMBE !

Mais le résultat est pas dégueu :


C'est évidemment la foire d'empoigne, les téléphones portables disputant l'espace visuel aux appareils reflex et même aux iPads...

Si tu voulais de la performance, c'était the place to be ce soir-là !

Et puis la soirée se poursuit dans un DJing discutable, notamment au niveau sonore : je veux pas t'apprendre ton boulot, mais quand les enceintes saturent, c'est qu'il y a un problème, mec.

Je profite que la salle commence à se vider un peu pour choper la réalisatrice dans un coin moins bruyant ; ça fait 6 mois qu'on s'est pas vu, on se raconte nos vies, quand tout d'un coup Mitake passe devant moi en nuisette ! Ah ben oui, elle est allée prendre une douche et elle revient pour une séance de pose ; tu veux voir mon cul ? Mais pas de souci mano, c'est mon taf :


Et puis Charmante me dit qu'elle a faim, alors on sort dehors bouffer un truc.

C'est bien la peine d'être une méga-bonnasse qui se met à un régime dont elle n'a nullement besoin si c'est pour aller ensuite t'enfiler un curry à 23 heures, tiens !

jeudi 16 août 2012

Socio-sociologie (article logique)


En attendant de récupérer les photos nécessaires à mon prochain article sur "pourquoi j'irais me faire chier à Roppongi quand on me propose des soirées de ouf à la place ?", je t'offre une petite piste de réflexion sur la culture japonaise :

tu as sans doute entendu parler de cette affaire du gars qui a servi ses organes génitaux en repas à des privilégiés, et tous les articles de t'expliquer qu'au Japon – horreur ! – le cannibalisme est légal.

Ben j'espère, ouais, comme l'inceste !

Quand t'habites sur UNE ÎLE, tu comprends bien que faire des lois contre le cannibalisme et l'inceste c'est un peu se tirer une balle dans le pied.

Think about it.

samedi 11 août 2012

Cruel Summer


Comme le relatait un ami comédien après avoir copieusement enculé une foraine complètement nympho (une nymphoraine ?) : "c'était un feu d'artifice !".

L'été est donc cette période de l'année propice à la sodomie et à la pyrotechnie, et c'est à qui passe son décret liberticide pendant que tout le monde est à la plage, qui t'invite à assister au spectacle de tes impôts investis en pétards, roquettes et autres fumisteries artificières. Heureusement que c'est la crise, hein.

De ce côté, le Japon s'enorgueillit de feux d'artifice d'exception, que même ceux de seconde zone ridiculisent une ouverture olympique, se fendant même d'une touche kawaii et tôkyôïte à base d'explosions représentant Pikachu et des pokéballs, que l'on appelle localement "monster balls" (WTF ?!). Ce pays – l'ai-je déjà mentionné ? – c'est n'importe quoi.

Rassemblant petits et grands autour des rituelles yakisoba, cet événement suscitant les vivats, commentaires et rapprochements physiques au rythme d'un moriagari fibonaccien peut cependant être gâché par la célèbre incompétence policière japonaise, bruyante engeance t'engageant tour à tour à parquer ton cul à l'intérieur d'une enceinte disposée de façon à ce que tu ne puisses rien apprécier du spectacle, puis à t'asseoir où tu veux puisque de toute façon tout le quartier est bloqué, pour enfin venir retirer les barrière bleues délimitant l'enceinte susmentionnée avant le final. Ces barrières ne servaient donc à rien depuis le début.
Ô brigadier japonais appliquant diligemment les ordres sans chercher à les comprendre ou à les humaniser le moins du monde, je te dédie ces quelques vers du poète de la banlieue nord :

Police
Machine matrice d'écervelés
Mandatés par la justice
Sur laquelle je pisse

Tu es à présent en droit de t'interroger sur mon choix d'illustration : hé, quoi ? Où sont ces feux qu'on nous vante ? Sur 1 heure de spectacle il y avait bien de quoi prendre quelques étincelles en photo !

C'est que, vois-tu, cette façon qu'ont les gens de photographier – à plus forte raison avec leur téléphone portable – les feux d'artifice reste pour moi un mystère : à quoi ça sert ?
Aucune photo de Princesse ne te fera comprendre le renversement des éléments lorsqu'elle entre dans le bureau et que se mêlent en une même déflagration sa voix qui dit bonjour, son parfum qui s'infiltre en toi et la surprise de sa tenue, de sa coiffure.
Pareil pour les feux d'artifice : comment rendre cette illusion de proximité qui te fait crier malgré toi aux sphères les plus hautes, les plus grosses, les plus bruyantes et les plus colorées, respectant en cela les lois sociologiques qui veulent qu'on admire les différentes explosions comme on admire les siens : si tu veux briller, il faut briller tout en haut. Personne ne remarque les feux de Bengale.


Comment rendre avec une vidéo le vacarme désynchronisé qui te fait sursauter et serrer inconsciemment le bras de ton partenaire ? Tout cela me paraît bien futile et je soupçonne les Japonais de ne regarder ce monde à travers le minuscule prisme de leur appareil que pour se donner une contenance.

lundi 6 août 2012

La nuit je bois.


A la base, je suis un mec qui boit pas. Ouais, quand j'ai décidé d'être un loser j'ai pris le package complet "つまらない男", ils faisaient des promos. Ça devait se vendre aussi bien que des XBOX. Je bois pas, je fume pas, et donc je baise pas. Mais je m'entraîne à pisser dans ma douche pour libérer mon esprit et maintenir une érection en club échangiste, au cas où.

Sauf qu'au Japon il FAUT boire. D'abord parce que comme je te l'ai expliqué précédemment c'est un bon moyen de rester en vie, mais surtout parce que l'alcool c'est ta protection sociale.

Je veux dire, réfléchis 2 secondes : quelle entreprise française garderait en son sein un M. Francis Dupont qu'on retrouverait toutes les semaines fracassé de chez fracassé, à moitié à poil dans les couloirs du métro ?
Aucune.
On lui dirait : "Dupont, ou vous suivez une thérapie, ou vous dégagez !"

Au Japon ? Oh voyons, tu sais très bien qu'il n'y a pas plus d'alcooliques au Japon que d'homosexuels en Iran. Ça se saurait.

C'est vrai qu'il y en a qui ont un peu du mal à tenir l'alcool. Mais il y a tous les autres, ceux qui tiennent. Et qui font semblant de ne pas tenir.
Parce qu'à partir du moment où tu as bu ton premier verre d'alcool, tu entres dans une dimension parallèle et tes actions dans cette dimension n'ont pas d'influence sur notre réalité : tu peux dire ce que tu penses, lâcher des infos confidentielles, balancer sur ton boss et tes collègues, te battre, peloter la secrétaire, tu sais, celle avec les gros nichons qui fait rien qu'à passer et repasser devant ton bureau – c'est sûr, elle le fait exprès ! –, c'est pas grave, tout te sera pardonné demain matin.

Les femmes c'est pareil, elles peuvent arrêter d'attendre que tu fasses le premier pas et se montrer entreprenantes ; elles peuvent s'écrouler comme des merdes sur la table pour éviter d'avoir à faire le service ou écouter ta conversation de macho qui raconte comment il a trop bien vendu cette semaine alors que personne en a rien à branler, y a des reportings hebdomadaires pour ça, gros, et puis elles peuvent enfin prendre leur coup de bite en loucedé, parce que toutes les Japonaises ressemblent pas à Kuroki Meisa non plus, et des fois quand y a plus de coton que de seins dans ta brassière ou plus de gencives que de dents dans ta bouche, il faut bien s'en mettre un peu derrière la nuque pour que l'occasion fasse éventuellement le larron.


A un niveau plus raisonnable, boire c'est aussi lever la méfiance à ton encontre, puisque si tu es celui qui ne boit pas, tu es celui qui reste en contrôle quand tes senpais auront décidé de se rendre ridicules. Et tu ne veux pas que tes senpais se méfient de toi, n'est-ce pas ?

Alors j'ai décidé de boire. Oh, pas pour de vrai, bien sûr. Je fais le serpent : le keigo dans les mails pour que les gens ils croient que je suis bien rentré dans le moule, et puis je trempe les lèvres en soirée pour que les langues se délient et que tout le monde chante "il est des nôôôtres, il a bu son verre comme les zôôôtres".

Mais tu me connais : après j'écris des articles...
 
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