mercredi 28 avril 2010

Sournoiseries nocturnes.


Ce séjour au Japon fut pour moi l'occasion de nombreuses premières fois, que je vous narrerai certainement en temps voulu.

Par exemple, la première fois que tu te retrouves tout seul dans ta chambre d'hôtel et qu'il est 1h du matin, sans ta boîte de six, qu'est-ce que tu fais ?
Ben moi, j'allume la télé et je tombe sur des programmes de ouf. Déjà, la grille 20h-23h, c'est gratiné, mais alors après minuit, au secours, quoi !

Je suis donc tombé sur un programme terrible, qui s'appelle "Suteru koi areba, hirou koi ari", et plus précisément sur cette émission-là (la deuxième partie de l'émission, qui est celle que j'ai vue et dont je vais t'entretenir dans la minute, est également dispo ici pour les moins patients d'entre vous).

Animée par Susanne, l'idiote utile du système, l'émission consiste à présenter des jeunes filles qui ont "une drôle de façon d'aimer" et de leur en mettre plein la gueule sur plusieurs tableaux, c'est-à-dire en les mettant face à un jury composé "d'expertes de l'amour" (une douzaine de nanas, au premier rang desquelles on trouve quand même Yamamoto Mona, la meuf qui se fait gauler la langue dans la bouche du premier sportif venu et marié), mais également avec un panel d'hommes qui décident s'ils sortiraient avec la renégate au fur et à mesure qu'elle s'exprime sur sa façon de gérer les choses de l'amour (concrètement, ils passent d'un gradin "elle, je lui mets tout dedans" à un gradin "même pas avec un bâton je la touche").
Au final, s'il reste des hommes volontaires pour sortir la demoiselle, ils se présentent et elle en choisit un pour voir si ça colle.

Au premier abord, on se dit "Ah, comment ils l'ont trop cassée, cette salope vénale, bien fait pour sa gueule, elle mérite".

Mais en fait, non. C'est plus grave que ça, plus insidieux que du simple divertissement.
Ce qui te met la puce à l'oreille, c'est justement le jury de gonzesses, toutes des talento, qui sont donc pas des femmes au foyer qui élèvent leurs chiards, alors de quel droit elles se permettent de juger ?

Le but de l'émission, je te le donne : on prend une nana qui veut des mecs riches, et on lui fait comprendre que c'est mal, que l'amour c'est pas ça. Et que si elle pense comme ça, c'est qu'elle est tarée, handicapée de l'amour et on lui en met plein sa tronche pour en faire un exemple.

Parce que le Japon va mal, parce que le Japon peut pas se permettre ces femmes qui veulent absolument un mec pété de thunes et tous ces hommes ne satisfaisant pas aux critères qui se réfugient dans la 2D.

Au début, les dakimakura, les mecs qui épousent leur héroïne sur Nintendo DS, c'était marrant, on pensait qu'ils étaient un peu dérangés.
Et puis on s'est rendu compte que ces mecs-là étaient complètement normaux à la base, mais que la société, trop gourmande, les avait mis à l'écart. Les Japonaises en veulent trop, et c'est pas leurs sacs Vuitton qui vont aider à repeupler le pays et à trouver de la main-d'œuvre.

Alors il faut faire baisser les exigences des Japonaises, et comme l'expérience a prouvé que la Japonaise est pas tout à fait au niveau MENSA, vu qu'elle gobe toutes les conneries qu'on lui dit à la télé, ben justement on va utiliser la télé pour lui dire de se calmer un peu.

Le but de l'émission, il est pas ailleurs : la "gentille" Susanne toute en neutralité bienveillante, complètement incapable de se rendre compte qu'elle bosse pour son gouvernement à l'augmentation de la natalité, la "méchante" profiteuse qui doit rentrer dans le droit chemin et apprécier la vie des pauvres (genre la vie des pauvres ça fait rêver tout le monde), elle-même subissant le lavage de cerveau jusqu'à une larmoyante repentance ("ah oui, vous avez raison, demander à une homme de m'inviter au restau, c'est mal"), tout ça pue la propagande.
On passera rapidement sur le CV amoureux de toutes les femmes du jury, dans la série "l'hôpital qui se fout de la charité" on tient quand même une sacrée brochette.

Je les soupçonne de nous concocter des émissions où on expliquera à la Japonaise que sortir avec des gaijin, c'est n'importe quoi, et que le mâle Japonais n'a rien à envier à un Américain, bien au contraire.

En attendant, je peux vous dire que le mâle Japonais, il a pas bonne réputation auprès des gonzesses : c'était aussi ma première fois à en entendre des vertes et des pas mûres, visiblement le mâle Japonais est carrément black-listé dans l'Asie entière...

lundi 19 avril 2010

LOL !

Ah ben tiens, il suffit que je tourne le dos 2 semaines pour que ça devienne le bordel.

En 2010, quand il paraît qu'on envoie des mecs sur la Lune depuis 50 ans, qu'on peut atomiser n'importe quel pays et qu'on construit des ordinateurs intelligents, avoir tout un continent bloqué par un putain de volcan sur une île qui est quand même le trou-du-cul du monde, ça fait sérieux, vraiment !

Enfin, avec un peu de chance, je vais rester bloqué au Japon jusqu'à la sortie de Super Street Fighter 4...

Yukie-chan vous passe le bonjour et s'amuse beaucoup de vos péripéties franco-françaises (avec sa carte ICOCA, tu penses si ça la fait marrer, vos conneries de grèves ferroviaires...).
 
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