samedi 30 mai 2009

De la mode japonaise (part.2)

Nous avons pu observer la dernière fois comme la mode japonaise demandait une mise en valeur par le biais d'accessoires ; nous allons apprécier aujourd'hui les éléments vestimentaires fondateurs de cette mode.

D'abord, il y a le conformisme.
Ça paraît tout con (ou une évidence), mais un des aspects les plus importants de la mode, c'est de faire comme son voisin. Il fait un temps dégueulasse mais ta voisine est en T-shirt ? Allez, toi aussi mets un T-shirt ! Il fait un soleil radieux mais ta voisine est en pull ? Allez, fais péter le pull !
L'inconvénient majeur de ce conformisme, c'est qu'évidemment si la mode est aux fringues ignobles, 90% de la population féminine japonaise devient imbaisable.

Ensuite, il y a la sécurité.
Ça n'a l'air de rien, mais quand t'es Français et que tu passes devant des boutiques de sapes, le premier truc qui te vient à l'esprit, c'est que PAS UNE FILLE ne pourrait porter ces vêtements sans se faire insulter ou violer. Donc par réflexe tu te dis : "non mais qui peut porter ces fringues-là ?!". Et la seconde d'après tu croises une nana portant exactement les vêtements en question.
La sécurité, c'est donc également la liberté de porter les vêtements qu'on veut (= que les magazines veulent qu'on porte)

Mais une illustration valant mieux que mille mots, passons aux travaux pratiques :


Armés de notre nambesque échantillon, livrons-nous aux premières analyses :

Trois caractéristiques essentielles de la mode japonaise en présence ici :

1) les chaussures à talons. Nous aurons évidemment l'occasion de revenir bientôt sur la place de la chaussure à talon chez la Japonaise. Contentons-nous pour le moment d'observer qu'une Japonaise sans chaussures à talons, c'est forcément une Japonaise dans l'uniforme de son école.

2) le zettai ryôiki, c'est-à-dire la zone de chair se situant dans l'intervalle entre le haut de la chaussette et le bas du short ou de la jupe. L'alliciante partie est d'ailleurs classée de A à E dans la nomenclature japonaise et de E à A dans la nomenclature américaine en fonction de la longueur de la chaussette. Nous avons ici affaire à un zettai ryôiki de classe D (par souci de cohérence, nous utiliserons bien entendu les mêmes normes que nos proies amies Nippones).

3) l'indispensable bonnet à pompon qui, je te l'accorde, n'est pas de rigueur toute l'année, mais si tu étais au Japon en octobre 2008, toi-même tu sais. Et non, ne viens pas m'opposer que cette photo ayant été prise à Ôsaka, peut-être que c'est pas partout pareil, car je tiens à ta disposition le cliché suivant, pris à Shibuya pendant que j'attendais Ban-chan (j'étais, comme à mon habitude, très en avance) :

Non, ne me remercie pas, et procède plutôt à la méthodique analyse de ses magnifiques jambes sa tenue, pour voir si tu as bien retenu la leçon :

1) les chaussures à talons
2) le zettai ryôiki, encore de classe D (nous dirons D-, car retroussé)
3) le fameux bonnet, pas toujours blanc, mais toujours à pompon.

Te voilà désormais paré aux plus fines analyses vestimentaires. Prends garde cependant à ne pas oublier la pierre angulaire de la mode japonaise : quand t'as le choix entre deux vêtements ou accessoires, choisis toujours de la marque (魅力+10 au pays du soleil levant).

samedi 23 mai 2009

Robert Patrick fait son Pasukaru (part.1)

Au début, j'avais pensé à "Robert Patrick t'explique la mode japonaise", et puis je me suis dit que c'était pas bien de se la jouer pionnier quand d'autres sont sur le terrain depuis plus longtemps.

Mon stock de photos date d'octobre 2008 et là on est quand même au mois de mai, donc il serait temps de te parler fashion avant la date de péremption. Et puis ça fera plaisir aux deux poilus.

Si tu n'es jamais allé au Japon, tu as sans doute une vague idée de ce qu'est la mode japonaise : des godasses ignobles et un assortiment de couleurs que ne renieraient pas les 101 daltoniens.

Eh ben non, mon pote, ça c'est le Japon à Opéra, le Japon des moches qui viennent à Paris en espérant valoriser leur exotisme, vu qu'au bled personne n'en voudrait. Nous, on va analyser la mode au Japon, là où les filles elles peuvent s'habiller toutes nues sans avoir peur de se faire violer.

Alors qu'est-ce qui caractérise la façon de s'habiller des Japonaises ? Qu'est-ce qui fait que quand t'es au Japon tu regardes toutes les nanas en te disant "décidément, elles sont pas pareilles que les nôtres" ?

Check un specimen :

Regarde-la bien.
T'en vois souvent des filles habillées comme ça dans ton pays ?

Analysons les caractéristiques de la demoiselle, afin de cerner ce qu'il y a de typiquement japonais dans son accoutrement :


- élément n°1 : le double sac, que nous serions tentés d'appeler "double bag", mais nous nous abstiendrons, afin d'éviter un grossier quiproquo avec nos amis Anglo-saxons. Si tu es au Japon, regarde autour de toi : pas une seule Japonaise ne se balade avec un seul sac. Incroyable, hein ?
Donc avoir 2 sacs, c'est primordial si tu veux incorporer un peu de japonisme dans ta façon de vivre la mode.

- élément n°2 : le téléphone portable à la main. Le portable, c'est un accessoire de mode, donc il ne doit pas être rangé dans le sac (et puis si t'as plein de sacs, bonjour le temps de le chercher s'il sonne, surtout que les sacs des meufs, au niveau redéfinition du mot "bordel", hein, ouais, on s'est bien compris...). Il doit être visible. Et puis on ne m'enlèvera pas de l'idée que le téléphone portable a également une fonction de contrepoids dans la démarche japonaise...

- élément n°3 : le strap. Je t'ai dit que le portable est un accessoire de mode, donc il faut le customiser pour rendre sa fonction de téléphone complètement épiphénoménale. C'est pas les occasions de choper des straps qui manquent au Japon, alors fais péter tout ce que tu peux pour que ton téléphone pèse autant qu'un petit Grégory. Remember la fonction de contrepoids. Autocollants, paillettes, rien ne doit être épargné, d'autant que toi-même tu sais : tu changes de portable dans 6 mois, alors...

- élément n°4 : un porte-clef, une chaîne de portefeuille, n'importe quoi qui ne soit pas de l'ordre du vêtement. La Japonaise ne s'habille pas, elle s'accessoirise. Aucune Japonaise ne se contente d'avoir des vêtements, elle se sentirait encore toute nue. Une Japonaise, c'est comme un Gundam : c'est pas le robot qui pète, mais la tonne de bordel que tu mets autour.

Maintenant sors dans la rue et dis-moi si j'ai pas raison.

mercredi 20 mai 2009

Le nez dans son caca.

Google Actualité vient de m'apprendre que le Japon s'en prend plein la gueule avec la grippe A.

Bien fait. Quand on est con, on est con, disait l'autre.

Depuis le temps que je prédis à tous ces obsédés de l'hygiène et de l'aseptisation maniaque qu'à force de prendre le problème à l'envers ils vont se faire décimer à la prochaine grande épidémie, ben ça y est, en pleine tronche.

Oh, je ne m'inquiète pas : cons comme ils sont, ils vont pas remettre en cause leur façon de fonctionner et vont continuer leur diligente chasse aux microbes.

Voyons le bon côté des choses : ça va les soulager de quelques vieux...

Japon, Japon, quand donc mettras-tu ton génie créatif au service du bon sens ?

jeudi 7 mai 2009

Izanagi et Izanami sont dans un bateau...

Parmi tous les clichés véhiculés sur le Japon, un des plus répandus – et pour cause – serait que "les Japonais respectent la Nature", "les Japonais vivent en harmonie avec la Nature".

Putain, j't'en foutrais de l'harmonie avec la Nature, moi.

Car si le cliché est si vivace, ce n'est pas sans l'aide d'une certaine propagande Miyazakiste, ces œuvres d'animation qui font l'unanimité sur tous les continents et qui constituent, aux yeux du profane, l'essence de la japonité.

Sérieusement, comment est-ce que tu peux encore faire confiance à un mec qui est passé expert en lavage de cerveau ?

Robert Patrick a donc décidé de te révéler, une fois de plus, le vrai Japon.

Tandis que mon avion survolait les merveilleuses montagnes émeraudes du Japon, quelle ne fut pas ma surprise de distinguer au milieu de cette verdure d'étranges signes cabalistiques.

Quel était donc le sens de ces tracés mystérieux ? Nagoya était-elle devenue le nouveau Nazca (et la vallée du vent) ?

Alors que la distance me séparant du sol s'amenuisait dangereusement (et ce Bernoulli, tu lui fais confiance ?), je réalisai l'horrible vérité : ces tracés au milieu des montagnes étaient en fait des parcours de golf !

Voilà bien le respect japonais de la Nature ! Dès que le Japonais rencontre un coin de verdure, il y construit un parcours de golf ! Et il s'acharne, l'animal !

Et après ça vient se plaindre que ça manque d'espace vital...

Oh, je vous vois venir : vous allez me dire qu'on constate la même propension à la construction de pelouses aux alentours de Roissy.
Sots !
N'avez-vous donc pas remarqué l'américaine topologie de la Nature roisséenne ? Cette Nature-là, il y a longtemps qu'elle n'a plus son mot à dire.

Du reste, est-ce que vous voyez les roisséens se pavaner avec la Nature par-ci, la Nature par-là, et vous prendre de haut quand vous faites remarquer qu'il n'y a pas grand intérêt à se casser le cul à construire une maison tout en bois si c'est pour qu'il y fasse la même température à l'intérieur qu'à l'extérieur ?

Lorsque désormais on vous fera l'éloge du rapport des Japonais à la Nature, faites l'étonné, l'émerveillé, nous aussi on sait faire les beaux et préserver les apparences.

Mais vous saurez.
 
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